Alors que les discussions pour un cessez-le-feu en Ukraine s’intensifient à Londres, les États-Unis haussent le ton. Le vice-président JD Vance a appelé mercredi Kiev à accepter une proposition de paix qui reprend plusieurs revendications majeures de la Russie : le gel des lignes actuelles, la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et la fin des ambitions ukrainiennes d’adhérer à l’OTAN.
C’est la première fois qu’un haut responsable américain présente publiquement une offre de sortie de guerre aussi favorable à Moscou. JD Vance a prévenu : si les deux parties refusent ce plan, Washington pourrait se retirer complètement du processus diplomatique.
Une pression directe sur Volodymyr Zelensky, qui a aussitôt réagi en réaffirmant son refus catégorique de céder le moindre territoire. « Cela viole notre Constitution. La Crimée est ukrainienne », a martelé le président. Sa ministre de l’Économie a renchéri sur X : « L’Ukraine est prête à négocier, mais pas à capituler. »
Donald Trump, lui, a fustigé les positions de Zelensky sur Truth Social : « Il peut choisir la paix ou trois années de guerre supplémentaires. »
Ce durcissement de la position américaine déstabilise les Européens. Alors que Londres accueille un sommet technique entre alliés, l’absence remarquée du secrétaire d’État Marco Rubio et du négociateur en chef Steve Witkoff, attendu à Moscou cette semaine, alimente les inquiétudes. L’administration Trump semble piloter une solution bilatérale avec la Russie, en marginalisant Kiev et ses partenaires européens.
Sur place, la délégation ukrainienne, menée par le chef de cabinet Andriy Yermak, continue à défendre l’intégrité territoriale de l’Ukraine. « Malgré tout, nous travaillons pour la paix », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Paul Lamier, Grandes Lignes