Ce mercredi 7 mai, la chapelle Sixtine devient à nouveau le théâtre du conclave, ce rituel solennel où 133 cardinaux venus des cinq continents se réunissent pour élire le prochain pape. Moins de deux semaines après les funérailles de François, c’est dans le silence et la prière que se jouera l’avenir de l’Église catholique.
Votants : un conclave mondial
Les électeurs sont exclusivement des cardinaux de moins de 80 ans. Cette année, 133 cardinaux ont été convoqués, un record par rapport à la limite théorique de 120. Ils représentent 70 pays, avec une forte présence européenne (52 cardinaux), mais aussi une participation marquée de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie.
Trois cardinaux pourtant éligibles ont renoncé à voter : deux pour raisons de santé, et l’Italien Giovanni Angelo Becciu, qui a respecté la volonté de François après sa condamnation pour fraude.
Scrutin : un rituel millénaire
Les cardinaux commencent par une messe à la basilique Saint-Pierre avant de se rendre en procession à la chapelle Sixtine. Une fois les portes fermées, ils se coupent du monde extérieur.
- Chaque cardinal inscrit sur un bulletin : “Eligo in Summum Pontificem” (“J’élis comme souverain pontife”).
- Trois cardinaux “scrutateurs” dépouillent les votes, tandis que trois autres récoltent les suffrages des malades, et trois derniers vérifient le comptage.
- Les bulletins sont ensuite brûlés dans un poêle relié à une cheminée visible depuis l’extérieur. Une fumée noire indique un vote infructueux, une fumée blanche signale qu’un pape a été élu.
Durée : un suspense contrôlé
Le conclave peut durer quelques heures comme plusieurs jours. En théorie, les cardinaux votent jusqu’à quatre fois par jour. Une pause de prière et de réflexion est prévue si aucun accord n’est trouvé après trois jours.
Les derniers conclaves ont été rapides : en 2013, François a été élu après cinq tours de scrutin. Mais dans l’histoire, certains conclaves ont duré des semaines, voire des mois.

Quand saura-t-on qu’un nouveau pape a été élu ?
Le signe le plus attendu reste la fumée blanche qui s’élève au-dessus de la chapelle Sixtine, confirmée par les cloches de la basilique Saint-Pierre. Le cardinal Dominique Mamberti se chargera alors de proclamer l’annonce officielle au monde entier : “Habemus papam”.
Un vote entre mystique et stratégie
Derrière les rituels solennels, le conclave reste une élection où se croisent alliances, sensibilités doctrinales et logiques géopolitiques. Avec 108 des 133 cardinaux nommés par François, l’influence de l’ancien pape pèsera sur le choix du successeur. Mais les pronostics restent incertains.
Le monde entier regarde désormais vers la chapelle Sixtine, attendant le nom de celui qui deviendra le 267e souverain pontife de l’Église catholique.