Fil d’actualité
Reuters – AFP
♦ Philippines: le bilan du typhon Kalmaegi monte à 26 morts (défense civile)
4 novembre 2025 à 10h38
Le bilan du typhon Kalmaegi qui a inondé des pans entiers du centre des Philippines est monté à au moins 26 morts, a indiqué mardi le bureau de la défense civile du pays.
« D’après les informations que nous avons, la plupart sont morts par noyade, » a déclaré Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint de la défense civile, à l’AFP par téléphone, ajoutant que 21 d’entre eux avaient succombé dans la province de Cebu, où plusieurs villes ont été submergées.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Indonésie: 23 disparus dans des inondations en Papouasie
4 novembre 2025 à 10h09
Des crues soudaines dans la province de Papouasie, à l’est de l’Indonésie, ont fait au moins 23 disparus, a annoncé mardi l’Agence nationale de gestion des catastrophes.
Les inondations, provoquées par les fortes pluies durant le week-end, ont touché deux zones distinctes du district de Nduga, dans la province orientale de Papouasie-Pegunungan.
Selon un bilan établi mardi, « 23 personnes sont toujours portées disparues par l’agence locale de gestion des catastrophes », dont 15 emportées par une crue soudaine alors qu’elles tentaient de traverser une rivière, a indiqué Abdul Muhari, porte-parole de l’agence nationale, dans un communiqué.
« Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent après la crue soudaine », a ajouté M. Abdul, expliquant que d’importants glissements de terrain ont entravé les recherches.
L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. De fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.
Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.
Au moins 18 personnes sont mortes en septembre lors d’inondations qui ont frappé l’île de Bali, les pires inondations de la décennie sur cette île touristique, selon l’Agence de météorologie, de climatologie et de géophysique.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Népal: neuf morts dans une avalanche et une tempête
4 novembre 2025 à 10h09
Des crues soudaines dans la province de Papouasie, à l’est de l’Indonésie, ont fait au moins 23 disparus, a annoncé mardi l’Agence nationale de gestion des catastrophes.
Les inondations, provoquées par les fortes pluies durant le week-end, ont touché deux zones distinctes du district de Nduga, dans la province orientale de Papouasie-Pegunungan.
Selon un bilan établi mardi, « 23 personnes sont toujours portées disparues par l’agence locale de gestion des catastrophes », dont 15 emportées par une crue soudaine alors qu’elles tentaient de traverser une rivière, a indiqué Abdul Muhari, porte-parole de l’agence nationale, dans un communiqué.
« Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent après la crue soudaine », a ajouté M. Abdul, expliquant que d’importants glissements de terrain ont entravé les recherches.
L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. De fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.
Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.
Au moins 18 personnes sont mortes en septembre lors d’inondations qui ont frappé l’île de Bali, les pires inondations de la décennie sur cette île touristique, selon l’Agence de météorologie, de climatologie et de géophysique.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Soudan: les autorités pro-armée étudient une proposition américaine de cessez-le-feu (source gouvernementale)
4 novembre 2025 à 09h35
Le Conseil de souveraineté présidé par le chef de l’armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, va étudier mardi une proposition de trêve portée par les Etats-Unis dans le conflit qui ensanglante le Soudan depuis plus de deux ans, selon une source gouvernementale à Port Soudan.
L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos a mené ces derniers jours une série d’entretiens au Caire, dans le but de finaliser la proposition de trêve humanitaire proposée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, selon différents communiqués officiels publiés au Caire.
Il a notamment rencontré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty et le président de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.
M. Boulos a donné à ce dernier « une explication détaillée (…) sur les récents efforts des États-Unis au Soudan pour mettre fin à la guerre, faire entrer rapidement de l’aide et lancer un processus politique soudano-soudanais », selon un communiqué publié lundi soir par la Ligue arabe.
Aucune information n’a filtré côté égyptien après la rencontre annoncée par le ministère des Affaires étrangères.
Depuis plusieurs mois, un groupe de médiation réunissant Etats-Unis, Egypte, Arabie saoudite et Emirats arabes unis, travaille sur un plan de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte.
Fin septembre M. Boulos avait déjà dit espérer, à l’ONU, que l’aide humanitaire puisse rentrer à El-Facher, ville du Darfour, au Soudan, alors théâtre d’intenses combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.
Après 18 mois de siège, cette capitale, dernier verrou stratégique de l’armée au Darfour et comptant encore des centaines de milliers d’habitants a été prise le 26 octobre par les FSR, depuis accusées d’exactions de masse sur les civils.
Les informations et témoignages se multiplient sur les exécutions, viols, attaques contre des humanitaires et pillages qui y sont commis, documentés par des images satellites et par des vidéos d’exactions publiées par les combattants eux-même.
La guerre depuis avril 2023 entre le général al-Burhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, et son ancien allié le général Mohamed Daglo, le chef des FSR, a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Glissement de terrain au Kenya: au moins 21 morts, 30 portés disparus (ministre)
1 novembre 2025 à 18h25
Au moins 21 personnes sont mortes et 31 sont portées disparues dans l’ouest du Kenya après un glissement de terrain vendredi consécutif à des pluies torrentielles, a annoncé samedi le ministre kényan de l’Intérieur.
« Nous avons suspendu nos opérations de recherche et de sauvetage pour aujourd’hui », mais celles-ci reprendront dimanche, a écrit sur X Kipchumba Murkomen.
Le ministre a demandé « aux personnes vivant près des rivières saisonnières et des zones ayant subi des glissements de terrain la nuit dernière de se déplacer vers des endroits plus sûrs ».
Outre les 21 morts et 30 portés portés disparus, M. Murkomen a fait état de 25 personnes gravement blessées transportées par avion dans la ville d’Eldoret (Ouest).
La Croix-Rouge kényane a diffusé des images aériennes de la région montrant d’importants glissements de terrain. Elle a indiqué coordonner les efforts de sauvetage avec le gouvernement, y compris les évacuations aériennes des blessés.
« L’accès à certaines des zones touchées reste extrêmement difficile en raison des inondations et des routes bloquées », a-t-elle indiqué dans un communiqué sur X.
L’an dernier, la saison des pluie, aggravée par le phénomène climatique El Niño, avait eu des conséquences meurtrières en Afrique de l’Est : au Kenya, mais aussi en Tanzanie, en Ethiopie et en Ouganda voisins.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Le président syrien se rendra en novembre à Washington (émissaire américain)
1 novembre 2025 à 17h20
Au moins 21 personnes sont mortes et 31 sont portées disparues dans l’ouest du Kenya après un glissement de terrain vendredi consécutif à des pluies torrentielles, a annoncé samedi le ministre kényan de l’Intérieur.
« Nous avons suspendu nos opérations de recherche et de sauvetage pour aujourd’hui », mais celles-ci reprendront dimanche, a écrit sur X Kipchumba Murkomen.
Le ministre a demandé « aux personnes vivant près des rivières saisonnières et des zones ayant subi des glissements de terrain la nuit dernière de se déplacer vers des endroits plus sûrs ».
Outre les 21 morts et 30 portés portés disparus, M. Murkomen a fait état de 25 personnes gravement blessées transportées par avion dans la ville d’Eldoret (Ouest).
La Croix-Rouge kényane a diffusé des images aériennes de la région montrant d’importants glissements de terrain. Elle a indiqué coordonner les efforts de sauvetage avec le gouvernement, y compris les évacuations aériennes des blessés.
« L’accès à certaines des zones touchées reste extrêmement difficile en raison des inondations et des routes bloquées », a-t-elle indiqué dans un communiqué sur X.
L’an dernier, la saison des pluie, aggravée par le phénomène climatique El Niño, avait eu des conséquences meurtrières en Afrique de l’Est : au Kenya, mais aussi en Tanzanie, en Ethiopie et en Ouganda voisins.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Tanzanie: la présidente proclamée vainqueur après trois jours de violences
1 novembre 2025 à 16h59
La cheffe de l’Etat sortante Samia Suluhu Hassan a été proclamée samedi vainqueur de la présidentielle en Tanzanie avec près de 98% des voix, après trois jours de violences électorales ayant fait des centaines de morts selon l’opposition, qui qualifie le scrutin de « parodie de démocratie ».
Le pays d’Afrique de l’Est a sombré dans la violence mercredi, jour d’élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.
Mme Hassan a remporté plus de 97,66% des voix, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions recensées, selon la commission électorale, avec un taux de participation estimé à près de 87%, contrastant avec la faible affluence aux bureaux de vote constatée par l’AFP et d’autres observateurs.
« C’est impossible », a estimé auprès de l’AFP un porte-parole du principal parti d’opposition, Chadema, John Kitoka. « Personne ne s’est rendu aux urnes pour voter, c’est tout simplement ridicule. »
Chadema a été exclu des élections et avait appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, arrêté en avril, est jugé pour trahison, une accusation passible de la peine capitale.
Qualifiant la victoire écrasante de Mme Hassan de « parodie de démocratie », M. Kitoka a indiqué que les observateurs du parti ont signalé qu’« au moins 800 personnes » avaient été tuées par les forces de l’ordre lors des manifestations contre le pouvoir cette semaine.
L’Union africaine, dans un communiqué, a félicité la présidente pour son succès mais a dit « regretter profondément les vies perdues ».
Le jour du scrutin, l’AFP a entendu des tirs nourris alors que des centaines de personnes protestaient, incendiant notamment un commissariat. La contestation s’est étendue dans le pays et s’est poursuivie jusqu’à vendredi. L’internet est toujours coupé dans ce pays de 68 millions d’habitants.
Samia Suluhu Hassan a été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.
Alors qu’elle ne s’était jusqu’ici pas encore exprimée sur les violences, la présidente sortante a déclaré samedi que son gouvernement « condamne fermement » les manifestations.
« Nous remercions les forces de sécurité d’avoir veillé à ce que les violences n’empêchent pas le vote (…) Ces actes n’ont rien de patriotique », a-t-elle ajouté lors d’une cérémonie retransmise à la télévision d’Etat.
– « Centaines de morts » –
Vendredi M. Kitoka avait estimé auprès de l’AFP que les violences électorales ont fait « environ 700 morts », à partir d’informations récoltées par des membres qui font le tour des hôpitaux du pays.
Un bilan qualifié de « plutôt crédible » par une source diplomatique, qui a fait état de « centaines de morts ». Une source sécuritaire interrogée par l’AFP a reçu des informations similaires mais la vérification des informations reste difficile car une coupure d’internet est toujours en vigueur samedi.
Ces bilans ont été démentis par les autorités.
« Il n’y a eu aucun usage excessif de la force », a réagi vendredi le ministre tanzanien des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo sur la chaîne Al-Jazeera, faisant état de « poches de violence » dans le pays. « Je n’ai pas vu ces 700 morts ».
Plusieurs hôpitaux et centres de santé ont refusé de répondre aux questions de l’AFP.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi dans un communiqué une « enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force ».
– Perturbations –
Les violences suscitent d’importantes perturbations. Le port de Dar es Salaam, l’un des plus importants du continent, était fermé vendredi, selon des informations du site de suivi Vessel Finder et de la société néerlandaise de transport maritime Steinweg.
Des magasins manquent de nourriture, les stations-service ont cessé de fonctionner. Un résident a indiqué que les prix de la viande et du poisson ont doublé, voire triplé, et les transports publics sont à l’arrêt.
« Je dors à la mosquée depuis mercredi, quand les violences ont éclaté », raconte à l’AFP Mohamed Rajab, 52 ans, habitant de Dar es Salaam. « Il n’y a pas de transports. Je ne sais pas quand je rentrerai chez moi. »
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les Etats-Unis boudent la COP30 en Amazonie
1 novembre 2025 à 16h47
Les Etats-Unis de Donald Trump boudent la COP30. Ils n’enverront pas de « représentants de haut niveau » à la grand-messe climatique annuelle de l’ONU qui s’ouvre le 10 novembre à Belem, au Brésil, a indiqué la Maison Blanche samedi.
Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée » et brocardé la science du climat à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU il y a quelques semaines, ne prévoit pas de s’y rendre.
Et les Etats-Unis n’enverront pas « de représentants de haut niveau à la COP30 », a déclaré un responsable de la Maison Blanche, expliquant que « le président dialogue directement avec les dirigeants du monde entier sur les questions d’énergie, comme en témoignent les accords commerciaux et les accords de paix historiques qui accordent tous une place importante aux partenariats énergétiques. »
Dès son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a décidé de retirer une nouvelle fois les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comme lors de son premier mandat.
Mais un préavis d’un an avant la sortie effective de l’accord étant prévu, le pays en fait encore partie.
Le président républicain cherche à aller encore plus loin.
Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables.
Et les défenseurs du climat redoutent que Donald Trump cherche à retirer les Etats-Unis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui pourrait empêcher les futures administrations de réintégrer l’accord de Paris.
– Elus locaux « en force » –
Si l’administration Trump boude l’événement climatique, plus d’une centaine de responsables américains locaux, gouverneurs, maires et autres élus feront, eux, le déplacement.
« Nous venons en force », lance Gina McCarthy, conseillère climat de l’ex-président américain Joe Biden et coprésidente de la coalition « America Is All In » (« L’Amérique est pleinement mobilisée »), qui regroupe ces élus engagés pour la cause climatique.
« Les élus locaux ont le pouvoir d’agir de leur propre chef, de mener une action climatique sur le territoire national comme à l’étranger », a-t-elle ajouté, et « nous tiendrons les promesses faites au peuple américain et à nos partenaires internationaux ».
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a insisté pour organiser la 30e conférence annuelle des Nations Unies sur les négociations climatiques (10-21 novembre) en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, qui détient un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.
Il a convoqué en amont à Belem un sommet des dirigeants mondiaux, prévu les 6 et 7 novembre. Moins de soixante ont confirmé leur présence à ce stade.
Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, ou encore le président colombien Gustavo Petro seront présents. La Chine sera représentée par son vice-Premier ministre Ding Xuexiang.
En 2024, quelque 75 dirigeants s’étaient rendus à la COP29 en Azerbaïdjan, un chiffre déjà inférieur à celui de l’édition précédente à Dubaï.
Selon le Brésil, 170 délégations sont accréditées pour la conférence climat de l’ONU.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Xi Jinping occupe le devant de la scène à l’Apec en l’absence de Trump
1 novembre 2025 à 11h28
Le président chinois a resserré les liens avec ses partenaires et occupé le devant de la scène au sommet de l’Apec qui s’est clôturé samedi en Corée du Sud, la Chine s’imposant comme la principale puissance en l’absence de Donald Trump.
Xi Jinping s’est entretenu jeudi avec le président américain – leur premier face à face depuis 2019 – avant le sommet des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie Pacifique (Apec) organisé à Gyeongju en Corée du Sud.
Après avoir conclu une trêve dans sa brutale guerre commerciale avec Pékin, le président américain s’est envolé pour Washington.
Il a ainsi laissé Xi Jinping prendre toute la lumière au sommet où le dirigeant a présenté Pékin comme le défenseur du multilatéralisme face à « l’hégémonisme » dans une allusion transparente aux Etats-Unis.
Lors d’un discours à la clôture du sommet, Xi Jinping a annoncé samedi que la Chine accueillera le prochain sommet de l’Apec en novembre 2026 dans la ville de Shenzhen (sud).
Les dirigeants se sont engagés lors du sommet à renforcer leur coopération sur le libre échange, l’intelligence artificielle et d’autres défis comme la faible natalité, le vieillissement de la population et l’urbanisation.
Suivant la tradition de l’Apec de porter des tenues locales, les représentants des 21 pays d’Asie Pacifique ont arboré une écharpe traditionnelle coréenne couleur jade pour la photo finale.
En Corée du Sud, Xi Jinping s’est attaché à resserrer les liens avec ses partenaires de la région Asie Pacifique.
Le président sud-coréen Lee Jae Myung, élu en juin, l’a accueilli samedi pour leur première rencontre bilatérale avec une grande cérémonie.
Le dirigeant chinois ne s’était pas rendu en Corée du Sud depuis 2014 alors que les deux pays ont vu leurs relations minées par une série de différends ces dernières années.
M. Lee a déclaré à Xi Jinping avoir « espéré depuis longtemps le rencontrer en personne » et a décrit la rencontre comme un nouveau départ entre Pékin et Séoul.
Le président chinois, à en retour décrit les deux pays comme « des voisins importants qui ne peuvent pas être déplacés et aussi des partenaires qui ne peuvent pas êtres séparés ».
Séoul a longtemps maintenu un équilibre entre Pékin et Washington, son principal partenaire commercial, et le garant de sa sécurité.
Mais les relations avec la Chine se sont détériorées en 2016 après que la Corée du Sud a accepté de déployer le système de défense antimissile américain THAAD. Pékin a réagi par de sévères représailles économiques, imposant des restrictions aux entreprises sud-coréennes et interdisant les voyages de groupe.
La Corée du Sud – qui a conclu cette semaine un accord économique de plusieurs centaines de milliards de dollars avec les Etats-Unis pour permettre une baisse des droits de douane imposés par Washington à ses exportations – reste fortement dépendante du commerce avec son grand voisin asiatique.
M. Lee a encore appelé le dirigeant chinois à aider à la « reprise du dialogue » avec Pyongyang alors que la Corée du Sud est toujours officiellement en guerre avec la Corée du Nord.
Avant cette rencontre, Pyongyang avait déclaré que la perspective d’une dénucléarisation de la Corée du Nord était un « rêve irréalisable » qui « ne pourra jamais se concrétiser même si on en parle mille fois ».
– « Un tournant » avec le Canada-
Xi Jinping avait également eu vendredi avec Mark Carney la première entrevue officielle entre des dirigeants chinois et canadien depuis huit ans.
Le dirigeant chinois s’est dit disposé à « remettre les relations sino-canadiennes sur la bonne voie » et a invité le Premier ministre libéral en Chine.
Mark Carney a estimé samedi que ces discussions représentaient « un tournant » dans les relations sino-canadiennes tendues.
Le Premier ministre canadien Mark Carney a par ailleurs indiqué s’être excusé auprès de Donald Trump après la diffusion d’une publicité antiprotectionniste par l’Etat de l’Ontario qui avait « offensé » le président américain.
Xi Jinping avait aussi eu une entrevue vendredi avec la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi, longtemps une critique virulente de la Chine.
Elle a affirmé vouloir une « relation stratégique et mutuellement bénéfique entre la Chine et le Japon » mais elle a aussi indiqué à des journalistes avoir abordé plusieurs sujets de friction avec le dirigeant chinois dans « un dialogue direct et franc ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Etats-Unis: la Fed baisse ses taux mais s’affiche divisée pour la suite
29 octobre 2025 à 20h46
La Réserve fédérale américaine (Fed) a réduit mercredi ses taux d’intérêt pour la deuxième fois d’affilée, une décision qui n’a pas fait l’unanimité en son sein, Jerome Powell prévenant qu’une détente supplémentaire était « loin » d’être acquise à la réunion suivante.
La baisse, d’un quart de point, ramène les taux directeurs dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%.
Il s’agit de la deuxième détente monétaire de l’année. Le compteur s’est ouvert lors de la précédente réunion, en septembre. Cette action était massivement anticipée par les marchés financiers.
Elle revêt toutefois un caractère inhabituel: deux des douze votants se sont opposés à cette action.
Le gouverneur Stephen Miran, récemment promu par le président Donald Trump, voulait – comme le mois précédent – une baisse plus forte, d’un demi-point. Ce n’est pas une surprise, il l’avait largement médiatisé.
A l’inverse, le président de la Fed régionale de Kansas City, Jeffrey Schmid, ne voulait pas de baisse du tout. Il avait fait comprendre dans un discours au début du mois qu’il trouvait l’inflation trop élevée pour assouplir davantage la politique monétaire.
Les responsables de la banque centrale sont encore plus divisés sur la conduite à suivre lors de la prochaine réunion, les 9 et 10 décembre, a clairement rapporté son président Jerome Powell en conférence de presse.
« Une réduction supplémentaire des taux directeurs lors de la réunion de décembre n’est pas acquise, loin de là », a-t-il lancé.
Cela a immédiatement douché les espoirs des marchés financiers, qui pariaient largement sur la poursuite d’une politique plus accommodante.
Wall Street, qui évoluait en hausse, a inversé cette tendance. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, parvenait cependant à se ressaisir.
– La brume du « shutdown » –
Pour expliquer sa décision du jour, la Fed met en avant dans son communiqué l’augmentation des risques pesant sur le marché du travail « ces derniers mois ».
Les créations d’emplois se sont effondrées, sans pour autant que le taux de chômage ne dérape, dans une économie chamboulée par les droits de douane mis en place par l’exécutif et la politique dure en matière d’immigration, qui réduit le nombre de travailleurs mais aussi le nombre de personnes consommant dans le pays.
C’est dans ce contexte que les banquiers centraux américains ont perdu une partie de leurs boussoles.
Après avoir eu du mal à jauger l’impact du choc douanier, ils ne disposent plus ces derniers temps des indicateurs officiels produits par les agences gouvernementales en raison de la paralysie budgétaire (« shutdown ») en cours.
Jerome Powell a observé que ce blocage, qui suspend le versement des salaires de centaines de milliers de fonctionnaires, allait « peser sur l’activité économique », mais estimé que « cet impact devrait être compensé quand le shutdown sera terminé ».
La banque centrale a par ailleurs indiqué qu’elle allait arrêter le 1er décembre sa politique dite de resserrement quantitatif.
Jusqu’ici, elle ne rachetait plus tous les titres en sa possession quand ceux-ci arrivaient à échéance comme des obligations d’Etat. Cela a permis d’alléger nettement son bilan, qui avait explosé au moment de la pandémie de Covid-19.
En recommençant à racheter ces titres, elle remet des liquidités dans l’économie, ce qui est une façon de la soutenir.
« Cette décision constitue un soutien majeur pour le marché obligataire, mais signale également les préoccupations croissantes du comité concernant le marché du travail », a commenté Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique de Lombard Odier IM.
Alors que Donald Trump n’a cessé de réclamer des baisses de taux depuis son retour au pouvoir en janvier, sa volonté d’influencer la politique monétaire a été moins manifeste cette fois-ci.
Son conseiller économique, le gouverneur Miran, est dans la place, et la Cour suprême n’a pas autorisé M. Trump à révoquer sans attendre une autre responsable, la gouverneure Lisa Cook.
Le chef de l’Etat a aussi accordé un peu de répit à Jerome Powell, qu’il a cherché à pousser dehors. Désormais, il évalue les candidats susceptibles de le remplacer à la fin de son mandat, au printemps.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Airbus en forme face à Boeing toujours dans le rouge
29 octobre 2025 à 20h07
Le géant européen Airbus affiche une santé financière enviable avec une nouvelle progression du bénéfice net au troisième trimestre, contrairement à l’américain Boeing, son principal concurrent, toujours dans le rouge.
Airbus a vu son bénéfice net bondir au troisième trimestre de 14%, à 1,1 milliard d’euros, grâce notamment aux solides performances des branches défense et hélicoptères.
Le chiffre d’affaires a également progressé de 14%, à 17,8 milliards d’euros. Sur les neuf premiers mois de l’année, il a grimpé de 7% à 47,4 milliards d’euros, le chiffre d’affaires de la branche défense progressant lui de 19% à 9,2 milliards d’euros.
Des résultats qui « reflètent le niveau des livraisons d’avions commerciaux ainsi qu’une solide performance dans les secteurs Defense and Space et Hélicoptères », a déclaré le patron d’Airbus Guillaume Faury.
Ils contrastent avec ceux de Boeing dévoilés quelques heures plus tôt: le constructeur américain a affiché une perte trimestrielle de 5,3 milliards d’euros, malgré un fort rebond de ses livraisons, du fait d’une charge conséquente sur son programme de bicouloir 777X, très en retard.
Airbus a maintenu son objectif de livraison en 2025 de 820 avions malgré les difficultés persistantes de sa chaîne d’approvisionnement.
Trente-deux avions terminés sont toujours dans l’attente de moteurs à cause des difficultés des sous-traitants Pratt&Whitney et CFM (Safran-General Electric). Ce problème s’est un peu résorbé, puisqu’au début de l’été, 60 avions étaient dans cette situation, a souligné Guillaume Faury au cours d’une conférence téléphonique.
L’industriel, qui n’en a remis que 507 à ses clients fin septembre et devra sortir plus de 100 appareils dans les mois à venir, rappelle que les livraisons se concentrent toujours sur la fin de l’année.
– Bémol sur A220 –
Autre bémol: Airbus a revu à la baisse la montée en cadence pour l’A220, à 12 par mois en 2026 contre 14 envisagés auparavant.
L’A220, assemblé principalement au Canada, mais aussi à Mobile (Alabama, Etats-Unis), est le petit monocouloir qui complète la famille A320 sur le marché du moyen-courrier.
La compagnie polonaise LOT, cliente traditionnelle de Boeing et du brésilien Embraer, a passé son premier contrat avec Airbus cet été, une commande ferme de 40 A220 avec une augmentation future à 84 avions de ce type.
En revanche, pour ce qui concerne son avion vedette A320, Airbus est confiant dans sa capacité à atteindre le niveau inédit de production de 75 appareils par mois à l’horizon 2027, quand il disposera de dix lignes d’assemblage dans le monde pour cet aéronef.
– Trump dynamise Boeing –
Malgré les difficultés persistantes, Boeing a tiré son épingle du jeu sur le plan commercial en dépassant Airbus en termes de commandes en 2025, soutenu par la politique agressive de Donald Trump.
Le géant américain affiche ainsi 774 commandes net fin septembre 2025 contre 514 pour Airbus. Il y a un an, Boeing en était à 272 contre 648 pour son concurrent européen.
« Il y a une vraie accélération de Boeing sur la partie commerciale cette année », commente dans une interview à l’AFP Florian Aknin, expert du cabinet de conseil Roland Berger.
Il note « un effet Trump qui essaie de tordre le bras des compagnies aériennes, lorsqu’elles sont assez proches des gouvernements pour acheter du Boeing plutôt que du Airbus », tout en soulignant qu’il s’agit d’un phénomène « plutôt à court terme ».
Ainsi Boeing a engrangé en septembre 50 commandes d’appareils 787 de la part de Turkish Airlines et 14 de la part d’Uzbekistan Airways.
« Globalement, Boeing a fait une très forte année, mais plutôt sur la partie long-courrier. Cela ne remet pas en question la supériorité d’Airbus sur le moyen-courrier », selon Florian Aknin.
Victoire symbolique pour Airbus, son monocouloir A320 entré en exploitation en 1988 est devenu l’avion le plus vendu en monde, détrônant le 737 de Boeing, dont le premier exemplaire a été livré en 1968, selon les données des deux groupes communiquées en octobre.
Un succès qui s’explique à la fois par les difficultés du 737 MAX – immobilisé après plusieurs catastrophes aériennes, poussant certaines compagnies à se tourner vers l’A320 – et par la réussite de la famille A320neo, notamment de l’A321XLR, capable de rivaliser avec certains long-courriers et d’ouvrir de nouvelles routes, souligne Florian Aknin.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Le Venezuela dit avoir détruit deux camps de « narco-terroristes colombiens » dans le sud du pays (armée)
28 octobre 2025 à 15h44
L’Armée vénézuélienne a annoncé mercredi avoir détruit deux camps des groupes « Tancol », acronyme crée par les autorités signifiant « terroristes armés narco colombiens », dans le sud amazonien du pays, alors que les Etats-Unis ont déployé des bateaux de guerre dans les Caraibes, opérant des frappes aériennes contre des narcotrafiquants présumés.
L’armée « a procédé, à l’aide d’une unité de combat mixte, à la destruction de deux camps logistiques utilisés par des groupes Tancol envahissant notre territoire national », selon un message sur Telegram du général Domingo Hernandez Larez, disant avoir saisi du matériel militaire mais aussi des tracts de la guérilla colombienne ELN (Armée de libération nationale).
Parmi le matériel saisi: des munitions, des gilets-pare-balles, et des radios.
« Le Venezuela est une zone de paix, de droit et de justice où l’on lutte quotidiennement contre les groupes de narcotrafic international qui tentent d’utiliser le territoire national comme plateforme pour leurs fins prédatrices », ajoute le texte.
Les Etats-Unis, dont des navires de guerre conduisent des opérations contre le narcotrafic dans les Caraïbes et le Pacifique, ont revendiqué 14 attaques ces dernières semaines, qui auraient fait au total 58 morts.
Le président Donald Trump, qui a reconnu avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA sur le territoire vénézuélien, a aussi évoqué des frappes terrestres visant des objectifs narco-terroristes.
Washington accuse notamment le président vénézuélien Nicolas Maduro d’être membre d’un cartel de trafic de la drogue. Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer du pétrole vénézuélien.
Après la destruction d’autres camps au début du mois, le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino Lopez, avait repris des discours de Maduro assurant que le Venezuela est « exempt de cultures illicites » et soulignant que les forces armées faisaient la chasse à la cocaïne transitant à travers le pays.
Les autorités médiatisent encore plus qu’à l’habitude ces opérations depuis le déploiement américain.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Vives protestations au Sénégal après les arrestations musclées de deux journalistes
29 octobre 2025 à 19h10
Les arrestations musclées de deux journalistes sénégalais dans leurs rédactions pour avoir interviewé un patron de presse se trouvant actuellement en France et sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le Sénégal ont suscité de vives protestations mercredi dans le pays.
La journaliste Maïmouna Ndour Faye, directrice de la chaîne de télévision 7TV, a été interpellée par des gendarmes mardi soir pendant la diffusion de son interview pré-enregistrée avec le patron de presse Madiambal Diagne, a appris l’AFP auprès de sa rédaction.
« Des gendarmes armés jusqu’aux dents ont débarqué dans les locaux du média » au moment de la diffusion et « ont tenté d’embarquer de force » Mme Ndour, a expliqué à l’AFP le rédacteur en chef de la chaîne, Séckou Diémé.
Elle a ensuite été placée en garde à vue mercredi pour « atteinte à la sûreté de l’État et atteinte à l’autorité de la justice », a dit à l’AFP l’un de ses avocats, Amadou Sall.
Le directeur de la radio RFM, Babacar Fall, a été interpellé à son tour mercredi matin après avoir interviewé en direct M. Diagne. « La police a fait irruption dans nos locaux et est partie avec Babacar Fall menotté », a indiqué un journaliste à l’antenne de RFM.
Dans cet entretien, Madiambal Diagne affirme en langue wolof depuis la France que son affaire « est politique » et dit détenir des dossiers mettant en cause le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.
Deux autres journalistes du même groupe de presse, interpellés avec M. Fall, ont été libérés peu après, a précisé la direction de la radio.
– Signaux télévisés suspendus –
Le signal de 7TV a été interrompu pendant plusieurs heures avant d’être rétabli mercredi matin sur le câble, selon M. Diémé.
Sur la Télévision Numérique Terrestre (TNT) en revanche, les signaux de 7TV et de TFM, appartenant au même groupe que RFM, ont été suspendus a annoncé la Coordination des Associations de Presse (CAP).
Les autorités sénégalaises ne s’étaient pas exprimé sur le sujet mercredi soir.
Ces arrestations ont suscité de vives protestations parmi les représentants de la presse et au sein de la classe politique sénégalaise.
Plusieurs ONGs, dont Amnesty International, ont demandé mercredi la libération « immédiate » des deux journalistes et ont condamné « l’intrusion des forces de sécurité dans les locaux des médias, la coupure arbitraire du signal et l’interruption d’émissions en direct ».
– « Mesures disproportionnées » –
Dans un communiqué mercredi soir, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé « des mesures manifestement disproportionnées et inquiétantes ». « RSF demande aux autorités de libérer immédiatement Maimouna Ndour Faye et Babacar Fall et de recourir aux mécanismes de régulation existant en cas de litige avec des médias », ajoute le texte.
De leur côté, les avocats de M. Diagne ont dit avoir « appris avec stupéfaction » ces arrestations et affirment que leur client n’a « strictement aucune interdiction de s’exprimer publiquement ».
Madiambal Diagne, homme d’affaires, journaliste critique du pouvoir et patron du groupe de presse Avenir Communication, éditeur du journal Le Quotidien, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et a été interpellé puis relâché et placé sous contrôle judiciaire le 21 octobre en France.
Sa mise sous contrôle judiciaire a été levée mardi et il doit être auditionné le 4 novembre par la justice française, a confirmé à l’AFP son avocat Baboucar Cissé.
Les autorités sénégalaises ont émis en septembre un mandat d’arrêt contre Madiambal Diagne, qui a fui le pays.
Il avait été précédemment convoqué par la Division des investigations criminelles (Dic) dans le cadre d’une enquête portant sur de présumées transactions financières suspectes. Une épouse et deux de ses enfants sont en détention dans le cadre de cette enquête.
Depuis plusieurs mois, les poursuites pour délits d’opinion se multiplient au Sénégal, pays réputé démocratique et plutôt stable dans une région agitée.
Il y a 18 mois, Bassirou Diomaye Faye, élu président dès le premier tour, et son mentor et désormais Premier ministre Ousmane Sonko, charismatique dirigeant du parti souverainiste Pastef, étaient arrivés au pouvoir porteurs d’espoir pour une large partie de la société.
Le duo avait promis une rupture avec les anciennes pratiques du régime de Macky Sall (2012-2024), qui avait violemment réprimé des manifestations contre lui. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées et des centaines d’autres blessées entre 2021 et 2024.
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♦ Plus de 100 morts à Rio dans l’intervention policière la plus meurtrière du Brésil
29 octobre 2025 à 18h42
Au lendemain de l’intervention policière la plus meurtrière de l’histoire du Brésil, les autorités ont annoncé mercredi au moins 119 morts et Lula s’est dit « sidéré » par ce bilan, alors que des habitants récupéraient des corps, entre sanglots et colère.
A quelques jours d’accueillir le monde entier à Belem en Amazonie pour la COP30, conférence climat de l’ONU, le Brésil se retrouve ramené à certaines de ses réalités les plus crues.
Les raids menés mardi contre le narcotrafic au Complexo da Penha et au Complexo do Alemao, vastes ensembles de favelas situés dans le nord de Rio, rappellent la puissance du crime organisé dans le pays autant qu’ils interrogent les méthodes de la police.
Mercredi, des dizaines de dépouilles ont été récupérées par des habitants dans une forêt au sommet de la favela puis disposées près de l’une des principales voies d’accès au Complexo da Penha, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’odeur de la mort était étouffante.
Sur les lieux, on pouvait voir le cadavre d’un homme décapité et un autre totalement défiguré. Certains habitants ont dénoncé des « exécutions ».
Après avoir annoncé une soixantaine de morts mardi, les autorités de Rio ont évoqué un bilan encore provisoire d’au moins 119 morts : 115 criminels présumés et quatre policiers.
Pour leur part, les services du Défenseur public, organe de l’Etat de Rio qui offre une assistance juridique aux plus démunis, comptabilisent au moins 132 morts.
– « Succès » –
Mardi s’est déroulée la plus grande opération policière jamais vue dans la ville, qui a mobilisé 2.500 agents contre le Comando Vermelho, principal groupe criminel de Rio, qui opère dans les favelas, quartiers populaires densément peuplés.
Après plus d’un an d’enquête et avec 113 arrestations, l’intervention a été un « succès », a lancé devant la presse Claudio Castro, gouverneur de droite de l’Etat de Rio.
Il a défendu la manière forte et affirmé que les seules « victimes » étaient les policiers tués, réfutant la mort d’innocents.
Mais le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a été « sidéré » par le nombre de morts, a indiqué son ministre de la Justice Ricardo Lewandowski. Selon lui, le gouvernement fédéral de Brasilia n’était pas au courant de l’opération.
Au Complexo da Penha, l’horreur le disputait au chagrin.
L’Etat de Rio « est venu perpétrer un massacre. Ce n’est pas une opération, ils sont venus directement pour tuer », a crié au micro de l’AFPTV une femme qui sanglotait, main posée sur le visage d’une jeune homme dont le corps a été recouvert d’un drap vert.
« Beaucoup d’entre eux ont été tués d’une balle dans la nuque, un tir dans le dos », dit Raull Santiago, activiste qui réside dans le quartier.
« On voit des marques de brûlure, des personnes ont été attachées. Certains se sont rendus, mais ont été tués de sang-froid », affirme l’avocat Albino Pereira Neto, qui représente trois familles ayant perdu un de leurs membres.
– « Etat de terreur » –
Les corps ont ensuite été enveloppés dans des sacs mortuaires et amenés à l’institut médico-légal.
Lula a réuni mercredi plusieurs de ses ministres à Brasilia. Une délégation de son gouvernement est attendue à Rio pour une « réunion d’urgence » avec le gouverneur Castro.
De multiples condamnations internationales ont suivi les événements de mardi.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme s’est dit « horrifié » et a demandé des « enquêtes rapides ».
Plus de 30 ONG, dont Amnesty International, ont estimé que la ville était plongée « dans un état de terreur » par cette action de la police.
Jusqu’à présent, l’intervention policière la plus mortelle de l’histoire du Brésil avait eu lieu en 1992, quand 111 détenus avaient été tués dans la répression d’une mutinerie dans une prison à Carandiru, près de Sao Paulo.
Mardi, une bonne partie de la ville de Rio, qui attire des millions de touristes chaque année, s’était retrouvée en plein chaos.
Des écoles avaient suspendu les cours, les transports publics ont été lourdement perturbés et des milliers d’habitants sont restés coincés, incapables de rentrer chez eux. La vie reprenait progressivement mercredi.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Côte d’Ivoire: le parti de Gbagbo appelle à manifester le 8 novembre
29 octobre 2025 à 18h12
Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais opposant, a appelé mercredi à une manifestation le 8 novembre pour notamment dénoncer des violences qui ont lieu lors du scrutin présidentiel, samedi, dans certaines localités du pays.
Le président sortant Alassane Ouattara été réélu avec près de 90% des voix lors de ce scrutin dont étaient exclus par la justice des dirigeants d’opposition comme Laurent Gbagbo, une décision qui avait tendu le climat pré-électoral.
Samedi, environ 2% des lieux de vote ont été perturbés dans le pays mais de violents incidents ont éclaté dans des localités du centre-ouest, notamment.
Au total, onze personnes sont mortes depuis mi-octobre, selon la société civile et les autorités, dont trois à Nahio (centre-ouest) le jour du vote dans des affrontements entre votants et tenants du boycott, selon le procureur.
Le Parti des peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de M. Gbagbo accuse les autorités d’une « violente répression » et avance un bilan de 23 morts, en octobre.
Répétant sa « détermination à se dresser » contre le 4ème mandat de M. Ouattara qu’il estime anticonstitutionnel, le PPA-CI appelle à une « grande marche pacifique le 8 novembre afin de protester contre les massacres de populations et exiger la libération de tous les prisonniers politiques ».
La Côte d’Ivoire a interdit depuis mi-octobre pour deux mois les marches organisées par les partis qui ne concouraient pas à la présidentielle, invoquant des risques de trouble à l’ordre public.
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et des dizaines condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à ces marches.
Le procureur d’Abidjan a annoncé mardi que des armes de guerre avaient été trouvées chez des membres présumés du service d’ordre du PPA-CI, liés selon lui à l’organisation d’une manifestation.
Le même jour une vingtaine de cadres du PPA-CI et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) l’autre grande formation d’opposition qui n’a pas participé à la présidentielle, avaient été convoqués par la police, pour un motif inconnu.
Mercredi, le secrétaire général du PPA-CI, Jean-Gervais Tcheidé a affirmé que selon ses informations, ces convocations étaient « suspendues », ce que la police ivoirienne a confirmé.
« Ces manoeuvres (…) visent à empêcher les députés de se porter candidats aux prochaines législatives » a-t-il ajouté devant la presse.
Les législatives sont prévues le 27 décembre.
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♦ Couvre-feu dans la plus grosse ville de Tanzanie, en proie à des troubles électoraux
29 octobre 2025 à 17h10
Un couvre-feu a été décrété à partir de mercredi soir dans la capitale économique tanzanienne Dar es Salam, où des centaines de personnes ont manifesté violemment contre le régime le jour d’élections présidentielle et législatives dont l’opposition a été largement écartée.
La population de la plus grosse ville du pays, forte de six à huit millions d’habitants, devra être rentrée chez elle à 18H00 (15H00 GMT) a annoncé le chef de la police tanzanienne Camillus Wambura lors d’une allocution diffusée sur la chaîne publique TBC world.
« Les policiers et militaires patrouilleront dans les rues de la ville », a-t-il averti.
Des propos tenus alors qu’un commissariat a été incendié dans la principale avenue menant au port de Dar es Salam, les protestataires, surtout des jeunes hommes, criant « Rendez-nous notre pays ! », a constaté un journaliste de l’AFP. La police, qui tentait de les bloquer, a été dépassée et a dû faire demi-tour.
Le journaliste de l’AFP a entendu des tirs à plusieurs reprises, notamment après le début officiel du couvre-feu, et vu des manifestants brûler des pneus, jeter des pierres et détruire des affiches de la présidente Samia Suluhu Hassan.
Aucun bilan humain n’a été communiqué par les autorités.
La cheffe de l’Etat, âgée de 65 ans, a été promue à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021 et aspire désormais à être élue. Première présidente de Tanzanie, saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle est aujourd’hui accusée de mener une répression sévère.
Alors que Mme Hassan, selon des analystes, compte sur sa victoire annoncée pour réduire au silence les critiques au sein de son propre camp, le journaliste de l’AFP a également vu des soldats en arme passer paisiblement à proximité des protestataires, semblant indiquer leur soutien implicite au mouvement.
– Internet bloqué –
« L’armée protège les manifestations qui se déroulent aujourd’hui en Tanzanie », a affirmé sur X Brenda Rupia, une communicante du parti d’opposition Chadema, interdit de scrutin.
Mme Rupia commentait une vidéo montrant de jeunes manifestants criant « Nous ne voulons pas du CCM (Chama Cha Mapinduzi, parti au pouvoir depuis l’indépendance), nous voulons nos droits ! », devant des militaires impassibles.
Des images partagées sur les réseaux sociaux, que l’AFP n’a pu confirmer, ont montré des bureaux de vote détruits, des bus et une station-essence brûlés, et suggéré que le mouvement se propageait à d’autres villes dont Mbeya, Mbozi (sud-ouest), et Arusha (nord-est)
Les bureaux de vote de Dar es Salam, généralement bondés tôt le matin lors de précédents scrutins, étaient presque déserts à 7H00 (4H00 GMT), a constaté l’AFP. Ils ont fermé à 16H00 (13H00 GMT).
Chadema a été disqualifié des élections pour avoir refusé de signer le code électoral qui, selon cette formation, n’incluait pas les réformes qu’elle exigeait. Le parti a appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, adversaire de M. Magufuli en 2020, a été arrêté en avril et est jugé pour trahison, des accusations passibles de la peine de mort.
Le seul autre candidat sérieux d’opposition, Luhaga Mpina, de l’ACT Wazalendo, a été disqualifié pour des raisons de procédure.
La plupart des médias étrangers n’ont pas obtenu d’accréditation pour couvrir le scrutin en Tanzanie continentale.
– « Message clair » –
Amnesty international a dénoncé la semaine dernière une « vague de terreur » marquée par « des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, des actes de torture et (…) des exécutions extrajudiciaires » en amont du scrutin.
