Présentée le 31 mai à Brazzaville, la plateforme “Rassemblement des forces du changement” (RFC) regroupe une dizaine de partis de l’opposition congolaise. Objectif : tenter l’alternance par les urnes lors de la présidentielle prévue en mars 2026.
Une alliance politique aux contours déjà marqués
Le RFC, coordonné par Clément Miérassa (Parti social-démocrate congolais), rassemble plusieurs figures de l’opposition, dont Jean-Jacques Serge Yhombi Opango (Rassemblement pour la démocratie et le développement) et Dave Mafoula (Les Souverainistes). Lors de sa présentation à la presse, le collège des présidents a insisté sur la nature pacifique de leur engagement.
Le RFC ne se pose pas en front hostile au régime du Parti congolais du travail (PCT), mais en alternative politique structurée : « Nous n’avons pas créé ce rassemblement pour inciter le peuple à la révolte », a précisé Clément Miérassa. Son homologue Yhombi Opango a quant à lui évoqué un « challenge de l’unité », en référence aux divisions récurrentes au sein de l’opposition congolaise.
La déclaration politique du RFC, lue par Dave Mafoula, affirme une ligne axée sur le respect des libertés fondamentales et l’organisation d’élections transparentes. L’alliance place au centre de son projet la démocratie représentative, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice.
Le RFC entend fonder son action sur « l’unité dans la diversité », en valorisant la complémentarité entre partis et le rejet de la violence comme mode d’expression politique. « Le changement ne peut être durable que lorsqu’il est démocratique et pacifique », souligne la déclaration.
Une devise symbolique : “Tongo Etani”
Le choix du lingala pour la devise Tongo Etani « levée du soleil » porte une double signification. D’un côté, il évoque une promesse de renouveau ; de l’autre, il reflète la volonté d’ancrer la démarche dans un imaginaire collectif accessible et mobilisateur.
Clément Miérassa a appelé les électeurs à s’approprier cette dynamique, évoquant le précédent de 2016 et présentant publiquement ses excuses pour les erreurs passées de l’opposition. Le RFC espère ainsi bâtir une base électorale suffisamment large pour tenter une alternance en 2026.