Depuis les Pays-Bas, en marge du sommet de l’OTAN, Donald Trump a affirmé mercredi que « de grands progrès » avaient été réalisés vers un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Un optimisme qu’il relie directement à l’accord de trêve conclu la veille entre Israël et l’Iran, principal allié régional du mouvement palestinien.
Le président américain a indiqué que son envoyé spécial, Steve Witkoff, lui avait transmis une évaluation « très encourageante » de la situation à Gaza, affirmant que « la solution était très proche ». Si aucune annonce concrète n’a été faite sur les contours d’un accord ou le calendrier des discussions, la déclaration présidentielle marque un rare signal d’apaisement après plus de vingt mois d’un conflit dévastateur.
Une situation toujours explosive sur le terrain
Malgré ces déclarations, la réalité reste dramatique dans la bande de Gaza. Mercredi, les services de secours ont recensé 20 morts et des dizaines de blessés à la suite d’opérations militaires israéliennes. Parmi eux, six civils auraient été tués près du corridor de Netzarim, alors qu’ils attendaient de recevoir de l’aide humanitaire. Trente autres personnes ont été blessées, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile locale.
Chaque nuit, des milliers de Gazaouis convergent vers cette zone dans l’espoir de récupérer des vivres ou des médicaments. Mais la distribution reste chaotique, et les incidents meurtriers se multiplient. Le territoire, déjà ravagé par plus de 600 jours de guerre, souffre d’une crise humanitaire aiguë. Le blocus israélien, renforcé en mars, a récemment été partiellement assoupli, mais les pénuries alimentaires et médicales persistent à grande échelle.
Une trêve incertaine
Les déclarations américaines interviennent dans un contexte diplomatique tendu. Si le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran semble tenir pour l’instant, les perspectives de paix à Gaza restent suspendues à des négociations informelles, menées en coulisses. Aucun des acteurs concernés ni le Hamas, ni les autorités israéliennes n’a confirmé officiellement un processus structuré de désescalade.
Dans un conflit marqué par la défiance mutuelle, les promesses de cessez-le-feu peinent à dépasser le stade des intentions. Les civils, eux, continuent d’en payer le prix.