Le barreau du Tanganyika – nom de l’ancienne colonie britannique, avant qu’elle ne fusionne avec Zanzibar en 1964 pour devenir la Tanzanie – affirme avoir recensé 83 disparitions d’opposants en Tanzanie continentale (qui exclut Zanzibar) depuis l’accession au pouvoir de Mme Hassan en 2021.
En Tanzanie continentale, « une manifestation, même minime, aurait déjà été un pas en avant », note Hussein Khalid, directeur de l’association de défense des droits humains VOCAL Africa.
« Mais voir ce déferlement massif, en particulier de la génération Z, n’est peut-être pas surprenant », estime-t-il. Et d’ajouter : « Le message est clair : les gens en ont assez de ce qui se passe dans le pays. »
La Tanzanie, pays d’Afrique de l’Est d’environ 68 millions d’habitants, est composée de sa partie continentale ainsi que de l’archipel semi-autonome de Zanzibar.
Sur celui-ci, qui élit, en plus du chef de l’État et des membres du Parlement de Tanzanie, son propre président et ses députés locaux, les élections paraissent pour l’instant plus apaisées, bien que de précédents scrutins y ont souvent été entachés de violences post-électorales et d’irrégularités.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ « Quand vous ne dites pas oui, c’est non »: le consentement entre dans la définition pénale du viol
29 octobre 2025 à 17h58
« Une avancée majeure » pour bâtir une « culture du consentement »: le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d’un long processus législatif transpartisan.
« Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti. » Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).
Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.
« Nous venons d’obtenir une victoire historique », ont réagi les deux parlementaires à l’origine du texte dans un communiqué commun, saluant « une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles ».
Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.
– Consentement « préalable et révocable » –
La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l’Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.
« Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement », a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: « Quand vous ne dites pas oui, c’est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c’est non (…) Le seul oui qui vaille est un oui libre. »
Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d’un an, fruit d’une longue mission d’information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d’importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.
Principales craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte.
Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.
Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant « libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable ». « Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime », précise le texte.
« Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature », ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles.
La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l’ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l’ultime vote.
– Quels effets ? –
Seule l’extrême droite s’oppose au texte au Parlement: « Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime », selon la députée RN Sophie Blanc.
Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot « consentement », reflet selon elle d’une « vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent ». « Consentir n’est pas vouloir », a-t-elle alerté sur X.
Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.
La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’une « véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle », et d’une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.
« L’adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l’évolution des mentalités à l’égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique » pour « mettre un terme à l’impunité concernant les violences sexistes et sexuelles », a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France.
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♦ Microsoft dit contrôler 27% d’OpenAI, participation valorisée 135 milliards de dollars
28 octobre 2025 à 15h44
Microsoft contrôle désormais 27% du capital d’OpenAI après un nouveau tour de table et le changement de statuts de la start-up californienne, ont annoncé mardi les deux groupes, ce qui valorise sa participation 135 milliards de dollars.
Ce chiffre s’aligne sur la nouvelle valorisation d’OpenAI, soit 500 milliards de dollars après une recente ventes de titres par les employés de l’entreprise, début octobre.
Dans le cadre du nouvel accord passé entre les deux partenaires, OpenAI s’est engagé à acheter pour 250 milliards de dollars de capacités supplémentaires pour développer son intelligence artificielle (IA) à la plateforme Azure de Microsoft, dédiée à l’informatique à distance (cloud).
Wall Street a favorablement accueilli cette annonce et vers 14H30 GMT, le titre Microsoft s’appréciait de 2,65%.
Les termes de la collaboration entre les deux sociétés ont été modifiés pour offrir à chacune davantage d’autonomie.
Le protocole initial prévoyait que dans l’hypothèse où OpenAI parviendrait à amener ses modèles jusqu’à l’intelligence artificielle générale (AGI), stade signalant que l’IA égale toutes les capacités intellectuelles des humains, la start-up pouvait en couper l’accès à Microsoft.
Le nouveau document garantit au groupe créateur de Windows l’accès aux modèles et plateformes d’OpenAI jusqu’en 2032 inclus, y compris pour ceux qui atteindraient l’AGI.
Il exclut, en revanche, les produits physiques, OpenAI travaillant actuellement à l’élaboration d’objets connectés IA grand public.
Le statut d’AGI, qui relevait jusqu’ici d’une définition floue, devra être constaté par un panel indépendant d’experts, selon l’accord.
Microsoft entretient des liens avec OpenAI depuis 2016 et un premier accord portant sur l’octroi de capacités informatiques pour développer ses modèles d’IA.
Depuis 2019, le groupe de Redmond (Etat du Washington) a régulièrement investi au capital du créateur de ChatGPT, pour un total supérieur à 13 milliards de dollars.
L’annonce de mardi intervient dans le cadre d’une refonte des statuts d’OpenAI, qui va devenir une entreprise à mission (public benefit corporation), soit une société privée avec des objectifs non financiers.
Dans le cadre de ce changement, l’entité à but non lucratif qui contrôlait jusqu’ici OpenAI va recevoir des parts de la nouvelle société, estimées à plus de 100 milliards de dollars.
La nouvelle structure juridique doit être validée par les procureurs des Etats du Delaware et de Californie.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Présidentielle ivoirienne: après la victoire d’’Alassane Ouattara, la vie reprend son cours
28 octobre 2025 à 15h22
La vie a repris son cours mardi en Côte d’Ivoire et notamment dans la capitale économique Abidjan, après une élection présidentielle sans grand engouement et remportée sans surprise par le président sortant Alassane Ouattara.
Les Ivoiriens sont prudents lors des périodes électorales, qui ont souvent engendré des crises dans le pays (le scrutin de 2010-2011 avait fait environ 3.000 morts, celui de 2020, 85 morts).
Dans plusieurs quartiers d’Abidjan, la circulation était revenue à la normale dès lundi et des commerces qui avaient fermé samedi, jour du vote, ont rouvert.
Ce weekend, les grandes artères de la ville étaient quasi vides et certains bureaux de vote déserts, pour un scrutin « joué d’avance » selon de nombreux habitants interrogés par l’AFP.
Lundi, Alassane Ouattara a été réélu pour un 4e mandat avec 89,77% des voix, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI).
Un score écrasant mais avec un taux de participation dépassant tout juste 50%, qui s’explique notamment par l’absence de figures de l’opposition, exclues du scrutin par des décisions de justice.
« Grand merci », titrait mardi le quotidien pro-Ouattara, Le Patriote tandis que l’Inter, journal privé moins marqué politiquement titrait « Ouattara en un round ».
« La démocratie, une quête perpétuelle… », commente dans une tribune le Bélier intrépide, journal proche de la principale formation d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Hors des arènes politiques et médiatiques où s’affrontent les différents camps, les jeunes, eux, imaginent leur futur.
« Depuis pas mal d’années, nous voyons que notre actualité est dominée par quelques personnalités politiques, dont Alassane Ouattara », 83 ans, remarque Mohamed Souleymane Dembelé, étudiant en journalisme. Mais il ne l’estime pas aussi « fatigué par l’âge » que ses détracteurs.
« Mon souhait c’est que des jeunes puissent prendre le relais dans l’avenir », dit de son côté à l’AFP Ibrahima Diabaté, étudiant de 32 ans.
Mathieu Ezekiel Touré Koffi, 25 ans, est moins patient. « Selon moi, il faut refaire l’élection, puisque tous les acteurs politiques n’y étaient pas. Aussi, il y a eu un très faible taux de participation », affirme-t-il.
Quelque 8,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Si le nord, acquis au parti au pouvoir, a atteint des participation très hauts, les zones du sud et de l’ouest, où l’opposition est historiquement forte, ont particulièrement boudé l’élection.
Mardi, plusieurs cadres du PDCI ont été convoqués à la police criminelle, pour un motif inconnu, a affirmé l’un d’eux à l’AFP.
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♦ La République Dominicaine en état d’alerte aux inondations après le passage de Melissa
28 octobre 2025 à 14h58
Le puissant ouragan Melissa s’éloignait mardi de la République Dominicaine mais les autorités du pays craignent à présent des inondations et des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies.
Melissa, un ouragan de catégorie 5, la plus forte sur l’échelle Saffir-Simson, se déplace lentement dans les Caraïbes où il a déjà fait sept morts : trois en Jamaïque, trois en Haïti et un en République Dominicaine, où les équipes de secours recherchent également un adolescent porté disparu.
Même si Melissa s’éloigne de la République Dominicaine, les pluies qui lui sont associées menacent notamment le sud-ouest de l’île et les populations de la région frontalière avec Haïti.
« Le puissant ouragan Melissa continue de charrier des nuages et de générer des pluies, des orages accompagnés d’éclairs et des rafales de vent dans plusieurs secteurs du pays, ce qui maintient plusieurs provinces en état de vigilance et d’alerte », a souligné mardi le service météorologique national Indomet.
Les autorités ont recommandé en conséquence que les petites et moyennes embarcations « restent au port en raison du vent et de vagues dangereuses », plus particulièrement sur la côte sud du pays.
Le Centre national des ouragans des Etats-Unis (NHC) a indiqué tôt mardi matin que Melissa, avec des vents de 280 km/h, était à environ 185 km de Kingston, la capitale de la Jamaïque.
Cet ouragan est « extrêmement dangereux » a averti le NHC en disant s’attendre pour mardi en Jamaïque à des « vents catastrophiques, des inondations soudaines et des vagues cycloniques ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Le gouvernement américain va investir 80 milliards de dollars dans de nouveaux réacteurs nucléaires Westinghouse
28 octobre 2025 à 14h46
Le gouvernement américain va investir au moins 80 milliards de dollars dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires conventionnels en vertu d’un partenariat annoncé mardi avec le groupe américain Westinghouse Electric Company.
C’est une nouvelle étape majeure du rebond du nucléaire aux Etats-Unis, en partie initié par les géants du secteur technologique aux besoins croissants en électricité pour alimenter leurs centres de données (data centers), notamment pour l’intelligence artificielle (IA).
L’accord constitue le prolongement d’un décret pris fin mai par Donald Trump et intitulé « redynamiser le parc nucléaire industriel », dans lequel le président américain fixait l’objectif de dix réacteurs conventionnels en chantier d’ici 2030.
Les Etats-Unis n’ont plus mis en chantier de nouvelle centrale nucléaire depuis 2009 et avaient, durant plus d’une décennie, délaissé cette source d’énergie, du fait notamment de son image dégradée auprès du grand public et du dérapage financier de plusieurs projets.
Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné un bouleversement des équilibres du marché de l’énergie, qui a incité les Etats à diversifier leurs approvisionnements.
A cela s’est ajoutée l’accélération de la consommation d’électricité aux Etats-Unis sous l’effet de la montée en puissance des centres de données avec la révolution de l’informatique à distance (cloud) et de l’IA.
Fin juin, la gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Hochul, a annoncé avoir initié le projet d’une nouvelle centrale, quatre ans seulement après la fermeture du site d’Indian Point, jugée trop proche de New York.
Depuis le grave incident du site de Three Mile Island (Pennsylvanie), qui a failli provoquer, en mars 1979, la rupture de la cuve d’un réacteur et la contamination radioactive de toute une région, un seul permis a été délivré aux Etats-Unis.
Il concernait les unités 3 et 4 du site Vogtle, situé près de Waynesboro (Géorgie). L’unité 3 a été mise en service en juillet 2023 et l’unité 4 en avril 2024.
Westinghouse Electric Company est une émanation de l’énergéticien historique Westinghouse Electric Corporation, fondée en 1886 à Pittsburgh (nord-est).
Elle a déposé le bilan en 2017 avant d’être rachetée en 2018 par la société d’investissement Brookfield Corporation, qui en est l’actionnaire majoritaire tandis que le géant canadien de l’uranium Cameco possède une participation minoritaire.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Chômage: derrière la hausse, les effets de la réforme de France Travail
28 octobre 2025 à 14h24
Le nombre de chômeurs en France a augmenté au troisième trimestre en raison de l’inscription de nouveaux publics à France Travail et d’un changement de règles pour les radiations, mais, sans ces effets, il est orienté à la baisse, selon les chiffres officiels.
Ces chiffres, publiés mardi, mettent donc en lumière des tendances contradictoires en fonction de l’interprétation qui en est faite, le gouvernement y voyant « une situation positive pour le marché du travail » malgré le contexte économique et budgétaire tendu, tandis que la CGT y lit « un chômage qui repart à la hausse ».
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A (aucune activité) a ainsi augmenté de 1,6% au troisième trimestre 2025 par rapport au deuxième, et de 7,6% sur un an, rapporte le département des études du ministère du Travail (Dares).
Le nombre de chômeurs de cette catégorie s’élevait en moyenne cet été à 3,26 millions.
Ce chiffre tient compte de l’inscription automatique, depuis janvier, d’allocataires du RSA et de jeunes en parcours d’insertion. Sans ces nouveaux inscrits, le nombre de chômeurs de catégorie A aurait augmenté de seulement de 0,7% sur le trimestre et de 6,3% sur un an, indique la Dares.
La hausse s’explique aussi par une baisse du nombre de radiations en raison d’un nouveau régime de sanctions entré en vigueur début juin. En moyenne, le nombre de radiations est ainsi tombé à 2.000 par mois au troisième trimestre, contre 45.000 par mois au premier trimestre 2025.
Sans changement des règles de radiations, malgré les plans sociaux et les hésitations des employeurs à embaucher, le nombre d’inscrits au troisième trimestre 2025 aurait ainsi diminué 1% pour la catégorie A, selon le ministère, pour lequel « ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail ».
– « thermomètre perturbé » –
Pour l’ensemble des trois catégories de chômeurs tenues de chercher un emploi (A,B et C), dont certains exercent une activité réduite, le nombre de chômeurs a progressé de 1,5% sur le trimestre et de 5,3% sur un an. Leur nombre s’élève à 5,7 millions.
Cette hausse est réduite à 0,8% sur le trimestre et à 4% sur un an en retranchant les nouveaux publics. Enfin, sans tenir compte de la baisse des radiations, l’évolution pour l’ensemble des trois catégories serait orientée à la baisse au troisième trimestre, de 0,3%.
« Correction faite des effets méthodologiques, on constate une baisse du nombre des demandeurs d’emploi », se réjouit ainsi auprès de l’AFP le ministère du Travail, pour qui le « marché du travail reste solide et la dynamique de l’emploi préservée ».
Beaucoup plus prudent, le directeur du département Analyses et prévision de l’OFCE Eric Heyer constate que « le thermomètre est perturbé par une mesure qui fait qu’on a moins de radiations ».
Donc « pour comprendre, il faut retrancher d’un côté, de l’autre, je trouve ça très fragile », a commenté l’économiste qui relève aussi une « file d’attente » de 867.000 nouveaux inscrits (les allocataires du RSA et les jeunes en insertion) qui, neuf mois après la mise en oeuvre de la loi Plein Emploi, ne se résorbe que très lentement.
« Le fait que ça fasse trois trimestres à des niveaux élevés, ça montre bien que France Travail n’a pas beaucoup de moyens pour recevoir » ces nouveaux publics, dit encore Eric Heyer.
Dans un communiqué, la CGT dénonce de son côté la hausse du chômage , dont les jeunes sont « les premières victimes ».
Selon la Dares, le chômage des moins de 25 ans, qui frappe environ un jeune sur cinq, a progressé sur le trimestre de 6,8% pour la catégorie A et de 4,4% pour les catégories A,B et C. Sur un an, il a bondi de 29,8% pour ceux sans aucune activité et de 19,5% en incluant l’activité réduite.
Le 13 novembre, l’Insee publiera un autre indicateur: le taux de chômage pour le 3e trimestre, calculé sur la base d’une enquête permettant les comparaisons internationales. Au 2e trimestre, il était de 7,5%.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La France déploie les nouveaux missiles nucléaires de ses sous-marins
28 octobre 2025 à 13h37
La France a mis en service la nouvelle version des missiles intercontinentaux déployés dans les sous-marins assurant la dissuasion nucléaire, ont annoncé mardi le ministère des Armées et la société ArianeGroup.
« La troisième version du missile mer-sol balistique stratégique M51 (M51.3) est entrée en service opérationnel, marquant une étape majeure dans la modernisation de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française », selon le ministère.
Ce missile est équipé de nouvelles têtes nucléaires (TNO-2). Cette mise en service vient mettre un terme à un processus de près de 12 ans de travaux de modernisation.
Il « est plus performant en termes de portée, de précision et de capacité de pénétration », selon les armées.
Il sera déployé dans les quatre sous-marins lanceurs d’engin (SNLE) français, dont au moins un est toujours caché au fond des océans pour garantir la capacité de la France à déclencher le feu nucléaire, même après avoir été attaquée.
A l’instar de toutes les puissances nucléaires qui modernisent et améliorent sans cesse leur armement pour conserver la crédibilité technique de leur dissuasion, la France a déjà lancé le processus de la modernisation suivante, le M51.4, notifié fin août à ArianeGroup par la Direction générale de l’armement (DGA).
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Amazon supprime 14.000 postes, première étape d’un mouvement d’ampleur
28 octobre 2025 à 13h28
En annonçant mardi la suppression de 14.000 postes, le géant américain du commerce en ligne Amazon engage un mouvement d’ampleur intimement lié au développement de l’intelligence artificielle et amené à se poursuivre dans les prochains mois.
Après les paroles, les actes: en juin dernier, le patron d’Amazon Andy Jassy avait affiché sa volonté de réduire les coûts, en pleine course aux investissements dans l’intelligence artificielle. Cela s’est traduit, mardi, par une première vague de suppression de 14.000 postes, sans préciser dans quels pays.
Ces réductions « s’inscrivent dans la continuité (des) efforts pour devenir plus fort encore, en réduisant davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux (hiérarchiques) et en réaffectant des ressources », a écrit Beth Galetti, vice-présidente chargée des ressources humaines et de la technologie, dans une déclaration publiée sur le site d’Amazon.
« Cela impliquera des réductions dans certains domaines et des recrutements dans d’autres, mais cela se traduira par une réduction globale d’environ 14.000 postes dans l’effectif des bureaux » d’Amazon, a-t-elle annoncé, à deux jours de la publication des résultats trimestriels de l’entreprise.
Lundi, plusieurs médias américains avaient rapporté que ce mouvement d’ampleur pourrait toucher 30.000 postes sur plusieurs mois. Ces suppressions visent, selon eux, des fonctions de support ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc.), dans un groupe qui compte 350.000 postes de bureaux, sur un total de plus de 1,5 million de salariés.
La main d’oeuvre des entrepôts, qui est majoritaire dans les effectifs, ne sera a priori pas touchée, selon Beth Galetti, qui évoque des coupes dans les emplois de bureaux.
– D’autres annonces attendues en 2026 –
Elle a laissé entendre que ces 14.000 postes n’étaient qu’une étape avant, en 2026, « de continuer à recruter dans des domaines stratégiques clés tout en identifiant d’autres occasions de supprimer des (postes), accroître la responsabilité et améliorer l’efficacité ».
Anticipant les critiques (« Certains se demanderont pourquoi nous réduisons des postes alors que l’entreprise se porte bien »), Beth Galetti a lié cette décision à l’IA générative : « Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que le monde évolue rapidement. Cette génération d’IA est la technologie la plus transformative que nous ayons vue depuis Internet, et elle permet aux entreprises d’innover beaucoup plus vite qu’auparavant ».
En juin, le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait annoncé que le développement de l’IA allait, « dans les prochaines années (…) réduire nos effectifs de bureaux ».
Débuté en 2021, le mandat d’Andy Jassy a déjà été marqué par un mouvement similaire, avec 27.000 suppressions de postes lors de l’hiver 2022-2023.
Amazon dit « soutenir » les personnes concernées et offrira à « la plupart » d’entre elles 90 jours pour rechercher un nouveau poste en interne. Ce délai « pourra varier selon les lois locales », précise Beth Galetti, indiquant que le mouvement ne devrait pas se cantonner aux Etats-Unis.
« La hausse des prix, un marché du travail plus tendu et les aléas de la guerre commerciale menée par le président Trump ont poussé les chefs d’entreprise à chercher des moyens de se serrer la ceinture sans nuire à la croissance », analysait lundi le Wall Street Journal.
Les interrogations sur l’avenir des ouvriers de l’entreprise, 2e employeur aux Etats-Unis avec 1,2 million de salariés, se pose aussi dans les entrepôts, où Amazon accélère l’automatisation. Selon le New York Times, Amazon pourrait renoncer à plus de 160.000 embauches d’ici 2027.
D’importantes suppressions d’emplois chez les cols-blancs ont aussi lieu chez d’autres géants américains de la tech, avec notamment 15.000 départs prévus chez Microsoft.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Cameroun: calme précaire au lendemain de la réélection contestée de Biya
28 octobre 2025 à 13h11
Un calme précaire règne mardi dans les villes camerounaises secouées la veille par des manifestations sporadiques après l’annonce de la nouvelle réélection du président Paul Biya, contestée par son principal rival Issa Tchiroma Bakary.
Au pouvoir depuis 1982, Paul Biya, qui est à 92 ans le plus vieux chef d’État en exercice au monde, a été déclaré vainqueur avec 53,66% des voix, selon les résultats officiels, contre 35,19% des voix pour M. Tchiroma, qui a dénoncé une « mascarade » électorale.
Si la victoire de M. Biya, réélu jusque-là avec plus de 70% des voix depuis plus de deux décennies, était attendue, tant son emprise sur les institutions semble ferme, l’engouement autour de la candidature d’Issa Tchiroma Bakary, notamment chez les jeunes avides de changements, a surpris les observateurs.
Des manifestations sporadiques et limitées – quelques centaines de jeunes au maximum à ce stade – ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes, notamment la capitale économique Douala, où quatre personnes sont mortes dimanche lors d’un rassemblement, selon le gouvernorat régional.
La tension est également vive dans dans le fief de M. Tchiroma à Garoua (nord), où il a dit lundi se trouver et être protégé par « mille » personnes devant chez lui, en affirmant que des « snipers » ont tiré sur ses partisans, et en déplorant « deux morts » après l’annonce des résultats.
Les autorités n’ont pas confirmé de nouveaux décès depuis dimanche.
Mardi matin, quelques boutiques de Garoua ont rouvert timidement, et les conducteurs de moto-taxis ont repris progressivement leur service, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Mais la peur persiste, la population reste sur le qui-vive et les écoles fermées, les parents préférant garder leurs enfants à la maison par prudence.
« Je reste chez moi toute la semaine. Si la violence reprend, on ne pourra pas s’enfuir à temps », confie un enseignant sous couvert d’anonymat. Boubakary, 26 ans, résume l’atmosphère: « La violence peut exploser à tout moment. On espère que ça va se calmer. »
Devant le domicile d’Issa Tchiroma, environ 150 jeunes restaient rassemblés mardi, sous l’oeil de policiers déployés en nombre, selon un photographe de l’AFP.
À Douala, après des manifestations réprimées par les forces de l’ordre lundi, les réseaux sociaux évoquaient deux morts lors des violences post-électorales, sans confirmation officielle.
À Yaoundé sous une pluie battante, les commerces rouvrent peu à peu et les enfants retournent à l’école. Les traces des barricades ont été effacées dans le quartier de la Briqueterie où des manifestants étaient sortis lundi, mais la présence policière reste massive dans les rues de la ville.
D’après Murithi Mutiga, responsable du programme Afrique à l’International Crisis Group (ICG), « la légitimité du mandat de Paul Biya est fragilisée, car une grande partie de ses propres citoyens ne croit pas en sa victoire électorale », a-t-il souligné, en appelant Paul Biya « à engager de toute urgence une médiation nationale afin d’éviter une escalade supplémentaire ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La Russie informe Washington d’un essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire
26 octobre 2025 à 15h01
La Russie a annoncé dimanche avoir informé Washington d’un essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire, Bourevestnik, en pleine offensive en Ukraine et incertitude sur une nouvelle rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.
« Les tests décisifs sont désormais achevés », a lancé le président russe, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, lors d’une réunion avec des responsables militaires, en ordonnant de commencer à « préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées » russes.
« C’est une création unique que personne d’autre au monde ne possède », a assuré le maître du Kremlin, selon lequel le Bourevestnik (« oiseau de tempête » en russe) a une « portée illimitée ».
Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile Bourevestnik a passé dans l’air « environ 15 heures », en survolant 14.000 km, a précisé pour sa part le chef de l’Etat-major russe, Valéri Guérassimov, en ajoutant que « ce n’est pas une limite » pour cet armement.
– ’précision garantie’ –
« Les caractéristiques techniques du Bourevestnik permettent de l’utiliser avec une précision garantie contre des sites hautement protégés situés à n’importe quelle distance », a-t-il affirmé.
Un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, à Washington depuis vendredi, a annoncé dans l’après-midi avoir « déjà informé » des responsables de l’administration Trump de cette réunion « où le président russe s’est fait présenter un rapport (…) sur les essais réussis du missile du type tout à fait nouveau Bourevestnik ».
Vladimir Poutine avait annoncé le développement par l’armée russe de ces missiles, capables de surmonter selon lui quasiment tous les systèmes d’interception, en 2018, à l’époque pour faire face selon Moscou aux menaces des Etats-Unis.
Sept ans plus tard, l’annonce des tests finaux du Bourevestnik intervient alors que l’armée russe continue de grignoter lentement du terrain dans certains secteurs en Ukraine, malgré de lourdes pertes, face à des forces ukrainiennes moins nombreuses.
– « dialogue constructif » –
Les négociations de paix entre Moscou et Kiev sont, elles, au point mort, malgré les efforts de médiation du président américain Donald Trump qui avait promis de mettre fin rapidement au conflit en Ukraine à son retour à la Maison Blanche en janvier.
Donald Trump a reporté mardi sine die un projet de rencontre tout juste annoncé avec Vladimir Poutine à Budapest, disant ne pas vouloir de discussions « pour rien » et les Etats-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.
Samedi, il a réitéré qu’il ne « perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Kirill Dmitriev, qui enchaîne depuis vendredi des rencontres avec des responsables de l’administration Trump, a dénoncé dimanche des « tentatives titanesques de saper tout dialogue entre la Russie et les États-Unis ».
Selon lui, la Russie est disposée « à un dialogue constructif », mais « le respect » des intérêts russes et « l’éradication des causes profondes de la crise ukrainienne » devraient servir de base pour des « solutions justes ».
Pour sa part, Vladimir Poutine a fait savoir dimanche qu’il ne voulait pas fixer de calendrier pour la fin des combats.
« Nous n’allons rien harmoniser avec les dates ou évènements quelconques (…), nous allons nous baser sur une rationalité militaire », a-t-il indiqué, lors de sa rencontre avec des responsables militaires.
Sur le terrain, une attaque de drones russe sur Kiev a fait dans la nuit trois morts et près d’une trentaine de blessés dont six enfants, selon le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.
En Russie, des attaques de drones et des frappes ukrainiennes ont fait dimanche un mort et 17 blessés dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Le secrétaire américain au Trésor évoque un accord avec la Chine sur les terres rares et le soja
26 octobre 2025 à 14h52
Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a annoncé dimanche que la Chine envisageait de retarder la mise en place de restrictions à l’exportation des minéraux rares et de reprendre l’achat de soja aux Etats-Unis, évitant ainsi une augmentation massive des droits de douane à son encontre.
Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer 100% de droits de douane supplémentaires aux produits chinois à partir du 1er novembre si la Chine renforçait les contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
« Je pense que nous avons évité cela », a déclaré M. Bessent sur ABC.
La Chine « va retarder cela d’un an le temps qu’elle réexamine la situation », a-t-il ajouté, en précisant que Pékin avait également accepté des « achats agricoles substantiels aux agriculteurs américains », lors de discussions avec le vice-Premier ministre He Lifeng à Kuala Lumpur.
« Je pense que lorsque l’annonce de l’accord avec la Chine sera rendue publique, nos cultivateurs de soja seront très contents, à la fois pour cette saison et pour les prochaines, pour plusieurs années », a assuré M. Bessent.
Donald Trump doit rencontrer jeudi son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud.
« Je pense que nous avons vraiment de bonnes chances de parvenir à un accord global », avait estimé samedi le républicain à bord de l’avion présidentiel Air Force One.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ukraine: la Russie dénonce des « tentatives » de saper son dialogue « constructif » avec Washington
26 octobre 2025 à 14h46
La Russie a dénoncé dimanche des « tentatives » de saper son dialogue « constructif » avec les États-Unis visant à trouver un règlement du conflit ukrainien, quelques jours après le report sine die d’un projet de rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
« Nous sommes témoins de tentatives titanesques de saper tout dialogue entre la Russie et les États-Unis », a déclaré dans un message vidéo un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, qui enchaîne depuis vendredi des rencontres avec des responsables de l’administration Trump à Washington.
« Nous sommes disposés à un dialogue constructif et une communication claire de la position de la Russie sur plusieurs questions », a souligné M. Dmitriev.
« La Russie souhaite un règlement pacifique », a-t-il assuré tout en estimant que « le respect » des intérêts russes et « l’éradication des causes profondes de la crise ukrainienne » devraient servir de base pour des « solutions justes ».
Les négociations de paix entre Moscou et Kiev sont, elles, au point mort, malgré les efforts de médiation du président américain Donald Trump qui avait promis de mettre fin rapidement au conflit en Ukraine à son retour à la Maison Blanche en janvier.
Donald Trump a reporté mardi sine die un projet de rencontre tout juste annoncé avec Vladimir Poutine à Budapest, disant ne pas vouloir de discussions « pour rien » et les Etats-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.
Kirill Dmitriev a néanmoins rencontré vendredi, samedi et dimanche des responsables de l’administration Trump, ainsi que, selon lui, des « représentants de la communauté américaine qui souhaitent un dialogue positif avec la Russie », notamment l’élue républicaine en Floride Anna Paulina Luna à la chambre des Représentants.
« Une voix forte pour un dialogue et la paix », Mme Luna va organiser une réunion entre des députés américains et russes pour « encourager un dialogue parlementaire », a écrit M. Dmitriev sur X, à l’issue de son entretien avec l’élue américaine.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Trump lance sa tournée en Asie avec des accords, avant un sommet avec Xi
26 octobre 2025 à 12h10
Donald Trump a signé dimanche en Malaisie une série d’accords commerciaux avec des pays asiatiques, espérant en faire de même dans quelques jours avec son homologue chinois Xi Jinping, lors d’une rencontre cruciale pour l’économie mondiale.
Reçu avec les honneurs à Kuala Lumpur pour la première étape de sa tournée en Asie, le président américain a également cosigné un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, qu’il a jugé « historique ».
Des négociations commerciales Chine-Etats-Unis, entamées samedi dans la capitale malaisienne, se sont conclues dimanche sur une note encourageante, avant l’entretien, prévu jeudi avec Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud, destiné à mettre fin à leur guerre commerciale.
« Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine », a assuré M. Trump devant la presse, alors que le président américain avait menacé courant octobre d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois au 1er novembre.
Le représentant chinois pour le Commerce international, Li Chenggang, a souligné que Pékin et Washington étaient parvenus à un « consensus préliminaire » afin de résoudre leurs différends commerciaux.
De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a jugé dimanche que sa discussion avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Kuala Lumpur avait permis « de préparer la rencontre des dirigeants dans un contexte très positif ».
Il a également assuré à la télévision ABC que la Chine envisageait de reprendre ses achats de soja américain et de retarder l’imposition de ses restrictions à l’exportation de terres rares, annoncées en octobre.
Selon M. Bessent, cela permettrait en échange à Pékin d’éviter les droits de douane supplémentaires de 100% que Donald Trump menaçait de lui imposer.
– « J’aime ça » –
Engagé sur de multiples fronts, Donald Trump a également cosigné dimanche à Kuala Lumpur, en marge d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge.
Les deux pays, qu’oppose un vieux différend frontalier, se sont affrontés en juillet à leur frontière. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué des déplacements massifs de population.
C’est un « pas monumental » vers la paix, a assuré dimanche M. Trump à propos de ce texte qui prévoit notamment le déploiement d’observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens.
La Thaïlande et le Cambodge étaient convenus d’une trêve le 28 juillet après l’intervention de Donald Trump, du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim et de négociateurs chinois. Mais l’hôte de la Maison Blanche s’en est attribué le mérite.
« Je ne devrais pas dire que c’est un hobby, parce que c’est bien plus sérieux qu’un hobby, mais je suis bon à ça et j’aime ça », a-t-il dit dimanche à propos de ses activités de médiation.
Il a ajouté qu’il avait conclu en parallèle « un important accord commercial avec le Cambodge et un accord très important sur les minéraux critiques avec la Thaïlande ».
– Rencontre avec Lula –
Pour sa première visite en Malaisie en tant que président, Donald Trump a été reçu en grande pompe. Anwar Ibrahim est venu l’accueillir sur un tapis rouge déroulé sur le tarmac de l’aéroport.
Le républicain y est apparu de fort bonne humeur. Il a même esquissé une chorégraphie devant une troupe de danse traditionnelle.
Un accueil qu’affectionne particulièrement Donald Trump et qui s’est concrétisé par la signature dimanche d’un accord avec la Malaisie sur le commerce et les minéraux.
Soucieux d’apaiser les tensions bilatérales, Donald Trump a également rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, un dirigeant avec lequel il avait engagé un bras de fer politico-commercial.
« Nous devrions arriver à trouver de bons accords pour nos deux pays », a assuré M. Trump à son homologue.
Le président américain est attendu lundi au Japon. Il doit y rencontrer la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi.
Avant son départ de Washington, Donald Trump s’était également dit « ouvert » à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La Côte d’Ivoire attend les résultats de la présidentielle, Ouattara vers un 4e mandat
26 octobre 2025 à 11h15
Les Ivoiriens attendaient dimanche la compilation des résultats de la présidentielle tenue la veille dans le calme mais sans grand engouement des électeurs ni de réel suspens, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 étant l’ultra-favori.
Ils étaient près de 9 millions à être appelés à voter samedi, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et redevenu un pôle de stabilité au sein d’une Afrique de l’ouest secouée par les putschs et les attaques jihadistes.
La commission électorale doit publier les résultats département par département à partir de dimanche. Les résultats compilés devraient être connus d’ici lundi.
Si le chiffre officiel de la participation n’est pas encore connu, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a estimé samedi soir qu’elle devrait « avoisiner les 50% ».
Dans l’ouest et le sud, régions où l’opposition est historiquement forte, beaucoup de bureaux sont restés quasiment déserts, y compris dans la capitale économique Abidjan, principal foyer d’électeurs du pays.
En revanche dans la partie nord, traditionnellement favorable au président Ouattara, les électeurs se sont mobilisés, notamment à Bouaké (centre) la deuxième ville du pays.
« On observe une fracture très claire entre le nord et le sud. Le taux de participation est plus faible qu’annoncé. On peut émettre des doutes sur la légitimité d’un président élu dans ces conditions », a déclaré à l’AFP Simon Doho, chef de file des députés du PDCI, principal parti d’opposition.
Son leader, Tidjane Thiam n’était pas sur les bulletins de vote samedi, tout comme l’ancien président Laurent Gbagbo, tous deux ayant été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.
– Deux morts samedi –
Une grande partie de la population ivoirienne était donc sans candidat samedi, un scénario qui ouvre grand la porte à une réélection d’Alassane Ouattara sur un score écrasant.
De quoi rappeler la dernière élection, en 2020, où il avait obtenu 94% des voix avec une participation légèrement au-dessus de 50%, dans un scrutin alors boycotté par les principaux opposants.
Ce samedi, quatre adversaires lui faisaient face, mais aucun ne semble avoir de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants.
Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.
Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais ces incidents n’ont eu « aucune incidence majeure sur le déroulement du scrutin », selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.
Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, une personne de nationalité burkinabè est morte dans la région de Gadouan (centre-ouest) dans des affrontements intercommunautaires, samedi après-midi.
22 autres ont été blessées, par balle ou arme blanche, l’un d’eux, avec le « pronostic vital engagé » a-t-on appris de même source et les forces de sécurité ont été déployées pour ramener le calme.
Un adolescent de 13 ans a été tué « par un tir » provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest), selon cette source.
Au total, six personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont deux le jour du scrutin.
La Côte d’Ivoire est un pays où cohabitent une soixantaine d’ethnies de diverses langues et religions et une large population étrangère principalement venue des pays sahéliens voisins.
L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).
Près de 44.000 forces de l’ordre étaient déployées sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations des opposants inéligibles en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.
Samedi soir, après le vote, Alassane Ouattara a fait une apparition au siège de son parti, sourire aux lèvres, applaudi par quelques dizaines de militants, a constaté l’AFP.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Vol de bijoux au Louvre: deux hommes en garde à vue
26 octobre 2025 à 10h26
Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au vol spectaculaire de bijoux patrimoniaux au musée du Louvre ont été interpellés samedi soir et placés en garde à vue, ont indiqué dimanche deux sources proches du dossier, confirmant une information du Parisien et partiellement de Paris-Match.
L’un des suspects a été interpellé vers 22H00 à l’aéroport Charles-de-Gaulle, alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour l’étranger, selon les deux médias, et le second a été arrêté peu après en région parisienne, d’après le Parisien.
L’interpellation a été réalisée par la Brigade de répression du banditisme (BRB) avec le soutien de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), a précisé l’une des sources.
Les deux hommes ont été placés en garde à vue pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle.
Ils sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes qui a dérobé huit joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d’euros, dimanche dernier.
Vers 9H30 le 19 octobre, ils ont installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux se sont hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.
Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux, ils sont repartis à bord de deux puissants scooters conduits par leurs complices.
Le cambriolage a duré en tout sept à huit minutes.
Les investigations, confiées à la BRB et l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), mobilisent une centaine d’enquêteurs.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La Russie annonce un essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire
26 octobre 2025 à 10h05
La Russie a annoncé dimanche un essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire, Bourevestnik, une arme « unique », en pleine offensive en Ukraine et incertitude sur une nouvelle rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.
« Les tests décisifs sont désormais achevés », a lancé le président russe, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, lors d’une réunion avec des responsables militaires, en ordonnant de commencer à « préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées » russes.
« C’est une création unique que personne d’autre dans le monde ne possède », a assuré le maître du Kremlin, selon lequel le Bourevestnik (« oiseau de tempête » en russe) a une « portée illimitée ».
Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile Bourevestnik a passé dans l’air « environ 15 heures », en survolant 14.000 km, a précisé pour sa part le chef de l’Etat-major russe, Valéri Guérassimov, en ajoutant que « ce n’est pas une limite » pour cet armement.
« Les caractéristiques techniques du Bourevestnik permettent de l’utiliser avec une précision garantie contre des sites hautement protégés situés à n’importe quelle distance », a-t-il affirmé.
Vladimir Poutine avait annoncé le développement par l’armée russe de ces missiles, capables de surmonter selon lui quasiment tous les systèmes d’interception, en 2018, à l’époque pour faire face selon Moscou aux menaces des Etats-Unis.
Sept ans plus tard, l’annonce des tests finaux du Bourevestnik intervient alors que l’armée russe continue de grignoter lentement du terrain dans certains secteurs en Ukraine, malgré de lourdes pertes, face à des forces ukrainiennes moins nombreuses.
– « rationalité militaire » –
Les négociations de paix entre Moscou et Kiev sont elles au point mort, malgré les efforts de médiation du président américain Donald Trump qui avait promis de mettre fin rapidement au conflit en Ukraine à son retour à la Maison Blanche en janvier.
Donald Trump a reporté mardi sine die un projet de rencontre tout juste annoncé avec Vladimir Poutine à Budapest, disant ne pas vouloir de discussions « pour rien » et les Etats-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.
Samedi, il a réitéré qu’il ne « perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, a néanmoins rencontré des responsables de l’administration Trump vendredi et samedi, a indiqué à l’AFP une source russe proche des discussions. Celles-ci devraient se poursuivre dimanche.
Pour sa part, Vladimir Poutine a fait savoir dimanche qu’il ne voulait pas fixer de calendrier pour la fin des combats.
« Nous n’allons rien harmoniser avec les dates ou évènements quelconques (…), nous allons nous baser sur une rationalité militaire », a-t-il indiqué, lors de sa rencontre avec des responsables militaires.
Sur le terrain, une attaque de drones russe sur Kiev a fait dans la nuit trois morts et près d’une trentaine de blessés dont six enfants, selon le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.
En Russie, une attaque de drones ukrainienne a fait dimanche un mort et un blessé dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Djibouti: l’Assemblée supprime la limite d’âge pour le président, ouvrant la voie à une nouvelle candidature d’Ismaël Omar Guelleh
26 octobre 2025 à 09h44
L’Assemblée nationale djiboutienne a voté dimanche à l’unanimité en faveur de la suppression dans la Constitution de la limite d’âge pour le président, ouvrant la voie à une nouvelle candidature d’Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir sans partage depuis 1999, a annoncé à l’AFP le président de l’institution.
Selon la Constitution du petit Etat de la Corne de l’Afrique, le chef de l’Etat ne peut pas concourir après 75 ans, ce qui empêchait M. Guelleh, 77 ans, de se présenter pour un sixième mandat à la prochaine élection présidentielle prévue en avril 2026.
Sur les 65 parlementaires présents, tous ont voté en faveur de la suppression de la mention de l’âge, a affirmé l’ancien Premier ministre Dileita Mohamed Dileita et actuel président de l’Assemblée nationale.
Ancienne colonie française jusqu’à son indépendance en 1977, Djibouti est un Etat stable en plein coeur d’une région troublée et suscite l’intérêt des grandes puissances. Il accueille notamment des bases militaires américaine, française et chinoise.
Le chef de l’Etat peut désormais soit organiser un référendum sur cette question, soit demander à l’Assemblée de revoter une seconde fois sur cette modification de la Constitution, ce qui devrait intervenir le 2 novembre, a affirmé à l’AFP une source parlementaire.
M. Guelleh avait laissé ouverte la porte à un nouveau mandat de cinq ans lors d’un entretien accordé en mai au magazine Jeune Afrique.
« Je ne répondrai pas à cette question », avait alors affirmé le chef de l’Etat djiboutien, interrogé sur une éventuelle nouvelle candidature. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’aime trop mon pays pour l’embarquer dans une aventure irresponsable et être la cause de divisions », avait-il poursuivi.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Commerce et cessez-le-feu: Trump entame sa tournée en Asie
26 octobre 2025 à 09h02
Reçu avec tous les honneurs en Malaisie, Donald Trump a débuté dimanche une tournée de plusieurs jours en Asie par la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande.
Son voyage l’emmènera ensuite au Japon puis en Corée du Sud, où il espère sceller jeudi un accord commercial avec son homologue chinois Xi Jinping. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a assuré dimanche que le contexte de cette rencontre cruciale était « très positif ».
Le président américain a débuté sa visite en signant une « déclaration commune » avec les Premiers ministres cambodgien Hun Manet et thaïlandais Anutin Charnvirakul, censée mettre fin durablement aux hostilités entre les deux pays asiatiques.
« C’est une journée très importante pour tous les peuples d’Asie du Sud-Est », a assuré Donald Trump à propos de ce texte, qui prévoit notamment le déploiement d’observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens.
Le Cambodge et la Thaïlande, qu’oppose un vieux différend frontalier, se sont affrontés en juillet à leur frontière. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué des déplacements massifs de population.
