La mort du pape François, annoncée le lundi 21 avril 2025, ouvre une période appelée Sede Vacante le siège vacant. Pendant ce laps de temps, c’est le cardinal camerlingue qui prend les rênes du Vatican. Et cette lourde responsabilité revient désormais à Kevin Farrell, cardinal irlandais de 77 ans, proche du pape défunt.
1. Un rôle central pendant la vacance du Saint-Siège
C’est au cardinal camerlingue qu’il revient d’annoncer officiellement la mort du pape. Kevin Farrell l’a fait tôt ce lundi matin : « L’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. » Mais son rôle ne se limite pas à cette déclaration solennelle. Jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife, c’est lui qui gère les affaires courantes du Vatican. Il préside la chambre apostolique, assure l’intérim administratif, convoque les congrégations de cardinaux et fixe la date du conclave.
2. Un cardinal nommé par François lui-même
Kevin Farrell a été nommé camerlingue en 2019 par le pape François, à qui il était resté fidèle tout au long de son pontificat. Né à Dublin en 1947, il a fait une grande partie de sa carrière aux États-Unis. D’abord missionnaire au Mexique, il devient ensuite évêque auxiliaire de Washington, puis dirige un diocèse dans la capitale américaine. En 2016, il est appelé à Rome pour diriger le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Quelques mois plus tard, il est fait cardinal, puis camerlingue.
3. Un pouvoir limité mais symbolique
Le camerlingue exerce une autorité précieuse mais encadrée. Il ne peut prendre aucune décision réservée exclusivement au pape. Impossible pour lui de nommer des cardinaux, de modifier des lois canoniques ou de trancher des affaires doctrinales. Son rôle est avant tout administratif et logistique. Il organise les obsèques, la veillée funèbre, et veille à la bonne préparation du conclave. La Constitution apostolique Universi Dominici Gregis précise clairement que les actes réservés au pontife doivent attendre l’élection de son successeur.
4. Un successeur par intérim, mais incontournable
En l’absence d’un pape, Kevin Farrell devient, pour quelques semaines, la figure la plus en vue du Vatican. Son visage apparaîtra sur toutes les images liées aux obsèques de François, à l’ouverture du conclave, et à la coordination des cardinaux du monde entier. Si son pouvoir est limité, sa visibilité, elle, est maximale. Et son influence pourrait peser, discrètement, sur le choix du futur chef de l’Église catholique.