Le gouvernement burkinabè affirme avoir mis en échec une tentative de coup d’État visant à frapper le palais présidentiel le 16 avril 2025. Selon le ministre de la Sécurité, des officiers et soldats déserteurs auraient coordonné cette opération depuis la Côte d’Ivoire, identifiée comme « centre d’opérations » du complot.
Tout serait parti de l’interception de communications entre un officier burkinabè, Abdramane Barry, et des chefs terroristes. Le militaire est accusé d’avoir transmis des informations stratégiques sur les forces de sécurité et les opérations antiterroristes, dans l’objectif de favoriser des attaques destinées à déstabiliser le pays.
Selon les autorités, le plan prévoyait la mobilisation de figures coutumières et religieuses pour rallier certains officiers à la cause des putschistes. L’opération aurait été éventée grâce aux dénonciations internes de soldats et de membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Alors que plusieurs arrestations ont été opérées, le ministère de la Sécurité affirme que « tous les cerveaux » du complot ont fui vers la Côte d’Ivoire, où ils poursuivraient activement leurs actions depuis Abidjan. Une déclaration qui ravive les tensions sous-régionales, sur fond de relations de plus en plus crispées entre Ouagadougou et Abidjan.