Donald Trump a une nouvelle fois affirmé dimanche avoir mis fin à huit conflits dans le monde depuis qu’il est revenu au pouvoir en janvier, un chiffre jugé fantaisiste par les experts.
– « J’aime ça » –
« Je ne devrais pas dire que c’est un hobby, parce que c’est bien plus sérieux qu’un hobby, mais je suis bon à ça et j’aime ça », a-t-il dit à propos de ses activités de médiation.
Pour les dirigeants étrangers, louer le rôle pacificateur de l’imprévisible républicain est devenu une figure diplomatique imposée.
Le Premier ministre cambodgien a salué dimanche l’« engagement déterminé » du président américain pour la paix, en rappelant l’avoir nominé pour le prix Nobel, tandis que son homologue thaïlandais lui a exprimé sa « gratitude ».
Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a lui adopté un ton très chaleureux pour Donald Trump, qui secoue les alliés comme les adversaires des Etats-Unis à force d’attaques douanières.
« Nous admirons votre courage et votre ténacité parce que le monde a besoin de dirigeants qui s’engagent fortement pour la paix », a-t-il déclaré, en assurant avoir « beaucoup en commun » avec son invité.
« J’ai été en prison, vous y êtes presque allé », a même plaisanté Anwar Ibrahim, condamné à plusieurs reprises pendant sa carrière politique, en référence aux poursuites judiciaires dont M. Trump a fait l’objet.
– Danse –
Donald Trump est apparu dimanche de fort bonne humeur à son arrivée pour cette première visite en tant que président en Malaisie. Il a même esquissé une chorégraphie devant une troupe de danse traditionnelle à l’aéroport.
La capitale malaisienne, où le président américain participe à un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), a aussi accueilli de délicates discussions commerciales américano-chinoises, qui se sont achevées dimanche.
Elles doivent préparer la rencontre entre MM. Trump et Xi, jeudi en Corée du Sud, dont les enjeux sont considérables, pour les deux superpuissances comme pour l’économie mondiale.
« Je qualifierais (cette discussion avec la Chine) de constructive, riche et approfondie. Elle nous donne la possibilité d’avancer et de préparer la rencontre des dirigeants dans un contexte très positif », a déclaré Scott Bessent à la presse à Kuala Lumpur, après une deuxième journée de négociations.
Les tensions commerciales bilatérales ont à nouveau flambé récemment, notamment lorsque Pékin a décidé de renforcer ses contrôles sur ses exportations de terres rares, des matériaux cruciaux pour l’industrie moderne.
– Rencontre avec Lula –
Donald Trump, qui face à Pékin oscille entre annonces de droits de douane exorbitants et gestes d’apaisement, a même un temps menacé d’annuler son sommet avec Xi Jinping.
Avant son départ de Washington, le président américain s’est également dit « ouvert » à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019.
Il a profité de son passage à Kuala Lumpur pour conclure une série d’accords économiques avec la Malaisie, le Cambodge et la Thaïlande.
Il doit aussi y rencontrer son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, un autre dirigeant avec lequel il a engagé un bras de fer politico-commercial.
Lundi, Donald Trump est attendu au Japon. Il doit y rencontrer la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ukraine: trois morts à Kiev dans une attaque de drones russe, annonce le maire
26 octobre 2025 à 07h15
Une attaque de drones russe sur Kiev a fait trois morts et près d’une trentaine de blessés dont six enfants, a annoncé dimanche le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.
« Selon les premières informations, trois personnes sont décédées et 27 ont été blessées » dans le quartier de Desnianskyi à Kiev, a écrit M. Klitschko sur Telegram.
L’attaque a également causé de nombreux dégâts matériels et des feux se sont déclarés dans plusieurs appartements d’un immeuble, avant d’être éteint. Dans le quartier d’Obolonskyi, des débris de drones sont tombés sur un immeuble de 16 étages, selon le maire de Kiev.
Cette attaque survient au lendemain de bombardements russes sur l’Ukraine qui ont tué quatre personnes et blessé une vingtaine d’autres dans la nuit de vendredi à samedi.
Sur le front diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé samedi qu’il ne « perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
« Je ne vais pas perdre mon temps. J’ai toujours eu une excellente relation avec Vladimir Poutine, mais ceci a été très décevant », a-t-il ajouté en référence à ses tentatives de régler le conflit entre Moscou et Kiev.
Un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, est depuis vendredi aux Etats-Unis pour des discussions avec des responsables de l’administration Trump.
Selon les médias américains, M. Dmitriev s’est entretenu samedi en Floride avec Steve Witkoff, l’un des émissaires de Donald Trump. Il devrait poursuivre ses discussions avec des membres de l’administration Trump dimanche, selon une source proche des négociations.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Tapis rouge pour Trump en Malaisie, première étape de sa tournée en Asie
26 octobre 2025 à 05h55
Donald Trump est arrivé dimanche en Malaisie, première étape d’une tournée asiatique lors de laquelle il espère nouer un accord commercial crucial avec son homologue chinois Xi Jinping.
Accueilli sur le tapis rouge de l’aéroport de Kuala Lumpur par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, le président américain, tout sourire, a battu la mesure des bras devant une troupe de danse traditionnelle.
En parallèle de la visite du locataire de la Maison Blanche, des discussions américano-chinoises se poursuivent dimanche dans la capitale malaisienne, pour le deuxième jour, afin de trouver une issue à la guerre commerciale entre les deux puissances.
Ces négociations sont censées préparer la rencontre entre MM. Trump et Xi, prévue jeudi en Corée du Sud.
« Je pense que nous sommes en train de finaliser les derniers détails de l’accord que les dirigeants pourront examiner », a déclaré dimanche à la presse à Kuala Lumpur le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer.
Avant son départ de Washington, Donald Trump s’est également dit « ouvert » à une rencontre durant sa tournée avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019.
– Cadillac et manifestations –
Il s’agit de la première visite de M. Trump en tant que président en Malaisie, où son avion a été escorté par deux F-18 de l’armée du pays asiatique.
Le président américain, qui a multiplié les négociations diplomatiques depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, devrait continuer sur cette lancée en Asie.
Il doit signer dimanche un accord commercial avec la Malaisie en marge du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), organisé dans la capitale malaisienne.
Reçu avec les honneurs, le président américain a quitté l’aéroport de Kuala Lumpur en direction du centre-ville à bord de sa Cadillac blindée, surnommée « The Beast », dans laquelle a pris place le Premier ministre malaisien.
Un petit groupe de manifestants, certains brandissant des pancartes « Dump Trump » (« Larguez Trump »), s’est toutefois rassemblé dans la ville.
Le président américain doit par ailleurs assister dimanche à la signature d’un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge, une trêve qu’il a contribué à négocier après des affrontements cet été à la frontière commune des deux pays, ayant fait plus de 40 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Donald Trump a profité de son voyage en Asie pour faire escale samedi au Qatar, où il a rencontré l’émir et le Premier ministre pour discuter du cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur il y a deux semaines.
La trêve reste fragile: Israël a mené samedi une frappe aérienne visant selon elle un membre du Jihad islamique dans le centre de la bande de Gaza.
– « Encore plus hauts » –
Le président américain doit aussi s’entretenir à Kuala Lumpur avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les deux hommes ayant commencé à aplanir leurs différends après des mois de tensions.
Mais le point d’orgue de sa tournée asiatique sera la rencontre jeudi avec Xi Jinping, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud.
Washington a exprimé son vif mécontentement face au récent renforcement par Pékin des contrôles sur les technologies et produits liés aux terres rares, des matériaux cruciaux pour l’industrie moderne.
A la suite de cette poussée de fièvre, Donald Trump avait un temps menacé d’annuler la rencontre.
Le milliardaire américain se rendra d’abord lundi au Japon, relativement épargné par les droits de douane imposés par les Etats-Unis à de nombreux pays. Il y rencontrera la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi avec qui il s’est entretenu par téléphone.
« Avec lui, je suis déterminée à élever l’alliance entre le Japon et les Etats-Unis à des sommets encore plus hauts », a-t-elle écrit samedi sur X, après cet échange qualifié de « franc ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ L’Inde et la Chine vont reprendre les vols directs, un signe de détente de leur relations
26 octobre 2025 à 03h50
L’Inde et la Chine continentale vont reprendre dimanche leurs vols directs, plus de cinq ans après leur suspension, une décision importante pour le commerce et le signe d’un apaisement des tensions entre les deux géants asiatiques.
Les relations entre ces deux pays voisins étaient au plus bas depuis un accrochage militaire meurtrier en 2020 dans une zone frontalière de l’Himalaya.
Il y a quelques mois, les deux nations les plus peuplées de la planète ont amorcé un rapprochement.
La reprise des vols favorisera les « contacts entre les peuples » et contribuera à la « normalisation progressive des échanges bilatéraux », a affirmé le gouvernement indien.
Le rapprochement entre Pékin et Delhi, qui se disputent leur zone d’influence dans la région, intervient au moment où les relations de l’Inde avec les États-Unis se détériorent.
Fin août, le président américain Donald Trump a imposé une surtaxe de 50% sur l’ensemble des exportations indiennes, reprochant à l’Inde de financer la guerre en Ukraine à travers ses achats de pétrole à la Russie.
Le premier vol entre l’Inde et la Chine, opéré par le numéro un indien du transport aérien IndiGo, doit décoller dimanche à 22H00 (16H30 GMT) de Calcutta pour Canton.
– « Une excellente nouvelle » –
A partir de novembre, des vols relieront également New Delhi à Shanghai et Canton, venant s’ajouter à ceux entre l’Inde et Hong Kong qui n’ont jamais cessé.
Ces liaisons aériennes directes « réduiront les délais logistiques et de transit », s’est félicité auprès de l’AFP Rajeev Singh, chef de la Chambre de commerce indienne à Calcutta.
Cette ville située dans l’est de l’Inde entretient des liens séculaires avec la Chine continentale depuis l’ère coloniale britannique, lorsque des migrants chinois s’y étaient installés comme commerçants.
La cuisine fusion indo-chinoise reste par exemple un incontournable de l’identité culinaire de la ville.
« C’est une excellente nouvelle pour des gens comme nous, qui ont des proches en Chine », s’est félicité Chen Khoi Kui, une figure de proue du quartier chinois de Tangra à Calcutta.
« Cela stimulera le commerce, le tourisme et les voyages d’affaires. »
L’Inde, qui dépend fortement des matières premières chinoises pour sa croissance industrielle et ses exportations, affiche un important déficit commercial avec Pékin.
Le dégel entre les deux pays voisins est consécutif à des rencontres entre leurs dirigeants en Russie l’année dernière et en Chine en août.
Les importations de l’Inde en provenance de Chine ont bondi, s’élevant à plus de 11 milliards de dollars le mois dernier, soit une hausse de plus de 16% par rapport à septembre 2024, selon le ministère du commerce de New Delhi.
De leur côté, les exportations de l’Inde vers la Chine ont atteint 1,47 milliard de dollars – un montant bien inférieur – mais en hausse d’environ 34% sur un an.
– « Message clair » à Washington –
Les vols directs entre les deux pays, qui étaient d’environ 500 par mois, avaient été suspendus en raison de la pandémie de Covid-19.
Les relations entre les deux pays qui partagent une frontière de 3.500 kilomètres étaient tombées au plus bas en 2020, après un violent accrochage, qui avait coûté la vie à au moins 20 soldats indiens et quatre militaires chinois.
New Delhi avait réagi en tentant de limiter les investissements chinois et en interdisant des centaines d’applications chinoises, dont TikTok.
L’Inde avaient également cherché à nouer des liens plus étroits avec les pays occidentaux, et notamment avec les membres Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, ou Quad, une alliance regroupant Inde, États-Unis, Japon et Australie et visant à contrer l’influence de la Chine dans la région Asie-Pacifique.
Ce mois-ci, dans le cadre de Diwali, la fête hindoue des lumières, des soldats des deux pays ont échangé des bonbons en signe « de bonne volonté », a souligné Yu Jing, porte-parole de l’ambassade de Chine en Inde.
En août, après une rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, le quotidien The Indian Express, avait affirmé dans un éditorial qu’un réchauffement des relations avec Pékin « envoie un message clair » à Washington.
Mais la route reste longue.
« Gérer une Chine qui se montre de plus en plus ferme demeure le défi à long terme pour l’Inde », avait souligné le quotidien.
« Ces réalités fondamentales restent inchangées, indépendamment des actions diplomatiques capricieuses de Trump. »
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La tempête Melissa devient un ouragan et se dirige vers la Jamaïque
26 octobre 2025 à 02h32
La tempête tropicale Melissa, qui a fait quatre morts dans les Caraïbes, est devenue un ouragan samedi et devrait continuer de se renforcer en progressant vers la Jamaïque, selon les prévisions du centre américain des ouragans (NHC).
« Melissa est devenue un ouragan avec des vents soutenus atteignant 120 km/h », a écrit sur X le NHC.
Il a averti que la tempête devrait connaître « une intensification rapide » et devenir un « ouragan majeur » dimanche.
La tempête a fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est porté disparu, selon les autorités locales.
« L’eau a envahi plus de la moitié de la maison », a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.
« On se sent impuissant, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout », a-t-elle dit, secouée par des sanglots.
Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, des crues et des glissements de terrain.
Melissa progresse maintenant vers la Jamaïque, et devrait balayer l’île pendant plusieurs jours avant de remonter vers le nord et de menacer Cuba.
Le NHC s’attend à ce que les vents violents et les fortes pluies provoquent des crues soudaines et des glissements de terrain en Jamaïque et en Haïti.
Les habitants du sud-ouest d’Haïti doivent entamer « immédiatement les préparatifs nécessaires pour protéger leur vie et leurs biens », a averti le NHC, prévenant que la tempête pourrait causer « d’importants dégâts aux infrastructures et potentiellement isoler des communautés pendant une période prolongée ».
Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a quant à lui exhorté vendredi les habitants des zones sujettes aux inondations à suivre les avertissements et à se préparer à évacuer.
Les pluies liées à Melissa ont déjà submergé plusieurs routes de la capitale jamaïcaine, Kingston, selon des images diffusées par les médias locaux.
Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.
Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, début juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Argentine: à mi-mandat, législatives charnières pour Milei et ses réformes
26 octobre 2025 à 03h50
« Tronçonneuse » accélérée, ou bridée ? L’Argentine vote dimanche lors de législatives, où l’ultralibéral Javier Milei joue sa capacité à réformer et déréguler, pour ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et dernièrement sous perfusion financière américaine.
Ces « mi-mandat » sont le premier test national pour l’économiste « anarcho-capitaliste » qui a renversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et qui fait de ces législatives un plébiscite de sa gestion depuis.
Elles ont aussi pris une résonance mondiale, avec l’aide spectaculaire de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump au secours de son allié idéologique sud-américain. Aide lestée d’un bémol: Washington ne sera « pas si généreux » si Milei perd, a prévenu Donald Trump.
« Le plus dur est passé », « Ne lâchez pas ! », répète Javier Milei ces derniers mois, comme jeudi en clôture de campagne à Rosario. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique.
Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude-à-coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges qu’à présent (15% des députés, 10% des sénateurs).
– Virage pragmatique ? –
Progression, mais « victoire » pour autant ? Javier Milei a placé la barre: « un bon chiffre » serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos.
Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.
« Ce gouvernement fait certaines choses bien. L’ajustement était nécessaire: dans ce pays beaucoup de gens veulent vivre de plans sociaux sans travailler ! », grince Fernando Rojas, coiffeur portègne de 54 ans, qui comme tant d’Argentins est contraint à un double emploi – il vend aussi des assurances – pour boucler le mois.
Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il a été de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: « nid à rats », « dégénérés »…
Des secteurs de l’économie, mais aussi des bailleurs internationaux, tel le FMI, ont demandé avec insistance à l’exécutif « de renforcer le soutien politique et social » à ses réformes.
Aussi quel que soit le résultat dimanche, « Milei devra prendre un virage pragmatique, rouvrir le dialogue avec d’autres blocs, avec les gouverneurs » de province, pressent la politologue Lara Goyburu. « Retrouver une capacité de négociation, qui lui permit de faire passer des textes » en début de mandat.
Javier Milei arrive au scrutin auréolé d’une inflation domptée, de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.
Mais son « plus grand ajustement budgétaire de l’histoire » – comme il aime à répéter – a vu plus de 200.000 emplois perdus, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.
« Il chante (du rock en meeting, NDLR) pendant que des gens crèvent de faim », pestait à Rosario Noemi Vergara, 59 ans, dont le mari a perdu son emploi de métallurgiste dans la récession de 2024. Et elle, son travail d’aide à domicile: la famille qui l’employait ne pouvait plus payer.
– Peur pour le peso –
Les Argentins ont montré une « tolérance inédite » à l’austérité, appuyaient encore Milei à 60% en début d’année, mais « ne voient pas venir l’oasis après la traversée du désert », diagnostique l’économiste Guillermo Oliveto, qui a vu l’humeur sociale basculer en 2025.
Lointain paraît l’horizon de « Rendre à l’Argentine sa grandeur », slogan relancé en campagne par Javier Milei. Pour tenter de raviver l’élan de 2023, mystique à la fois de rupture, et de retour à un supposé « âge d’or » argentin, au tournant du 19e-20e.
Mais après bientôt deux ans de restrictions budgétaires « s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants », estime Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics.
Signe de cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur la poursuite du cap d’austérité, et jugent le peso largement surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu directement sur le marché des changes pour acheter du peso, évitant sa chute libre.
Dans l’expérience des Argentins, cela porte un nom: un risque de dévaluation, ou de forte dépréciation, post-élections.
De premiers résultats sont attendus vers 21H00 (lundi 00H00 GMT).
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Trump annonce la signature de l’accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge dès son arrivée en Malaisie
26 octobre 2025 à 01h23
La tempête tropicale Melissa, qui a fait quatre morts dans les Caraïbes, est devenue un ouragan samedi et devrait continuer de se renforcer en progressant vers la Jamaïque, selon les prévisions du centre américain des ouragans (NHC).
« Melissa est devenue un ouragan avec des vents soutenus atteignant 120 km/h », a écrit sur X le NHC.
Il a averti que la tempête devrait connaître « une intensification rapide » et devenir un « ouragan majeur » dimanche.
La tempête a fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est porté disparu, selon les autorités locales.
« L’eau a envahi plus de la moitié de la maison », a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.
« On se sent impuissant, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout », a-t-elle dit, secouée par des sanglots.
Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, des crues et des glissements de terrain.
Melissa progresse maintenant vers la Jamaïque, et devrait balayer l’île pendant plusieurs jours avant de remonter vers le nord et de menacer Cuba.
Le NHC s’attend à ce que les vents violents et les fortes pluies provoquent des crues soudaines et des glissements de terrain en Jamaïque et en Haïti.
Les habitants du sud-ouest d’Haïti doivent entamer « immédiatement les préparatifs nécessaires pour protéger leur vie et leurs biens », a averti le NHC, prévenant que la tempête pourrait causer « d’importants dégâts aux infrastructures et potentiellement isoler des communautés pendant une période prolongée ».
Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a quant à lui exhorté vendredi les habitants des zones sujettes aux inondations à suivre les avertissements et à se préparer à évacuer.
Les pluies liées à Melissa ont déjà submergé plusieurs routes de la capitale jamaïcaine, Kingston, selon des images diffusées par les médias locaux.
Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.
Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, début juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ USA: Kamala Harris pourrait se présenter à nouveau à la Maison Blanche
25 octobre 2025 à 23h50
L’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré, dans un extrait d’interview télévisée diffusé samedi au Royaume-Uni, qu’elle pourrait « éventuellement » se présenter à nouveau à la présidence.
Kamala Harris, qui a remplacé Joe Biden comme candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2024 mais a été battue par Donald Trump, a confié à la BBC qu’elle n’avait pas encore décidé si elle se présenterait à nouveau à la Maison Blanche.
Mais l’ancienne sénatrice âgée de 61 ans a insisté sur le fait qu’elle n’avait pas « terminé » sa carrière politique et que ses jeunes petites-nièces verraient une femme présidente au Bureau ovale « de leur vivant, c’est certain ».
« J’ai consacré toute ma carrière au service public, c’est ancré en moi, et il y a de nombreuses façons de servir », a dit Mme Harris à la chaîne britannique dans une interview qui doit être diffusée intégralement dimanche.
« Je n’ai pas encore décidé ce que je ferai à l’avenir », a-t-elle ajouté.
Ces propos constituent l’indice le plus fort à ce jour que Harris pourrait tenter d’obtenir l’investiture du Parti démocrate pour l’élection de 2028.
Elle a également minimisé l’importance des sondages qui lui donnent peu de chances de succès. « Il y a toutes sortes de sondages qui disent des choses très différentes », a fait valoir l’ancienne sénatrice de Californie, dont la carrière politique a débuté comme procureure de San Francisco. « Si j’avais écouté les sondages, je ne me serais pas présentée à mon premier mandat ni à mon deuxième. »
Harris a également critiqué la conduite de Donald Trump au cours des dix premiers mois de son second mandat, et a fustigé les chefs d’entreprise et les institutions américaines, qu’elle accuse de céder trop facilement à ses exigences.
« Nombreux sont ceux qui ont capitulé dès le premier jour, qui se prosternent devant un tyran, pour de nombreuses raisons, je crois », a-t-elle dit à la BBC.
Parmi ces raisons, elle a cité le désir « d’être proche du pouvoir, parce qu’ils veulent peut-être faire approuver une fusion ou éviter une enquête ».
Cette interview fait suite à la publication de ses mémoires le mois dernier, dans lesquelles elle affirmait qu’il était « imprudent » de laisser Joe Biden, dont l’état de santé était incertain, se présenter pour un second mandat présidentiel.
Elle a également accusé son équipe à la Maison Blanche de ne pas l’avoir soutenue lorsqu’elle était sa vice-présidente, et de l’avoir parfois activement entravée.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Trump annonce une hausse de 10% des droits de douane sur le Canada
25 octobre 2025 à 23h41
Le président Donald Trump, qui a décidé cette semaine de rompre les relations commerciales avec le Canada à cause d’une publicité contre les droits de douane américains, a annoncé samedi l’ajout de 10% supplémentaires contre les importations canadiennes qui étaient déjà concernées.
« Leur publicité devait être retirée, IMMEDIATEMENT, mais ils l’ont laissée être diffusée hier (vendredi) soir pendant la World Series, en sachant qu’il s’agissait d’une FRAUDE », a lancé le président américain, sur sa plateforme Truth Social.
« En raison de leur grave déformation des faits, et de leur acte hostile, j’augmente les droits de douane sur le Canada de 10% supplémentaires par rapport à ce qu’il paie actuellement », a-t-il ajouté.
Il faisait référence à une campagne publicitaire produite par la province canadienne de l’Ontario, qui a été diffusée vendredi soir à l’occasion du premier match très suivi des finales du championnat nord-américain de baseball.
« J’ai entendu dire qu’ils allaient retirer la publicité. Je ne savais pas qu’ils allaient la diffuser un peu plus. Ils auraient pu la retirer ce soir », avait-il relevé vendredi soir, à des journaliste avant de s’envoler pour une tournée en Asie, dénonçant un « coup tordu » du Canada.
Cette publicité utilisait des extraits d’un discours de Ronald Reagan, dans lequel l’ancien président américain mettait en garde contre certaines conséquences que des droits de douane élevés sur les importations étrangères pourraient avoir sur l’économie américaine.
Diffusée sur plusieurs chaines de télévision américaine, elle a provoqué l’ire de Donald Trump qui a dénoncé jeudi soir « un comportement scandaleux » et a annoncé la rupture à effet immédiat des négociations commerciales avec Ottawa.
Cette rupture constituait déjà un coup dur pour le Canada au moment où un accord commercial entre les deux pays – portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie – semblait pouvoir être conclu, selon le journal canadien Globe and Mail.
Avant l’apparition de cette publicité, une rencontre entre le Premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump était prévue lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à la fin du mois en Corée du Sud.
Mais, après cette diffusion, le milliardaire américain a affirmé n’avoir aucune intention de discuter avec Mark Carney ou de le rencontrer.
Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.
Avant l’annonce de samedi, une partie des importations canadiennes subissaient des droits de douane maximum de 25% (10% pour l’énergie et la potasse) mais en sont exemptées toutes les marchandises entrant dans le cadre de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (ACEUM).
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Donald Trump fait escale au Qatar avant une tournée en Asie, où il rencontrera Xi Jinping
25 octobre 2025 à 21h01
Donald Trump a fait halte samedi au Qatar pour des discussions sur le fragile cessez-le-feu à Gaza, première étape d’une importante tournée en Asie dont le point d’orgue sera une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, lourde d’enjeux pour l’économie mondiale.
Le président américain a déclaré qu’il espérait une « très bonne rencontre » avec son homologue chinois, et s’attendait à voir Pékin conclure un accord pour éviter des droits de douane supplémentaires de 100% devant entrer en vigueur le 1er novembre.
En chemin vers la Malaisie, il a rencontré à bord de son avion Air Force One l’émir et le Premier ministre du Qatar, rendant hommage au rôle joué par l’émirat pour l’instauration de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza sur la base de son plan pour mettre fin à deux ans de guerre.
« Ce que nous avons fait est incroyable, la paix au Moyen-Orient, et ils en sont un grand facteur », a déclaré Donald Trump en présence de l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et du Premier ministre, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
– Rencontre avec Kim Jong Un ? –
Par ailleurs, M. Trump s’est dit « ouvert » à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de cette tournée, sa première dans la région depuis son retour au pouvoir en janvier, qui le conduira en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud.
« J’aimerais bien, il sait que nous y allons », a-t-il déclaré aux journalistes qui le questionnaient sur l’éventualité d’une telle entrevue lors de son passage dans la péninsule coréenne. Sa dernière rencontre avec Kim Jong Un remonte à 2019.
A la question de savoir s’il accepterait de reconnaître la Corée du Nord comme une puissance nucléaire — une condition posée à toute rencontre par Pyongyang –, le président américain a répondu : « Eh bien, je pense qu’ils sont en quelque sorte une puissance nucléaire… Ils ont beaucoup d’armes nucléaires ».
Avant l’arrivée de M. Trump à Kuala Lumpur, les discussions américano-chinoises qui se sont ouvertes dans la capitale malaisienne afin de trouver une issue à la guerre commerciale ont été « très constructives » et devraient reprendre dimanche, a affirmé un porte-parole du Trésor américain.
Tous les pays hôtes devraient dérouler le tapis rouge à Donald Trump afin de s’attirer ses faveurs et d’obtenir les meilleurs accords possibles en matière de droits de douane et de garanties de sécurité.
Un haut responsable américain a déclaré vendredi que le président signerait « une série d’accords économiques », notamment sur les terres rares.
– Accord de paix thaïlando-cambodgien –
A Kuala Lumpur, le président américain participera dimanche au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qu’il avait snobé à plusieurs reprises lors de son premier mandat.
Il devrait y conclure un accord commercial avec la Malaisie et, surtout, assister à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge, qui avaient déclaré un cessez-le-feu le 29 juillet, à la suite d’une intervention de Donald Trump.
Une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, avec lequel les différends ont commencé à s’aplanir, est également prévue à l’occasion du sommet de l’Asean.
Le président américain se rendra ensuite lundi au Japon où il rencontrera le lendemain la nationaliste Sanae Takaichi, devenue cette semaine la première femme à prendre la tête du gouvernement japonais.
Celle-ci a déclaré samedi avoir eu une « bonne et franche » conversation téléphonique avec Donald Trump. Tokyo a signé cet été avec Washington un accord commercial dont certains détails restent à discuter.
La tournée se conclura en Corée du Sud, où Donald Trump est attendu à partir de mercredi pour un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), en marge duquel il aura un entretien jeudi avec Xi Jinping à Gyeongju.
Il a dit espérer conclure un accord avec le président chinois sur « tous les sujets », même s’il entend surtout « discuter de la relation économique et commerciale », selon un haut responsable américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Cette rencontre, qui sera très suivie par les marchés boursiers, est d’autant plus cruciale que la Chine a annoncé une réduction de ses exportations de terres rares, à laquelle Donald Trump a répliqué en menaçant d’imposer 100% de droits de douane supplémentaires aux produits chinois.
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♦ Côte d’Ivoire: une présidentielle dans le calme, mais boudée par une partie des électeurs
25 octobre 2025 à 20h45
Les Ivoiriens ont voté dans le calme samedi pour élire leur président, dans un scrutin privé des leaders d’opposition et boudé par une partie de la population, qui devrait déboucher sur la réélection d’Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011.
Près de 9 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour départager cinq candidats à la magistrature suprême dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.
Mais le scrutin n’a pas suscité de grand engouement: si les électeurs du nord, région pro-Ouattara se sont globalement mobilisés, la participation est restée faible dans de nombreux bureaux du sud et de l’ouest, plus acquis à l’opposition.
– « Déjà élu » –
A Abidjan, la capitale économique, où les rues étaient désertes comme un jour férié, de nombreux bureaux de vote visités par l’AFP n’ont pas vu plus de 25% de votants.
« Je n’ai pas voté, mon candidat est exclu. Ouattara est déjà élu », déplore Olivier étudiant de 26 ans, dans le quartier populaire de Blockhaus, critiquant « la violence et la restriction de la liberté d’expression » par les autorités.
« C’est la première fois que je vote et je suis content de pouvoir exprimer mon choix. C’est l’avenir de la jeunesse qui se joue aussi », estime quant à lui Ben Koné, jeune électeur de Bouaké (centre) deuxième ville du pays et porte d’entrée du nord ivoirien.
Là-bas, la mobilisation a été importante, selon un journaliste de l’AFP qui a constaté qu’une heure avant la fermeture des bureaux de vote à 18H00 (GMT et locales) des centaines de personnes faisaient encore la queue pour accomplir leur devoir citoyen.
Certains bureaux dans le pays prolongeaient le vote de quelques heures en raison d’un démarrage tardif, le matin.
Selon plusieurs analystes, l’absence de candidat d’opposition de premier plan et donc d’enjeu réel au scrutin, expliquent ce désintérêt.
Car, les deux principaux rivaux d’Alassane Ouattara, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam étaient hors course, samedi.
– Pas d’enjeu –
Leur candidature a été retoquée par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale, le second pour des problèmes de nationalité.
Tout le long du mois d’octobre, leurs partis ont tenté de mobiliser leur électorat en appelant à manifester, Laurent Gbagbo évoquant mercredi un « coup d’Etat civil » et un « braquage électoral ».
Mais ces appels ont été réprimés par les autorités qui ont interdit les manifestations pour « protéger le pays du désordre » et en arrêtant des centaines de personnes qui ont voulu braver cette décision.
Plusieurs dizaines de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à des marches interdites. Un tour de vis critiqué par plusieurs organisations de défense des droits humains.
L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les graves crises connues lors des scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).
Cette année, quatre personnes sont mortes depuis mi-octobre, dont un gendarme dans une embuscade, près d’Agboville (sud).
Samedi, des incidents ont été signalés dans une dizaine de localités du sud et de l’ouest, principalement du vol de matériel électoral, notamment à Mama le village natal de Laurent Gbagbo, selon des observateurs du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, société civile).
– Des « passions marginales »-
C’est à Lopou, village près de Dabou (sud) que les plus gros heurts ont eu lieu, avec affrontements entre gendarmes et manifestants et blocages de voies, selon des journalistes de l’AFP.
« Ce quatrième mandat, on n’en veut pas », criait une habitante de cette localité, reprenant le crédo martelé par les opposants ces dernières semaines.
A Gbougbo, dans la même région, « il y a pas eu de votes », ont dit des habitants à l’AFP, après des échauffourées avec les forces de l’ordre.
« L’élection suscite toujours des passions (…). Mais c’est marginal, (…) tout se passe très bien », a déclaré Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le président de la Commission électorale indépendante, à la mi-journée.
« Je constate avec cette élection que la paix est venue », avait dit de son côté peu avant le président Ouattara, qui a voté à Abidjan.
Quatre candidats d’opposition étaient en lice pour affronter le chef de l’Etat, mais aucun n’avait le soutien d’un parti important, ni ne possédait les moyens colossaux du pouvoir.
Ni l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) ni l’ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo ne semblent être en capacité d’emmener M. Ouattara à un second tour.
Et cette dernière a de plus dû composer avec la candidature d’un candidat au programme similaire au sien, lui aussi issu de la gauche ivoirienne, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.
Henriette Lagou, opposante « modérée », qui avait fait moins de 1% en 2015, complétait le casting.
Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.
Les résultats pourraient être annoncés dès dimanche.
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♦ Mozambique: feu vert à la reprise d’un projet gazier géant mené par TotalEnergies
25 octobre 2025 à 18h35
Suspendu depuis plus de quatre ans après une attaque jihadiste meurtrière, un projet gazier de 20 milliards de dollars au Mozambique peut reprendre, a annoncé samedi à l’AFP son maître d’oeuvre, le géant français des hydrocarbures TotalEnergies.
« Le consortium Mozambique LNG a pris la décision de lever la force majeure », invoquée après une attaque contre la ville de Palma en 2021, a indiqué l’entreprise dans une déclaration transmise à l’AFP.
Ce redémarrage doit encore recevoir l’onction du gouvernement de Maputo, selon la même source: « dernière étape avant la relance du projet, le conseil des ministres du Mozambique devra approuver un addendum au plan de développement, incluant une mise à jour du budget et du programme » des travaux.
TotalEnergies a aussi précisé à l’AFP que « la présidence mozambicaine a(vait) été officiellement informée vendredi » de la décision des industriels.
Le média local Zitamar avait auparavant fait état de cette reprise du projet colossal d’usine de gaz naturel liquéfié (GNL), située à Afungi dans la province du Cabo Delgado (nord-est), limitrophe de la Tanzanie.
Cette annonce intervient alors que le président mozambicain, Daniel Chapo, se rend samedi aux Etats-Unis où il doit effectuer une visite au siège de la compagnie pétrolière ExxonMobil. Celle-ci doit prendre une décision d’investissement pour un autre projet gazier géant dans ce pays d’Afrique australe.
Le directeur général d’ExxonMobil Mozambique, Arne Gibbs, avait lié la décision finale d’investissement d’ExxonMobil dans son projet Rovuma LNG à la levée de la force majeure par TotalEnergies, lors d’un forum sur l’énergie à Maputo en septembre.
Si l’Italien ENI produit depuis 2022 sur un site offshore, dont une réplique plus au nord a été officialisée en début de mois, celui de TotalEnergies est d’une capacité quatre fois plus importante.
– Violences persistantes –
Ces projets « pourraient faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux (de gaz, NDLR), contribuant à 20% de la production africaine d’ici à 2040 », d’après un rapport du cabinet d’audit Deloitte de 2024.
Les ONG de défense de l’environnement qualifient de « bombes climatiques » les projets en développement dans la province du Cabo Delgado depuis que de gigantesques réserves de gaz naturel ont été découvertes au début des années 2010 au large de ses côtes.
Aucune attaque de l’ampleur de celle de Palma ne s’est produite depuis 2021.
Celle-ci avait fait plus de 800 morts, selon un bilan de l’Acled, ONG spécialisée dans la collecte des données sur les conflits, et plusieurs sous-traitants ou familles de victimes ont déposé plainte contre le géant français en octobre 2023, l’accusant de ne pas avoir assuré leur sécurité.
Mais loin de s’éteindre, l’insurrection active depuis 2017 et dont les membres sont affiliés à l’organisation Etat islamique a déjà mené 633 attaques contre des civils cette année, presque deux fois plus qu’en 2024, selon l’ONU.
En juillet, des chefs traditionnels de villages bordant le projet de TotalEnergies et des ONG avaient demandé au Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU (HCDH) une enquête sur les accusations d’exactions portées contre des soldats mozambicains chargés de protéger le site en 2021.
La justice mozambicaine et la commission des droits de l’homme du Mozambique ont chacune ouvert une enquête ces derniers mois. TotalEnergies avait souligné avoir « sollicité » ces investigations.
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♦ Cameroun: deux figures de l’opposition arrêtés avant les résultats de la présidentielle
25 octobre 2025 à 14h58
Deux figures de l’opposition camerounaise, soutiens de l’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui a revendiqué la victoire à la présidentielle du 12 octobre face au président sortant Paul Biya, ont été arrêtés vendredi, d’après leurs partis.
Ces arrestations interviennent avant la publication lundi des résultats officiels du scrutin par le Conseil constitutionnel. La plupart des analystes s’attendent à ce que Paul Biya, 92 ans, remporte un huitième mandat, dans un système que ses détracteurs accusent d’avoir été verrouillé au fil de ses 43 ans au pouvoir.
Djeukam Tchameni, président du Mouvement pour la démocratie et l’interdépendance au Cameroun (MDI) et Anicet Ekane, président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance du Cameroun (Manidem) ont été interpellés à leurs domiciles de Douala vendredi, selon l’Union pour le changement 2025, une coalition de partis qui avait désigné Issa Tchiroma Bakary comme candidat consensuel de l’opposition pour la présidentielle d’octobre.
Dans un communiqué, la coalition précise que les opposants ont été arrêtés par des hommes « encagoulés et armés » identifiés comme appartenant au Bataillon d’intervention rapide (BIR)« , une unité d’élite de l’armée, et transporté »vers une destination inconnue« .
Dans un autre communiqué, le MDI accuse le régime en place de »manipulation grossière« et d’intimidation politique » notamment par la mise en circulation « de »fausses informations (…) laissant entendre que des armes ou de faux procès-verbaux électoraux auraient été retrouvés au domicile de M. Tchameni« .
Le Manidem a »dénoncé des arrestations abusives dont le but manifeste est d’intimider les [Camerounais] qui attendent que le verdict des urnes soit respecté« .
Issa Tchiroma qui assure avoir remporté 54,8% des suffrages contres 31,3% pour le président sortant Paul Biya a appelé ses partisans à poursuivre les mobilisations de rue débutées la semaine dernière lors de marches pacifiques dimanche à travers le pays.
Le gouvernement camerounais a interdit, depuis de mercredi, les rassemblements publics et la circulation des mototaxis dans plusieurs villes, et notamment dans la capitale Yaoundé.
De fortes perturbations de l’accès à Internet ont également été constaté ces derniers jours, qui selon Netblocks, une organisation de surveillance de la cybersécurité »pourrait limiter la couverture des événements sur le terrain au milieu des appels à annuler les résultats de l’élection présidentielle”.
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♦ L’une des plus grandes banques privées d’Iran fait faillite
25 octobre 2025 à 14h36
La banque Ayandeh, l’un des plus importants établissements bancaires privés d’Iran, a été déclarée en faillite par l’Etat et ses actifs absorbés, une mesure inhabituelle malgré les sanctions internationales qui frappent l’économie de ce pays, ont rapporté samedi les médias d’Etat.
Fondée en 2012, Banque Ayandeh (« avenir » en persan) avait pignon sur rue grâce à son réseau de 270 agences à travers le pays, dont 150 à Téhéran, la capitale.
L’établissement croulait sous les dettes avec des pertes accumulées chiffrées à 5.400 milliards de milliards de rials (environ 4,5 milliards d’euros) et 3.110 milliards de milliards de rials de découvert (environ 2,5 milliards d’euros), selon l’agence de presse Isna.
A compter de samedi, la banque publique Melli (« nationale » en persan) absorbe les actifs de la défunte Ayandeh, sur décision de la Banque centrale. Celle-ci a assuré que les particuliers pourraient récupérer leur épargne transférée à Banque Melli.
« Le transfert de Banque Ayandeh vers Banque Melli est désormais achevé », s’est félicité samedi le directeur de cette dernière, Abolfazl Najarzadeh, à la télévision d’Etat.
« Nous sommes fiers de vous accueillir dans la grande famille de Banque Melli », a écrit l’établissement à ses nouveaux clients, dans un SMS consulté par l’AFP.
Samedi, de nombreux épargnants faisaient la queue devant une ancienne agence de Banque Ayandeh, a constaté un journaliste de l’AFP à Téhéran, précisant que des policiers étaient présents.
Les clients de Banque Ayandeh n’ont « aucune inquiétude à avoir », a assuré jeudi le ministre iranien de l’Economie, Ali Madanizadeh.
– Projets fastueux –
Le journal Ham Mihan évoque une « faillite » de Banque Ayandeh, qui ne disposait pas de capitaux propres et avait eu recours à des emprunts pour sa trésorerie.
Un responsable de la Banque centrale iranienne, Hamidreza Ghaniabadi, a parlé de « créances douteuses ».
« Plus de 90% des fonds de Banque Ayandeh ont été alloués soit à des parties liées (à la banque) soit à des projets gérés par la banque elle-même » qui n’ont ensuite jamais été remboursés, a-t-il souligné, cité par l’agence de presse Irna.
Banque Ayandeh est à l’origine de projets fastueux, à l’image de l’immense complexe commercial Iran Mall à Téhéran, qui se présente comme le plus grand au monde et dispose notamment d’une patinoire et de cinémas.
Banque Melli est l’un des principaux établissements bancaires publics d’Iran avec Banque Sepah.
Depuis les années 1990, le secteur bancaire en Iran est aussi ouvert à des acteurs privés.
Outre Ayandeh, cinq autres banques (Sarmayeh, Day, Sepah, Iran Zamin et Melal) sont également en difficulté, selon l’agence Tasnim.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Chine et Etats-Unis entament de nouvelles négociations commerciales
25 octobre 2025 à 09h13
La Chine et les Etats-Unis ont entamé samedi à Kuala Lumpur de nouvelles négociations commerciales visant à trouver une issue à la guerre des droits de douane opposant les deux premières économies mondiales.
Des journalistes de l’AFP ont vu le vice-Premier ministre chinois He Lifeng arriver à la tour Merdeka 118, le deuxième gratte-ciel le plus haut dans le monde, qui accueille ces pourparlers.
Le dirigeant, dont la visite est prévue jusqu’à lundi, ne s’est pas exprimé devant les journalistes.
La délégation américaine est arrivée par une entrée distincte, à l’abri des objectifs.
« Les délégations chinoise et américaine se sont retrouvées samedi matin pour des discussions sur des questions économiques et commerciales », a rapporté l’agence officielle Chine nouvelle, confirmant le démarrage des discussions.
Un porte-parole du Trésor américain a également confirmé le début de ces négociations.
La Malaisie accueille le sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à partir de dimanche à Kuala Lumpur, en présence de Donald Trump qui a quitté vendredi soir Washington.
Lors de sa visite en Asie, le président américain doit rencontrer jeudi son homologue chinois Xi Jinping, avec l’objectif de conclure un « bon » accord sur le commerce avec Pékin.
Cette entrevue est prévue en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) organisé dans la ville sud-coréenne de Gyeongju à partir du 31 octobre.
Les deux plus grandes puissances économiques du monde se livrent une âpre bagarre commerciale depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier.
Après une période de relatif apaisement, les tensions sont remontées d’un cran en octobre depuis l’annonce par la Chine d’un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
Donald Trump a brandi en réponse la menace de 100% de droits de douane supplémentaires pour les produits chinois. Il avait néanmoins adouci par la suite son discours et les deux parties étaient convenues de nouvelles négociations.
Une série de précédents pourparlers à Genève, Londres, Stockholm et Madrid ont permis pour l’instant d’éviter aux deux puissances de mettre à exécution leurs menaces de droits de douane punitifs respectifs.
