Les tensions diplomatiques entre le Mali et l’Algérie connaissent un nouveau rebondissement. La justice malienne a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire, notamment pour des faits qualifiés d’« actes de terrorisme », à la suite de la destruction d’un drone militaire malien dans la région de Kidal, selon un communiqué du procureur du Pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Depuis plusieurs jours, Bamako accuse l’Algérie d’avoir abattu un drone de l’armée malienne en territoire national, une affirmation catégoriquement rejetée par Alger. Le ministère algérien de la Défense affirme que les données radar confirment une intrusion de l’espace aérien algérien par un drone de reconnaissance malien, justifiant ainsi son interception.
Face à l’escalade verbale, les deux pays ont fermé leur espace aérien respectif et rappelé leurs ambassadeurs. Le Mali a également saisi officiellement le Conseil de sécurité des Nations unies lundi, via une lettre détaillant sa version des faits.