Après deux années passées à jouer les médiateurs dans la crise entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, l’Angola jette l’éponge.
Luanda, qui avait été désigné par l’Union africaine (UA) pour faciliter le dialogue entre Kinshasa et Kigali depuis 2022, annonce officiellement se retirer de ce rôle pour se concentrer sur sa présidence tournante de l’UA.
Dans un communiqué diffusé lundi, la présidence angolaise précise que, de concert avec la Commission de l’Union africaine, des démarches seront entreprises dans les prochains jours pour identifier un nouvel État chargé d’assumer cette médiation politique délicate.

Une médiation qui n’a jamais abouti
Le retrait de l’Angola intervient dans un contexte où toutes les tentatives diplomatiques menées jusque-là ont échoué. Depuis la résurgence du M23 fin 2021, au moins six cessez-le-feu ont été signés entre les différentes parties en présence – RDC, Rwanda, et groupes rebelles – mais tous ont été violés, souvent dans la foulée de leur annonce.
Les rencontres au sommet, les feuilles de route, les engagements publics : rien n’a permis jusqu’ici de désamorcer durablement le conflit dans l’Est congolais, où des milliers de civils ont été tués et plus d’un million déplacés.