Leur trêve commerciale doit expirer en l’état le 10 novembre.
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♦ La Corée du Nord utilise les cryptomonnaies pour contourner les sanctions (rapport)
25 octobre 2025 à 06h54
La Corée du Nord contourne les sanctions de l’ONU en utilisant les cryptomonnaies pour ses échanges de matières premières et d’armements tout en envoyant des informaticiens à l’étranger pour blanchir des fonds et générer des revenus.
Sous Kim Jong Un, Pyongyang a multiplié les cyberattaques, un moyen pour le pays, sous le coup de multiples sanctions internationales pour ses programmes militaires interdits, de se procurer des devises étrangères.
L’Equipe multilatérale de surveillance des sanctions (MSMT), chargée de s’assurer de la mise en oeuvre des sanctions des Nations unies relatives à la Corée du Nord, a établi que les pirates informatiques nord-coréens ont dérobé au moins 1,65 milliard de dollars entre janvier et septembre 2025.
Sur ce montant, 1,4 milliard a été subtilisé, en février, à la plateforme d’échange de cryptomonnaies Bybi, selon le rapport de la MSMT publié mercredi.
Ces détournements s’ajoutent aux gains illégaux en cryptomonnaies de la Corée du Nord, qui se sont élevés à 1,2 milliard de dollars en 2024, a souligné ce groupe de surveillance.
Pyongyang investit ces fonds dans « le développement illégal de ses programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques », a-t-il souligné.
Selon les auteurs de ce rapport, des responsables nord-coréens ont utilisé des stablecoins pour des transactions liées à des achats, notamment la vente et le transfert de matériel militaire et de matières premières comme le cuivre, utilisé dans la fabrication de munitions.
– Studios d’animation –
Le pays a également contourné les sanctions de l’ONU en envoyant des ressortissants spécialisés dans l’informatique dans au moins huit pays.
La plupart sont partis en Chine mais d’autres ont été envoyés en Russie, au Laos, au Cambodge, en Guinée équatoriale, en Guinée, au Nigeria et en Tanzanie.
Le MSMT a également découvert que Pyongyang envisagerait d’envoyer « 40.000 travailleurs en Russie, y compris plusieurs délégations de travailleurs informatiques ».
En vertu des sanctions de l’ONU, les travailleurs nord-coréens ont interdiction de gagner de l’argent à l’étranger.
Pyongyang a obtenu un soutien crucial de la Russie ces dernières années, après avoir envoyé des armes et des milliers de soldats nord-coréens combattre aux côtés des forces de Moscou contre l’Ukraine.
Le groupe de travail a également cité un rapport de 2024 de l’organisation 38 North, basée aux Etats-Unis, affirmant que des spécialistes de l’informatique nord-coréens – dissimulant leurs nationalités – avaient obtenu des contrats pour travailler sur des projets d’animation dirigés par des entreprises japonaises et américaines telles qu’Amazon et HBO Max.
Un porte-parole d’Amazon, contacté par l’AFP, a assuré que le géant américain n’avait jamais directement recruté de tels travailleurs.
« Nous avions auparavant collaboré avec un studio d’animation qui avait recruté des sous-traitants impliqués dans ce stratagème, mais ces derniers n’étaient pas employés par Amazon et n’avaient aucun accès à nos systèmes internes », a-t-il affirmé.
Contacté par l’AFP, HBO n’a pas souhaité faire de commentaires.
Ces Nord-Coréens auraient auparavant travaillé pour SEK, le studio d’animation d’Etat nord-coréen, selon le rapport.
Ce studio aurait contribué à des projets à l’étranger, notamment à « Les Simpson, le film » en 2007, selon de précédentes informations.
Début 2024, le renseignement sud-coréen avait affirmé que des espions nord-coréens utilisaient le réseau social LinkedIn pour se faire passer pour des recruteurs et attirer des Sud-Coréens travaillant dans des entreprises de défense.
Le MSMT a été créé en octobre 2024. Il comprend l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
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♦ La Côte d’Ivoire élit son président, Alassane Ouattara grand favori pour un 4e mandat
25 octobre 2025 à 03h50
Les Ivoiriens ont commencé à voter samedi pour élire leur président, un scrutin dont Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, est le grand favori face à une opposition divisée et privée de ses deux principaux leaders.
Près de 9 millions d’électeurs sont attendus dans les urnes pour départager cinq candidats à la magistrature suprême dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.
« La vie d’une nation repose sur le vote, c’est la seule motivation pour moi », explique à l’AFP Ibrahim Diakité, un conducteur de bus venu voter à Abobo, commune abidjanaise habituellement favorable au président Ouattara.
Comme en 2015 et 2020, la plupart des observateurs pronostiquent une victoire du chef de l’Etat, 83 ans, dès le premier tour, « un coup K.O » comme disent ses partisans.
« Il est difficile d’imaginer une quelconque surprise au terme de cette élection, puisque des poids lourds de l’opposition ne sont pas présents », souligne pour l’AFP Gilles Yabi, fondateur du groupe de réflexion ouest-africain Wathi.
Ni l’ex-président Laurent Gbagbo ni le banquier international Tidjane Thiam ne pourront concourir ou même voter samedi. Leurs candidatures ont été retoquées, car ils sont absents de la liste électorale, l’un pour une condamnation pénale, l’autre pour des problèmes de nationalité.
Ces dernières semaines, leurs partis ont encouragé les Ivoiriens à protester contre cette décision et à manifester contre un quatrième mandat de M. Ouattara.
« Ceux qui pouvaient gagner ont été éliminés. Je n’accepte pas ça », a déclaré Laurent Gbagbo mercredi, dénonçant un « coup d’Etat civil » et un « braquage électoral ».
Le pouvoir a répondu avec intransigeance pour « protéger le pays du désordre », en interdisant leurs manifestations, une décision critiquée vendredi par plusieurs organisations de défense des droits humains.
La justice a condamné des dizaines de personnes à trois ans de prison pour troubles à l’ordre public et quelque 44.000 gendarmes, militaires et policiers ont été déployés en octobre dans ce pays de 30 millions d’habitants.
– Voter « dans la paix » –
L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les graves crises connues lors des scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).
Cette année, les manifestations et blocages se sont cantonnés à d’anciens bastions d’opposition, principalement dans le sud et l’ouest.
Quatre personnes sont mortes, dont un gendarme dans une embuscade, près d’Agboville (sud).
Samedi, matin, dans cette ville l’ambiance était calme et les commerces fonctionnaient normalement, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Je suis très content de voter et j’appelle les Ivoiriens à sortir massivement, surtout dans la paix », lance Bakary Koma, 35 ans, à la sortie du bureau de vote du quartier Dioulakoro.
Un couvre-feu nocturne a été décrété dans le département de la capitale politique Yamoussoukro, pour vendredi et samedi.
« L’élection fait peur, mais nous osons croire qu’il y aura plus de peur que de mal », a assuré Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le président de la Commission électorale indépendante (CEI).
La participation est l’un des principaux enjeux du scrutin, même si on s’attend à une forte mobilisation du nord, une région à dominante malinké, ethnie ultra-favorable au président sortant.
– Quatre candidats contre Ouattara –
L’opposition a tout de même le choix entre quatre candidats mais aucun ne représente un parti important, ni ne dispose des moyens colossaux du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
L’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) espère incarner une « nouvelle génération ».
L’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo, 76 ans, veut quant à elle séduire les partisans de son ex-mari avec lequel elle est en froid. Mais le camp de la « gauche ivoirienne » s’avance divisé avec la candidature d’un autre dissident, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.
Enfin Henriette Lagou, opposante « modérée », qui avait fait moins de 1% en 2015, complète le casting.
Aimé, un chauffeur de taxi d’Abidjan n’ira pas voter, samedi: « je n’ai pas de candidat », dit-il, tandis que Marwa Touré une commerçante estime « qu’en tant que citoyenne, tu dois voter pour ton pays ».
Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.
Près d’un millier d’observateurs de la société civile ivoirienne et 251 du bloc ouest-africain (Cedeao) et de l’Union africaine ont été déployés.
Les opérations de vote doivent s’achever à 18h00 (locales et GMT) et les résultats sont attendus en début de semaine prochaine.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Starmer réunit les alliés de Kiev, les armes de longue portée sur la table
24 octobre 2025 à 12h26
Les alliés de l’Ukraine se réunissent vendredi autour du Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter de livraisons d’armes de longue portée à Kiev, et essayer d’accélérer des discussions difficiles sur l’utilisation des avoirs russes gelés.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui participe à cette réunion au lendemain du sommet européen à Bruxelles, a été reçu dans la matinée par le roi Charles III au château de Windsor.
C’est la troisième fois cette année que le dirigeant ukrainien a une audience avec le monarque au Royaume-Uni.
Il doit rejoindre ensuite dans l’après-midi Keir Starmer pour la rencontre de la Coalition des volontaires – 26 pays essentiellement européens.
Le chef du gouvernement travailliste, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron, devrait appeler à « placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver » face aux forces russes, selon un communiqué de ses services.
L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver d’électricité et de chauffage sa population à l’approche de l’hiver.
Keir Starmer devrait donc appeler à un renforcement des dons d’« armes de longue portée à Kiev » pour renforcer sa position.
L’Ukraine produit certains missiles de ce type (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français ou encore des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités.
Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait « une nouvelle escalade ».
– Utilisation d’avoirs russes –
Pour financer la fourniture de « systèmes de longue portée » à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer doit appeler ses partenaires à « achever le travail » concernant l’utilisation des avoirs russes gelés, selon Downing Street.
Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.
Immobilisés du fait de sanctions occidentales, les avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.
Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est délibérément formulée en termes vagues pour tenir compte des réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.
La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.
Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il a salué sur X les « bons résultats » de ce sommet, affirmant, dans une formule optimiste, avoir obtenu « un soutien politique » sur ce thème.
– Sanctions –
Les dirigeants européens et M. Zelensky ont aussi salué jeudi à Bruxelles la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.
Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à imposer ces sanctions, mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient « nulle part ».
Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis, ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux.
La Russie a dénoncé des sanctions américaines « contre-productives », son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d’« impact significatif » sur l’économie de son pays.
Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022.
Il prévoit un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Turquie: 14 migrants meurent noyés en mer Égée
24 octobre 2025 à 11h53
Quatorze migrants ayant embarqué à bord d’un canot pneumatique ont péri noyés en mer Égée au large de Bodrum, dans le sud-ouest de la Turquie, ont annoncé vendredi les autorités.
« Deux personnes (…) ont été secourues vivantes, et les corps sans vie de 14 migrants irréguliers ont été repêchés », a indiqué le gouvernorat local dans un communiqué, après que des médias turcs ont fait état d’un premier bilan de sept morts.
Selon le gouvernorat de Mugla, un des passagers est parvenu à joindre les secours peu après 01H00 (22H00 GMT) dans la nuit de jeudi à vendredi.
Un migrant afghan figurant parmi les deux personnes secourues a indiqué avoir nagé pendant six heures jusqu’à la terre ferme.
Selon son récit, 18 passagers avaient embarqué à bord de l’embarcation, qui a coulé après avoir pris l’eau.
Quatre bateaux des garde-côtes, une équipe de plongeurs et un hélicoptère restent déployés dans la zone, a précisé le gouvernorat local.
La station balnéaire très courue de Bodrum est située à proximité de plusieurs îles grecques, parmi lesquelles Kos, un des points d’entrée dans l’Union européenne en mer Égée.
Moins de cinq kilomètres séparent Kos de la Turquie.
Les naufrages sont fréquents lors de ces traversées périlleuses vers les îles grecques.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 1.400 migrants ont disparu ou ont été repêchés morts en Méditerranée en 2025.
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♦ L’ambassade de France en Irak au coeur d’un dossier judiciaire à Paris
24 octobre 2025 à 11h43
Près de 21,5 millions d’euros réclamés à l’Etat français pour loyers impayés et préjudice moral: l’ambassade de France en Irak est au centre d’un litige judiciaire à Paris, sur fond de « spoliation de biens juifs » par les autorités irakiennes, aux yeux des plaignants.
« Malheureusement, la République française squatte un immeuble qui n’est pas le sien », dénonce auprès de l’AFP l’avocat Me Jean-Pierre Mignard, représentant les ayants droit des propriétaires juifs d’Irak émigrés au Canada.
Me Mignard a saisi le tribunal administratif de Paris d’une requête sur le fond en mai 2024 puis, en février 2025, d’une procédure accélérée.
« Nous sommes toujours en attente d’une date pour les deux procédures », indique l’avocat.
« Nous ne faisons pas de commentaire sur une procédure juridictionnelle en cours », a répondu à l’AFP le Quai d’Orsay.
Dans la la procédure accélérée dont l’AFP a eu connaissance, Me Mignard demande au nom des ayants droit près de 21,5 millions d’euros, au titre de loyers impayés – depuis 1969 pour le loyer principal et depuis 1974 pour un montant complémentaire – et préjudice moral.
« Mes clients ne sont pas voraces ni cupides, longtemps ils n’ont d’ailleurs pas voulu médiatiser l’affaire car ils sont francophiles, mais nous sommes face à une hypocrisie française », expose Me Mignard.
– « Sans vergogne » –
Cet avocat déplore qu’en dehors des efforts de Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères entre 2017 et 2022 et parti avant d’avoir trouvé une solution, « cette histoire n’empêche manifestement personne de dormir au Quai d’Orsay ».
Propriétaires de ce bâtiment de Bagdad aux murs ocres et colonnes néo-classiques, les frères Ezra et Khedouri Lawee, membres de la communauté juive d’Irak, émigrent au Canada à la fin des années 1940, en plein exode des juifs d’Irak dans un monde arabe en ébullition, comme l’avait raconté le journal Ouest-France au printemps.
Mais la résidence reste dans leur patrimoine malgré leur exil. L’ambassadeur de France en Irak signe un premier contrat de location avec les frères Lawee en 1964, prenant effet en 1965 pour cet immeuble de 3.800 m2 avec son terrain de 1.150 m2, selon un argumentaire du ministère français des Affaires étrangères, auquel l’AFP a eu accès.
Si l’administration française a conclu dans les années qui suivent des contrats de location avec les autorités irakiennes, c’est que les propriétaires historiques ont été privés de leurs fonds immobiliers par des législations irakiennes concernant les Juifs ayant quitté l’Irak, s’y défend le Quai d’Orsay.
Le ministère y affirme avoir multiplié les démarches en Irak en faveur de Me Mignard, dans le dossier depuis 2021, mais reconnaît également avoir rejeté toute médiation ou indemnisation, en 2024 pour cette dernière.
« Nous sommes typiquement dans une situation de biens juifs spoliés, qu’on occupe sans vergogne et sans payer de loyer aux vrais propriétaires », s’indigne Me Mignard.
– « Un geste » –
Dans leur argumentaire, les autorités françaises mentionnent des courriers d’Ezra Lawee en 1975 et en 1977 pour obtenir le règlement de loyers impayés et y oppose une loi de 1968 sur la prescription de créances de l’Etat français.
« Payer un loyer à la famille Lawee et ses ayants droit aurait été un geste qui aurait montré que la République française n’était pas dans la connivence d’un acte de dépossession aux dépens d’une famille parce qu’elle est juive, acte que nous ne pouvons pas tolérer », insiste Me Mignard.
Au regard des « bonnes, voire excellentes, relations de la France avec l’Irak », Me Mignard estime que la France « pourrait obtenir un geste de l’Irak, pour que dorénavant le sort de cet immeuble soit strictement lié à un rapport entre la famille Lawee/Khazzam (nom des ayants droit) et la France ».
L’avocat pense qu’« aller devant un tribunal irakien n’a pas de sens »: « à notre avis, il n’est pas compétent, c’est un tribunal français qui l’est ».
Ce que conteste le Quai d’Orsay dans son argumentaire, soutenant que le bail n’est pas couvert par le droit français et que ce litige relève des autorités locales irakiennes.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Moldavie: l’homme d’affaires Alexandru Munteanu nommé Premier ministre du prochain gouvernement pro-UE
24 octobre 2025 à 10h48
La présidente moldave pro-UE, Maia Sandu, a nommé vendredi l’économiste et homme d’affaires Alexandru Munteanu, novice en politique, au poste de Premier ministre après la victoire de son parti aux élections législatives du mois dernier.
Le parti de centre droit proeuropéen Action et Solidarité (PAS), au pouvoir depuis 2021, a remporté fin septembre 55 sièges au Parlement sur un total de 101, un seuil suffisant pour former un nouveau gouvernement seul et maintenir l’ex-république soviétique sur sa voie pro-Union européenne.
Le scrutin, dans ce pays de 2,4 millions d’habitants, avait été marqué par des accusations d’ingérence russe, ce que Moscou a nié.
La présidente Maia Sandu a choisi M. Munteanu pour stimuler l’économie du pays, l’un des plus pauvres d’Europe, frontalier de l’Ukraine en guerre et de la Roumanie, membre de l’UE.
« Après consultation des groupes parlementaires, j’ai signé aujourd’hui le décret nommant M. Alexandru Munteanu candidat au poste de Premier ministre de la République de Moldavie », a déclaré Mme Sandu sur Facebook.
Le Parlement devrait confirmer par un vote la nomination de M. Munteanu la semaine prochaine.
M. Munteanu, âgé de 61 ans, n’a pas d’expérience en politique et n’est apparu que rarement en public.
En 2016, il a fondé une entreprise gérant des investissements au Bélarus, en Moldavie et en Ukraine, où il a vécu plusieurs années avant de partir pour Bucarest après l’invasion russe à grande échelle de 2022.
Il possède la citoyenneté moldave, roumaine et américaine.
Comme Maia Sandu, il a travaillé par le passé à la Banque mondiale. Il a également enseigné à l’université, avec notamment pour élève le Premier ministre moldave sortant, Dorin Recean.
M. Munteanu est diplômé de l’université Columbia à New York, où il a obtenu un master en gestion de politique économique, et de l’Université d’Etat de Moscou, où il a décroché un master en physique.
– « Agacé » –
Il a présidé pendant plus de trente ans l’Alliance française en Moldavie, le premier centre culturel étranger dans le pays et a été fait Chevalier de la légion d’honneur en 2006.
Dans une interview sur une chaîne de télévision la semaine dernière, Alexandru Munteanu s’est dit « agacé » par les affirmations selon lesquelles le pays compte parmi les plus pauvres d’Europe.
« Je suis venu pour aider », a-t-il expliqué, « et je ferai tout mon possible pour que nous rejoignions l’Union européenne d’ici 2028 ».
Les négociations d’adhésion de la Moldavie à l’UE ont commencé en juin 2024.
Le dirigeant de l’opposition prorusse, Igor Dodon, l’a dépeint comme « professionnel » et « bon économiste » tout en assurant que son parti ne lui accorderait pas son vote. « L’économie et la politique sont des choses très différentes », a-t-il justifié.
Pour l’analyste politique Nicolae Negru, le choix de M. Munteanu au poste de Premier ministre révèle un glissement des priorités du pays, des questions de sécurité vers l’économie.
Les Moldaves « ont opté pour l’Union européenne et, automatiquement, cela veut dire qu’ils ont choisi la paix et la prospérité. Le nouveau gouvernement doit les garantir et doit répondre aux attentes des votants », a-t-il estimé auprès de l’AFP.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les Irlandais aux urnes pour élire leur présidente
24 octobre 2025 à 09h51
Les Irlandais se rendent aux urnes vendredi pour élire leur présidente, une fonction essentiellement honorifique, lors d’un scrutin où la candidate de gauche, Catherine Connolly, est donnée favorite dans les sondages face à la centriste Heather Humphreys.
L’une des deux femmes succédera à Michael Higgins, 84 ans, qui a enchaîné deux mandats depuis 2011.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7H00 (06H00 GMT). Le résultat est attendu samedi en fin de journée.
Largement en tête des sondages, Catherine Connolly, 68 ans, est une députée indépendante de gauche, soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois la vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).
Cette ex-avocate, critique envers l’Union européenne et les Etats-Unis, est opposée à une augmentation des dépenses militaires malgré la guerre en Ukraine, prônant la neutralité militaire de son pays.
Propalestinienne et favorable à une unification de l’île d’Irlande, elle a expliqué pendant la campagne qu’elle voulait être « une présidente pour tous les citoyens, en particulier pour ceux qui sont souvent exclus et réduits au silence ».
Elle parle couramment le gaélique.
L’autre candidate, Heather Humphreys, est membre du parti de centre droit Fine Gael, pilier de la coalition gouvernementale. Issue de la minorité protestante d’Irlande, elle s’est présentée, tout au long de la campagne, comme une figure de rassemblement.
Ce scrutin compte le plus petit nombre de candidats depuis 1990, alimentant les craintes d’une faible participation.
Un troisième candidat, Jim Gavin, représentant du parti centriste Fianna Fáil, principal allié du Fine Gael au sein de la coalition gouvernementale, avait annoncé son retrait de la course début octobre.
Parmi les personnalités qui avaient envisagé de se lancer dans la course figuraient la star des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor, le musicien et philanthrope Bob Geldof, ainsi que le danseur irlando-américain Michael Flatley.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Espagne: légère hausse du taux de chômage au troisième trimestre, à 10,45%
24 octobre 2025 à 09h33
Le taux de chômage a légèrement augmenté au troisième trimestre en Espagne pour atteindre 10,45% de la population active, contre 10,29% à la fin du mois de juin, selon les données publiées vendredi par l’Institut national de la statistique (INE).
Au total, 2,6 millions de personnes étaient inscrites au chômage au 30 septembre dans la quatrième économie de la zone euro, soit 60.100 de plus qu’au trimestre précédent, a indiqué l’organisme public dans un communiqué.
Au deuxième trimestre, le taux de chômage avait reculé pour atteindre 10,29%, son niveau le plus faible depuis la crise financière de 2008.
Le taux de chômage en Espagne, qui avait bondi durant la pandémie de Covid-19, a nettement reflué ces dernières années grâce au rebond impressionnant de l’activité touristique.
Depuis un an, le nombre de personnes en activité a ainsi progressé de 2,58%, à 22,4 millions, selon l’INE, dans un contexte de forte croissance économique, stimulée par la hausse de l’immigration et la consommation.
D’après la Banque d’Espagne, le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active fin 2025. Il devrait passer sous la barre symbolique des 10% en 2027, pour la première fois depuis près de 20 ans.
Malgré cette embellie, le taux de chômage espagnol reste toujours le plus élevé de l’Union européenne et des pays de l’OCDE.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Lula affirme qu’il dira à Trump lors de leur rencontre que les droits de douane sont une « erreur »
24 octobre 2025 à 08h42
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé vendredi qu’il ferait savoir au président américain Donald Trump que les droits de douane imposés à son pays étaient une « erreur », lors d’une éventuelle rencontre en Malaisie au sommet de l’Asean ce week-end.
« Je suis très intéressé par cette rencontre. Je suis tout à fait prêt à défendre les intérêts du Brésil et à montrer que les droits de douane imposés au Brésil sont une erreur », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au secrétariat général de l’organisation régionale, à Jakarta en Indonésie.
Des responsables des deux pays ont déclaré cette semaine à l’AFP que des discussions étaient en cours en vue d’une rencontre entre les deux dirigeants, lors du sommet régional de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur.
Donald Trump a infligé des droits de douane de 50% sur les produits brésiliens et a notamment visé par des sanctions économiques le magistrat Alexandre de Moraes et sa femme, l’accusant d’orchestrer « une chasse aux sorcières » en raison de la condamnation de l’ex-président Jair Bolsonaro à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat en septembre.
Mais les relations entre Trump et Lula ont commencé à se détendre lorsque les dirigeants, tous deux âgés de 79 ans, se sont brièvement rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.
Ils se sont ensuite entretenus par téléphone début octobre et ont évoqué pour la première fois la possibilité de se rencontrer lors du sommet de l’Asean.
Au cours de cette réunion, Lula a demandé à Donald Trump de lever les surtaxes frappant une partie des exportations du Brésil.
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♦ L’Inde expérimente l’ensemencement des nuages à Delhi pour lutter contre la pollution
24 octobre 2025 à 08h18
L’Inde a provoqué, pour la première fois jeudi, une pluie artificielle au-dessus de New Delhi, en ensemençant des nuages avec un avion pour dissiper le brouillard de pollution toxique qui enveloppe la capitale depuis quelques jours.
Les autorités de la mégapole, en collaboration avec l’Institut indien de technologie de Kanpur, ont procédé à un premier essai jeudi après-midi avec un avion monomoteur Cessna au-dessus de Burari, une ville située au nord du territoire de l’Union de Delhi.
« Un vol d’essai d’ensemencement a été effectué… au cours duquel des fusées d’ensemencement des nuages ont été tirées », a déclaré Manjinder Singh Sirsa, le ministre de l’Environnement de Delhi, dans un communiqué publié jeudi soir.
« Ce vol (avait pour objectif) de vérifier les capacités d’ensemencement des nuages, la préparation et l’autonomie de l’appareil, d’évaluer les capacités des équipements et des fusées (utilisées) pour l’ensemencent, ainsi que la coordination entre toutes les agences », a-t-il détaillé.
« Si les conditions restent favorables, Delhi connaîtra sa première pluie artificielle le 29 octobre », a annoncé Rekha Gupta, la ministre en chef.
La nature du produit chimique utilisé lors de cet essai n’avait pas été précisée vendredi matin.
La mégapole de plus de 30 millions d’habitants figure régulièrement parmi les capitales les plus polluées de la planète.
Chaque hiver, l’air froid reste bloqué sous un air plus chaud, lequel forme un « couvercle » empêchant l’épais nuage toxique à l’odeur âcre, généré par les usines, la circulation automobile et les brûlis agricoles, de se disperser en altitude.
Les niveaux de PM2.5 – les plus dangereuses car elles se diffusent dans le sang – atteignent certains jours jusqu’à 60 fois le niveau maximum quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis le début de la semaine, le niveau de pollution a augmenté, notamment après Diwali, la fête hindoue des lumières, au cours de laquelle les habitants tirent des fusées pyrotechniques et font exploser de gros pétards, très polluants.
– Le Fort Rouge devient noir –
Mardi à l’aube, le niveau de microparticules PM2.5 a atteint plus de 56 fois la limite quotidienne, selon la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.
La Cour suprême a assoupli en octobre l’« interdiction totale » d’usage des feux d’artifice et autorisé l’utilisation de « feux d’artifice verts » censés émettre moins de particules et de gaz.
Vendredi matin, les concentrations de PM2.5 étaient dans certaines parties de New Delhi, 24 fois supérieures au seuil fixé par l’OMS, selon IQAir
Le niveau de pollution très élevé a noirci le célèbre Fort Rouge du XVIIe siècle de Delhi, selon une étude réalisée en septembre a révélé que la pollution noircit même.
Une épaisse croûte noire a commencé à recouvrir les murs d’enceinte imposants en grès rouge de ce fort construit au XVIIe siècle et classé au patrimoine mondial de l’Unesco, selon cette étude menée par une équipe conjointe de chercheurs indiens et italiens publiée dans la revue Heritage.
Inventée dans les années 1940, la technique d’ensemencement des nuages consiste à envoyer par avion, par drone ou par canon depuis le sol, une substance, par exemple de l’iodure d’argent, pour favoriser la formation de la pluie.
D’abord pensée pour lutter contre les sécheresses, elle est aussi utilisée pour lutter contre les incendies de forêt ou pour réduire la taille des grêlons.
En 2008, la Chine l’a utilisée pour tenter d’empêcher la pluie de tomber sur les infrastructures des Jeux olympiques de Pékin.
Des recherches ont montré que les opérations d’ensemencement, qui suscite des débats en raison de ses conséquences environnementales, ne produisent pas toujours les résultats escomptés.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Japon: Takaichi réaffirme l’importance des liens avec les Etats-Unis, promet l’intransigeance avec les étrangers
24 octobre 2025 à 08h09
La nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré vendredi vouloir porter à « de nouveaux sommets » la relation entre Tokyo et Washington, appelant aussi à construire une « relation constructive et stable » assortie d’un « dialogue franc » avec la Chine.
Lors de son premier discours de politique générale devant le Parlement, la dirigeante conservatrice de 64 ans, première femme à accéder au pouvoir dans l’archipel, a également admis l’importance de l’immigration face à la pénurie de main d’oeuvre, tout en soulignant les « inquiétudes » des Japonais.
Sur le plan diplomatique, « l’alliance nippo-américaine reste la pierre angulaire de notre politique étrangère et de sécurité », a lancé Mme Takaichi dans son adresse, régulièrement ponctuée de cris et d’applaudissements de ses soutiens.
« Je rencontrerai moi-même le président Trump lors de sa visite au Japon » attendue à partir de lundi, « afin d’établir une relation de confiance et d’élever les relations nippo-américaines à de nouveaux sommets ».
La nouvelle dirigeante était une proche de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, assassiné en 2022, qui avait multiplié les efforts pour entretenir des relations cordiales avec M. Trump lors du premier mandat de celui-ci.
Critique de longue date de Pékin, Sanae Takaichi a plaidé en faveur d’un dialogue avec Pékin, « un voisin essentiel » de l’archipel, via un « dialogue franc ». Mais elle a aussi jugé que les « activités militaires » de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie constituaient « une grave préoccupation ».
Notant une « évolution de l’environnement sécuritaire » depuis que le Japon s’est fixé il y a trois ans l’objectif de porter ses dépenses militaires à 2% de son produit intérieur brut (PIB) –sous l’impulsion des Etats-Unis–, elle a dit vouloir atteindre cet objectif avant fin mars, avec deux ans d’avance.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a fustigé cette augmentation du budget militaire et le récent assouplissement des restrictions sur les exportations d’armement par Tokyo: « Ces mesures suscitent inévitablement de sérieux doutes (…) quant à la réelle volonté du Japon d’adopter une posture exclusivement défensive », a réagi son porte-parole Guo Jiakun.
-Combattre l’inflation-
Mme Takaichi, élue début octobre à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir au Japon mais qui ne dispose que d’une majorité relative dans les deux chambres du Parlement, a assuré sa nomination en s’alliant avec un petit parti réformateur de centre-droit.
Faute de majorité absolue pour cette coalition à la chambre basse, la dirigeante devra donc composer au cas par cas avec d’autres formations pour avancer son programme.
Attendue sur ses mesures de soutien à l’économie notamment face à la forte inflation qui touche le Japon depuis 2022 et avait rongé la cote de popularité de son prédécesseur Shigeru Ishiba, Mme Takaichi s’est engagée à bâtir une « économie forte ».
Promettant une politique budgétaire « responsable et proactive », elle a annoncé des dépenses stratégiques pour augmenter les revenus, stimuler la consommation, accroître les bénéfices des entreprises et les recettes fiscales, sans augmenter les impôts.
L’inflation reste tenace dans l’archipel, tirée par les prix du riz, qui avaient doublé pendant l’été, ainsi que par ceux de l’énergie, que les précédents gouvernements avaient tenté d’alléger en subventionnant les factures de gaz et d’électricité des Japonais.
– Fermeté face aux étrangers –
Alors que le Japon est confronté à la diminution et au vieillissement de sa population, la deuxième plus âgée au monde après Monaco, Mme Takaichi a reconnu que « certains secteurs ont besoin de main-d’oeuvre étrangère ».
Elle avait adopté pendant sa campagne des positions fermes sur l’immigration et les touristes étrangers, dont le comportement irrite parfois certains habitants.
Les dernières élections en juillet ont ainsi signé l’essor d’un petit parti d’extrême-droite sous le slogan « Le Japon d’abord », qui blâme les étrangers pour une multitude de problèmes, de la hausse des prix de l’immobilier à l’insécurité routière.
« Si nous nous opposons clairement à la xénophobie, le gouvernement réagira avec détermination » en cas de manquements aux règles, a promis la Première ministre.
La ministre de la Sécurité économique qu’elle a nommée cette semaine a ainsi vu ajouter à ses attributions la mission de veiller à une « société de coexistence ordonnée et harmonieuse avec les ressortissants étrangers ».
Le gouvernement Takaichi recueille 71% d’opinions favorables selon un sondage publié jeudi par le quotidien Yomiuri, contre 34% en septembre pour celui de son prédécesseur, Shigeru Ishiba.
Il s’agit du cinquième meilleur score pour un nouveau gouvernement depuis la mise en place de statistiques comparables en 1978.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Chine et Etats-Unis « peuvent trouver les moyens » de résoudre les querelles commerciales (ministre chinois)
24 octobre 2025 à 08h08
Le ministre chinois du Commerce Wang Wentao a déclaré vendredi que Pékin et Washington pouvaient s’entendre pour résoudre leurs querelles commerciales, à l’approche de nouvelles négociations entre les deux parties.
« Les quatre sessions précédentes de consultations commerciales sino-américaines ont montré que la Chine et les États-Unis pouvaient parfaitement trouver des moyens de dissiper les préoccupations de l’autre, trouver de bons moyens de coexister et de promouvoir le développement sain, stable et durable des relations économiques sino-américaines à travers le respect mutuel et une concertation d’égal à égal », a-t-il dit à des journalistes à Pékin.
Les deux plus grandes puissances économiques au monde se livrent une âpre bagarre commerciale depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Après une période de relatif apaisement, les tensions sont remontées d’un cran en octobre depuis l’annonce par la Chine d’un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
Le ministère chinois du Commerce a annoncé jeudi l’envoi d’un délégation en Malaisie de vendredi à lundi pour de nouvelles négociations avec les Etats-Unis. Elle est conduite par le vice-Premier ministre He Lifeng.
L’administration américaine a confirmé que le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, accompagnerait le président Donald Trump dans sa tournée en Asie et rencontrerait la délégation chinoise en Malaisie.
La Malaisie accueille le sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à partir de dimanche à Kuala Lumpur.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Washington accentue la pression sur le Venezuela, un navire militaire américain attendu à proximité
24 octobre 2025 à 06h05
Bateau de guerre et marines américains attendus pour des exercices dès dimanche à Trinité-et-Tobago, pays tout proche du Venezuela, bombardier repéré près des côtes: Washington accentue la pression militaire sur Caracas qui dit « non à la guerre de fous ».
Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro.
Les Etats-Unis ont revendiqué neuf attaques ces dernières semaines, qui ont fait au total au moins 37 morts.
« L’USS Gravely (…) visitera Trinité-et-Tobago du 26 au 30 octobre, s’amarrant à Port-d’Espagne, tandis que la 22e Unité expéditionnaire des Marines des Etats-Unis mènera un entraînement conjoint avec les Forces de défense de Trinité-et-Tobago (TTDF) pendant la même période », selon le texte du gouvernement de l’archipel dont la pointe occidentale se trouve à une dizaine de kilomètres du Venezuela.
Parallèlement, un bombardier américain B-1B a survolé jeudi la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours, au moment où Donald Trump montre les muscles contre ce pays d’Amérique du Sud.
« C’est faux », a pourtant assuré M. Trump, interrogé lors d’un événement à la Maison Blanche, tout en ajoutant que les Etats-Unis étaient toujours « mécontents du Venezuela pour beaucoup de raisons ».
« Nous ne sommes pas contents d’eux. Ils ont vidé leurs prisons dans notre pays », a-t-il accusé.
Le président américain a ajouté : « Nous n’allons pas nécessairement demander une déclaration de guerre » au Congrès, qui a le pouvoir constitutionnel de le faire. « Nous allons simplement tuer les gens qui entrent dans notre pays ».
– « Non à la guerre de fous » –
Face au déploiement américain dans les Caraïbes, M. Maduro, qui cherche à apaiser les tensions avec Trump depuis des semaines, a réitéré des appels à la paix, cette fois sur un ton humoristique: « Yes peace, yes peace, forever, peace forever! No crazy war, Please! Please, please! No crazy war! », a déclaré Nicolas Maduro en anglais.
« Cela s’appelle un langage tarzanesque, façon Tarzan! Si on traduit c’est: “pas de guerre, pas de guerre, pas vouloir guerre, non à la guerre des fous, non à la folie de la guerre” », a plaisanté le dirigeant.
Passé l’humour, Nicolas Maduro, qui a ordonné une série d’exercices militaires depuis août, a aussi souligné jeudi que, lors de ces entraînements, des équipements achetés à la Russie et à la Chine avaient été testés.
« Merci au président (Vladimir) Poutine, merci à la Russie, merci à la Chine et merci à de nombreux amis dans le monde, le Venezuela dispose d’un équipement pour garantir la paix », a-t-il déclaré.
Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays.
Le ministre vénézuélien de la Défense a quant à lui assuré jeudi que toute opération de la CIA contre son pays « échouerait », après que Donald Trump a autorisé des opérations clandestines contre le Venezuela la semaine dernière.
« Nous savons que la CIA est présente » sur le sol vénézuélien, a déclaré le général Vladimir Padrino. Les Américains « pourront bien envoyer je ne sais combien d’agents affiliés à la CIA dans des opérations clandestines de n’importe quel point du pays, toute tentative échouera ».
Nul doute que la visite du bateau de guerre et des marines à Trinité-et-Tobago sera suivie de près par Caracas, même si le communiqué trinidadien n’évoque nulle part le Venezuela.
Il affirme que l’arrivée de ces moyens militaires américains est liée à la « sécurité régionale » et aux « efforts de coopération dans les Caraïbes » et de « coopération militaire » entre Washington et Port-d’Espagne.
La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est une fervente soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai 2025 un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays.
Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans une frappe américaine mi-octobre, selon leurs familles, mais les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès pour le moment.
Des experts ont remis en question la légalité de ces frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés.
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♦ Trump dit que les négociations commerciales avec le Canada sont « rompues »
24 octobre 2025 à 05h42
Le président américain Donald Trump a décidé jeudi soir de rompre immédiatement les négociations commerciales avec le Canada, accusant les autorités canadiennes d’avoir tordu les propos de son prédécesseur Ronald Reagan dans une campagne publicitaire contre la hausse des droits de douane entre les deux pays.
« Compte tenu de leur comportement scandaleux, TOUTES LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA SONT PAR LA PRÉSENTE ROMPUES », a-t-il publié sur son réseau Truth Social.
« La Fondation Ronald Reagan vient d’annoncer que le Canada a utilisé de manière frauduleuse une publicité, qui est FAUSSE, dans laquelle Ronald Reagan s’exprime négativement sur les droits de douane », rapporte le président dans son message.
Il fait référence à la campagne publicitaire financée par la province canadienne d’Ontario, pour environ 75 millions de dollars, afin de convaincre les électeurs républicains américains, selon plusieurs médias.
Mais Donald Trump accuse les autorités canadiennes d’avoir « agi ainsi uniquement pour influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux », devant lesquels est contesté la légalité des décrets du président américain ayant déclenché ces hausses douanières.
La Fondation Ronald Reagan a déclaré sur X que la campagne publicitaire canadienne avait utilisé « de manière sélective des extraits audio et vidéo » d’un discours radiophonique sur le commerce de l’ancien président républicain en avril 1987.
Selon la Fondation, la publicité « déformait » les propos de Ronald Reagan (1981-1989), ajoutant qu’elle « examinait ses options juridiques dans cette affaire ».
« LES DROITS DE DOUANE SONT TRÈS IMPORTANTS POUR LA SÉCURITÉ NATIONALE ET L’ÉCONOMIE DES ÉTATS-UNIS », a justifié le président.
Avant cette sortie imprévue, un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie semblait pouvoir être conclu, selon le Globe and Mail, avant la rencontre prévue entre le Premier ministre Mark Carney et Donald Trump lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à la fin du mois.
Interrogé à ce sujet mardi, le Premier ministre canadien n’avait pas nié ni confirmé l’imminence de cette possible entente. « On verra », avait-il laissé tomber devant les journalistes. « Nous sommes dans les négociations intensives à ce moment-ci. »
Mark Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.
Environ 85% des échanges transfrontaliers restent exempts de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum).
Mais les droits de douane sectoriels mondiaux imposés par Trump, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché le Canada, entraînant des pertes d’emplois et mettant les entreprises sous pression.
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♦ Equateur: le président se dit victime d’une tentative d’empoisonnement avec des chocolats
24 octobre 2025 à 05h22
Le président équatorien Daniel Noboa s’est déclaré jeudi victime d’une tentative d’empoisonnement au moyen de chocolats et d’une confiture truffés de « trois produits chimiques », reçus lors d’un évènement public.
Il s’agit de la deuxième plainte déposée par le gouvernement pour tentative d’homicide à l’encontre du président Daniel Noboa, dans un contexte de manifestations intenses des populations autochtones contre sa politique.
La présence de ces trois composés chimiques « en forte concentration ne peut pas être non-intentionnelle », a indiqué M. Noboa dans une interview à CNN.
L’organisme militaire chargé de sa sécurité a déposé plainte auprès du parquet.
« Nous avons porté plainte, nous avons présenté les preuves, la concentration de trois produits chimiques » dans les sucreries, a ajouté le président.
Début octobre, le gouvernement équatorien a assuré, sans que cela n’ait pu être vérifié, que la voiture dans laquelle voyageait Daniel Noboa avait été la cible de tirs de balles attribués aux populations autochtones. Quito avait déposé plainte pour « tentative de meutre ».
Le gouvernement Noboa fait face depuis mi-septembre à des manifestations accompagnées de blocages de routes dans plusieurs provinces, à l’appel de la plus grande organisation des peuples autochtones du pays (Conaie), opposée à la suppression de la subvention au diesel.
Le 16 novembre, un référendum doit avoir lieu, par lequel Daniel Noboa espère ouvrir la voie à une assemblée constituante – en vue de doter le pays d’une constitution plus répressive envers le trafic de drogue.
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♦ En pleine discussion budgétaire, Moody’s rend son jugement sur la France
24 octobre 2025 à 03h50
L’agence de notation Moody’s rend vendredi son verdict saisonnier sur la France et une rétrogradation, ou au moins un abaissement de perspective, paraissent probables.
Moody’s sera la quatrième en un mois et demi à apprécier la note souveraine française, et les trois autres l’ont déjà abaissée d’un cran.
Fitch, le 12 septembre, a abaissé la note de AA- (dette de bonne qualité) à A+ (dette de qualité moyenne supérieure). S&P Global a fait de même vendredi dernier. Morningstar DBRS avait également abaissé la note française en septembre.
Toutes soulignent l’instabilité politique depuis la dissolution, qui pèse sur les finances publiques et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages – leur taux d’épargne atteignant 18,9% de leur revenu au deuxième trimestre – et les investissements, qui ont baissé en 2024 de 5,6% pour les ménages, selon l’Insee, et de 2,4% pour les entreprises.
La croissance est désormais attendue par le gouvernement à 0,7% cette année, et 1% en 2026.
Avec une note Aa3 assortie d’une perspective stable, Moody’s est désormais un cran au-dessus de ses principales concurrentes, S&P et Fitch.
En avril, Moody’s indiquait qu’un « retour en arrière sur les réformes telles que (…) la réforme des retraites », était un critère de baisse de la note.
Or le gouvernement vient d’accorder à l’opposition une suspension de cette réforme, pour espérer sauver son budget au Parlement.
– « Ca ne va pas » –
De plus, les possibilités de croissance de l’économie française « se sont bien détériorées », soulève Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, depuis les dernières estimations de Moody’s, qui pronostiquait en décembre dernier une croissance de 1% en 2025 et 1,4% en 2026.
