Alors que la Russie intensifie ses opérations sur la ligne de front en vue d’une offensive estivale, l’état-major ukrainien avance un chiffre impressionnant : près d’un million de soldats russes auraient été tués, blessés, capturés ou portés disparus depuis le début de l’invasion en février 2022.
Ce bilan, non confirmé par Moscou, inclurait toutes les formes de pertes humaines subies par l’armée russe. Rien que sur les dernières 24 heures, l’Ukraine affirme que 1 000 soldats russes auraient été mis hors de combat.
Des pertes massives de part et d’autre
Côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky évoquait en février 2024 plus de 46 000 soldats tués et environ 380 000 blessés. Des milliers d’autres seraient soit captifs, soit portés disparus.
Du côté russe, les pertes ne sont pas officiellement détaillées, mais en novembre 2024, une responsable du ministère de la Défense avait involontairement révélé que 48 000 demandes de tests ADN avaient été soumises par des familles de soldats disparus.
L’ombre des renforts étrangers
Pour pallier les pertes, Moscou aurait recruté jusqu’à 12 000 soldats nord-coréens selon plusieurs sources, une information que Pyongyang a fini par confirmer. Des citoyens chinois, au moins 160 selon Kiev, combattraient également aux côtés des forces russes, bien que Pékin affirme qu’il s’agirait d’initiatives individuelles non encadrées par l’État.
Une offensive d’été en préparation
Les signaux d’une nouvelle phase offensive se multiplient, notamment dans l’est de l’Ukraine. Les régions de Pokrovsk et de Kostyantynivka sont sous forte pression, alors que Moscou chercherait à compléter la conquête du Donbass. L’objectif russe serait de progresser jusqu’à Dnipropetrovsk, même si les autorités ukrainiennes affirment que cette cible n’a pas été atteinte.
Menace sur Kharkiv et stratégie de “zone tampon”
Kharkiv pourrait également être dans le viseur de Moscou. L’armée russe serait en train de masser des troupes à proximité, bien que les autorités ukrainiennes signalent une progression encore limitée.
Sur le plan stratégique, Vladimir Poutine a confirmé son projet d’établir une “zone tampon de sécurité” le long des frontières ukrainiennes, en particulier dans les régions frontalières de Koursk, Belgorod et Briansk. Son objectif : limiter les frappes ukrainiennes sur le territoire russe.
Dmitri Medvedev, ancien président et actuel vice-président du Conseil de sécurité, a été plus loin, appelant à une prise de contrôle quasi complète de l’Ukraine, à l’exception de ses confins occidentaux. Un projet jugé irréaliste par les analystes de l’Institute for the Study of War (ISW), qui estiment qu’il faudrait un siècle et des dizaines de millions de pertes à l’armée russe pour parvenir à un tel résultat.