L’ancien président congolais Joseph Kabila fait désormais l’objet de poursuites officielles pour « haute trahison ». Dans un communiqué daté du 18 avril 2025, le cabinet du ministre d’État à la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) annonce avoir donné instruction à l’auditeur général des Forces armées (FARDC) ainsi qu’au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir des procédures à l’encontre de l’ex-chef de l’État.
Selon les termes du document, Joseph Kabila est accusé d’avoir pris part, de manière directe, à « l’agression armée » menée contre la RDC par le Rwanda, par l’intermédiaire du mouvement M23, rebaptisé récemment Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette implication présumée constitue, aux yeux des autorités, une violation grave de la souveraineté nationale et des fondements constitutionnels.
Outre l’ouverture de cette instruction, la justice congolaise a ordonné la saisie de l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers de l’ancien président. Des mesures de restriction ont également été imposées à certains de ses collaborateurs soupçonnés d’être impliqués dans ce dossier.
Le communiqué du ministère de la Justice marque une rupture politique majeure. Jamais un ancien président congolais n’avait jusqu’ici été publiquement mis en cause par les institutions judiciaires du pays pour des faits d’une telle gravité.