« Nous avons le déficit public le plus élevé de la zone euro (5,4% du PIB prévu en 2025), la dette publique la plus importante en masse à près de 3.500 milliards d’euros, la troisième de la zone en pourcentage du PIB (derrière la Grèce et l’Italie) à 118% l’an prochain », a énuméré mercredi sur RTL Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP).
« Ca ne va pas du tout », a-t-il dit, soulevant un risque de « problème de soutenabilité de la dette » française.
Il a aussi évoqué le « problème de crédibilité » de la France sur les marchés, où elle paye son argent « plus cher que l’Espagne, l’Irlande, la Grèce », trois pays en grande difficulté pendant la crise des « subprime » mais qui se sont relevés.
Pour Paul Chollet, chef économiste de la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa, « les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A- ».
– « Quelque temps » –
M. Dor jugerait « assez logique » que Moody’s révise à la baisse la note de la France. Abaisser simplement la perspective « serait moins facile à expliquer » et maintenir note et perspective inchangées induirait pour Moody’s « une forte perte de crédibilité », selon lui.
M. Chollet mise plutôt sur un simple abaissement de perspective, Moody’s ayant sous les yeux, contrairement aux autres agences ces dernières semaines, « un gouvernement qui peut tenir quelque temps, (surtout) si un budget venait à être voté le 31 décembre ».
Pierre Moscovici souligne que le déficit public de l’an prochain doit être « très clairement en dessous de 5% » du PIB, pour tenir la trajectoire promise à Bruxelles d’un retour sous 3% en 2029.
Les premières discussions budgétaires s’en éloignent. La Commission des Finances de l’Assemblée nationale a rejeté la partie recettes du projet de loi de Finances dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mais avant cela, elle avait allégé le texte de 7 milliards d’euros de fiscalité, obligeant à réduire d’autant la partie dépenses pour ne pas dégrader l’objectif gouvernemental d’un déficit public de 4,7% du PIB l’an prochain.
Ce rejet augure en outre de débats budgétaires difficiles pour le gouvernement dans l’arène de l’hémicycle, à partir de vendredi.
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♦ La Corée du Nord construit un mémorial pour ses soldats tués dans la guerre en Ukraine
24 octobre 2025 à 03h28
La Corée du Nord a commencé à construire un mémorial dédié à ses soldats morts au combat pour la Russie en Ukraine, ont rapporté jeudi les médias d’Etat, le leader Kim Jong Un saluant lors de l’événement l’« apogée historique » des relations avec Moscou.
Le « Musée commémoratif des exploits militaires » verra le jour dans la capitale Pyongyang, où Kim Jong Un et l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, Alexander Matsegora, ont assisté à une cérémonie d’inauguration, selon l’agence officielle KCNA.
S’exprimant lors de l’événement tenu jeudi, M. Kim a décrit le musée comme « un sanctuaire sacré dédié à l’immortalité des vrais patriotes ».
La Russie et la Corée du Nord ont accru leur coopération militaire ces dernières années, les Nord-Coréens fournissant des armes et des troupes pour soutenir l’assaut russe contre l’Ukraine en cours depuis février 2022.
Selon Séoul, au moins 600 soldats nord-coréens ont été tués et des milliers d’autres blessés depuis qu’ils ont été envoyés au combat, notamment pour reprendre la région russe de Koursk conquise par l’Ukraine durant l’été 2024.
Kim Jong Un a félicité ses troupes, présentes depuis un an dans la région russe de Koursk, pour avoir aidé la Russie à remporter une « victoire décisive », a rapporté KCNA.
« Nos héros ont détruit les envahisseurs néonazis diaboliques grâce à leur détermination à ne tolérer aucune agression et à anéantir les agresseurs », a-t-il déclaré, ajoutant que les relations entre Pyongyang et Moscou « atteignaient désormais leur apogée historique ».
« Pyongyang sera toujours aux côtés de Moscou. Notre amitié et notre unité dureront éternellement », a affirmé Kim Jong Un.
Le dirigeant a précisé que le mémorial comporterait des sculptures dédiées aux soldats nord-coréens qui ont combattu en Russie, ainsi que des photos et des oeuvres d’art illustrant les combats.
Pyongyang et Moscou sont liés par un accord de sécurité et de défense depuis 2024.
Au musée des arts décoratifs de Moscou, une exposition artistique a été organisée jusqu’au 10 octobre pour célébrer les liens avec Pyongyang. Elle montrait des soldats nord-coréens et leurs alliés russes résistant à un Occident hostile.
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♦ Mercosur: Paris attend le travail de finalisation de l’UE, selon Macron
24 octobre 2025 à 00h46
La France attend encore le travail de « finalisation » de la Commission européenne pour la mise en oeuvre de l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, a déclaré jeudi soir le président Emmanuel Macron, alors que Berlin pousse pour son application au plus vite.
« On a les clauses de sauvegarde, le renforcement des contrôles douaniers, les soutiens à l’élevage, beaucoup de mesures d’accompagnement, aussi un meilleur contrôle des produits sanitaires et phytosanitaires qui entrent sur notre sol qui sont en train d’être mis en oeuvre », a dit le président français lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
« On attend la finalisation de tout cela et on attend aussi la notification aux pays du Mercosur de ces mesures de sauvegarde et de cet accompagnement indispensable qu’on a demandé », a-t-il ajouté à l’issue d’un Conseil européen.
« Aujourd’hui le gouvernement français, comme les autres d’ailleurs, attend ces réponses. Mais tout ça va dans le bon sens pour protéger les secteurs qui sont les plus exposés et aussi protéger les consommateurs européens », a-t-il poursuivi, en espérant ces réponses « dans les prochaines semaines ».
Le chancelier allemand Friedrich Merz a indiqué de son côté que le Conseil européen avait donné jeudi son feu vert à un calendrier qui prévoit, en cas d’accord des Vingt-Sept, une signature le 19 décembre.
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♦ Crise humanitaire en RDC : 21 millions de personnes dans le besoin, selon une ONG
23 octobre 2025 à 19h46
Plus de 21 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), soit près d’un cinquième de la population, a alerté jeudi l’ONG Oxfam, appelant la France à accroître son soutien financier.
Ces chiffres donnés par Oxfam France reflètent l’ampleur d’une « crise qui ne cesse de s’aggraver », la RDC traversant actuellement « l’une des crises humanitaires les plus graves et les plus oubliées au monde », notamment dans sa partie orientale.
L’est de ce pays, riche en ressources naturelles et frontalier du Rwanda, est en proie à des conflits depuis 30 ans. Les violences ont gagné en intensité depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et de Bukavu par le groupe armé M23, soutenu par Kigali.
Le conflit a provoqué le déplacement de plus d’1,6 million de personnes depuis le début de l’année, portant à 5,2 millions le nombre total des déplacés internes – le deuxième chiffre le plus élevé du monde après celui du Soudan, selon de sources humanitaires et onusiennes.
La situation alimentaire est également critique, « 28 millions de personnes souffrent de la faim », tandis que les services de santé sont débordés et les infrastructures détruites. Les violences sexuelles atteignent des niveaux alarmants, avec « une femme violée toutes les quatre minutes », déplore Oxfam.
Malgré cette urgence, l’aide internationale est en recul. En une année, les financements humanitaires ont été divisés par trois, note cette ONG.
Face à la crise, celle-ci appelle la conférence internationale sur la région des Grands lacs qui sera organisée par la France le 30 octobre à aller « au-delà des déclarations d’intention », a expliqué Louis-Nicolas Jandeaux, un responsable d’Oxfam France.
Cette conférence a pour objectif de mobiliser la communauté mondiale face à l’urgence humanitaire dans l’est de la RDC, soutenir les efforts de médiation en cours portés par les Etats-Unis et le Qatar dans le conflit entre Kinshasa et le M23, selon le site internet du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
L’an dernier, 70% de l’aide provenait des Etats-Unis, tandis que la France n’a couvert que 0,5% des besoins, relève Oxfam, estimant qu’une contribution française à la hauteur de son poids économique mondial devrait atteindre 127,5 millions de dollars, contre seulement huit millions versés à ce jour.
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♦ Chine: développement « rapide » et sécurité renforcée, objectifs pour 2026-2030
23 octobre 2025 à 12h27
Le Parti communiste au pouvoir en Chine a énoncé jeudi un développement économique « rapide » et une sécurité nationale renforcée comme deux des objectifs du futur plan quinquennal définissant les grandes orientations du pays pour 2026-2030, ont indiqué les médias d’Etat.
Ces objectifs ont été formulés à la conclusion de quatre jours de travail à huis clos du plénum du Parti, réuni pour délibérer du 15e plan quinquennal dans un contexte de tensions commerciales et stratégiques.
Le compte rendu reconnaît que la période est caractérisée par une « incertitude grandissante et des facteurs imprévisibles ». Le Parti entend « faire face avec courage aux tests majeurs, aux vents forts, aux vagues hautes et même aux situations de péril », et écrire « un nouveau chapitre sur le double miracle du développement économique rapide et de la stabilité sociale à long terme ».
Le plénum « a fixé les principaux objectifs du développement économique et social au cours de la période du 15e plan quinquennal: obtenir des résultats significatifs en matière de développement de haute qualité, améliorer considérablement l’indépendance scientifique et technologique (…), améliorer continuellement la qualité de vie de la population (…) et consolider davantage la sécurité nationale », dit le compte rendu.
Le Parti souligne la nécessité de « stimuler fortement la consommation et d’accroître les investissements efficaces ».
La consommation intérieure atone est l’un des freins à la croissance chinoise qui ralentit. Les experts mettent régulièrement en avant le besoin d’uné rééquilibrage par rapport aux exportations.
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♦ Zelensky et l’UE saluent le virage américain sur les sanctions contre Moscou
23 octobre 2025 à 12h17
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens ont salué jeudi à Bruxelles la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.
« C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression (russe contre l’Ukraine) ne restera pas sans réponse », a-t-il affirmé sur X. « C’est très important », a-t-il ajouté devant la presse, à son arrivée au sommet des dirigeants de l’UE, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les hydrocarbures russes.
« Nous sommes aussi très heureux des signaux que nous recevons des Etats-Unis », a souligné en écho la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. « Notre alignement sur ce sujet est un signal important ».
La veille, le président américain Donald Trump avait manifesté son impatience envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées « d’énormes » contre le secteur pétrolier russe.
Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient « nulle part », au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.
« A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes conversations mais ensuite elles ne vont nulle part », a-t-il affirmé.
Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.
Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.
La Russie a dénoncé des sanctions américaines « contre-productives » dont « le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale », tout en se disant « immunisée ». La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.
Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.
Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.
Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de « changer les calculs » de Vladimir Poutine et de « l’amener à la table des négociations » en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.
« J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons », a-t-il dit.
– Inquiétudes belges –
Les Européens entendent de leur côté ne pas relâcher la pression mais aussi ancrer leur soutien dans la durée. Ils comptent pour ce faire prêter 140 milliards d’euros à l’Ukraine en utilisant les avoirs de la banque centrale russe immobilisés dans l’UE.
Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.
Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées.
« Je veux une mutualisation complète du risque », a-t-il déclaré dès son arrivée au sommet, soulignant qu’en cas de problème, « les conséquences ne peuvent pas être uniquement pour la Belgique ».
Il exige que cette mobilisation des avoirs soit également mise en oeuvre dans les autres pays alliés de Kiev.
« Nous savons qu’il y a de vastes sommes d’argent russe dans d’autres pays qui ont toujours gardé le silence à ce sujet », a-t-il relevé.
« Je partage ses préoccupations, mais il souhaite aboutir à une solution commune, et par conséquent, je pense que nous ferons des progrès aujourd’hui (jeudi) », a affirmé de son côté le chancelier allemand Friedrich Merz.
Ces annonces n’ont pas empêché la Russie de continuer à bombarder l’Ukraine.
Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a appris l’AFP auprès de leur média.
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♦ Deux journalistes ukrainiens tués par un drone russe dans l’est de l’Ukraine
23 octobre 2025 à 12h06
Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV, Aliona Gramova et Evguen Karmazine, ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a appris l’AFP auprès de leur média.
Freedom TV a indiqué qu’ils avaient été tués alors qu’ils se trouvaient dans une voiture à une station service. Le gouverneur de la région de Donetsk a publié de son côté des images des restes carbonisés de la voiture des journalistes.
Un troisième journaliste, Alexandre Kolichev, a été blessé et hospitalisé, a indiqué la chaîne.
Aliona Gramova, 43 ans, « a travaillé sans relâche dans les endroits les plus risqués des régions de Donetsk et de Dnipropetrovsk, racontant au monde la vérité sur la manière dont l’armée russe détruisait sa région natale de Donetsk », a indiqué dans un communiqué Freedom TV, une chaîne publique ukrainienne.
Après des débuts professionnels dans la finance, elle s’était reconvertie dans le journalisme de terrain et travaillait depuis 2021 pour des chaînes publiques ukrainiennes.
Originaire de Kramatorsk, Evguen Karmazine, 33 ans, était caméraman depuis 2022.
Kramatorsk, où vivaient quelque 150.000 habitants avant le début de l’invasion de la Russie en Ukraine en février 2022, est située à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front. C’est l’une des dernières villes de la région de Donetsk toujours sous contrôle ukrainien.
La prolifération de drones bon marché utilisés à la fois par les forces russes et ukrainiennes a rendu les reportages de plus en plus dangereux et imprévisibles, dans les régions en première ligne du conflit en Ukraine.
La semaine dernière, un journaliste de l’agence d’Etat russe RIA Novosti a été tué dans une attaque de drone ukrainienne dans la partie de la région de Zaporijjia occupée par la Russie.
Le 3 octobre, le photographe de presse français Antoni Lallican a été tué par une frappe de drone russe dans l’est de l’Ukraine et un collègue ukrainien a été blessé.
Le nombre des journalistes tués en Ukraine depuis le début de la guerre varie en fonction des sources.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a indiqué en octobre qu’Antoni Lallican était le quatorzième journaliste tué par l’armée russe depuis février 2022, l’Unesco dénombrant pour sa part au moins 23 professionnels des médias tués dans l’exercice de leurs fonctions des deux côtés de la ligne de front.
Parmi eux, le journaliste vidéo de l’AFP Arman Soldin, tué en Ukraine par une frappe de roquettes en 2023.
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♦ Le pétrole bondit après les sanctions américaines sur deux groupes pétroliers russes
23 octobre 2025 à 11h53
Les cours du brut s’envolent jeudi, propulsés par l’annonce du ministère américain des Finances de sanctions visant les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.
« Face au refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée, le département du Trésor impose des sanctions aux deux plus importantes compagnies pétrolières qui financent la machine de guerre du Kremlin », a expliqué le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
M. Bessent a assuré que son ministère était « prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire », invitant les alliés des Etats-Unis « à se joindre à (ces) sanctions ».
L’Union européenne a en parallèle annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé jeudi les sanctions américaines, affirmant que la Russie était « immunisée » contre ces pressions économiques.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 4,92% à 65,67 dollars, après avoir dépassé les 5%.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 5,06% à 61,46 dollars.
« Rosneft et Lukoil représentent environ 50 à 55% de la production russe de pétrole brut », indique Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
L’attention du marché se tourne désormais vers l’Inde, deuxième importateur d’or noir russe, alors que Donald Trump a réaffirmé plus tôt dans la semaine que New Delhi entendait arrêter ses importations de pétrole russe.
C’est « la première fois que les exportations de pétrole brut russe sont directement visées » par les Etats-Unis, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management — les précédentes sanctions du G7 fixaient un prix limite d’achat des barils de Moscou mais n’avaient pas réduit les volumes exportés.
Cette fois, cela aura « impact négatif sur les exportations de pétrole brut russe vers l’Inde et la Turquie », affirme Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, qui précise qu’il pourrait tout de même y avoir un recours plus important à la « flotte fantôme » russe utilisée par Moscou pour contourner les sanctions.
Les cours restent cependant à des niveaux relativement faibles, car le marché observe en parallèle une croissance solide de l’offre en provenance des pays d’Amérique (Etats-Unis, Canada, Brésil, Guyana, etc.) et surtout de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ukraine: la Chine « s’oppose » aux sanctions américaines contre le pétrole russe
23 octobre 2025 à 10h20
Pékin a exprimé jeudi son opposition aux sanctions américaines contre le secteur pétrolier russe, prises par Washington dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le président américain Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi envers son homologue russe Vladimir Poutine et estimé que ses conversations avec lui n’allaient « nulle part », au lendemain du report d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.
Le ministre américain des Finances Scott Bessent a annoncé le même jour des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, qui selon lui « financent la machine de guerre du Kremlin ».
Interrogé jeudi sur ces nouvelles sanctions américaines, la Chine, proche partenaire économique et diplomatique de la Russie, a fait part de sa désapprobation.
« La Chine s’oppose de manière constante aux sanctions unilatérales qui ne reposent pas sur le droit international et ne sont pas autorisées par le Conseil de sécurité des Nations Unies », a indiqué lors d’un point presse régulier Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine est le premier pays acheteur de combustibles fossiles russes au monde, y compris de produits pétroliers.
L’Union européenne (UE) a également annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes.
L’UE a par ailleurs ciblé de nouvelles entreprises dans plusieurs pays tiers, dont 12 en Chine, à qui elle reproche d’aider la Russie à contourner les sanctions occidentales sur les transferts de technologie, notamment dans la production de drones.
« La Chine exprime à cet égard son vif mécontentement et sa ferme opposition. Elle a déjà adressé des protestations solennelles à la partie européenne », a déclaré le porte-parole Guo Jiakun, dénonçant des sanctions « illégales » contre les compagnies chinoises.
« La majorité des pays, y compris les nations européennes, maintiennent des relations commerciales avec la Russie. L’Europe n’est aucunement en position de faire des remarques déplacées sur des échanges et des coopérations normales entre entreprises chinoises et russes », a-t-il souligné.
La Chine appelle régulièrement à des pourparlers de paix et au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays – sous-entendu Ukraine comprise.
Mais elle n’a jamais condamné la Russie pour son invasion et les capitales occidentales l’accusent d’offrir à Moscou un soutien économique crucial pour son effort de guerre.
« Nous exhortons l’UE à cesser de faire de la Chine un sujet de controverse », a dit Guo Jiakun.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Une rencontre Trump-Lula en Malaisie à l’étude
22 octobre 2025 à 20h44
Des discussions sont en cours pour organiser une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à l’occasion d’un prochain sommet régional en Malaisie, ont déclaré mercredi des hauts responsables des deux pays.
Les deux dirigeants ont commencé à aplanir leurs différends après des mois de tensions liées en premier lieu au procès et à la condamnation de l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, un allié du locataire de la Maison Blanche.
Le républicain Trump et le dirigeant de gauche Lula doivent tous deux se rendre au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) qui débute dimanche à Kuala Lumpur.
« Le président Trump a exprimé son intérêt pour une rencontre avec le président Lula à la suite de leur conversation amicale » au début du mois, a déclaré à l’AFP un haut responsable du gouvernement américain sous le couvert de l’anonymat.
« Des discussions sont en cours pour faciliter la tenue d’une telle réunion pendant que le président Trump est en Malaisie », a-t-il ajouté.
Une source de la présidence brésilienne a pour sa part confirmé « des conversations avec les Américains en vue d’une éventuelle rencontre bilatérale » à cette occasion.
Le président américain a infligé des droits de douane de 50% sur certains produits brésiliens et a notamment sanctionné un haut magistrat de ce pays.
Il s’agissait de mesures de rétorsion contre la plus grande économie d’Amérique latine, où Jair Bolsonaro a été condamné en septembre à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat.
Lula avait demandé lui-même à Donald Trump de lever les surtaxes frappant une partie des exportations brésiliennes début octobre, lors d’un premier échange officiel entre les deux dirigeants depuis le début de la crise diplomatique. M. Trump avait alors évoqué une « très bonne » conversation téléphonique.
Depuis lors, les chefs de la diplomatie américaine Marco Rubio et brésilienne Mauro Vieira se sont entretenus au téléphone et rencontrés à Washington à la mi-octobre.
Les deux parties avaient alors affirmé avoir eu des « discussions très positives sur le commerce et les questions bilatérales en cours », selon un communiqué publié par le département d’Etat américain.
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♦ Premier sommet UE/Egypte, Bruxelles promet 4 milliards d’euros d’aide
22 octobre 2025 à 21h12
L’Union européenne et l’Egypte ont signé mercredi plusieurs accords, dont l’un permettant le versement d’une aide de 4 milliards d’euros, à l’occasion de leur tout premier sommet à Bruxelles.
« Nous allons signer un certain nombre d’accords qui ouvriront encore plus d’opportunités commerciales en Egypte », a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en recevant le chef de l’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Les dirigeants de l’UE et de l’Egypte ont rendu publique une déclaration commune à l’issue de leur rencontre dans laquelle ils se félicitent, entre autres, du plan du président américain Donald Trump à Gaza.
Cette aide financière, sous forme de prêts, a été débloquée mercredi. Elle fait suite à un accord de « partenariat stratégique » signé en mars l’an dernier, signe de la volonté de l’UE de consolider sa relation avec l’Egypte, pays qui joue un rôle clef au Proche-Orient.
Après un premier versement d’un milliard d’euros en décembre 2024, l’assistance financière totale atteint désormais 5 milliards.
A ce montant, viennent s’ajouter 1,8 milliard d’euros d’investissements supplémentaires en partenariat avec d’autres institutions financières européennes, et 600 millions d’euros d’aides à des projets spécifiques, dont 200 millions pour le contrôle des flux migratoires.
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♦ Composants Nexperia: Volkswagen craint des « répercussions » sur sa production
22 octobre 2025 à 20h00
Le constructeur automobile allemand Volkswagen a averti mercredi que les tensions sur l’approvisionnement en composants électroniques Nexperia en Europe pourraient avoir des répercussions sur sa production, renforçant les craintes d’une pénurie dans le pays de l’auto.
Le bras de fer entre les Pays-Bas et la Chine autour de Nexperia, fabricant néerlandais de composants électroniques cruciaux pour les voitures et d’autres industries, inquiète de plus en plus la première économie européenne.
La production de Volkswagen n’est pour le moment pas affectée, mais « des répercussions à court terme ne peuvent pas être exclues », a déclaré un porte-parole du premier constructeur européen à l’AFP.
La semaine dernière, les Pays-Bas ont pris le contrôle de Nexperia, ancienne société néerlandaise devenue propriété d’un groupe chinois en 2018, invoquant des préoccupations de sécurité nationale.
Dans la foulée, Nexperia a indiqué que Pékin lui interdisait d’exporter des marchandises depuis la Chine.
Le fabricant ne livre pas directement le groupe Volkswagen, mais certains de ses fournisseurs utilisent des composants de Nexperia, précise le groupe.
Depuis mardi, Bild, journal le plus lu d’Allemagne, se fait l’écho d’arrêts partiels de production sur le site historique de Volkswagen à Wolfsbourg, affectant la fabrication de la Golf et de la Tiguan.
De son côté, le constructeur a indiqué que la production de ces deux célèbres modèles serait interrompue vendredi et reprendrait lundi, mais « pour des raisons d’inventaire » et non à cause d’une « pénurie potentielle de composants ».
Mercredi soir, Bild a par ailleurs assuré que l’usine de Zwickau passerait en chômage partiel mercredi 29 octobre à cause de cette pénurie, mais un porte-parole de l’usine en question a assuré peu après à l’AFP que cette affirmation était « inexacte ».
A la Bourse de Francfort, l’action Volkswagen a chuté de 2,19% dans un indice Dax en recul de 0,74% mercredi, à l’image des autres valeurs automobiles allemandes.
Pour le secteur, la situation pourrait « entraîner des restrictions de production considérables, voire des arrêts, dans un avenir proche » en l’absence de solutions, assure Hildegard Müller, présidente de la fédération automobile allemande VDA, dans un communiqué.
Des discussions ont lieu mercredi soir entre l’industrie automobile et le ministère de l’Économie à ce sujet, a appris à l’AFP de source proche du secteur.
D’autres constructeurs allemands contactés par l’AFP, comme BMW et Mercedes-Benz, sont restés évasifs quant aux éventuelles répercussions sur leurs usines.
Dans le secteur automobile, 49% des composants électroniques (diodes, transistors, régulateurs de tension et diverses puces spécialisées) utilisés en Europe proviennent de Nexperia, selon le journal Handelsblatt.
Cette proportion monte à 95% dans la construction mécanique et 86% dans les technologies médicales.
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♦ Cinq Français tués dans un accident de la route au Togo
22 octobre 2025 à 20h14
Cinq Français, dont quatre originaires des Bouches-du-Rhône, ont été tués mardi dans un accident de la route au Togo, où ils voyageaient à l’occasion d’une mission caritative en Afrique de l’Ouest, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le gouvernement du Togo a confirmé dans un communiqué la mort de cinq personnes, sans préciser leur nationalité, et fait état de huit blessés dans un « grave accident de la circulation » mardi en début d’après-midi à Yomaboua, dans le centre du pays.
« L’éclatement du pneu avant d’un minibus » a entraîné une « perte de contrôle » du véhicule qui a alors « basculé sous le pont de la rivière de Yomaboua », précise encore le communiqué togolais.
Parmi les victimes, trois sont originaires de La Ciotat (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l’AFP le secrétaire du Lions Clubs de la ville, qui a demandé à être identifié par son seul prénom, Aurélien.
Il a indiqué que les victimes « en moyenne avaient autour de 70-75 ans ».
Parmi les victimes figurent également un membre du Lions Clubs du Pays de la Sainte Baume, dans les environs d’Aubagne (Bouches-du-Rhône), et un membre de l’antenne de Valenciennes (nord), a précisé ce responsable local de l’association caritative.
« On a également des blessés », a-t-il indiqué, sans pouvoir préciser immédiatement leur nombre ni la gravité de leur état.
L’association, notamment via un de ses membres sur place, est en lien avec l’ambassade de France pour l’organisation du rapatriement des personnes décédées et blessées.
Depuis le Togo, l’équipe caritative française devait se rendre au Bénin voisin pour y inaugurer une maternité. L’association avait « activement participé » au financement et au montage du projet « depuis une dizaine d’années », a encore précisé le responsable.
Le Lions Club, est une organisation caritative internationale, qui s’implique notamment dans des actions sociales dans les domaines de la santé, l’environnement, et vient en aide aux plus démunis.
– « Extrême douleur » –
« Trois habitants de notre ville ont tragiquement trouvé la mort et d’autres ont été blessés » a confirmé sur son compte X le maire de la Ciotat Alexandre Doriol, évoquant des membres des Lions Club qui « participaient à une action humanitaire au Bénin. »
« En ces moments d’extrême douleur, je pense à toutes les victimes de notre ville, françaises et béninoises », a-t-il encore indiqué.
« On a les informations au compte-goutte c’est ça aussi la vrai difficulté », a indiqué à l’AFP la mairie de la Ciotat.
L’accident s’est produit en saison pluvieuse, « où la pluie affecte les conditions de circulation », a souligné le gouvernement togolais dans son communiqué.
« Une enquête a été ouverte pour établir les causes exactes de ce drame », poursuit le communiqué signé du ministre de la sécurité.
Les routes dans de nombreux pays ouest-africains sont réputées pour leur dangerosité, en raison du mauvais état de la chaussée et de nombreux véhicules y circulant.
La Banque mondiale soulignait en février que « chaque année, les accidents de la circulation tuent 1,19 million de personnes dans le monde », notamment en raison d’un « déficit critique de financement ».
« Ce sont les pays à revenu faible et intermédiaire qui paient le plus lourd tribut, avec 92% des décès dans le monde, alors même qu’ils ne possèdent que 60% environ du parc mondial de véhicules et 10% seulement du réseau routier interurbain asphalté », déplorait encore l’institution internationale.
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♦ Argentine: le chef de la diplomatie démissionne, partira après les élections (presse)
22 octobre 2025 à 19h31
Le ministre argentin des Affaires étrangères Gerardo Werthein a présenté sa démission, qui sera effective après les élections législatives de mi-mandat de dimanche, dans le cadre d’un remaniement pressenti, rapporte mercredi la presse argentine.
Selon des médias citant des sources proches du gouvernement, M. Werthein a présenté sa démission lundi soir, avec date effective au lundi 27.
Malgré les sollicitations de l’AFP, la démission n’a pas été confirmée de sources officielles.
Gerardo Werthein, 69 ans, issu du monde des affaires, était chef de la diplomatie depuis novembre 2024, et auparavant ambassadeur à Washington.
Il avait été nommé à la chancellerie lorsque le président ultralibéral Javier Milei avait limogé sa prédécesseure, Diana Mondino, pour avoir voté à l’ONU contre l’embargo américain sur Cuba – comme l’Argentine l’avait toujours fait.
M. Werthein était considéré comme un proche du chef de l’Etat, mais avait été durement mis en cause, sur des comptes de réseaux sociaux d’influenceurs pro-Milei, pour sa gestion de la rencontre Trump-Milei il y a huit jours à la Maison Blanche.
Donald Trump, allié idéologique de Javier Milei, lui avait alors réaffirmé son soutien, mais avait aussi émis une condition sur l’aide financière américaine à l’Argentine: les États-Unis, affirmait-il, ne seront « pas généreux » avec l’Argentine si Javier Milei « ne gagne pas » les législatives de mi-mandat.
Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent avait nuancé par la suite, affirmant que le soutien américain durerait « tant que l’Argentine continuera à mettre en oeuvre de bonnes politiques ».
Javier Milei a affirmé à plusieurs reprises que l’aide financière américaine lui était acquise jusqu’à la fin de son mandat, « jusqu’à 2027 ».
Aux législatives du 26 octobre, qui renouvelleront partie des députés et sénateurs, Javier Milei jouera surtout sa marge de manoeuvre législative future. Il cherchera à accroître sa base parlementaire, très faible à ce jour, pour pousser plus avant ses réformes dérégulatrices, sur les deux ans restants de son mandat.
Le président argentin a indiqué ces derniers jours qu’il se livrerait post-scrutin à un remaniement de son gouvernement, sans précisions.
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♦ En prison, Sarkozy protégé par deux policiers armés, « folie sécuritaire » dénonce un syndicat
22 octobre 2025 à 19h26
Deux policiers autour de Nicolas Sarkozy: l’ancien président, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité « eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui », un « dispositif insensé, une folie sécuritaire », dénonce un syndicat de surveillants.
L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal « d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui » et ces mesures ont « été maintenues en détention », a indiqué mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur CNews/Europe 1.
Deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.
Ce dispositif, qui relève du ministère de l’Intérieur, a été établi « en lien avec le garde des Sceaux » et « sera maintenu tant que le besoin sera jugé utile », selon Beauvau qui précise que « cette situation inédite impose de prendre les mesures de sécurité adéquates, adaptées à la spécificité de la personnalité et du contexte ».
S’il est « un citoyen comme les autres », « des menaces un peu plus importantes » pèsent sur « l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. »La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement« , a précisé Laurent Nuñez.
Cette annonce a provoqué l’ire du syndicat de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa Justice, qui a dénoncé, dans un communiqué, »un dispositif insensé, une folie sécuritaire« .
»Introduire des armes dans une détention, même sous prétexte de protection, c’est franchir une ligne rouge« , écrit Alexandre Caby, le secrétaire général du syndicat, dans un communiqué particulièrement courroucé.
»En installant des policiers au coeur de la détention, l’État dit clairement: les personnels pénitentiaires ne seraient pas capables d’assurer la sécurité d’un seul détenu, fût-il un ancien Président« , s’estomaque-t-il, parlant de »trahison du service public pénitentiaire« , de »gifle monumentale« .
Pour le ministre de l’Intérieur, »c’est une décision visant à assurer sa sécurité« , »en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en oeuvre par l’administration pénitentiaire« .
L’Ufap-Unsa Justice exige notamment »la fin de la présence armée en détention« et »des excuses publiques« .
– »Justiciable comme un autre« –
Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs dans le procès libyen à cinq ans de prison, une détention inédite dans l’histoire de la République. Il a fait appel de cette décision.
Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15 mardi matin, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé.
Trois Français sur quatre estiment qu’il est »un justiciable comme un autre, qui ne doit pas être traité différemment des autres personnes condamnées« , selon un sondage RTL-Toluna Harris Interactive publié mercredi.
Un chiffre qui tombe à 52% chez les sympathisants des Républicains, ajoute le sondage.
Nicolas Sarkozy devrait rester »un minimum de trois semaines ou d’un mois« en prison, avait indiqué mardi son avocat Christophe Ingrain. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée dans la foulée du placement sous écrou.
Reçu par le président Emmanuel Macron vendredi dernier à l’Elysée, l’ex-chef de l’Etat pourrait aussi recevoir la visite en prison du ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
Des visites désapprouvées par »une majorité de Français« , tout comme le rassemblement de soutien qui s’est tenu mardi matin devant son domicile, d’après le sondage RTL-Toluna Harris Interactive.
Ils sont ainsi 53% à désapprouver ce rassemblement, et 57% la visite annoncée de Gérald Darmanin, selon cette enquête réalisée en ligne mardi auprès d’un échantillon de 1.025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Le garde des Sceaux avait déclaré lundi qu’il irait »voir en prison« Nicolas Sarkozy, assurant qu’en tant que ministre de la Justice il pouvait »aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu« .
Ce projet a été critiqué par le plus haut parquetier de France, le procureur général près la Cour de cassation Rémi Heitz, qui y a vu un risque »d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.
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♦ Boeing transférés en Iran: la justice malgache vise un magnat via Interpol
22 octobre 2025 à 19h26
Le ministère de la Justice malgache a demandé à Interpol l’émission d’une notice rouge contre l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, proche du président déchu, pour son implication dans le transfert en Iran de Boeing 777 via Madagascar, selon un courrier obtenu mercredi par l’AFP.
En fuite à l’île Maurice voisine où ses avoirs ont été gelés, le magnat de 56 ans, qui figurait parmi les dix plus grandes fortunes de Madagascar dans un classement Forbes de 2017, fait l’objet d’un mandat d’arrêt à Madagascar pour « blanchiment de capitaux » daté du 16 octobre, soit après la prise de pouvoir de l’armée.
Il s’avère être lié au scandale des cinq gros porteurs Boeing 777 obtenus en juillet par la compagnie aérienne iranienne Mahan Air, qui fait l’objet de sanctions américaines, grâce à des certificats d’immatriculation provisoires décernés à Madagascar.
Ils avaient été émis par l’aviation civile de Madagascar (ACM). Après la révélation de l’affaire, celle-ci avait dénoncé une « falsification de documents » dans un communiqué, évoquant une modification « sans autorisation, en prolongeant illégalement sa validité ».
D’après le courrier du ministère de la Justice obtenu par l’AFP et daté du 20 octobre, l’un des suspects, Singh Khushwinder, actuellement détenu à Madagascar, a désigné lors de son interrogatoire les « personnes associées dans le projet d’envoyer ces avions en Iran » comme étant le « ministre des Transports » limogé à la suite de cette affaire en juillet, Valery Ramonjavelo, le directeur général de l’ACM et son directeur, ainsi donc que Mamy Ravatomanga, désigné comme étant « derrière le ministre des Transports ».
Par ailleurs, plusieurs suspects actuellement en détention dans l’île de l’océan Indien l’ont qualifié de cerveau de l’opération lors de leurs interrogatoires, menés notamment par le FBI, a appris l’AFP auprès de plusieurs sources ayant connaissance du dossier.
Singh Khushwinder a aussi affirmé, selon le courrier du ministère de la Justice, qu’un million d’euros a été versé au directeur général de l’ACM par un représentant de Mahan Air ainsi qu’un million d’euros au ministre des Transports.
Sollicités, la représentation américaine et ses coopérants judiciaires dans l’île de l’océan Indien n’avaient pas réagi dans l’immédiat auprès de l’AFP.
Contacté la semaine passée, le groupe Sodiat, propriété de Mamy Ravatomanga, n’a pas répondu à l’AFP.
Maminiaina Ravatomanga, de son nom complet, cristallisait une partie de la colère de la rue ces dernières semaines. Les manifestants l’accusaient de captation des richesses et d’emprise sur des secteurs entiers permises par sa proximité avec le président Andry Rajoelina, depuis renversé.
Son conglomérat touchait à presque tout dans la Grande Ile: exportation de vanille et de litchis, distribution automobile, aviation, sécurité privée, médias, BTP, santé, immobilier, hôtellerie, tourisme, golf.
Le ralliement d’une unité militaire aux manifestants antigouvernementaux a entraîné la fuite du président Andry Rajoelina ainsi que d’une bonne partie de son clan.
Le commandant de l’unité s’étant mutiné, Michaël Randrianirina a depuis été investi vendredi président de Madagascar.
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♦ Présidentielle ivoirienne: Laurent Gbagbo dénonce un « coup d’Etat civil » et « un braquage électoral »
22 octobre 2025 à 19h10
A trois jours de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais opposant et dont la candidature a été rejetée, a qualifié mercredi le scrutin de « coup d’Etat civil », exprimant son « soutien » à ceux qui « manifestent contre ce braquage électoral ».
Alors que le président sortant Alassane Ouattara (au pouvoir depuis 2011) est le grand favori, le climat politique s’est tendu ces dernières semaines en Côte d’Ivoire.
L’opposition dénonce l’exclusion du scrutin de ses deux principaux leaders, M. Gbagbo et Tidjane Thiam, ainsi que la candidature à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011.
Dans une interview au média panafricain AFO Media, M. Gbagbo, 80 ans, a affirmé son « soutien » à ceux qui « manifestent contre ce braquage électoral ».
Le PPA-CI de M. Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam ont appelé à des manifestations que le pouvoir a interdites, arguant de risques de troubles à l’ordre public.
Mercredi, Laurent Gbagbo a toutefois précisé qu’il n’appelait pas ses partisans à « descendre dans la rue ». Aucun cadre d’opposition n’a été vu dans des manifestations ces derniers jours.
– « Je n’accepte pas ça » –
« On a écarté ma candidature, de même qu’on a écarté la candidature de Tidjane Thiam. Ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés. Je n’accepte pas ça », a-t-il souligné.
Sa candidature et celle de M. Thiam ont été rejetées par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale.
M. Gbagbo en est absent pour une condamnation pénale liée à la crise post-électorale de 2010-2011 et M. Thiam pour des questions de nationalité.
Au total, quatre personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge de manifestations ou de blocages, dont un gendarme, tué dans une embuscade dans le sud.
La dernière victime en date, un homme de 46 ans a reçu une « pierre à la tête » en aidant des gendarmes à démanteler des barricades érigées sur la voie publique, près de la capitale politique Yamoussoukro, selon le Procureur de Toumodi (centre).
Des mouvements de protestations sont sporadiquement observés depuis quelques jours dans certaines localités du pays, notamment dans le sud et l’ouest, mais aussi dans le centre à Yamoussoukro, des zones où l’opposition était historiquement forte.
Plus de 700 personnes ont été arrêtées dans le pays, certaines pour des actes assimilables à des « actes de terrorisme », selon le procureur Oumar Braman Koné, et au moins une soixantaine condamnées à trois ans de prison ferme pour troubles à l’ordre public.
Si MM. Gbagbo et Thiam sont exclus par la justice du scrutin, quatre candidats défient le président Ouattara au 1er tour samedi.
Il s’agit de l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI; deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui, son ex-épouse Simone Ehivet Gbagbo et l’ex-ministre Ahoua Don Mello ; et enfin Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.
Mercredi, Laurent Gbagbo a par ailleurs affirmé qu’il ne soutiendrait aucun candidat à l’élection. « On ne soutient personne. Et on ne soutient même pas la dynamique électorale », a-t-il lancé.
Il a évoqué également son avenir politique en affirmant qu’après les législatives de décembre, il « ne sera plus candidat à la direction » de son parti.
« Je vais prendre mon temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter certaines choses », a-t-il dit.
« Je n’irai pas à la retraite, mais je m’interdirai d’occuper des fonctions politiques, aussi bien à l’intérieur de mon parti (…) qu’à l’extérieur », a-t-il ajouté.
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♦ Nuñez donne une estimation de 700.000 étrangers en situation irrégulière
22 octobre 2025 à 11h57
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a estimé mercredi à 700.000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière, en réponse à une demande du président du RN Jordan Bardella, affirmant au passage que le gouvernement était à l’offensive contre l’immigration illégale.
Pressé de dire, sur CNews/Europe 1, s’il maintenait une estimation de 200.000 à 300.000 clandestins donnée lundi sur LCI, le ministre a répondu: « Non, non », « sur une autre chaîne (…) je ne voulais pas donner de chiffre pour ne pas nourrir de polémique, sous-entendant clairement que ce n’était pas le bon ».
Le président du parti d’extrême droite a ciblé ces derniers jours Laurent Nuñez, l’ex-préfet de police de Paris nommé à Beauvau, fustigeant son « inaction ». Il lui a adressé une lettre après l’avoir entendu sur LCI « refuser de répondre à une question posée par un journaliste relative au nombre d’étrangers en situation irrégulière ».
M. Nuñez a souligné mercredi qu’il n’existe que des estimations.
Comme on lui soulignait que l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait parlé en 2021 de 700.000 clandestins, l’actuel locataire de Beauvau a déclaré: « C’est exactement ça. Et puis une autre fois, il a donné une fourchette entre 600.000 et 900.000. Mon prédécesseur (Bruno Retailleau, NDLR) avait parlé d’un demi-million ».
« Si on travaille de manière sérieuse, et nous l’avons fait – moi je le connais évidemment le chiffre – si on travaille sur l’aide médicale d’État et qu’on extrapole le nombre, l’estimation d’étrangers en situation irrégulière dans notre pays, elle est de 700.000 », a-t-il poursuivi.
« Dans mon esprit, les choses sont très claires, il n’y a pas de difficulté: 700.000 clandestins en France, c’est une estimation. La fourchette de 6 à 900.000 me paraît assez cohérente mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant. Mais encore une fois, j’insiste, moi je ne veux jamais qu’on donne l’impression que nous sommes les bras ballants sur ces sujets ».
A la question de savoir comment il qualifiait le niveau d’immigration et pourquoi il ne reprenait pas la formule de “submersion migratoire”, le ministre a répondu qu’« il y a un défi migratoire: le contexte climatique, les crises économiques » et qu’« il faut qu’on travaille avec l’Europe pour mieux contrôler nos frontières et qu’on soit plus efficaces sur le territoire national ».
Mais « il y a des mots que je n’emploie pas », a-t-il ajouté, car « systématiquement, quand on va sur ces débats, c’est pour pointer une carence des pouvoirs publics », qu’il a réfutée.
Jordan Bardella s’est ensuite empressé d’accuser sur X le ministre de l’Intérieur de craindre « d’utiliser les mots “assimilation+ et +submersion migratoire” » et « d’établir le lien, pourtant évident et documenté, entre immigration incontrôlée et insécurité ».
« Pétrifié par la pensée unique et le qu’en-dira-t-on de la gauche, le ministre de l’Intérieur se condamne à l’impuissance », a-t-il insisté.
Le ministre de l’Intérieur avait déjà été critiqué la veille par la présidente des députés RN, Marine Le Pen, déplorant que celui-ci ait dit vouloir reprendre le dialogue avec l’Algérie.
Estimant que le prédécesseur de M. Nuñez « Bruno Retailleau avait au moins le mérite d’un discours offensif », elle avait affirmé qu’« avec Laurent Nuñez, la capitulation face au régime algérien (…) est désormais pleinement assumée ».
Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, avait pour sa part jugé que son successeur « a été nommé pour appliquer la politique d’Emmanuel Macron », estimant que sa décision d’utiliser la diplomatie « est un fiasco et nous payons le prix de notre faiblesse vis-à-vis du régime algérien ».
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♦ Zelensky est à Oslo pour une rencontre avec le Premier ministre norvégien
22 octobre 2025 à 11h11
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi matin à Oslo pour une rencontre avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, a annoncé le gouvernement norvégien.
Les deux hommes doivent se retrouver dans la partie militaire de l’aéroport international d’Oslo, ont indiqué dans un communiqué les services de M. Støre.
Selon Stockholm, le président ukrainien est ensuite attendu en Suède.
La Norvège n’a pas fourni de détails sur la teneur des discussions et aucune rencontre avec la presse n’a été annoncée.
« La Norvège se tient aux côtés de l’Ukraine dans son aspiration à une paix durable et juste, telle que le peuple ukrainien la mérite », a dit M. Støre dans un communiqué.
Le pays scandinave compte parmi les plus gros soutiens de l’Ukraine dans ses efforts pour repousser l’invasion russe: Oslo prévoit de fournir une aide, civile et militaire, de 275 milliards de couronnes (plus de 23 milliards d’euros) à Kiev sur la période 2023-2030.
« Le soutien de la Norvège à l’Ukraine est solide et se poursuit. Il est essentiel de maintenir un dialogue étroit avec les autorités ukrainiennes afin que cette aide réponde aux besoins sur le terrain en Ukraine », a ajouté M. Støre.
En Suède, M. Zelensky doit ensuite rencontrer le Premier ministre Ulf Kristersson dans la ville de Linköping, siège du groupe de défense Saab qui produit l’avion de chasse Gripen, des systèmes d’armes et sous-marins.
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♦ Espagne: le gouvernement publiera le mois prochain une liste des symboles du franquisme à « retirer » de l’espace public
22 octobre 2025 à 10h41
Le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé mercredi que son gouvernement publierait en novembre une liste des symboles du franquisme à « retirer » de l’espace public, 50 ans après la mort du général Franco, qui avait dirigé le pays d’une main de fer entre 1939 et 1975.
« Je vous annonce qu’avant la fin du mois de novembre, nous publierons au Journal officiel le catalogue complet des éléments et symboles franquistes afin qu’ils soient définitivement retirés de notre pays et de nos rues », a déclaré M. Sánchez devant les députés.
Cette annonce intervient alors que le 20 novembre prochain marquera en Espagne le 50e anniversaire de la mort du général Franco, dans un pays qui reste profondément divisé sur l’héritage mémoriel de sa dictature.
Statues, emblèmes militaires, noms de rues ou encore de places et de boulevards à la gloire du dictateur se comptent toujours par milliers en Espagne, ce que dénoncent depuis longtemps de nombreuses associations et le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez.
C’est notamment le cas à l’entrée ouest de Madrid de l’« Arc de la Victoire », un édifice néoclassique construit dans les années 1950 pour célébrer le succès des troupes franquistes sur les soldats républicains lors de la Guerre civile (1936-1939).
En 2007, le gouvernement du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero avait amorcé un changement avec sa loi dite de « mémoire historique », qui obligeait les administrations à retirer les symboles « faisant l’apologie » de la dictature dans l’espace public.
Ce virage s’est ensuite accéléré avec l’arrivée au pouvoir en 2018 de Pedro Sánchez, un autre socialiste, qui a fait exhumer en 2019 les restes de Franco du mausolée « Valle de los Caídos », afin que sa tombe ne soit plus un lieu de recueillement pour les nostalgiques de la dictature, et fait voter en 2022 une loi de « mémoire démocratique ».
Ce texte, adopté malgré l’opposition de la droite, a notamment créé un registre des victimes de Franco, annulé les condamnations sommaires prononcées par son régime et mis sous pression les mairies réticentes à supprimer les symboles franquistes.
Dans ce contexte, la mairie de la ville de Santander (nord) avait ainsi dû changer les noms de 18 rues liées à la dictature.
Mais cette démarche de suppression des symboles franquistes de l’espace public se heurte toujours à de vives réticences, en premier lieu chez les nostalgiques de Franco.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ouganda: 46 morts dans une grave collision d’autocars, selon un bilan révisé
22 octobre 2025 à 09h50
Quarante-six personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi en Ouganda, après une grave collision de deux autocars, selon la police, qui a revu à la baisse un bilan initial de 63 morts.
Les accidents de la route sont fréquents dans ce pays d’Afrique de l’Est et sur le reste du continent africain. Selon un rapport policier, 4.434 collisions mortelles ont été enregistrées en 2024 en Ouganda, qui ont tué 5.144 personnes.
Mercredi, quatre véhicules – deux cars, un camion et une voiture – ont été impliqués dans la collision à 00H15 (21H15 GMT) sur la route Kampala-Gulu, au niveau du village de Kitaleba, dans le nord du pays.
Selon les premières investigations, le conducteur d’un autocar qui se rendait de la capitale Kampala à Gulu, un trajet d’environ 650 kilomètres, a tenté de dépasser un camion.
Au même moment, un autocar venant du sens inverse a tenté de dépasser un autre véhicule. « Au cours de ces manoeuvres de dépassement, les deux bus sont entrés en collision frontale », ont expliqué les forces de l’ordre dans un communiqué.
Selon la même source, « l’un des conducteurs a tenté d’éviter la collision, mais cela a provoqué une collision frontale et latérale, provoquant une réaction en chaîne qui a entraîné la perte de contrôle des autres véhicules et plusieurs tonneaux ».
Les blessés ont été transportés à l’hôpital de Kiryandongo et dans d’autres établissements médicaux à proximité, précise le communiqué, qui n’a pas détaillé le nombre de blessés ni la gravité de leurs blessures.
La police avait d’abord fait état de 63 personnes tuées, tous les passagers des véhicules impliqués, et plusieurs autres blessées, avant de revoir son bilan à 46 morts à partir des informations de l’hôpital.
« Au moment de l’accident, plusieurs victimes ont été retrouvées inconscientes, et certaines pourraient avoir été incluses par erreur dans le bilan initial », s’est-elle expliquée sur X.
– « Tragédies » –
Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré les deux autocars gravement endommagés entourés d’un amas de métal en pleine nuit.
Yoweri Museveni, qui dirige le pays d’une main de fer depuis près de 40 ans, a exhorté sur X « tous les usagers de la route à la plus grande prudence afin d’éviter de telles tragédies. »
Selon les chiffres officiels, les accidents ont augmenté ces dernières années, de 6% entre 2023 et 2024.
Plus de vingt commerçants revenant d’un marché aux enchères sont aussi décédés début août, et plusieurs autres blessés, lorsque leur camion s’est renversé.
En avril, au moins dix personnes sont mortes et plusieurs autres blessées après qu’un bus a perdu le contrôle et s’est renversé sur une autoroute très fréquentée, environ 300 kilomètres à l’ouest de Kampala.
Vingt-six personnes sont également décédées il y a un an dans l’explosion d’un camion-citerne, après une perte de contrôle sur la même voie rapide que la collision de mercredi.
Ce type d’accident est fréquent dans ce pays pauvre. Souvent des habitants accourent pour siphonner l’essence, puis le véhicule s’embrase, tuant les personnes s’activant autour.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ouganda: 46 morts dans une grave collision d’autocars, selon un bilan révisé
22 octobre 2025 à 09h50
Quarante-six personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi en Ouganda, après une grave collision de deux autocars, selon la police, qui a revu à la baisse un bilan initial de 63 morts.
Les accidents de la route sont fréquents dans ce pays d’Afrique de l’Est et sur le reste du continent africain. Selon un rapport policier, 4.434 collisions mortelles ont été enregistrées en 2024 en Ouganda, qui ont tué 5.144 personnes.
Mercredi, quatre véhicules – deux cars, un camion et une voiture – ont été impliqués dans la collision à 00H15 (21H15 GMT) sur la route Kampala-Gulu, au niveau du village de Kitaleba, dans le nord du pays.
Selon les premières investigations, le conducteur d’un autocar qui se rendait de la capitale Kampala à Gulu, un trajet d’environ 650 kilomètres, a tenté de dépasser un camion.
Au même moment, un autocar venant du sens inverse a tenté de dépasser un autre véhicule. « Au cours de ces manoeuvres de dépassement, les deux bus sont entrés en collision frontale », ont expliqué les forces de l’ordre dans un communiqué.
Selon la même source, « l’un des conducteurs a tenté d’éviter la collision, mais cela a provoqué une collision frontale et latérale, provoquant une réaction en chaîne qui a entraîné la perte de contrôle des autres véhicules et plusieurs tonneaux ».
Les blessés ont été transportés à l’hôpital de Kiryandongo et dans d’autres établissements médicaux à proximité, précise le communiqué, qui n’a pas détaillé le nombre de blessés ni la gravité de leurs blessures.
La police avait d’abord fait état de 63 personnes tuées, tous les passagers des véhicules impliqués, et plusieurs autres blessées, avant de revoir son bilan à 46 morts à partir des informations de l’hôpital.
« Au moment de l’accident, plusieurs victimes ont été retrouvées inconscientes, et certaines pourraient avoir été incluses par erreur dans le bilan initial », s’est-elle expliquée sur X.
– « Tragédies » –
Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré les deux autocars gravement endommagés entourés d’un amas de métal en pleine nuit.
Yoweri Museveni, qui dirige le pays d’une main de fer depuis près de 40 ans, a exhorté sur X « tous les usagers de la route à la plus grande prudence afin d’éviter de telles tragédies. »
Selon les chiffres officiels, les accidents ont augmenté ces dernières années, de 6% entre 2023 et 2024.
Plus de vingt commerçants revenant d’un marché aux enchères sont aussi décédés début août, et plusieurs autres blessés, lorsque leur camion s’est renversé.
En avril, au moins dix personnes sont mortes et plusieurs autres blessées après qu’un bus a perdu le contrôle et s’est renversé sur une autoroute très fréquentée, environ 300 kilomètres à l’ouest de Kampala.
Vingt-six personnes sont également décédées il y a un an dans l’explosion d’un camion-citerne, après une perte de contrôle sur la même voie rapide que la collision de mercredi.
Ce type d’accident est fréquent dans ce pays pauvre. Souvent des habitants accourent pour siphonner l’essence, puis le véhicule s’embrase, tuant les personnes s’activant autour.
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♦ Paralysie budgétaire: L’Allemagne réglera les salaires d’employés locaux de l’armée américaine
22 octobre 2025 à 09h39
L’Allemagne réglera les salaires d’octobre des quelque 11.000 employés de bases militaires américaines dans le pays et dont les salaires sont menacés par la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, a indiqué mercredi à l’AFP le ministère allemand des Finances.
« Le gouvernement fédéral va engager une dépense exceptionnelle afin de garantir que les salaires d’octobre soient versés à temps », a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère, assurant que ces versements seraient par la suite remboursés par les Américains.
Mardi, le syndicat allemand des services Verdi avait exhorté le gouvernement allemand à s’assurer que les salaires des employés civils des forces armées américaines en Allemagne soient bien versés, en dépit du « shutdown » budgétaire aux Etats-Unis. Verdi chiffrait les effectifs à 12.000.
Depuis le 1er octobre, une partie de l’administration fédérale américaine est à l’arrêt et des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis au chômage technique.
Cette paralysie budgétaire menace désormais, selon Verdi, les employés en Allemagne des bases américaines de Ramstein et Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat, Oberpfalz en Bavière, Wiesbaden en Hesse et Stuttgart dans le Bade-Wurtemberg, toutes dans le sud du pays.
Ces salariés civils ont des activités dans des secteurs tels que la logistique, la restauration, la santé, la sécurité ou la lutte contre l’incendie.
Selon Verdi, les Etats-Unis n’ont toujours pas validé depuis le 1er octobre les crédits nécessaires au paiement des salaires, comme le prévoit la procédure mensuelle.
Par le passé, ces employés civils, rémunérés conformément à la convention collective coiffant les forces armées stationnées en Allemagne, « avaient été exclus des effets d’un shutdown et continuaient à percevoir leurs salaires », selon le ministère fédéral des Finances.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Royaume-Uni: l’inflation reste élevée un mois avant le budget
22 octobre 2025 à 09h14
L’inflation est restée stable en septembre au Royaume-Uni, à 3,8% sur un an, a annoncé mercredi l’Office national des statistiques (ONS), mais à un niveau toujours élevé qui maintient la pression sur le gouvernement travailliste à l’approche d’un budget à haut risque.
« Je ne suis pas satisfaite de ces chiffres », a concédé dans un communiqué la ministre des Finances Rachel Reeves, qui doit présenter le 26 novembre la feuille de route gouvernementale pour 2026-2027. Elle se dit « déterminée » à soutenir ceux « qui ont du mal à faire face à la hausse des factures et au coût de la vie ».
Les Britanniques spéculent depuis des mois sur de possibles hausses d’impôts lors de la présentation de ce budget, devenues quasi inévitables avec la combinaison de cette forte inflation, d’une croissance atone et d’un déficit qui se creuse.
Au plus bas dans les sondages et contesté jusque dans son camp, le Premier ministre Keir Starmer joue lui aussi très gros avec cette échéance majeure, au moment où le parti d’extrême droite Reform UK caracole en tête des intentions de vote.
– Hausses d’impôts –
L’inflation en septembre ressort en dessous des prévisions des analystes, qui anticipaient 4%, un signe jugé encourageant. Mais elle reste à un niveau bien supérieur aux 2,2% enregistrés dans la zone euro et à la cible de 2% de la banque centrale britannique, la Banque d’Angleterre.
Les pressions à la hausse des prix, venues de ceux de l’essence et des billets d’avion, ont été compensées « par des prix plus faibles pour toute une gamme d’achats récréatifs et culturels », selon Grant Fitzner de l’ONS. « Le coût des aliments et des boissons non alcoolisées a également diminué pour la première fois depuis mai de l’an dernier », a-t-il souligné.
Une inflation élevée freine la consommation et l’investissement. Elle contraint aussi la Banque d’Angleterre à maintenir ses taux d’intérêt à 4%, ce qui pèse sur le coût de la dette du Royaume-Uni.
Elle fait grimper automatiquement les prestations sociales, donc les dépenses publiques. En revanche, les recettes fiscales ne progressent pas assez pour compenser.
Conséquence: Mme Reeves devra presque certainement réduire les dépenses ou augmenter les impôts pour tenir sa promesse d’assainir les finances publiques, des options qu’elle n’a pas exclues dans ses récentes déclarations.
– Brexit –
Mais des mesures similaires mises en oeuvre cette année ont déjà coûté cher en popularité au gouvernement.
La hausse des cotisations patronales a entraîné des coûts supplémentaires pour les entreprises, qui se « sont finalement répercutés sur les consommateurs », a souligné Lindsay James, de Quilter Investors. Cette analyste appelle Mme Reeves à ne pas « ajouter une pression inflationniste supplémentaire lors du prochain budget ».
La chancelière de l’Echiquier, titre officiel de la ministre, a récemment imputé au Brexit une partie des difficultés économiques du pays, une rhétorique inédite que les travaillistes s’étaient jusqu’à présent refusés à employer.
Motif d’espoir pour l’exécutif, ce niveau d’inflation n’est pas une surprise: il était prévu par la Banque d’Angleterre, qui anticipe désormais un retour très progressif vers sa cible de 2%, considérée comme bonne pour l’économie.
« Une dernière baisse reste possible en décembre », a estimé Yael Selfin, économiste en chef pour KPMG, « d’autant plus que les décideurs politiques auront une vision plus claire (…) après la présentation du budget et que le marché du travail devrait continuer à se détendre ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Soudan: une nouvelle attaque de drones des paramilitaires vise l’aéroport de Khartoum (source militaire)
22 octobre 2025 à 08h49
Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont mené mercredi une nouvelle attaque de drones, la deuxième en deux jours, visant l’aéroport de Khartoum, la capitale soudanaise tenue par l’armée dans le pays en guerre, a indiqué une source militaire à l’AFP.
« Des drones ont de nouveau ciblé l’aéroport de Khartoum à l’aube », a affirmé cette source, qui a requis l’anonymat car elle n’est pas autorisée à s’exprimer, imputant ces frappes, selon elle interceptées par la défense aérienne, à la « milice terroriste », en référence aux FSR qui combattent l’armée depuis avril 2023.
L’aéroport, dont le secteur a déjà été visé mardi par une attaque de drones selon des témoins, devait au départ rouvrir mercredi pour les vols domestiques, pour la première fois en plus de deux ans, mais la reprise des opérations reste incertaine dans l’immédiat.
Mardi, des témoins ont rapporté avoir entendu plusieurs explosions dans une zone proche de l’aéroport, mais l’aéroport semblait intact lors d’une visite effectuée plus tard dans la journée par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane.
Les FSR n’ont pas revendiqué ces tirs, mais ont été à plusieurs reprises accusées d’utiliser des drones pour cibler des infrastructures militaires et civiles ces derniers mois dans la capitale soudanaise.
Le conflit qui oppose l’armée soudanaise du général Burhane, qui a repris le contrôle de la capitale au printemps, et les FSR de son ancien bras droit Mohamed Daglo, a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions de d’habitants et provoqué ce que l’ONU qualifie de « pire crise humanitaire au monde ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Sarkozy protégé en prison « eu égard aux menaces qui pèsent sur lui », explique Nuñez
22 octobre 2025 à 08h41
L’ancien président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité « eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent » sur lui, a expliqué mercredi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.
L’ancien chef de l’Etat bénéficie en temps normal « d’un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui » et « ce dispositif a effectivement été maintenu en détention », a indiqué Laurent Nuñez sur CNews/Europe 1.
Deux officiers de sécurité ont été installé à la prison de la Santé, dans la cellule voisine à celle de Nicolas Sarkozy.
« C’est une décision visant à assurer sa sécurité », a-t-il ajouté, « en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en oeuvre par l’administration pénitentiaire ».
Ce dispositif restera en place « tant que nous le jugerons utile », a encore assuré le ministre de l’Intérieur.
« C’est évidemment un citoyen comme les autres mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent sur l’ancien président de la République qu’est Nicolas Sarkozy. La décision a été prise et donc elle a été appliquée immédiatement », a-t-il précisé. « Au même titre », a-t-il poursuivi, « que son transfert vers la Santé a été escorté pour éviter qu’il y ait une kyrielle de motocyclistes, de journalistes, qui suivent le cortège… »
« C’est ce que nous faisons habituellement, dans ce genre de circonstances pour un transfert de personnalité, quelqu’un qui est potentiellement menacé », a fait valoir le ministre.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Eurostar choisit Alstom pour 50 nouveaux trains, 2 milliards d’euros investis
22 octobre 2025 à 08h39
La compagnie ferroviaire Eurostar a annoncé mercredi avoir choisi l’industriel français Alstom pour construire 50 nouveaux trains, dont 20 en option, soit un investissement de 2 milliards d’euros avant l’arrivée de la concurrence sur les liaisons transmanche.
Les premiers trains issus de cette commande, baptisés Eurostar Celestia, qui ont vocation à remplacer des modèles anciens, devraient entrer en service en 2031, a précisé Eurostar dans un communiqué.
Une fois les 50 exemplaires livrés, cette filiale de la SNCF disposera de 67 rames, soit « une augmentation globale de 30% par rapport à aujourd’hui ».
Eurostar, qui opère dans cinq pays (Royaume-Uni, Belgique, France, Pays-Bas et Allemagne) et s’apprête à ouvrir une liaison jusqu’à Genève, espère avec cet achat transporter 30 millions de passagers par an.
Les nouvelles rames Eurostar Celestia, qui permettront chacune de transporter plus de 540 voyageurs, seront « conçues sur mesure » dans une optique « haut de gamme », selon le communiqué, déclinaison de l’Avelia Horizon, le modèle fleuron à deux étages d’Alstom, dont la SNCF a commandé 115 exemplaires.
Grâce à un contrat de son actionnaire majoritaire avec Alstom, Eurostar avait « la capacité d’avoir des livraisons beaucoup plus rapidement » qu’avec les constructeurs concurrents, a expliqué à l’AFP la directrice générale d’Eurostar, Gwendoline Cazenave.
Elle espère être livrée de la totalité des rames « au milieu des années 2030 », à raison de 15 rames par an.
La compagnie entend aussi avec cette commande se préparer à l’arrivée prochaine de concurrents sur son segment le plus prolifique, le Paris-Londres, sur lequel 8 millions de personnes sont transportées chaque année. Deux millions de passagers supplémentaires sont attendus d’ici 2030.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Pyongyang tire son premier missile balistique depuis plus de cinq mois, selon Séoul
22 octobre 2025 à 02h55
La Corée du Nord a procédé mercredi au lancement d’au moins un missile balistique, selon Séoul, le premier depuis l’investiture en juin au Sud du président Lee Jae-myung, qui cherche à réchauffer les relations.
Ce projectile « non identifié » a été tiré en direction de l’est, d’après l’état-major interarmées sud-coréen.
Il s’agit du premier tir connu de missile balistique par Pyongyang depuis l’entrée en fonction de M. Lee (centre gauche), qui souhaite un apaisement avec le Nord et trancher avec la ligne dure de son prédécesseur de droite Yoon Suk Yeol, ayant fortement dégradé les relations. Pyongyang avait tiré plusieurs missiles balistiques de courte portée début mai.
Ce lancement survient également à l’approche du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) dans la ville sud-coréenne de Gyeongju les 31 octobre et 1er novembre, notamment en la présence de Donald Trump.
Le président américain a déclaré qu’il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong Un, possiblement cette année, après trois sommets au cours de son premier mandat: en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne.
Mais les négociations avaient échoué, les Etats-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.
Fin septembre, Kim Jong Un s’est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de « bons souvenirs » de Donald Trump. Mais seulement si Washington renonce à l’idée de priver son pays de l’arme atomique.
– Nouveau missile –
La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires.
Egalement en septembre, Kim Jong Un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s’agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu’un tir d’essai pourrait intervenir dans les prochains mois.
Ce type d’armements est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.
La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) « le plus puissant » lors d’un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l’occasion du 80e anniversaire du parti unique.
La portée de frappe du Hwasong-20 « ne connaît aucune limite », s’étaient alors félicitées les autorités nord-coréennes.
Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l’objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l’objet de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ukraine: Trump ne veut pas d’une « rencontre pour rien » avec Poutine
22 octobre 2025 à 00h24
Donald Trump a expliqué mardi le report sine die de sa rencontre avec Poutine en disant qu’il ne voulait pas de discussions « pour rien », alors que les deux dirigeants envisageaient de se réunir à Budapest pour évoquer une fin à la guerre en Ukraine.
Le président américain avait annoncé récemment qu’il rencontrerait son homologue russe au cours des deux prochaines semaines. En parallèle, il faisait pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce à la région orientale du Donbass en échange de la paix, a révélé à l’AFP un haut responsable ukrainien.
Interrogé par la presse à la Maison Blanche, Donald Trump a déclaré mardi ne pas vouloir d’une « rencontre pour rien » avec Vladimir Poutine.
« Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer », a-t-il ajouté, sans donner de détails sur la raison de ce report.
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont également annulé une réunion prévue pour organiser la rencontre de Budapest, dont ils avaient pourtant parlé la veille au téléphone.
Le Kremlin avait déclaré plus tôt mardi qu’il n’y avait pas de date « précise » pour une nouvelle rencontre Trump-Poutine.
Le président américain a montré une frustration croissante envers le président Poutine au cours des derniers mois, malgré ce qu’il décrit comme une bonne entente personnelle entre eux.
– Discussions « tendues » –
Après avoir rencontré Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche vendredi – au lendemain d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine -, le président américain semblait être revenu du côté de Moscou.
Il a tenté de persuader son homologue ukrainien de céder la province disputée du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, lors des discussions « tendues » de vendredi, a déclaré un haut responsable ukrainien à l’AFP.
Cette source a ajouté que les discussions avec Trump n’avaient « pas été faciles » et que les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine semblaient « tourner en rond ».
Le dirigeant ukrainien espérait tirer parti de la frustration croissante du président américain face à la réticence de son homologue russe à accepter un cessez-le-feu.
Mais il est reparti les mains vides après que Donald Trump a rejeté sa demande de missiles de longue portée Tomahawk et l’a incité à conclure un accord.
A la suite de sa réunion avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump avait déclaré sur les réseaux sociaux que leurs discussions avaient été « très intéressantes et cordiales ». « Mais je lui ai dit, comme je l’avais également fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD! », avait aussi écrit le locataire de la Maison Blanche.
Le président américain a ensuite estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front pour arrêter enfin « les massacres » en Ukraine.
– Avoirs gelés –
Plusieurs dirigeants européens, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, ont déclaré mardi soutenir « fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement » et considéré que « la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations ».
Mais, ont-ils aussitôt ajouté, « nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force ».
D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine « ne peuvent être négociées » que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte est en déplacement mardi et mercredi à Washington, où il doit rencontrer Donald Trump, pour échanger sur « plusieurs questions liées au soutien de l’Otan à l’Ukraine et aux efforts menés par les Etats-Unis en vue d’une paix durable », selon son équipe.
Les Européens, eux, doivent se retrouver jeudi à Bruxelles – à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer – pour un sommet au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine.
Une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kiev, est prévue vendredi.
Pour la cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, il y a un « large soutien » au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser les avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.
Sur le terrain, une attaque de drones russes contre une ville de la région de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, a fait quatre morts mardi, selon les services d’urgence.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Argentine: le peso reste sous tension à l’approche des législatives
21 octobre 2025 à 23h37
Le peso argentin restait sous pression mardi à cinq jours jours d’élections législatives de mi-mandat clefs pour le président Javier Milei, malgré les annonces récentes de soutien financier américain, amenant la banque centrale argentine à intervenir pour défendre sa monnaie.
La devise argentine a terminé les échanges à Buenos Aires à 1.515 pesos pour un dollar au taux officiel, contre 1.495 la veille, soit une dépréciation d’un peu plus de 1,3%.
Au taux officiel dit « de gros » ou interbancaire, utilisé pour le commerce extérieur et les opérations interbancaires, le peso a pour sa part clôturé à 1.490,50 pour un dollar, en baisse d’environ 0,8%, et tutoyant le plafond de la bande de fluctuation prévue (1.491).
La banque centrale, dans son bulletin quotidien, a indiqué être intervenue mardi sur le marché des changes pour défendre le peso, pour la première fois depuis fin septembre, vendant 45,5 millions de dollars.
La tension continue sur le peso depuis plus d’un mois survient malgré un impressionnant paquet d’aide promis ces dernières semaines par l’administration de Donald Trump, allié idéologique de l’ultralibéral Javier Milei.
Lundi, l’Argentine a officialisé une ligne de crédit jusqu’à 20 milliards de dollars avec les Etats-Unis, sous forme d’un échange de devises, pour « stabiliser » son économie.
L’accord est « une passerelle vers un avenir économique meilleur pour l’Argentine, et non un sauvetage », a souligné le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent mardi sur X. L’administration américaine « soutient les plans de réforme actuels du président Milei, et sa stratégie budgétaire prudente pour rendre à l’Argentine sa grandeur ».
Auparavant, M. Bessent avait indiqué que le Trésor américain était directement intervenu, à trois reprises au moins en deux semaines, sur le marché des changes pour acheter du peso.
En outre, le Trésor a aussi dit travailler, avec des banques privées et fonds souverains, à un autre dispositif de 20 milliards de dollars pour aider l’Argentine dans le remboursement de sa dette.
La pression ne se dément pas toutefois sur le peso, les marchés financiers, qui jugent la devise argentine surévaluée, se montrant nerveux quant au maintien après les élections d’un cap d’austérité budgétaire. le faible niveau des réserves de la banque centrale argentine inquiète également.
Javier Milei, président depuis fin 2023, jouera lors des élections de dimanche sa future marge de manoeuvre au Parlement – où il est à ce jour très minoritaire – pour pouvoir pousser plus avant ses réformes de dérégulation dans les deux années restantes de son mandat.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Suspension des retraites: imbroglio sémantique entre Macron et Lecornu
21 octobre 2025 à 17h25
« Ni abrogation ni suspension » mais seulement un « décalage » et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron est remonté au front mardi sur la réforme des retraites, contredit à l’Assemblée nationale par Sébastien Lecornu, qui a annoncé que la « suspension » serait ajoutée au budget de la Sécurité sociale.
Depuis Ljubljana, la capitale slovène où il effectuait une visite bilatérale, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la réforme des retraites pour la première fois depuis la « suspension » annoncée par son Premier ministre, à qui il avait donné « carte blanche », la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale.
Mais pour le président, cela ne signifie « ni l’abrogation ni la suspension », seulement le « décalage d’une échéance (…) à savoir le relèvement progressif de l’âge légal de départ ».
Au même moment, Sébastien Lecornu est à l’Assemblée nationale, devant le groupe macroniste EPR (Ensemble pour la République). « On ne peut pas dire “on ne suspend ou on n’abroge pas en fait”. Dans le texte budgétaire, si à un moment c’est voté, c’est voté en suspension », réagit-il, selon des propos rapportés par la députée Prisca Thévenot.
« Le président (Macron) s’est exprimé uniquement sur la mesure d’âge tout à l’heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique générale », a reprécisé le Premier ministre quelques heures plus tard lors de la séance des questions au gouvernement, interrogé successivement par les présidents de groupe du RN Marine Le Pen et du PS Boris Vallaud.
M. Lecornu a rappelé avoir bien annoncé la « suspension » tant du décalage de l’âge que celle de l’augmentation du nombre de trimestres de cotisation, sans laquelle la première mesure ne « serait rien ».
Il a par ailleurs indiqué qu’un Conseil des ministres serait réuni jeudi pour ajouter, via une « lettre rectificative », cette mesure de suspension au projet de budget de la Sécurité sociale, comme le demandaient la gauche et le RN.
Une telle mesure, alors que M. Lecornu avait d’abord annoncé son intention de procéder par amendement, permet de lever le « doute » qui « s’empare » des oppositions, a expliqué M. Lecornu. Certains craignaient en effet que la voie d’amendement ne permette pas d’acter la suspension en cas d’enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.
Deux Conseils des ministres auront donc lieu cette semaine: mercredi, puis jeudi –avec Emmanuel Macron en visioconférence– pour cet ajout au budget de la Sécu qui doit auparavant être examiné par le Conseil d’État, a expliqué une source gouvernementale.
– Macron « ferait mieux de consulter » Lecornu –
« Le président ferait mieux de consulter son Premier ministre et de lui demander ce qu’il a dit lors de son discours de politique générale », a ironisé le député PS Arthur Delaporte.
L’entourage du chef de l’Etat assure, lui, qu’il n’y a pas de contradiction entre les deux têtes de l’exécutif. M. Macron « veut dire qu’il n’y a pas de suspension ad vitam et qu’il faudra remettre le sujet sur le tapis : par la conférence sociale –également annoncée par M. Lecornu la semaine dernière, NDLR– et par le peuple », lors de la prochaine élection présidentielle ou par référendum, fait valoir cette source.
M. Macron a évoqué cette piste référendaire depuis Ljubjlana, en cas d’accord entre les partenaires sociaux dans les prochaines semaines.
Jean-Luc Mélenchon a rapidement dénoncé la sortie présidentielle. « La réforme des retraites à 64 ans n’est ni abrogée, ni suspendue. Elle est DÉCALÉE. Il est temps dorénavant de partir de la réalité, et non de la propagande des autosatisfaits, pour entrer dans la lutte », a critiqué sur X le leader de La France insoumise.
Son bras droit Manuel Bompard a ensuite réagi à l’annonce de M. Lecornu sur l’ajout de la suspension au projet de budget. « Le piège se referme sur le PS. Pour le voir advenir, il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient. Sinon, le gouvernement imposera son budget par ordonnances ».
« Tant qu’il s’accrochera à cette réforme, (Emmanuel Macron) continuera de nous amener dans le mur, d’un point de vue démocratique », a réagi auprès de l’AFP Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ COP30: les ONG dénoncent « l’ambivalence » du Brésil et le manque d’ambition et de moyens
21 octobre 2025 à 17h22
Les ONG du Réseau action climat (RAC) ont dénoncé mardi « l’ambivalence » et « l’hypocrisie » du Brésil à l’approche de la COP30, réclamant davantage d’ambition et de moyens pour faire face aux enjeux climatiques et respecter l’accord de Paris.
« La présidence brésilienne de la COP30 est dans une position hypocrite » puisqu’elle proclame vouloir réhausser les ambitions climatiques tout en accordant lundi une nouvelle licence d’exploitation pétrolière au large de l’Amazonie à Petrobras, sa compagnie nationale, « c’est complètement ahurissant », a déclaré Fanny Petitbon, responsable France de l’ONG 350.org, lors d’un point presse.
« Le Brésil fait aussi preuve d’une certaine ambivalence sur le sujet des énergies fossiles » qu’il a abordé assez tard dans la préparation de l’événement, a également souligné Gaïa Febvre, responsable des politiques internationales au sein du RAC, qui fédère 27 associations engagées dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour la justice sociale.
« C’est extrêmement problématique en termes de leadership au niveau de cette COP », juge Mme Petitbon.
Il « faut un réveil collectif » sur la question du multilatéralisme face aux retours en arrière internationaux sur les questions écologiques dans la lignée du retrait des Etats-Unis, qui font peser « un nuage noir » sur la diplomatie climatique, estime le RAC.
Cette COP30 devra faire face aux « manques d’ambition, de mise en oeuvre et de financement » de beaucoup de pays industrialisés, 10 ans après l’accord de Paris, qui ambitionnait de limiter le réchauffement planétaire sous les 2°C et si possible sous les 1,5°C.
« L’accord de Paris fonctionne » car il a permis « d’infléchir la trajectoire » vers un réchauffement d’environ 3°C à la fin du siècle au lieu de 4°C, « mais ce n’est toujours pas assez », a souligné Mme Febvre. « Ce n’est pas une baguette magique, (…) il faut le mettre véritablement en oeuvre ».
La COP30 doit également montrer qu’elle reste « une COP des peuples » après trois COP organisées dans des pays autoritaires (Egypte, Émirats arabes unis et Azerbaïdjan) où la société civile n’a pas pu s’exprimer, réclame le RAC. Ce dernier mise beaucoup sur le sommet des peuples du 12 au 16 novembre pour « relancer la mobilisation » et réclame une meilleure prise en compte des besoins et savoirs des peuples autochtones.
Autre sujet sur lequel la présidence brésilienne sera attendue par les ONG: la finance climatique.
« Il faut remettre cette question à l’agenda » après la COP29 qui a réhaussé le financement aux pays en développement à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035, mais a laissé un « goût amer ». « Sur cet objectif, on ne sait toujours pas qui va financer quoi, c’est vraiment flou à ce stade », déclare Lorelei Limousin, chargée de campagne climat au sein de Greenpeace France.
Par ailleurs « l’appel à la finance privée ne doit pas être la seule réponse », juge Mme Limousin, appelant à la mise en place d’une taxation sur les revenus des industries fossiles pour aider au financement de la transition dans les pays en développement. « On attend que la COP30 envoie un signal fort en ce sens ».
Enfin la question d’une sortie des énergies fossiles, évoquée lors de la COP28 de Dubaï mais battue en brèche l’an dernier à Bakou, devra aussi faire l’objet de « signaux politiques » lors de la COP30. Sur la soixantaine de pays ayant communiqué leurs plans climatiques (NDC) pour 2035, beaucoup affichent des ambitions en matière de développement des énergies renouvelables mais « aucun n’a de trajectoire sur la sortie des fossiles », note Romain Ioualalen d’Oil Change international.
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♦ Le prince héritier saoudien va rencontrer Trump à Washington (source proche du gouvernement)
21 octobre 2025 à 17h14
Le prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, rencontrera Donald Trump le 18 novembre à Washington, a déclaré mardi à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien.
Il arrivera le 17 novembre aux Etats-Unis et s’entretiendra avec le président américain le lendemain, a indiqué cette source sous couvert de l’anonymat.
L’annonce de ce voyage intervient quelques jours après la conclusion d’un fragile cessez-le-feu à Gaza négocié sous l’égide de M. Trump, qui a été chaleureusement accueilli par l’Arabie saoudite, qui abrite le lieu le plus sacré de l’islam et est le premier exportateur mondial de pétrole.
Avant le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre 2023, l’Arabie saoudite avait engagé des pourparlers préliminaires avec les Etats-Unis en vue de normaliser ses relations avec Israël en échange de garanties en matière de sécurité et d’énergie.
Cependant, le royaume a interrompu le processus lorsque la guerre a éclaté, insistant sur le fait qu’il ne reconnaîtrait pas Israël sans la création d’un Etat palestinien.
En mai dernier, Donald Trump et le prince héritier saoudien avaient affiché une amitié éclatante en Arabie saoudite, où le président américain a décroché des contrats colossaux et concédé des gestes diplomatiques, au premier rang desquels la levée des sanctions américaines visant la Syrie.
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♦ Les menaces et les actions secrètes des USA « violent la souveraineté du Venezuela », accusent des experts de l’ONU
21 octobre 2025 à 16h44
Les « actions secrètes et les menaces de recours à la force armée » des Etats-Unis contre le Venezuela « violent la souveraineté » de ce pays et la Charte des Nations unies, ont estimé mardi des experts de l’ONU.
« Ces actions violent également les obligations internationales fondamentales de ne pas intervenir dans les affaires intérieures ni menacer de recourir à la force armée contre un autre pays », ont déclaré trois experts onusiens indépendants, mettant en garde contre « une escalade extrêmement dangereuse, aux graves conséquences pour la paix et la sécurité » dans les Caraïbes.
Prenant note d’informations faisant état d’« un important renforcement militaire américain déjà en cours dans les Caraïbes » expliqué par la lutte contre le trafic de stupéfiants, ces experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU estiment que « le recours à la force meurtrière dans les eaux internationales sans fondement juridique valable viole le droit international de la mer et s’apparente à des exécutions extrajudiciaires ».
Les Etats-Unis ont mobilisé sept navires et des avions de combat furtifs dans ce qu’ils qualifient de lutte contre le trafic de drogue dans la mer des Caraïbes et y ont effectué depuis début septembre au moins six frappes qui ont fait au moins 27 morts.
Le président Donald Trump a en outre fait savoir qu’il avait autorisé des opérations clandestines de la CIA contre le Venezuela.
Les autorités vénézuéliennes démentent vigoureusement toute implication dans le trafic de drogue et affirment que Washington cherche à imposer un changement de régime à Caracas et à s’emparer des importantes réserves de pétrole du Venezuela.
« La préparation d’une action militaire secrète ou directe contre un autre État souverain constitue une violation encore plus grave de la Charte des Nations unies », ont jugé les experts, considérant que les trafiquants pointés du doigt par les Américains « n’attaquent pas les Etats-Unis, il n’existe donc aucun droit de légitime défense ».
« La longue histoire d’interventions extérieures en Amérique latine ne doit pas se répéter », ont ajouté les experts, appelant la communauté internationale à « défendre fermement l’État de droit, le dialogue et le règlement pacifique des différends ».
Les experts ont aussi déclaré avoir « pris contact avec le gouvernement américain » et exhorté les Etats-Unis à « cesser leurs attaques et leurs menaces illégales ».
Après la mort d’un pêcheur colombien dans une frappe américaine, Bogota a également protesté samedi, accusant les Etats-Unis d’avoir violé l’espace maritime colombien et commis un « assassinat ».
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♦ Gaza: Trump dit que ses alliés au Moyen-Orient sont prêts à envoyer des troupes pour « redresser » le Hamas
21 octobre 2025 à 16h08
Donald Trump a assuré mardi que ses alliés au Moyen-Orient et autour étaient prêts à envoyer, à sa demande, des troupes dans la bande de Gaza pour « redresser » le Hamas si le mouvement palestinien ne mettait pas fin à ses violations de l’accord de cessez-le-feu.
« Nombre de nos désormais grands alliés au Moyen-Orient, et dans les zones alentour, m’ont explicitement et fermement (…) informé qu’ils accueilleraient favorablement l’occasion, à ma demande, d’entrer à Gaza en force et “redresser” le Hamas s’il continuait à mal se conduire, en violation de leur accord avec nous », a indiqué le président américain sur sa plateforme Truth Social.
« Il y a encore de l’espoir que le Hamas fera ce qu’il faut. S’ils ne le font pas, la fin du Hamas sera RAPIDE, TERRIBLE ET BRUTALE! », a ajouté Donald Trump, qui avait déjà averti lundi que le mouvement islamiste palestinien serait « éradiqué » s’il ne respectait pas l’accord conclu avec Israël sur Gaza.
Israël avait dénoncé dimanche des violations de la trêve par le mouvement islamiste palestinien, qui les a démenties, et procédé en réponse à des frappes à Gaza, qui ont tué au moins 45 Palestiniens selon la Défense civile locale.
Il s’agissait des violences les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.
Dans le cadre de cet accord, le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza. Le mouvement palestinien a rendu à ce jour 13 dépouilles d’otages et a annoncé mardi qu’il en rendrait deux autres dans la soirée.
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♦ Le Livret A prend un coup de froid en septembre
21 octobre 2025 à 15h12
Les épargnants ont retiré près de 2 milliards d’euros de plus qu’ils n’en ont déposé sur leurs Livrets A en septembre, selon les données publiées mardi par la Caisse des dépôts (CDC), un recul lié à la baisse du taux de rémunération.
Ce recul des dépôts par rapport aux retraits, ou « décollecte », est la conséquence d’une importante baisse du taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui se situait encore à 3% début 2025, et a été ramené à 2,4% le 1er février, puis à 1,7% au 1er août.
Pour la CDC, c’est le premier recul aussi important des dépôts depuis la mise en oeuvre du prélèvement à la source des impôts en 2019, qui a changé la saisonnalité des dépôts des épargnants.
Cette situation de « décollecte nette », avait déjà eu lieu en juillet, mais pas dans les mêmes proportions puisque les Français avaient retiré 70 millions d’euros de plus qu’il n’en avaient déposé de leurs livrets.
En septembre, les épargnants ont cette fois retiré 1,95 milliard d’euros de plus qu’ils n’en ont déposé sur leurs Livrets A.
Le LDDS, aux caractéristiques proches du Livret A, a lui connu des retraits supérieurs de 760 millions d’euros aux dépôts.
Le concurrent historique – les fonds euros de l’assurance vie – fait à l’inverse le plein depuis janvier en proposant un taux moyen de 2,6%, selon les données publiées par le gendarme de la profession, l’ACPR, adossé à la Banque de France. Ce taux n’est cependant pas net d’impôts, contrairement à celui du Livret A.
A l’issue du mois de septembre les Français cumulaient 606,8 milliards d’euros sur leurs Livrets A et leurs LDDS, contre 609,5 milliards un mois plus tôt, loin du total des assurances vie, au-delà de 2.000 milliards d’euros.
L’encours des Livrets d’épargne populaire (LEP), réservés aux ménages modestes, a de son côté gonflé de 110 millions d’euros, atteignant un encours de 80,7 milliards.
Le nombre de LEP avait dépassé les 12 millions, mais le nombre important de fermetures au printemps (pour les détenteurs dépassant le plafond de ressources) l’a fait retomber à 11,8 millions fin juillet.
Les fermetures du printemps ont également des conséquences sur l’encours du LEP qui est en baisse de 1,5 milliard d’euros depuis le 31 décembre 2024, car les livrets clôturés ne sont pas remplacés par les ouvertures, et encore moins par des encours équivalent.
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♦ Ukraine : les Européens aux côtés de Trump, le sommet avec Poutine s’éloigne
21 octobre 2025 à 14h48
Les dirigeants européens ont confirmé mardi leur soutien aux efforts de paix en Ukraine du président américain, sans renoncer à leurs principes, avant un sommet Trump-Poutine à Budapest, où le chef de l’Etat russe semble peu pressé de se rendre.
La Russie a relativisé les chances que cette rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump intervienne rapidement. « Aucun délai précis » n’a été fixé pour ce sommet, a insisté le Kremlin, évoquant la nécessité d’un « sérieux » travail préparatoire entre Moscou et Washington.
Il n’empêche, la perspective d’une nouvelle réunion entre les présidents américain et russe inquiète les Européens, qui redoutent un accord conclu au détriment de l’Ukraine et de la sécurité de l’Europe toute entière.
Favorables aux efforts de paix de Donald Trump, ils entendent néanmoins rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.
« Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement », ont ainsi plaidé mardi le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, tout en considérant que « la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations ».
Mais, ont-ils aussitôt ajouté, « nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force ».
– Pas « par la force » –
D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine « ne peuvent être négociées » que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.
« Nul autre ne saurait le faire et donc c’est à l’Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité », a jugé le chef de l’Etat français, dans une allusion au sommet russo-américain de Budapest.
L’idée est de « clairement » rappeler la position des Européens, affichée au moment du déplacement de la plupart de ces dirigeants à Washington, dans la foulée du sommet Trump-Poutine en Alaska du mois d’août, a dit à l’AFP un responsable de l’UE, sous couvert d’anonymat.
Le président américain a déclaré cette semaine qu’il était nécessaire que toute discussion parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin « les massacres » en Ukraine. « Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front », a-t-il affirmé à bord d’Air Force One.
Et si les Européens sont d’accord pour partir de là, rien ne doit se faire, notent-ils, sans l’Ukraine et sans eux. Il est donc indispensable, de mettre l’Ukraine dans une position de négociation aussi « forte » que possible.
– « Tactiques dilatoires » –
« Les tactiques dilatoires de la Russie ont démontré à maintes reprises que l’Ukraine est la seule partie sérieuse à vouloir la paix », écrivent ainsi ces dirigeants. « C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’Ukraine doit être dans la position la plus forte possible, avant, pendant et après tout cessez-le-feu », ont-ils ajouté.
Parallèlement, la pression doit être accentuée sur Moscou, qui continue de « choisir la violence et la destruction ».
« Nous devons intensifier la pression sur l’économie de la Russie et sur son industrie de défense, jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix », soulignent ainsi ces hauts responsables.
Ce communiqué commun est signé par les dirigeants de l’Ukraine, de l’Union européenne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande.
Ils doivent se retrouver jeudi à Bruxelles, à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer, pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine.
Une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.
« Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires », écrivent aussi ces dirigeants.
La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a déclaré lundi qu’il y avait un « large soutien » au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les eurodéputés adoptent une réforme du permis de conduire
21 octobre 2025 à 14h01
Les eurodéputés ont définitivement adopté mardi une réforme des permis de conduire dans l’Union européenne (UE) qui doit empêcher des automobilistes d’échapper à un retrait de permis à l’étranger et favorisera la détention de permis dématérialisés.
Cette réforme vise à réduire le nombre de morts sur les routes dans l’UE, qui s’élevait à près de 20.000 en 2024.
Elle instaure des règles plus strictes pour le renouvellement des permis, des exigences accrues pour leur obtention et favorise le partage d’informations entre Etats, pour éviter que les auteurs d’infractions routières graves à l’étranger échappent aux sanctions.
Actuellement, près de 40% des automobilistes frappés d’un retrait ou suspension de permis dans un autre pays que celui où il a été émis restent impunis, a déploré le rapporteur du texte, le socialiste italien Matteo Ricci.
« Avec les nouvelles règles, (un automobiliste) qui perdra son permis dans un pays européen pour une infraction grave ne pourra plus conduire dans aucun autre Etat membre », a-t-il déclaré dans l’hémicycle.
La nouvelle règlementation instaure également une durée de validité de 15 ans maximum pour les permis voitures et motos, qui peut être ramenée à 10 ans dans les Etats où le permis de conduire sert de pièce d’identité.
La durée de validité pourra en outre être réduite pour les conducteurs de plus de 65 ans.
L’UE entend également accélérer la dématérialisation des permis de conduire et faire du permis numérique, accessible sur les téléphones portables, le principal format.
Les citoyens qui en feront la demande pourront cependant toujours obtenir un document physique.
L’examen du permis de conduire devra intégrer davantage des points touchant à la sécurité des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, etc.), comme les angles morts ou l’ouverture des portières. Les risques liés à l’usage du téléphone au volant devront également être abordés.
La réforme instaure également une période probatoire de deux ans pour les jeunes conducteurs, pendant laquelle ils seront soumis à des règles et des sanctions plus strictes.
Tous les jeunes de 17 ans pourront pratiquer la conduite accompagnée d’une voiture ou moto, l’âge pour conduire seul restant fixé à 18 ans.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Gaza: le chef des renseignements égyptiens rencontre Netanyahu
21 octobre 2025 à 13h37
Le chef des renseignements égyptiens, Hassan Rachad, s’est rendu mardi en Israël où il a rencontré Benjamin Netanyahu, et des officiels israéliens, sur fond d’efforts diplomatiques pour maintenir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.
Le rôle de M. Rachad dans les négociations ayant conduit au cessez-le feu, en vigueur depuis le 10 octobre, entre Israël et le Hamas avait été publiquement loué par le président américain Donald Trump, lors du sommet de Charm el-Cheikh sur Gaza le 12 octobre.
Lors de leur rencontre « au bureau du Premier ministre à Jérusalem », Benjamin Netanyahu et son équipe ont discuté avec M. Rachad « de l’avancement du plan du président Trump (pour Gaza), des relations entre Israël et l’Egypte et du renforcement de la paix entre les deux pays, ainsi que d’autres questions régionales », a indiqué le bureau du chef du gouvernement.
M. Rachad doit également rencontrer l’émissaire américain Steve Witkoff, arrivé lundi à Jérusalem, selon Extra News, une télévision égyptienne liée à l’Etat.
La visite du haut responsable égyptien coïncide avec la venue du vice-président américain JD Vance, arrivé mardi en Israël au surlendemain de violences dans la bande de Gaza qui ont mis à l’épreuve le cessez-le-feu, parrainé par Donald Trump.
M. Vance devrait rencontrer M. Witkoff et Jared Kushner, autre émissaire américain venu en Israël, ainsi que des experts militaires américains surveillant la trêve.
Benjamin Netanyahu a indiqué lundi vouloir discuter avec lui des « défis de sécurité auxquels nous faisons face et des opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous », sans préciser quand il le rencontrera.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Suisse: les exportations horlogères dégringolent de 55,6% vers les USA en septembre
21 octobre 2025 à 13h19
Les exportations horlogères suisses ont dégringolé de 55,6% vers les Etats-Unis durant le mois de septembre face au choc des droits de douane américains, a annoncé mardi la fédération horlogère, effaçant le rebond d’autres marchés clés comme la Chine et Hong-Kong.
Les exportations de montres suisses vers les Etats-Unis avaient déjà chuté de 23,9% en août à la suite de l’entrée en vigueur dans le courant du mois de droits de douane de 39%, mais le recul a été encore plus marqué en septembre après plusieurs mois de mouvements erratiques depuis les annonces début avril de ce que la Maison Blanche avait surnommé le « Liberation Day ».
Les horlogers suisses s’étaient alors empressés de constituer d’importants stocks aux Etats-Unis avant leur entrée en vigueur. Leurs exportations y avaient gonflé 149,2% en avril et de 45% en juillet.
« En septembre, la majorité des marchés s’est inscrite en nette hausse, mais la correction massive enregistrée par les Etats-Unis en a annulé tous les effets », a indiqué la fédération horlogère dans un communiqué.
En Chine et à Hong-Kong, les exportations ont rebondi de respectivement 17,8% et 20,6% après une longue phase de contraction. Elles ont également grimpé de 8,3% vers Singapour par rapport à la même période un an plus tôt et de 21,5% vers la Corée du Sud. Vers le Japon, elles ont diminué de 7,9%.
En Europe, elles ont augmenté de 15,2% vers le Royaume-Uni, mais ont reculé de 3,5% vers la France et de 3,9% vers l’Italie, chutant de 14,6% vers l’Allemagne.
Tous marchés confondus, les exportations horlogères ont donc fléchi de 3,1% sur un an durant le mois de septembre, à 2 milliards de francs suisses (2,1 milliards d’euros).
Sans cet effondrement aux Etats-Unis, elles « auraient progressé de 7,8% », précise la fédération horlogère.
Vers 10H30 GMT, le géant du luxe Richemont perdait 0,23% à 160,20 francs suisses dans le sillage du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en repli de 0,37%. L’horloger Swatch Group cédait 2,74% à 34,72 francs.
– Vers un rebond en Chine ? –
Si les exportations horlogères restent « fortement influencées par les droits de douane américains », d’autres marchés montrent une « claire amélioration », notamment « en Chine », relèvent les analystes de Jefferies dans une note de marché.
La demande de produits de luxe y pâtit depuis des mois du ralentissement de la crise de l’immobilier et du chômage des jeunes.
Cette croissance « robuste de marchés clés en Asie » en septembre, « couplée aux résultats meilleurs qu’attendu de LVMH au troisième trimestre », déclenchent « un débat quant à un potentiel rebond en 2026 », note Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, dans un commentaire de marché.
La semaine passée, le géant français du luxe a fait état d’une hausse de 2% de ses ventes (hors effets de changes) dans sa division Montres et joaillerie.
Toutefois, les quatre magnifiques« – soit Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, et Richard Mille – »déforment« les exportations horlogères, prévient M. Bertschy. Ces marques ne sont pas cotées en Bourse, et ne dévoilent pas leurs ventes. Mais, d’après ses estimations, leurs performances restent bien meilleures que celles de leurs concurrentes, et »sans elles, le déclin du secteur serait bien plus marqué« , insiste-t-il.
Pour l’instant, l’analyste reste prudent, d’autant que le secteur approche des fêtes de fin d’année dans un climat de tensions géopolitiques, droits de douane et consommation »en sourdine”.
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♦ Ukraine: la ligne de front doit servir de « base » aux négociations, selon Zelensky et des dirigeants européens
21 octobre 2025 à 11h04
Les dirigeants européens ont affirmé mardi avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, que la ligne de front actuelle devait servir de « base » aux discussions avec la Russie, dans une déclaration en soutien aux efforts de paix de Donald Trump.
« Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement, et que la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations », ont plaidé mardi avec M. Zelensky ces dirigeants, dont ceux de la France, la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne, dans un communiqué conjoint.
« Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force », ajoutent-ils toutefois, en s’engageant également à maintenir leur soutien pour que l’Ukraine reste « dans la position la plus forte possible ».
« Nous devons intensifier la pression sur l’économie de la Russie et son industrie de défense, jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix », ajoutent ces dirigeants.
Le président américain Donald Trump doit rencontrer bientôt son homologue russe Vladimir Poutine à Budapest, et les dirigeants européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de l’Ukraine et des intérêts de sécurité en Europe.
Ils ne cessent d’appeler à renforcer la pression sur Moscou, y compris depuis Washington où le président américain a jusqu’à présent refusé de prendre des sanctions contre la Russie.
« Les tactiques dilatoires de la Russie ont démontré à maintes reprises que l’Ukraine est la seule partie sérieuse à vouloir la paix », écrivent ainsi ces dirigeants. « C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’Ukraine doit être dans la position la plus forte possible, avant, pendant et après tout cessez-le-feu », ont-ils ajouté.
Ce communiqué commun est signé par les dirigeants de l’Ukraine, de l’Union européenne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande.
Ils doivent se retrouver jeudi à Bruxelles, à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer, pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine.
Une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kiev, est également prévue vendredi.
« Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires », écrivent ainsi ces dirigeants.
La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a déclaré lundi qu’il y avait un « large soutien » au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, pour accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.
Une réunion de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kiev, est également prévue vendredi.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Ne demandez pas à l’IA pour qui voter, avertissent les autorités néerlandaises
21 octobre 2025 à 10h54
Les chatbots d’intelligence artificielle (IA) sont « peu fiables et manifestement biaisés » lorsqu’ils donnent des conseils de vote, a déclaré mardi l’Autorité de protection des données des Pays-Bas (AP), évoquant une menace pour la démocratie à seulement huit jours des élections nationales.
Les quatre chatbots testés par l’AP ont tendance à conseiller aux gens de voter pour des partis situés à gauche ou à l’extrême droite de l’échiquier politique, selon les tests effectués par l’organisme de surveillance.
Les chatbots « aboutissent très souvent aux deux mêmes partis, quelle que soit la question ou la demande de l’utilisateur », a déclaré l’AP dans un nouveau rapport publié avant les élections du 29 octobre.
Dans plus de la moitié des cas, le chatbot a suggéré soit le Parti pour la liberté (PVV) d’extrême droite de Geert Wilders, soit le parti de gauche GroenLinks-PvdA dirigé par l’ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.
Quatre partis, dont le CDA (Appel chrétien-démocrate, centre-droit), « ne sont quasiment jamais mentionnés, même lorsque les informations saisies correspondent exactement aux positions de l’un d’eux ».
La directrice adjointe de l’AP, Monique Verdier, a déclaré que si les chatbots peuvent sembler être des outils intelligents, « en tant qu’aide au vote, ils échouent systématiquement ».
Les électeurs sont poussés vers un parti qui ne correspond pas nécessairement à leurs opinions politiques, a-t-elle ajouté.
Selon elle, « cela porte directement atteinte à l’un des fondements de la démocratie : l’intégrité d’élections libres et équitables ».
« Nous mettons donc en garde contre l’utilisation des chatbots basés sur l’IA pour des conseils électoraux, car leur fonctionnement est flou et difficile à vérifier »,a-t-elle ajouté.
Les Néerlandais se rendront aux urnes le 29 octobre pour des élections qui seront suivies de près dans toute l’Europe, le parti d’extrême droite PVV de M. Wilders étant en tête des sondages.
Cependant, l’écart avec le GroenLinks-PvdA et le CDA semble se réduire, de nombreux Néerlandais n’ayant pas encore pris leur décision.
Tous les grands partis ont exclu toute alliance avec le PVV, ce qui signifie que le parti qui arrivera en deuxième position aura toutes les chances de fournir le prochain Premier ministre.
L’AP a souligné que les bots n’étaient pas délibérément biaisés et que « les lacunes identifiées découlent du mode de fonctionnement des chatbots IA ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Nicolas Sarkozy a déposé une demande de mise en liberté
21 octobre 2025 à 10h39
L’ex-président Nicolas Sarkozy, incarcéré mardi, a immédiatement déposé une demande de mise en liberté, a déclaré à la presse l’un de ses avocats, Christophe Ingrain, à la sortie de la prison de la Santé où il a accompagné son client.
« Il y est pour un minimum de trois semaines ou d’un mois », selon Me Ingrain, qui a indiqué que la demande de Nicolas Sarkozy « avait été déposée ». Selon lui, « la cour d’appel a deux mois pour statuer », mais le délai moyen actuellement pour ces demandes, « c’est un mois ».
« C’est un jour funeste pour lui, pour la France et pour nos institutions car cette incarcération est une honte », a déclaré son autre avocat, Me Jean-Michel Darrois.
« C’est un moment qui est très dur », « une injustice épouvantable, une honte », mais l’ancien président « fait face, il ne se dérobe pas, il ne se plaint pas, il n’a rien demandé, pas de traitement de faveur », a raconté Me Ingrain. « Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention », a-t-il poursuivi.
Le trouble à l’ordre public causé par l’« exceptionnelle gravité des faits », invoqué par les juges pour incarcérer Nicolas Sarkozy après sa condamnation sans attendre son appel, ne sera pas un critère pour l’examen de la demande de mise en liberté par la cour d’appel de Paris.
A ce stade de la procédure, son appel remet le prévenu dans la situation d’un innocent présumé. Le maintien en détention provisoire n’est alors possible que si elle est l’« unique moyen » de conserver les preuves, d’empêcher des pressions sur témoins et victimes ou une concertation avec des complices, de prévenir une fuite ou une récidive, de protéger la personne mise en examen. Sinon, celle-ci doit être remise en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.
Me Ingrain a par ailleurs insisté sur le fait que le régime d’isolement qui va être celui de Nicolas Sarkozy à la Santé est « tout sauf un traitement de faveur »: « une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul », le reste du temps « enfermé en cellule », sans contact avec les autres détenus, « trois droits de visite par semaine de sa famille et ses avocats quand il le souhaite ».
« Il écrira sur cette expérience si difficile, sur ce qu’il a subi », a poursuivi l’avocat.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Slovaquie: 21 ans de prison pour l’homme qui avait tiré sur le Premier ministre Fico
21 octobre 2025 à 10h22
La justice slovaque a condamné mardi pour terrorisme à 21 ans de prison le poète de 72 ans Juraj Cintula, qui avait grièvement blessé par balles le Premier ministre nationaliste Robert Fico en mai 2024 et dont les motivations politiques ont été retenues par la cour.
Ancien admirateur du chef du gouvernement de ce pays d’Europe centrale, il a tiré cinq fois à bout portant sur lui, pour « empêcher le bon fonctionnement du gouvernement », a déclaré le juge Igor Kralik.
Le tribunal de Banska Bystrica (centre) a jugé « non crédibles » les déclarations de M. Cintula, qui disait avoir voulu seulement « blesser » Robert Fico, puisque ses deux chargeurs étaient pleins et qu’il n’a « pas cessé de tirer, même après avoir été maîtrisé ».
L’accusé est resté calme lors de la lecture de sa condamnation, détournant le regard de la salle bondée.
Il a le droit de faire appel.
– Longues opérations –
Cet attentat, rare dans un pays de l’Union européenne (UE) pour un chef de gouvernement, avait eu lieu après une réunion gouvernementale dans la ville minière de Handlova, au centre de la Slovaquie.
Le Premier ministre sortait alors dans la rue pour saluer ses partisans.
Robert Fico, 61 ans, avait subi deux longues opérations et n’était retourné à son poste que deux mois plus tard.
Arrêté sur les lieux, le tireur avait déclaré avoir progressivement changé d’opinion sur l’homme politique, le voyant « ivre de pouvoir », « tordant la vérité » et prenant des « décisions irrationnelles qui nuisaient au pays ».
Il dénonçait notamment l’arrêt de l’aide militaire à l’Ukraine voisine, envahie par la Russie. La Slovaquie, auparavant solidaire du reste de l’UE, s’est rapprochée de Moscou sous l’injonction de M. Fico.
Le parquet, qui avait initialement accusé le poète de tentative de meurtre avec préméditation, avait modifié l’acte en « attentat terroriste », en raison de sa motivation politique.
– « Produit de la haine » –
Le procès s’est tenu devant une cour d’assises dans la ville de Banska Bystrica (centre) à partir du mois de juillet. Plusieurs jours d’audience ont eu lieu, étalés sur plusieurs semaines.
Robert Fico n’a pas témoigné, mais une déclaration vidéo qu’il a faite aux enquêteurs après l’attentat a été diffusée lors d’une audience.
Auparavant, il avait accusé M. Cintula d’être un « produit de la haine, un assassin créé par les médias et l’opposition ». Il demeure persuadé d’un complot contre lui.
Il domine le paysage politique slovaque depuis 2006 avec une rhétorique dont le nationalisme est jugée antidémocratique par une partie de la société slovaque.
Depuis 2023, il mène le gouvernement pour la quatrième fois, en coalition avec l’extrême droite, faisant passer des réformes contre les médias, les ONG, la communauté LGBT+ et les milieux culturels.
Ses relations avec l’UE se sont dégradées depuis qu’il a fait inscrire dans la Constitution que le droit européen ne primerait plus sur le droit national.
Sa politique est régulièrement dénoncée par des citoyens inquiets pour l’avenir européen du pays, lors de manifestations auxquelles le tireur a participé.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Incarcération imminente pour Sarkozy, une première historique
21 octobre 2025 à 08h43
L’ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.
Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’est arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.
Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy est venu, accompagné de son épouse Carla Bruni, saluer ses partisans réunis à l’appel de sa famille, près de leur domicile de l’ouest parisien. « Libérez Nicolas! », « Nicolas! Nicolas! », a scandé la foule avant que le véhicule ne démarre, suivi par une noria de caméras et de photographes.
« La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant… », a écrit sur ses réseaux sociaux le président juste avant son incarcération. « C’est un innocent » que « l’on enferme », a-t-il martelé.
Emu aux larmes parmi les partisans de l’ex-président, François, 66 ans, qui a refusé de donner son nom, a dénoncé un « procès politique » et dit être venu « pour la démocratie ». « On est en Union soviétique! », a protesté un autre manifestant, tandis que deux drapeaux français ont été accrochés sur une grille et que s’élevait épisodiquement la « Marseillaise ».
Valérie Ghibeaux, 66 ans, a dit sa « honte d’être française »: « Quand on voit qu’il s’est battu bec et ongles pour nous, et on le remercie comme ça. C’est écoeurant. »
– « Trois semaines, un mois » –
Attendu à 10H00 à la prison, Nicolas Sarkozy, 70 ans, bénéficiera-t-il de dérogations ou de conditions de détention particulières eu égard à son statut?
Et surtout combien de nuits dormira-t-il dans sa cellule individuelle du quartier d’isolement, le plus à même de permettre d’assurer sa sécurité?
Dès qu’il aura été écroué à la Santé, autour de laquelle un important dispositif de sécurité a été mis en place et où une cinquantaine de surveillants se sont réunis en début de matinée pour dénoncer la surpopulation carcérale, ses avocats déposeront une demande de mise en liberté.
La justice aura deux mois pour trancher, même si le délai devrait être plus court.
« Quoi qu’il arrive », ce sera « trois semaines, un mois de détention », a estimé son avocat Christophe Ingrain sur Europe 1.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné l’ancien président à cinq ans de prison.
Il a été reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat a fait appel et se dit innocent.
– « Altérer la confiance » –
Plus encore que cette condamnation, c’est le mandat de dépôt qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la « gravité exceptionnelle » de faits « de nature à altérer la confiance des citoyens ».
Nicolas Sarkozy avait fustigé une « injustice » et « la haine » dont le poursuivraient certains magistrats. Il s’est aussi comparé à Alfred Dreyfus, l’officier envoyé sur l’île du Diable pour trahison sur la foi d’un faux document et sur fond d’antisémitisme débridé.
Il a aussi confié qu’il entrerait à la Santé « la tête haute » et muni d’une biographie de Jésus et du roman « Le Comte de Monte-Cristo », un homme qui se venge après une condamnation injuste. Il devrait aussi écrire un « livre qui raconte l’expérience qu’il vit aujourd’hui », selon Me Ingrain.
Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt visant leur favori.
Prononcé de manière routinière par les tribunaux correctionnels, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, ce mandat de dépôt serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre le procès en appel.
– Reçu par Macron –
Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, Emmanuel Macron avait soulevé ce point sur X, jugeant que « dans notre Etat de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés ».
Vendredi, il a reçu Nicolas Sarkozy, estimant ce geste « normal », « sur le plan humain ».
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ira « voir en prison » celui qu’il considère comme son mentor en politique, afin de s’assurer de sa sécurité.
Une telle visite serait de nature à poser un « obstacle à la sérénité » avant les prochaines échéances judiciaires, notamment l’examen de la demande de mise en liberté, et risquerait de porter « atteinte à l’indépendance des magistrats », a prévenu sur Franceinfo le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Soudan: une attaque de drone frappe la zone de l’aéroport de Khartoum avant sa réouverture (témoins)
21 octobre 2025 à 08h17
Une attaque de drone a frappé les environs de l’aéroport international de Khartoum tôt mardi, un jour avant que les autorités soudanaises ne prévoient de rouvrir l’installation pour des vols domestiques pour la première fois en plus de deux ans.
Des témoins ont déclaré à l’AFP qu’ils avaient entendu le bruit de drones au-dessus du centre et du sud de la capitale soudanaise ainsi que plusieurs explosions dans la zone de l’aéroport entre 4h00 et 6h00, heure locale (02H00 – 04H00 GMT).
L’aéroport est fermé depuis le début, en avril 2023, du conflit qui oppose l’armée soudanaise, qui a repris le contrôle de la capitale au printemps, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Lundi, l’Autorité de l’aviation civile du Soudan avait annoncé que l’aéroport rouvrirait mercredi, avec une reprise progressive des vols intérieurs après l’achèvement des préparatifs techniques et opérationnels.
Bien que Khartoum soit restée relativement calme depuis que l’armée en a repris le contrôle, elle reste visée par des attaques de drones, les FSR étant à plusieurs reprises accusées de cibler des infrastructures militaires et civiles.
Un témoin oculaire a également déclaré à l’AFP que des drones avaient frappé le nord d’Omdurman, ville jumelle de Khartoum, tôt mardi, visant une zone connue pour abriter certaines des plus grandes installations militaires du Soudan.
Aucune revendication immédiate des frappes n’a été faite et aucune information sur les victimes ou les dommages n’est disponible dans l’immédiat.
La frappe de mardi marque la troisième attaque de drones sur la capitale en une semaine. La semaine dernière, des drones ont ciblé deux bases militaires dans le nord-ouest de Khartoum pendant deux jours consécutifs, mais un responsable militaire a affirmé que la plupart avaient été interceptés.
Suite à la contre-offensive de l’armée et à la reprise de Khartoum, plus de 800.000 personnes sont retournées dans la capitale. Le gouvernement aligné sur l’armée a depuis lancé une vaste campagne de reconstruction et rapatrie les fonctionnaires de Port-Soudan (est), où ils avaient été déplacés.
De vastes parties de Khartoum restent en ruines, avec des millions de personnes subissant encore des coupures de courant fréquentes liées notamment à l’activité des drones des FSR.
Le conflit se concentre désormais à l’ouest du Soudan, où les forces des FSR assiègent depuis 18 mois El-Facher, la dernière grande ville du Darfour qui échappe à leur contrôle.
S’ils s’emparaient de la ville, les FSR contrôleraient tout le Darfour et une grande partie du sud du Soudan, l’armée tenant le centre, l’est et le nord du pays.
La guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d’habitants et provoqué ce que l’ONU qualifie de « pire crise humanitaire au monde ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La conservatrice Sanae Takaichi devient la première femme Premier ministre du Japon
21 octobre 2025 à 07h00
La nationaliste Sanae Takaichi a été nommée mardi Première ministre du Japon, devenant la première femme à occuper ce poste, grâce à une coalition parlementaire nouée la veille à l’issue de négociations de dernière minute.
Mme Takaichi, 64 ans, a été élue dès le premier tour par la chambre basse du Parlement nippon avec 237 voix, soit au-delà du seuil de la majorité absolue (233), puis ce choix a été confirmé à la chambre haute.
Contenant son émotion, la nouvelle Première ministre s’est inclinée plusieurs fois devant les députés.
Sa nomination deviendra officielle quand elle aura rencontré l’empereur Naruhito plus tard dans la journée.
Sanae Takaichi avait remporté le 4 octobre la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD), la formation de droite conservatrice au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955.
Mais le PLD, de plus en plus impopulaire notamment en raison d’un scandale financier, a perdu ces derniers mois sa majorité dans les deux chambres du Parlement.
Et son allié traditionnel, le parti centriste Komeito, a claqué la porte de leur coalition en place depuis 1999, mal à l’aise avec ce scandale et les opinions conservatrices de Mme Takaichi.
Pour assurer son élection à la tête du gouvernement et succéder au Premier ministre sortant Shigeru Ishiba, elle a donc formé lundi une alliance avec le Parti japonais pour l’innovation (Ishin), formation réformatrice de centre droit.
– Inspirée par Margaret Thatcher –
Mme Takaichi, admiratrice de l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher, surnommée la « dame de fer », a promis un gouvernement avec un nombre de femmes « à la scandinave », contre deux seulement dans l’exécutif de Shigeru Ishiba.
L’une d’entre elles devrait être l’ultra-conservatrice Satsuki Katayama, ancienne ministre de la Revitalisation régionale, qui occupera le poste de ministre des Finances, selon des médias nippons.
Le Japon est classé 118e sur 148 dans le rapport 2025 du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes, et la Chambre basse du Parlement ne compte que 15% de femmes.
Mme Takaichi espère sensibiliser les Japonais aux difficultés liées à la santé des femmes et n’hésite pas à parler ouvertement de ses symptômes liés à la ménopause.
Ses positions politiques sur l’égalité hommes/femmes la placent néanmoins à droite d’un PLD déjà conservateur: elle s’oppose ainsi à la révision d’une loi obligeant les couples mariés à porter le même nom de famille, et soutient une succession impériale réservée aux hommes.
Dans la ville de Nara (ouest), dont Mme Takaichi est originaire, on salue son ascension: « Elle a vraiment gravi les échelons. Elle a travaillé dur pour en arriver là », juge Satoshi Sakamoto, un retraité de 73 ans.
« J’espère que cela apportera de réels changements, qu’elle fera du Japon un endroit plus facile à vivre pour les femmes », déclare à l’AFP Keiko Yoshida, 39 ans, employée de bureau.
Alors que le président américain Donald Trump doit se rendre au Japon la semaine prochaine, M. Sakamoto a dit vouloir que la nouvelle dirigeante « soit capable de dire clairement “non” quand il le faut ».
Parmi les possibles points de contention, les contours encore flous des 500 milliards de dollars d’investissements envisagés par le Japon dans le cadre de son accord commercial avec Washington.
M. Trump souhaite par ailleurs que Tokyo cesse d’importer de l’énergie russe et augmente ses dépenses de défense.
– Discours sur la Chine tempéré –
Mme Takaichi sera aussi confrontée à la lutte contre le déclin démographique du Japon et la relance de la quatrième économie mondiale.
Par ailleurs, sa coalition avec le parti Ishin représente 231 sièges au Parlement, en dessous des 233 nécessaires pour la majorité absolue, et devra donc composer avec d’autres partis pour faire adopter ses textes de loi.
Sanae Takaichi s’est exprimée par le passé en faveur de l’augmentation des dépenses publiques, à l’instar de son mentor, l’ancien Premier ministre Shinzo Abe.
Bien qu’elle ait tempéré son discours ces dernières semaines sur son recours à des dépenses publiques massives pour relancer l’économie, sa victoire a propulsé la Bourse de Tokyo à des niveaux record.
Au plan international, elle a estimé par le passé que le Japon était « complètement méprisé par la Chine » et que Tokyo devait« faire face à la menace sécuritaire » posée par Pékin, tout en appelant à une plus grande coopération en matière de sécurité avec Taïwan.
Mme Takaichi a cependant récemment modéré son discours sur la Chine, et s’est prudemment abstenue la semaine dernière de se rendre au sanctuaire Yasukuni, symbole pour les voisins du Japon du passé militariste nippon.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les Etats-Unis mettent une pression maximale sur le Hamas, Vance attendu en Israël
21 octobre 2025 à 06h47
Le président américain Donald Trump a averti le Hamas qu’il serait « éradiqué » s’il ne respecte pas l’accord conclu avec Israël, alors que le vice-président JD Vance est attendu mardi en Israël pour consolider le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza après des violences meurtrières.
« Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire », a déclaré lundi le président américain à des journalistes, disant vouloir donner encore « une petite chance » à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza.
L’administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.
Le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre dernier les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza. Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, que le gouvernement a ensuite identifié comme celle de Tal Haïmi, un sous-officier de 41 ans tué le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Yitzhak lors de l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre.
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a assuré que le mouvement islamiste palestinien restait « engagé » dans l’accord de cessez-le-feu. « Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues » malgré des « difficultés pour les extraire », a-t-il affirmé mardi sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News.
« L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte », a-t-il insisté, alors qu’Israël a rappelé qu’elle exigeait le retour de toutes les dépouilles d’otages.
– Vance en Israël –
« Nous ne ferons aucune concession à ce sujet et ne ménagerons aucun effort jusqu’à ce que tous les otages décédés, sans exception, nous soient rendus », a réaffirmé sur X le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait rencontré lundi les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et se prépare à accueillir le vice-président JD Vance.
« Nous discuterons de deux choses (…). Les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous. Nous surmonterons les défis et saisirons les opportunités », a affirmé M. Netanyahu, sans préciser quand il doit rencontrer le N°2 de son allié américain attendu à partir de mardi.
Parrainé par Donald Trump, l’accord de cessez-le-feu a paru, pendant quelques heures dimanche, voler en éclats après des violences dans la bande de Gaza, fatales à au moins 45 Palestiniens, selon la Défense civile locale, et deux soldats israéliens selon l’armée.
Lundi, la Défense civile, services de secours qui opèrent sous l’autorité du Hamas, a fait état de quatre Gazaouis tués par des tirs israéliens à l’est de Gaza-Ville, où l’armée israélienne a dit avoir ciblé des assaillants qui s’approchaient de la ligne de repli des troupes israéliennes à l’intérieur du territoire palestinien, convenue dans le cadre du cessez-le-feu.
– « Violations du cessez-le-feu » –
L’émir du Qatar, dont le pays est un médiateur clé pour la trêve en cours, a accusé mardi Israël d’avoir transformé la bande de Gaza « en une zone impropre à la vie humaine » et de poursuivre « des violations du cessez-le-feu ».
Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza où des proches pleuraient lundi des victimes des frappes, Imad Nahed Issa s’est indigné de ces violences: « Je ne comprends pas pourquoi, malgré le cessez-le-feu à Gaza, la guerre a repris ».
Selon Benjamin Netanyahu, l’armée israélienne a largué dimanche « 153 tonnes de bombes » sur Gaza après avoir accusé le Hamas – qui a démenti- d’attaques sur ses troupes.
Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le retrait progressif des forces israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi le désarmement du Hamas. Le plan, en 20 points, exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza afin que le territoire palestinien « ne pose plus de menace à ses voisins ».
L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.
L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.216 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Argentine: l’aide américaine prend forme à six jours d’élections clef pour Milei
20 octobre 2025 à 22h02
Le soutien financier promis par l’administration Trump à son allié argentin Javier Milei s’est encore un peu plus concrétisé lundi, avec l’officialisation d’une ligne de crédit jusqu’à 20 milliards de dollars pour « stabiliser » l’économie argentine, secouée à quelques jours d’élections clés.
L’accord, sous la forme d’un échange bilatéral de devises, dit « swap », avait été annoncé fin septembre par le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, mais restait à finaliser. Il a été officialisé lundi par la banque centrale argentine (BCRA)
Il s’inscrit dans une pack de mesures de l’administration Trump, pour voler au secours de l’économie argentine et de sa monnaie, le peso, en proie à des turbulences à l’approche d’élections législatives de mi-mandat délicates pour le président ultralibéral Javier Milei.
L’accord de swap, a indiqué la BCRA dans un communiqué, vise à « contribuer à la stabilité macroéconomique de l’Argentine, avec un accent particulier pour préserver la stabilité des prix et promouvoir une croissance économique durable ».
Javier Milei, dans une interview ce week-end diffusée lundi a expliqué que le swap fonctionne comme une ligne de crédit « qui ne s’exécute que lorsque c’est nécessaire ».
« Nous avons un crédit de 20 milliards de dollars et ils (les Etats-Unis) ont un crédit équivalent en pesos », a-t-il ajouté. Si l’Argentine ne peut accéder au marché des capitaux en raison d’un risque pays toujours élevé, « nous ferons les paiements 2026 (de la dette) en utilisant le swap ».
En plus du swap, le Trésor américain avait aussi annoncé mercredi dernier travailler depuis des semaines avec des acteurs privés -banques privées et fonds souverains- à un autre dispositif de 20 milliards de dollars pour aider l’Argentine dans le remboursement de sa dette.
Scott Bessent avait indiqué vendredi que le Trésor était directement intervenu, à trois reprises en deux semaines, sur le marché des changes pour acheter du peso, donc le défendre.
« L’Argentine lutte pour sa survie », a lancé Donald Trump dimanche à des journalistes américains, propos largement rediffusés lundi dans les médias argentins. « Ils n’ont pas d’argent, ils n’ont rien (…) alors si je peux les aider à survivre dans un monde libre, il se trouve que j’apprécie leur président »
– Fébrilité financière durable-
Lors du scrutin du 26 octobre, le président argentin depuis fin 2023 ne joue pas sa survie politique, mais sa future marge de manoeuve législative, pour pouvoir mener à bien ses réformes de dérégulation -réforme fiscale, du marché du travail notamment– dans ses deux années restantes de mandat.
Auréolé d’un succès contre l’inflation, ramenée en près de deux ans de plus de 200% en internanuel à 31%, Javier Milei peine a faire rédécoller l’économie, après une année 2024 en récession, et plus de 200.000 emplois perdus. Et il a vu le Parlement, où il est à ce jour très minoritaire, recaler plusieurs de ses initiatives.
Javier Milei a déjà exprimé ce qui pour lui serait un « bon chiffre » à l’élection: obtenir un tiers de députés (contre 15% jusqu’ici), ce qui lui permettrait à l’avenir d’imposer son veto présidentiel.
Reste que les dernières semaines ont vu une pression quasi-non stop sur le peso, les marchés financiers se montrant nerveux quant au maintien après les élections d’un cap d’austérité budgétaire. Inquiets aussi, des réserves de la Banque centrale.
Cette fébrilité financière se voit amplifiée, à la marge, par les Argentins eux-mêmes, qui souvent en période d’incertitude pré-électorale se ruent vers le dollar, qu’ils acquièrent au marché parallèle.
L’officialisation de l’accord de swap n’est pas parvenue, lundi, à soulager la pression sur la monnaie argentine. Le peso s’échangeait à 1.495 pesos pour un dollar, en dépréciation de 1,3% par rapport à vendredi, et sortant légèrement de la bande de fluctuation prévue.
La Bourse de Buenos Aires pour sa part, après une réaction positive initiale, affichait un repli d’autour de 1% de l’indice Merval, principal baromètre boursier local.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les drones survolant les bases militaires britanniques pourront être abattus
20 octobre 2025 à 20h37
Le gouvernement britannique va permettre aux forces armées d’abattre des drones survolant des bases militaires, dans un contexte de multiplication de survols suspects ces dernières semaines en Europe, a annoncé lundi le ministre de la Défense, John Healey.
De nouvelles dispositions légales vont permettre « d’abattre des drones non identifiés au dessus de sites militaires britanniques », a-t-il déclaré, ajoutant: « Nous ferons toujours tout ce qui est nécessaire pour protéger la population britannique ».
Cette annonce intervient après des survols de drones notamment en Pologne, au Danemark et en Allemagne, où l’aéroport de Munich a été paralysé pendant 48 heures. Ces violations de l’espace aérien européen ont été imputées à des drones russes.
Moscou, engagé dans la guerre en Ukraine, est accusé par les alliés européens de Kiev de chercher l’escalade et de tester les défense anti-aériennes de l’Otan en Europe.
« L’agression russe s’est intensifiée. Elle s’est étendue encore plus loin vers l’Ouest », a déclaré M. Healey lors d’un discours à Mansion House, dans le centre de Londres.
« Il y a, indéniablement, une nouvelle ère de menaces », a-t-il ajouté, jugeant que « depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la sécurité de l’Europe n’a jamais été autant exposée au risque d’un conflit interétatique ».
Jusqu’alors, en Grande-Bretagne, le protocole autorisait les soldats à dérouter les drones ou à brouiller leur signal GPS, mais pas à les abattre, sauf dans des circonstances extrêmes.
En 2024, plusieurs bases aériennes britanniques utilisées par les forces américaines ont signalé la présence de drones d’origine inconnue. Une enquête militaire conjointe entre forces américaines et britanniques a été ouverte mais aucune information n’a émergé sur la provenance des appareils.
Ces bases sont stratégiquement importantes pour l’armée américaine, qui a notamment déployé des avions de chasse F-22A sur celle de Lakenheath (est), après les bombardements américains en juin sur des sites nucléaires iraniens.
Face à la menace croissante des drones, la Commission européenne a annoncé en octobre un projet de mur antidrones.
Début octobre, le gouvernement allemand avait lui annoncé qu’il allait permettre à la police d’abattre des drones.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Bolivie : le président élu annonce que les relations avec Washington seront rétablies
20 octobre 2025 à 20h29
Le président élu de la Bolivie, le sénateur de centre droit Rodrigo Paz, a annoncé lundi que les relations diplomatiques avec les États-Unis, rompues depuis 2008 sous le gouvernement de l’ancien président de gauche Evo Morales, seraient « rétablies ».
« Dans le cas précis des États-Unis (…), cette relation sera rétablie », a assuré l’économiste de 58 ans, lors de sa première conférence de presse depuis sa victoire dimanche au second tour de la présidentielle.
Les relations entre la Bolivie et les Etats-Unis ont été rompues lorsque Evo Morales a expulsé l’ambassadeur Philip Goldberg, l’accusant de soutenir un mouvement de droite qui aurait cherché, selon lui, à diviser le pays andin.
Le Département d’État avait nié ces accusations et, par mesure de réciprocité, expulsé l’ambassadeur bolivien.
Evo Morales, proche allié pendant ses mandats (2006-2019) de Cuba et du Venezuela, avait également expulsé l’agence antidrogue américaine DEA et l’agence américaine pour le développement international (USAID), sous les mêmes accusations.
Le climat distant entre les États-Unis et la Bolivie s’est maintenu sous le mandat du président sortant Luis Arce.
Rodrigo Paz a remporté dimanche le second tour face à l’ancien président de droite Jorge « Tuto » Quiroga. Il succédera le 8 novembre à Luis Arce, mettant fin à 20 ans de gouvernements socialistes.
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♦ Lavrov et Rubio ont discuté au téléphone des modalités du prochain sommet Poutine-Trump
20 octobre 2025 à 20h05
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain Marco Rubio se sont entretenus par téléphone lundi afin d’évoquer les modalités du sommet envisagé prochainement à Budapest entre les deux présidents Vladimir Poutine et Donald Trump.
M. Rubio « a souligné l’importance des prochains engagements comme une occasion pour Moscou et Washington de collaborer afin de faire progresser une résolution durable de la guerre entre la Russie et l’Ukraine », a indiqué le porte-parole adjoint du département d’Etat, Tommy Pigott, dans un communiqué rendant compte de cet appel.
MM. Poutine et Trump doivent se retrouver dans la capitale hongroise pour leur deuxième sommet destiné à trouver une issue à la guerre en Ukraine.
Lundi, MM. Lavrov et Rubio ont discuté des « mesures concrètes possibles » pour la tenue de cette rencontre, a indiqué de son côté le ministère russe des Affaires étrangères, qualifiant la discussion de « constructive ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré prêt à se joindre à cette réunion s’il recevait une invitation.
Ni la date ni les modalités précises de la rencontre n’ont encore été annoncées.
Vendredi, lors de sa visite à Washington, le président ukrainien n’était pas parvenu à convaincre Donald Trump de fournir à l’Ukraine des missiles de croisière américains Tomahawk, au lendemain d’un long appel de celui-ci avec M. Poutine.
Donald Trump presse les belligérants à cesser les hostilités, encourageant l’Ukraine et la Russie à « s’arrêter immédiatement à la ligne de front » actuelle.
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♦ BNP Paribas reconnue complice de violences au Soudan: pas d’« extrapolation » possible, affirme la banque
20 octobre 2025 à 14h04
La banque française BNP Paribas, reconnue complice vendredi des violences au Soudan sous le régime d’Omar el-Béchir par un jury populaire new-yorkais, affirme lundi que ce « verdict » ne « doit pas avoir de portée plus large » après une chute de son cours de Bourse dans la matinée.
« Toute tentative d’extrapolation est nécessairement erronée, tout comme toute spéculation concernant un éventuel settlement (accord à l’amiable pour mettre fin à l’action en justice, NDLR) », insiste la banque dans un communiqué.
Le verdict rendu vendredi concerne trois plaignants, désormais citoyens américains, qui se sont vu attribuer des dommages et intérêts de 20,75 millions de dollars au total. Ces trois cas avaient été choisis par le juge parmi un dossier regroupant des milliers de plaintes de réfugiés soudanais aux Etats-Unis.
« Certains pourraient avancer que BNP cherche à parvenir à un règlement afin d’éviter un paiement plus élevé à la suite de décisions judiciaires. Bloomberg estime qu’un éventuel règlement pourrait atteindre 10 milliards USD (soit 8,6 milliards d’euros », indique RBC Capital Markets dans une note.
Lundi matin, après une ouverture en légère baisse, le cours de BNP Paribas a creusé ses pertes au point de chuter de plus de 10%.
Vers 11H40 GMT, l’action évoluait toujours en forte baisse (-8,43%).
« Une fois de plus, BNP Paribas réaffirme que ce résultat est manifestement erroné et ignore des éléments de preuve importants que la banque n’a pas été autorisée à présenter », affirme au sujet du procès la banque dans le même communiqué.
La banque française, active au Soudan de la fin des années 1990 à 2009, a fait valoir lors du procès que sa responsabilité n’avait pas été démontrée et que le régime d’Omar el-Béchir aurait commis les mêmes exactions sans elle.
D’après des témoignages et documents présentés au procès, l’établissement a été la « seule banque » du Soudan pendant plusieurs années et a contribué à des transactions de plus de 80 milliards de dollars entre 2002 et 2009.
Selon les Nations unies, entre 2002 à 2008, la guerre a fait 300.000 morts au Darfour (ouest du Soudan) et près de 2,5 millions de déplacés.
Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant trois décennies, a été destitué en 2019 et est recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
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♦ Sarkozy en prison mardi, le ministre de la Justice lui rendra visite
20 octobre 2025 à 11h49
L’ancien président Nicolas Sarkozy deviendra mardi le détenu le plus célèbre de France, une incarcération qui suscite la « tristesse » de la droite et du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a promis lundi d’aller le voir à la prison de la Santé.
Jamais dans l’Histoire de la République française ou de l’Union européenne un ancien chef d’Etat n’a dormi derrière les barreaux.
Après la condamnation à cinq ans de prison de Nicolas Sarkozy, reconnu coupable le 25 septembre d’avoir laissé ses collaborateurs préparer un projet de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi, Gérald Darmanin lui avait rendu visite.
« Vous savez quoi ? J’irai le voir en prison », a-t-il lancé lundi matin sur France Inter.
Relevant que le garde des Sceaux pouvait « aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu quand il le souhaite », le garde de Sceaux n’y voit rien que de très normal et en aucun cas une atteinte à l’indépendance de la justice: il est de sa responsabilité de s’assurer de la bonne organisation de cette détention hors norme comme de la sécurité de l’ancien chef de l’Etat, a-t-il fait valoir.
Mais cette promesse est aussi celle d’un homme qui accueille avec « beaucoup de tristesse » l’emprisonnement de celui qu’il présente comme son mentor en politique. Une tristesse exprimée par beaucoup au sein d’une droite française dont M. Sarkozy fut la figure tutélaire.
Au moins autant que cette condamnation, c’est le mandat de dépôt ordonné par le tribunal qui avait suscité la stupeur, même s’il est majoritairement compris par l’opinion publique, à en croire un sondage quelques jours après le jugement.
– « L’histoire n’est pas finie » –
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, est lui aussi « triste » de l’incarcération de Nicolas Sarkozy, 70 ans, et salue « son courage, sa détermination et la solidarité de sa famille ». Cette dernière a appelé à un rassemblement de soutien mardi matin, quand l’ex-chef de l’Etat quittera pour la Santé son domicile de l’ouest parisien.
« L’histoire n’est pas finie », a ajouté dimanche le responsable de la chambre haute, relayant une phrase de l’ancien président reprise en slogan sur les réseaux sociaux par ses soutiens.
Tout en défendant « l’indépendance de la justice » en sa qualité d’ancien chef de l’Etat, François Hollande a dit sur BFMTV mesurer « ce que cette incarcération peut représenter » pour un homme « qui a servi la France ».
« Il y a un côté humiliant à vouloir envoyer Nicolas Sarkozy sous les barreaux, et moi je ne souscris pas à ça », a estimé sur RTL Sébastien Chenu, vice-président du RN, premier parti de l’Assemblée nationale. Il reste « choqué du jugement » et de l’« exécution provisoire » du mandat de dépôt.
Celle-ci est prononcée de manière routinière par les tribunaux correctionnels. Mais pour ses détracteurs, elle est une atteinte au droit d’appel et à la présomption d’innocence.
Ce principe de l’exécution provisoire pourrait empêcher Marine Le Pen, présidente des députés RN, d’être candidate à la prochaine présidentielle. Elle a été prononcée pour l’inéligibilité accompagnant sa condamnation en première instance dans l’affaire des parlementaires européens FN.
– A l’isolement –
A la Santé, M. Sarkozy devrait être installé seul dans l’une des quinze cellules de 9 m2 du quartier de l’isolement. C’est le seul moyen d’éviter toute interaction avec d’autres détenus et d’assurer sa sécurité.
Il y entrera « la tête haute » et avec une biographie de Jésus et « Le Comte de Monte-Cristo », l’innocent injustement condamné le plus célèbre de la littérature de France, a-t-il confié dimanche au quotidien Le Figaro. Ses avocats déposeront immédiatement une demande de mise en liberté.
La cour d’appel aura deux mois pour statuer mais l’audience devrait intervenir plus rapidement.
A ce stade de la procédure, le trouble à l’ordre public causé par « l’exceptionnelle gravité des faits » invoqué par le tribunal correctionnel ne sera plus un critère.
Depuis son appel, Nicolas Sarkozy redevient présumé innocent. En tant que tel, il ne peut être maintenu en détention que si c’est l’« unique moyen » d’empêcher des pressions sur témoins ou victimes, une fuite ou une récidive, des interactions avec des complices, ou bien d’assurer sa sécurité. Si ce n’est pas le cas, il doit être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.
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♦ UE: les 27 s’apprêtent à approuver l’interdiction d’importer du gaz russe
20 octobre 2025 à 10h50
Les ministres de l’Energie de l’Union européenne devraient approuver lundi l’interdiction totale des importations de gaz russe d’ici fin 2027, proposée au printemps par la Commission.
« Je m’attends à ce que nous ayons la majorité requise pour soutenir cette mesure », a déclaré à la presse le ministre danois de l’Energie Lars Aagaard, qui préside cette réunion ministérielle à Luxembourg.
Une fois endossée par les 27, la mesure devra encore être négociée avec le Parlement européen. Le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année, espère une adoption définitive avant le Nouvel An, a précisé M. Aagaard.
L’UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022.
Mais si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe, elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel: la Russie représentait encore 19% des importations totales de gaz de l’Union européenne en 2024, contre 45% en 2021.
Afin d’accélérer le mouvement et d’assécher cette source de financement majeure de l’effort de guerre russe, la Commission européenne a proposé au printemps aux Etats membres un arrêt total des importations de gaz russe fin 2027.
En septembre, elle a en outre proposé d’avancer cette date-butoir à fin 2026, c’est à dire dans un peu plus d’un an, en ce qui concerne les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).
Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d’un 19e « paquet » de nouvelles sanctions contre la Russie, n’est cependant pas au menu de cette réunion ministérielle.
De son côté, le Parlement européen voudrait aller encore plus loin: ses commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.
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♦ Chine: la croissance du PIB a ralenti au troisième trimestre
20 octobre 2025 à 05h09
La croissance de l’économie chinoise a continué de ralentir au troisième trimestre, au rythme le plus faible de l’année, selon des données officielles publiées lundi, sur fond de crise persistante du secteur immobilier.
Ces statistiques sont publiées au premier jour d’une réunion clé des plus hauts responsables de l’Etat-parti chinois, qui délibéreront pendant quatre jours sur l’orientation du pays dans les cinq prochaines années.
La croissance du PIB sur la période juillet-septembre s’est établie à +4,8% sur un an, selon les données du Bureau national des statistiques (BNS), un ralentissement par rapport au trimestre précédent (+5,2%).
Le géant asiatique peine à se relever d’une longue crise de l’immobilier, qui pèse sur les finances des collectivités locales et sur la confiance des ménages, le tout sur fond de tensions commerciales avec Washington.
Principal indicateur de la consommation, la croissance des ventes de détail en Chine a nettement ralenti en septembre (+3% sur un an), selon les données du BNS.
Il s’agit du rythme le plus faible depuis novembre 2024.
Signe positif, la production industrielle a grimpé de 6,5% en septembre sur un an, a indiqué le BNS, soit sensiblement plus que la prévision d’analystes interrogés par Bloomberg (5%).
« L’économie nationale a résisté à la pression et a continué d’afficher un progrès stable », s’est félicité le BNS dans un communiqué, dans un commentaire sur l’ensemble des trois premiers trimestres de l’année.
Mais le ralentissement de la croissance du PIB devrait se poursuivre au quatrième trimestre, alerte Zhiwei Zhang, économiste en chef du cabinet Pinpoint Asset Management, qui souligne un ralentissement de l’investissement « alarmant ».
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♦ Centres d’arnaques en ligne: 45 mandats d’arrêts émis, annonce la police sud-coréenne
20 octobre 2025 à 04h41
La police sud-coréenne a déclaré lundi avoir émis des mandats d’arrêt contre 45 suspects présumés liés à des activités d’escroqueries en ligne au Cambodge.
« Estimant que la détention était nécessaire, nous avons émis des mandats d’arrêt contre 45 suspects », a déclaré à l’AFP un responsable de la police de la province de Chungnam, sans donner plus de détails, précisant qu’une enquête est toujours en cours.
La péninsule sud-coréenne a rapatrié samedi 64 ressortissants soupçonnés d’avoir participé de gré ou de force à ces activités.
Ils ont atterri samedi matin à l’aéroport d’Incheon, ont été arrêtés dans l’avion et conduits en garde à vue, avait alors déclaré à l’AFP un responsable de la police sud-coréenne.
Environ 1.000 Sud-Coréens travailleraient au Cambodge dans des centres d’arnaques en ligne, selon un conseiller de Corée du Sud, qui a avancé un chiffre total de 200.000 personnes impliquées dans cette industrie – des données difficiles à vérifier.
Plusieurs d’entre elles ont été attirées par des offres d’emploi frauduleuses promettant des salaires élevés, selon le gouvernement sud-coréen. Certaines sont séquestrées et contraintes de participer à des fraudes en ligne.
Cette industrie criminelle porte sur des milliards de dollars selon les experts, et s’est rapidement développée dans le pays d’Asie du Sud-Est ces dernières années.
La semaine passée, l’opinion publique sud-coréenne s’est indignée de la découverte du corps sans vie d’un jeune Sud-Coréen retrouvé au Cambodge et « décédé des suites de graves sévices, son corps présentant de multiples ecchymoses et blessures », selon un communiqué d’un tribunal cambodgien.
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♦ Colombie: Washington a frappé un bateau d’une guérilla, Trump suspend des aides
20 octobre 2025 à 04h25
Les Etats-Unis s’apprêtent à suspendre les aides financières à Bogota, après avoir annoncé dimanche une nouvelle frappe contre un navire dans les Caraïbes, le président américain Donald Trump accusant son homologue colombien Gustavo Petro d’être « un baron de la drogue ».
Estimant que le locataire de la Maison Blanche était « trompé » par ses « conseillers », M. Petro a estimé lundi sur son compte X que la politique antidrogue américaine avait « causé un million de morts en Amérique latine » et n’était qu’« un prétexte pour contrôler cette région », notamment afin d’« obtenir le pétrole bon marché du Venezuela ».
Cette politique « connue sous le nom de guerre contre la drogue, est une stratégie qui a échoué », selon le premier président colombien de gauche. « C’est pourquoi des missiles tombent dans les Caraïbes, comme à Gaza, sur des bateaux transportant des personnes qui, qu’elles soient impliquées ou non dans le trafic de drogue, ont le droit de vivre », a poursuivi M. Petro.
D’après le chef du Pentagone, Pete Hegseth, la frappe a visé vendredi un bateau affilié à la guérilla colombienne de l’Armée de libération nationale (ELN) accusé de transporter de la drogue, et fait trois morts.
Il s’inscrit dans le cadre d’une expansion de l’opération militaire de Washington dans la mer des Caraïbes, où sont déployés des navires de guerre américains, au large du Venezuela, depuis le mois d’août.
Cette nouvelle offensive porte à au moins sept le nombre de bateaux ciblés par les forces américaines, et à au moins 30 le nombre de morts.
Les experts s’interrogent sur la légalité de ces frappes contre des suspects ni interceptés ni interrogés.
Gustavo Petro « ne fait rien pour arrêter » la production de drogue, a écrit dimanche le président américain Donald Trump sur son réseau Truth Social, accusant son homologue colombien d’être un « baron de la drogue qui encourage fortement la production massive de stupéfiants » dans son pays.
Avant de s’en prendre au président colombien, Donald Trump avait accusé le président vénézuelien Nicolas Maduro, d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis.
M. Trump a annoncé suspendre le versement des aides financières accordées à Bogota, sans préciser lesquelles.
La Colombie est le pays d’Amérique du Sud recevant le plus d’aide financière des Etats-Unis, selon les données américaines, avec plus de 740 millions de dollars versés en 2023, dernière année dont les données sont disponibles.
La moitié des versements sont dédiés à la lutte contre la drogue. Le reste soutient notamment des programmes humanitaires et alimentaires.
– Relation au plus bas –
A bord d’Air Force One, Donald Trump a aussi confirmé dimanche des propos du sénateur républicain Lindsey Graham assurant que « d’importants droits de douane » allaient être appliqués sur les produits colombiens, actuellement surtaxés à 10%.
Jusqu’en septembre, Bogota était considéré comme un des 20 partenaires antidrogue des Etats-Unis, ce qui lui permettait de prétendre à d’importants versements financiers.
Mais la Maison Blanche a révoqué ce statut, invoquant une production de cocaïne « record » et des « tentatives ratées » de négociations avec les « groupes narco-terroristes ».
La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne, avec un record de 2.600 tonnes en 2023, soit 53% de plus que l’année précédente, selon l’ONU.
Des chiffres contestés par Gustavo Petro, qui dénonce des problèmes méthodologiques. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, il a impulsé un changement de paradigme dans la guerre contre la drogue et mise sur la lutte contre les problèmes sociaux qui alimentent les trafics.
Les relations entre Bogota et Washington, historiquement alliés, ont atteint leur niveau le plus bas avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et de Gustavo Petro.
Ce dernier accuse Washington de violer la souveraineté des eaux nationales avec son offensive contre des bateaux soupçonnés de trafic de drogue. Il affirme aussi qu’il a tué un pêcheur lors d’une de ces attaques.
Deux survivants d’une frappe américaine contre un sous-marin en mer des Caraïbes ont été renvoyés dans leur pays d’origine, la Colombie et l’Equateur. « Je m’en fiche (…) tant qu’ils n’introduisent pas de poison dans notre pays », a déclaré dimanche le vice-président des Etats-Unis, JD Vance.
La Colombie, plongée dans une guerre civile depuis plus d’un demi-siècle entre guérillas, narcotrafiquants et forces gouvernementales, connaît sa pire crise sécuritaire de la dernière décennie.
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♦ Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est toujours en vigueur, affirme Trump
20 octobre 2025 à 03h34
Le président américain Donald Trump a affirmé dimanche que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas était toujours en vigueur, après que l’armée israélienne a mené des dizaines de frappes sur la bande de Gaza en raison de violations apparentes de la trêve par le mouvement islamiste palestinien.
« Oui, il l’est », a déclaré M. Trump aux journalistes à bord de l’avion présidentiel, lorsqu’on lui a demandé si le cessez-le-feu était toujours en vigueur.
Il a également suggéré que les dirigeants du Hamas n’étaient pas impliqués dans les violations présumées de la trêve et a plutôt blâmé « certains rebelles au sein du mouvement ».
« Mais quoi qu’il en soit, la situation sera gérée correctement. Elle sera gérée fermement, mais correctement », a ajouté M. Trump.
Israël a annoncé l’arrêt de ses frappes dimanche soir à Gaza, en application du cessez-le-feu, après avoir mené des raids meurtriers contre des cibles du Hamas qu’il a accusé d’avoir attaqué ses troupes. Ce sont les premières violences de cette ampleur depuis le début de la trêve, entrée en vigueur le 10 octobre.
La Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas, a fait état d’au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien.
L’armée israélienne a déclaré examiner les informations faisant état de victimes.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
« Nous voulons nous assurer que tout se passera dans le calme avec le Hamas », a affirmé le président américain.
« Comme vous le savez, ils ont été assez turbulents. Ils ont tiré des coups de feu, et nous pensons que leurs dirigeants ne sont peut-être pas impliqués là-dedans », a-t-il ajouté.
Peu avant la prise de parole de Donald Trump, le vice-président américain JD Vance avait minimisé la reprise des violences à Gaza, déclarant aux journalistes que la trêve connaîtrait des « hauts et des bas ».
« Le Hamas va tirer sur Israël. Israël va devoir répondre », a-t-il déclaré.
« Nous pensons donc que le cessez-le-feu a toutes les chances d’offrir une paix durable. Mais même s’il y parvient, il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation », a-t-il ajouté.
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♦ Un avion-cargo quitte la piste à Hong Kong: deux morts
20 octobre 2025 à 03h12
Deux personnes sont mortes lundi à l’aéroport de Hong Kong quand un avion de transport de fret est sorti de la piste à l’atterrissage pour des raisons encore inconnues et a heurté un véhicule au sol avant de s’abîmer en mer.
L’aéroport international de Hong Kong est l’un des plus fréquentés au monde pour le fret aérien et l’accident est l’un des plus graves depuis que la plateforme a commencé à fonctionner en 1998.
L’appareil est un Boeing 744, une version du 747, selon le Département de l’aviation civile de Hong Kong.
Le fuselage de l’appareil se trouve en partie sous l’eau, avec son dispositif d’évacuation d’urgence déployé, ont constaté sur place des journalistes de l’AFP. L’avant de l’avion est au-dessus de l’eau près du rivage. La queue de l’appareil est brisée.
L’avion cargo en provenance des Emirats arabes unis « a quitté la piste nord à l’atterrissage et a traversé la clôture avant de s’écraser dans la mer » vers 04H00 (20H00 GMT dimanche), a déclaré Steven Yiu, directeur exécutif des opérations aéroportuaires de l’Autorité aéroportuaire de Hong Kong.
« Malheureusement, une voiture de patrouille de sécurité de l’aéroport se trouvait là à ce moment-là. L’avion est entré en collision avec la voiture de patrouille et l’a projetée dans la mer », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Des plongeurs ont extrait les deux occupants de la voiture à environ cinq mètres du rivage.
Les secours ont constaté le décès d’un homme de 30 ans sur place. Un autre, âgé de 41 ans, a succombé après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital.
Les quatre personnes à bord de l’avion ont été secourues et transportées à l’hôpital.
– Aucun signal d’urgence envoyé –
« Les conditions météorologiques et l’état de la piste étaient sûres », a déclaré M. Yiu.
Un schéma produit par les autorités montre l’avion effectuant un virage brusque sur la gauche à mi-piste. L’avion n’a pas envoyé de signal d’urgence et n’a pas répondu aux appels radio de l’aéroport, ont rapporté les autorités.
La piste nord de l’aéroport a été temporairement fermée, ont indiqué les autorités. Les deux autres pistes continuent à fonctionner.
L’accident ne devrait pas avoir de conséquences sur le trafic, a assuré M. Yiu.
Un porte-parole d’Emirates Airlines a déclaré à l’AFP que l’appareil était « un avion de fret loué avec son équipage et exploité par Act Airlines ».
« L’équipage est sain et sauf et il n’y avait pas de cargaison à bord », a-t-il dit.
Les services d’investigation spécialisés « vont enquêter activement sur les causes de l’accident », a dit un porte-parole du Bureau de transport et de logistique.
L’aéroport de Hong Kong a commencé à exploiter une troisième piste en novembre dernier. L’agrandissement de la plateforme a coûté 142 milliards de dollars de Hong Kong (18 milliards de dollars) et a nécessité huit ans de travaux.
Les promoteurs du projet disent qu’il doit préserver la compétitivité internationale de l’aéroport.
Le 747 de Boeing a démocratisé le transport aérien. L’avionneur américain a livré le dernier exemplaire de ce quadriréacteur en 2023, qui a fini par être dépassé par des appareils plus performants et économes en carburant. Il devrait toutefois continuer à voler pendant encore quelques décennies, notamment dans sa version cargo.
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♦ Bolivie: le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz remporte la présidentielle
20 octobre 2025 à 02h37
Le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz a remporté dimanche le second tour de la présidentielle en Bolivie, devançant son rival de droite Jorge « Tuto » Quiroga, dans un pays en proie à une profonde crise économique après vingt ans de gouvernements socialistes.
Rodrigo Paz recueille 54,5% des voix, selon le dépouillement de plus de 97% des bulletins, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE). Son adversaire obtient 45,4% des suffrages.
Héritier d’une influente dynastie politique, Rodrigo Paz est un homme politique modéré au ton populiste qui se présente comme un homme de consensus.
Il accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales, a poussé très loin le virage à gauche: nationalisation des ressources énergétiques, rupture avec Washington, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.
Cet économiste de 58 ans succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d’un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique qu’ait connue le pays en 40 ans.
La chute des exportations de gaz, due au manque d’investissements, a tari les réserves en dollars et rendu intenable la coûteuse politique de subvention des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d’essence et de diesel s’aggrave et les prix s’envolent.
L’inflation annuelle dépasse désormais 23%, et les longues files de véhicules attendant un hypothétique réapprovisionnement des stations-service sont devenues banales dans ce pays presque deux fois plus grand que la France, mais avec 11,3 millions d’habitants.
– « Manque de respect » –
Les deux candidats ont prôné des politiques similaires, fondées sur une forte réduction des dépenses publiques – notamment des subventions aux carburants – et une plus grande ouverture au secteur privé.
Rodrigo Paz a défendu pendant sa campagne un « capitalisme pour tous » fondé sur la décentralisation et la rigueur budgétaire avant tout nouvel endettement. Son rival, plus radical, plaidait pour une ouverture totale aux marchés internationaux et le recours à de nouveaux crédits.
« Mon approche est de parvenir à un consensus, à un accord, et de faire avancer les choses », a déclaré Rodrigo Paz peu avant de voter à Tarija, dans le sud du pays.
Il ne disposera cependant pas d’une majorité au Parlement, ce qui va le contraindre à former des alliances. Rodrigo Paz, arrivé en tête du premier tour en août, dispose cependant du groupe parlementaire le plus important, avec 49 députés et 16 sénateurs, devant celui de Jorge Quiroga (39 et 12).
La chute du Mouvement vers le Socialisme (MAS), de l’ancien président Evo Morales (2006-2019), a marqué la campagne: son candidat n’a obtenu que 3,1% des voix au premier tour.
Visé par un mandat d’arrêt pour une affaire de traite de mineure qu’il conteste, Evo Morales n’a pas pu se présenter en raison de la limite des mandats. Il a ainsi encouragé le vote nul au premier tour. Les bulletins invalides ont atteint 19,8% des suffrages, un record depuis 2002.
Après avoir voté dans son fief du Chapare (centre), l’ancien chef d’État, premier président amérindien du pays, a jugé que les propositions des deux candidats témoignaient d’un « manque de respect » envers le peuple bolivien. « Les crédits du FMI et de la Banque mondiale sont conditionnés à la privatisation des ressources naturelles », a-t-il dénoncé.
« Même affaibli, Morales reste un facteur de déstabilisation potentielle », avertit Daniela Osorio.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Kering cède sa division beauté à L’Oréal pour 4 milliards d’euros
20 octobre 2025 à 01h04
Le groupe français de luxe Kering cède sa division beauté, y compris la marque Creed, à son compatriote L’Oréal ainsi que le développement des produits beauté de Gucci après l’expiration de la licence actuelle avec Coty, selon un communiqué commun.
Cette annonce survient un mois seulement après l’entrée en fonction de Luca De Meo, directeur général de Kering, chargé de redresser le groupe malmené depuis plusieurs années par les difficultés de sa marque phare Gucci.
L’accord, comprenant la cession de Creed et l’établissement des licences de 50 ans pour les marques iconiques de Kering, s’élève à 4 milliards d’euros, payables en numéraire à la réalisation de l’opération prévue pour le premier semestre 2026, précise le communiqué.
L’Oréal versera également des redevances à Kering pour l’utilisation des marques sous licence.
Le partenariat comprend « les droits de conclure un accord de licence exclusif d’une durée de 50 ans pour la création, le développement et la distribution des produits parfum et beauté de Gucci, démarrant après l’expiration de la licence actuelle avec Coty, dans le respect des obligations du groupe Kering au titre de l’accord de licence existant », est-il ajouté.
Selon une note des analystes HSBC, la licence Gucci arrive à expiration chez l’américain Coty en 2028.
Il est également inclus un « partenariat exclusif, prévu sous la forme d’une co-entreprise à 50/50, qui permettra de créer des expériences et des services combinant les capacités d’innovation de L’Oréal et la connaissance approfondie des clients du luxe de Kering ».
« Cette alliance stratégique marque une étape décisive pour Kering », déclare Luca de Meo, cité dans le communiqué, et « nous permet de nous concentrer sur ce qui nous définit le mieux : notre puissance créative et l’attractivité de nos Maisons ».
« L’ajout de ces marques extraordinaires complète parfaitement notre portefeuille existant et élargit considérablement notre présence dans de nouveaux segments dynamiques de la beauté de luxe (…) Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga sont toutes des marques de couture exceptionnelles qui présentent un énorme potentiel de croissance », déclare le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, également cité dans le communiqué.
L’Oréal possède déjà la licence des produits de beauté Yves Saint Laurent depuis 2008.
La division beauté de Kering a été créée en 2023 avec notamment l’acquisition de la marque de parfums de luxe Creed pour 3,5 milliards d’euros.
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♦ Maroc: nouvelles mesures pour la jeunesse et les réformes sociales
19 octobre 2025 à 23h12
Le gouvernement marocain a proposé dimanche une série de mesures destinées à encourager les jeunes à s’engager en politique et à accompagner les réformes sociales, sur fond de contestation menée par la jeunesse depuis fin septembre.
Suite à l’approbation par le Conseil des ministres du projet de loi de finances pour 2026, présenté devant le roi Mohammed VI avant d’être soumis lundi au Parlement, plusieurs projets de lois organiques visant à moderniser la vie publique et à renforcer la participation citoyenne ont été adoptés, a annoncé le cabinet royal dans un communiqué relayé par l’agence officielle marocaine MAP.
« Afin d’inciter les jeunes de moins de 35 ans à se lancer dans le champ politique », un projet prévoit de simplifier leurs conditions de candidature aux élections et d’accorder des aides couvrant jusqu’à 75% des frais de campagne électorale, selon le communiqué.
Dans le même esprit, un autre projet de loi entend moderniser les partis politiques, améliorer la transparence et encourager la participation des femmes et des jeunes à leur création et leur gestion, poursuit le texte.
Ces réformes s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de renforcer « l’action partisane » au Maroc « pour qu’elle s’adapte aux profondes mutations que connaît la société ».
Le gouvernement a souligné que ces projets de loi s’inscrivent dans la continuité du discours du Trône de juillet dernier, au cours duquel Mohammed VI avait averti qu’il n’y avait « ni aujourd’hui ni demain de place pour un Maroc avançant à deux vitesses » et exhorté le lancement d’une nouvelle génération des programmes de développement territorial.
Le souverain avait également demandé au gouvernement à faire adopter ces textes avant la fin de l’année 2025.
– « effort budgetaire » –
L’annonce intervient sur fond de tensions sociales, marqué depuis le 27 septembre par les rassemblements du collectif de jeunes GenZ 212, qui appelle à des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation, à la lutte contre la corruption et à un renouvellement du personnel politique.
Dans ce contexte, le gouvernement a aussi annoncé mettre en avant un « effort budgétaire » pour 2026, notamment dans les domaines sociaux: 140 milliards de dirhams (12,9 milliards d’euros) seront consacrés à la santé et à l’éducation, avec la création de plus de 27.000 postes en faveur des deux secteurs.
De nouveaux Centres hospitaliers universitaires (CHU) seront mis en service à Agadir (sud) et Laâyoune (ville du territoire disputé du Sahara occidental), et 90 hôpitaux feront l’objet d’une rénovation, selon le texte.
Pour l’éducation, le gouvernement veut accélérer la réforme du système scolaire en généralisant l’enseignement préscolaire, en renforçant l’appui à la scolarité et en améliorant la qualité de l’enseignement.
Une attention particulière sera portée aux régions les plus défavorisées, comme les zones de montagne et les oasis, ainsi qu’au développement durable du littoral et à l’élargissement du programme de modernisation des centres ruraux, d’après le cabinet.
Au Maroc, les inégalités sociales demeurent un défi majeur. Le pays est marqué par de fortes disparités régionales et un écart persistant entre les secteurs public et privé.
D’après les chiffres officiels, le déficit éducatif explique 47,5% des cas de pauvreté, malgré le recul du taux national de 11,9% en 2014 à 6,8% en 2024.
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait déclaré en juillet dernier devant le Parlement que le budget consacré à la santé et à l’éducation avait augmenté de 65% entre 2021 et 2025.
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♦ Incendie à l’aéroport international de Dacca: plus d’un milliard de dollars de dégâts, selon une estimation
19 octobre 2025 à 15h07
Le coût des dégâts engendrés par un l’incendie survenu samedi dans le principal aéroport de la capitale Dacca pourrait dépasser un milliard de dollars, selon une première estimation dimanche de l’association bangladaise des fabricants et exportateurs de textiles (BGMEA).
« L’intégralité de la section dédiée aux importations a été réduite en cendres », a déclaré Faisal Samade, directeur de BGMEA, en évoquant « une scène de dévastation ».
« Nous craignons que les pertes puissent bien dépasser un milliard de dollars », en précisant qu’environ 200 à 250 entreprises du pays, deuxième fabricant mondial de textile, exportent leurs produits par voie aérienne chaque jour.
L’incendie, dont la cause n’est pas encore connue, s’est déclaré dans le terminal de fret du principal aéroport international de Dacca, où sont stockés tissus, accessoires vestimentaires, produits pharmaceutiques ou chimiques.
Quatre personne, légèremment blessées, ont été hospitalisées, selon Moinul Ahsan, haut responsable à la Direction de la santé du Bangladesh.
Plus tôt dans la journée, l’administration fiscale du pays avait déclaré avoir commencé à évaluer les dommages, le gouvernement annonçant de son côté l’ouverture d’une enquête.
« Nous avons commencé notre évaluation » des dégâts, a déclaré Moshiur Rahman, responsable du Conseil national des recettes fiscales (NBR), à l’AFP.
Les vols ont pu reprendre samedi soir, a déclaré à l’AFP le directeur général de l’aéroport, S. M. Ragib Samad.
Dimanche, de la fumée s’élevait encore des décombres.
« Le feu s’est propagé partout, je ne sais pas si une seule cargaison a pu être sauvée », a déclaré un pompier épuisé, dont l’uniforme était grisâtre et les mains noircies.
« Nous devions livrer des marchandises à nos clients aujourd’hui » et « je suppose que tout a été réduit en cendres », a confié à l’AFP un commerçant, Anand Kumar Ghosh.
Le gouvernement a déclaré dans un communiqué être conscient de l’inquiétude croissante de la population après une série d’incendies survenues récemment, notamment dans la zone franche industrielle de Chittagong et dans une usine chimique et textile de Dacca mardi, où 16 personnes ont trouvé la mort.
Les services de sécurité enquêtent « de manière approfondie » sur tous les incidents et « toute preuve crédible de sabotage ou d’incendie criminel sera suivie d’une réponse rapide et résolue », a-t-il encore indiqué.
« Aucun acte criminel ou provocateur ne sera toléré pour perturber la vie publique ou le processus politique », a-t-il averti.
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♦ Zelensky exhorte ses alliés à renoncer à l’apaisement face à Moscou
19 octobre 2025 à 14h53
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche ses alliés à renoncer à toute politique d’apaisement envers la Russie, au retour de sa visite à Washington où il n’est pas parvenu à obtenir des missiles Tomahawk.
« L’Ukraine ne concédera jamais aux terroristes aucune récompense pour leurs crimes, et nous comptons sur nos partenaires pour maintenir cette position », a écrit M. Zelensky sur Telegram, appelant ses alliés européens et américain à prendre des « mesures décisives ».
Le président ukrainien avait été reçu vendredi à la Maison Blanche pour demander à son homologue américain des missiles de croisière Tomahawk, une arme puissante d’une portée de 1.600 kilomètres.
Mais le dirigeant ukrainien est reparti bredouille, expliquant que Donald Trump « ne veut pas d’escalade » avant sa rencontre à Budapest avec son homologue russe Vladimir Poutine, prévue prochainement.
Dimanche, M. Zelensky a par ailleurs appelé à une réunion « dans un avenir proche » de la coalition des volontaires, un groupe de pays principalement européens engagés dans l’aide à l’Ukraine.
« Nous avons besoin de positions communes fortes en Europe », a-t-il plaidé.
La Russie a multiplié ces dernières semaines les frappes sur les installations électriques et gazières en Ukraine, provoquant des coupures de courant à travers le pays, à l’approche de l’hiver.
Au moins deux personnes ont été tuées dimanche et plus d’une dizaine blessées dans plusieurs frappes russes dans l’est et le centre de l’Ukraine, selon les autorités locales.
L’Ukraine frappe de son côté régulièrement des raffineries de pétrole et d’autres sites énergétiques en Russie.
Dimanche, une frappe de drone ukrainienne a contraint une usine du géant gazier russe Gazprom, située dans la région d’Orenbourg, à cesser le raffinage provenant d’un grand gisement voisin au Kazakhstan, ont annoncé les autorités kazakhes.
Des compagnies occidentales telles que Shell, Eni et Chevron détiennent une participation majoritaire dans ce gisement de Karachaganak, dont le gaz est principalement raffiné en Russie.
Sur le front, l’armée russe a revendiqué dimanche la capture de deux villages dans les régions de Donetsk (est) et de Zaporijjia (sud) en Ukraine. Les deux camps ont déclaré avoir intercepté des dizaines de drones lancés l’un contre l’autre au cours de la nuit.
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♦ Spectaculaire cambriolage au Louvre, des bijoux « inestimables » dérobés
19 octobre 2025 à 13h35
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dimanche matin peu après l’ouverture du Louvre, le musée le plus visité au monde, où plusieurs malfaiteurs se sont emparés de bijoux d’une « valeur inestimable » avant de prendre la fuite.
Aux alentours de 9H30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle, a-t-on appris de sources concordantes. Les bijoux étaient protégés par des vitrines.
Les visiteurs du musée, qui avait ouvert ses portes à 9H00, ont été rapidement évacués « sans incident aucun », a indiqué Le Louvre à l’AFP.
Le montant du butin est en cours d’estimation, mais les bijoux dérobés sont d’une « valeur inestimable », a d’ores et déjà déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, invité de France Inter/Franceinfo/Le Monde.
Construite à la demande de Louis XIV, la galerie d’Apollon abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, dont trois pièces historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia.
M. Nuñez, ancien préfet de police de Paris tout juste nommé ministre de l’Intérieur, a assuré avoir « bon espoir » que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite en scooter, soient interpellés « très rapidement ».
Selon lui, l’opération, qui n’a duré que « sept minutes », est le fait de malfaiteurs « chevronnés » qui pourraient être « étrangers ».
Dans leur fuite, ils ont toutefois abandonné un des bijoux qui a été retrouvé « aux abords du Louvre » et est en « cours d’évaluation », a annoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, interrogée sur TF1. Un de leurs scooters a également été retrouvé.
Une enquête pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime a été ouverte et confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB), a annoncé le parquet de Paris.
Le président de la République Emmanuel Macron est « informé de la situation en temps réel », a fait savoir l’Elysée.
– « Grande vulnérabilité » des musées –
C’est Rachida Dati qui, la première, a rendu public le cambriolage, évoquant sur X un « braquage » dans ce musée de 73.000 m2 qui abrite environ 35.000 oeuvres d’art, dont la célébrissime Joconde.
Sur X, le musée, qui a accueilli près de 9 millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers, a annoncé sa fermeture dimanche pour « raisons exceptionnelles ».
La direction du musée a précisé à l’AFP vouloir ainsi « préserver les traces et indices pour l’enquête ».
Interrogé sur de possibles failles dans le dispositif de surveillance, le ministre de l’Intérieur n’a pas fait de commentaires, mais a toutefois relevé que la sécurité des musées était fragile.
« On sait très bien qu’il y a une grande vulnérabilité dans les musées français », a déclaré M. Nuñez, rappelant qu’un « plan de sécurité » récemment lancé par le ministère de la Culture « n’épargnait pas » le musée du Louvre.
Les propos du ministre font écho à plusieurs cambriolages qui ont récemment visé des musées en France.
Mi-septembre, des spécimens d’or natif ont été volés lors d’une effraction au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, qui a déploré une « perte inestimable » pour la recherche et le patrimoine.
Durant ce même mois de septembre, un musée de Limoges faisant référence dans le domaine de la porcelaine a subi un cambriolage dont le préjudice est estimé à 6,5 millions d’euros.
« La criminalité organisée aujourd’hui s’attaque aux objets d’art et les musées sont devenus des cibles », a estimé Rachida Dati, soulignant que la France était concernée au premier chef en tant que « pays patrimonial ».
« Il faut adapter ces musées aux nouvelles formes de criminalité », a ajouté la ministre, assurant qu’un « audit de sécurité » avait été récemment mené au Louvre à la demande de la direction.
Le dernier vol recensé au Louvre a eu lieu en 1998 quand une toile du peintre Français Camille Corot avait été volée en pleine journée et n’a jamais été retrouvée depuis.
Beaucoup plus loin dans le temps, c’est La Joconde qui avait été dérobée en 1911 par un vitrier italien qui souhaitait voir le chef-d’oeuvre revenir dans son pays d’origine.
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♦ Philippines: cinq personnes d’une même famille tués au passage de la tempête Fengshen
19 octobre 2025 à 10h54
Cinq membres d’une même famille sont décédés au passage de la tempête tropicale Fengshen qui a balayé l’île de Luçon aux Philippines, ont annoncé dimanche la police et les responsables des secours locaux.
Les cinq victimes, dont un enfant de deux ans et un autre de onze ans, ont été écrasées par la chute d’un arbre sur leur maison à l’aube, a indiqué par téléphone à l’AFP un responsable de la police, Sonny Ombajino.
« Toute la famille dormait dans une maison construite avec des matériaux fragiles », a déclaré plus tard la gouverneure de la province de Quezon, Angelina Tan, au micro de la radio DZMM, ajoutant qu’un sixième membre de la famille avait néanmoins survécu.
L’accident s’est produit près de la ville de Pitogo, à environ 153 kilomètres au sud-est de la capitale Manille, alors que la tempête balayait la partie méridionale de l’île de Luçon dans la nuit de samedi à dimanche.
Selon les prévisions météorologiques, Fengshen devait progresser en mer de Chine méridionale dimanche après-midi, se dirigeant initialement vers le nord-ouest avant de bifurquer vers le Vietnam avec des rafales pouvant atteindre 90 km/h.
Au moins 47.000 personnes ont été évacuées depuis samedi de leurs domiciles vers des abris temporaires, ont déclaré les responsables locaux des catastrophes.
Les services météorologiques philippins ont mis en garde contre d’éventuelles inondations côtières et glissements de terrain.
Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.
Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.
La tempête Fengshen survient après une série de séismes qui a fait au moins 87 morts au cours des trois dernières semaines, et le passage récent de deux typhons meurtriers aux Philippines, Bualoi et Ragasa.
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♦ Japon: coalition en vue, Sanae Takaichi se rapproche du poste de Premier ministre (médias)
19 octobre 2025 à 09h56
Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir au Japon et le Parti de l’innovation (JIP) devraient former une coalition lundi, ouvrant la voie à ce que Sanae Takaichi devienne la première femme à gouverner le pays, ont rapporté dimanche les médias locaux.
La présidente du PLD, Sanae Takaichi, et son homologue du Parti de l’innovation du Japon (JIP), Hirofumi Yoshimura, devraient signer un accord de coalition lundi, a rapporté l’agence Kyodo News, citant des cadres des deux formations sous couvert de l’anonymat.
Le journal Yomiuri Shimbun a également déclaré que Mme Takaichi et M. Yoshimura « devraient signer un accord de coalition après des discussions lundi ».
Sanae Takaichi semblait en bonne voie pour remplacer le Premier ministre sortant Shigeru Ishiba, lorsqu’elle a pris la tête du PLD le 4 octobre.
Mais le retrait du parti centriste Komeito de la coalition gouvernementale, après 26 ans de soutien, a plongé le Japon dans une crise politique.
Le PLD a multiplié les discussions en vue de former une nouvelle alliance, ce qui a relancé ses chances lors du vote parlementaire prévu mardi.
Une alliance entre le PLD et le Parti de l’innovation placerait la coalition menée par Mme Takaichi à seulement deux sièges de la majorité nécessaire pour l’emporter.
Mais elle permettrait probablement à Sanae Takaichi de devenir Première ministre, car elle n’a besoin que d’un nombre de voix supérieur à celui de son adversaire lors d’un second tour à deux candidats.
Le vote se tient quelques jours avant la visite prévue de Donald Trump dans le pays.
Le président américain doit se rendre au Japon avant d’assister au sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC), a déclaré mercredi le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Les hauts responsables des deux partis ont convenu vendredi à Tokyo que le PLD s’efforcerait de mettre en oeuvre des propositions du JIP, parmi lesquelles celle de ramener à zéro le taux de la taxe à la consommation sur les denrées alimentaires, actuellement fixé à 10%, a rapporté Kyodo News.
Le PLD a également accepté la demande de M. Yoshimura de réduire le nombre de sièges au Parlement, “condition non négociable, selon lui, pour entrer dans la coalition.
Il ne devrait pas y avoir de poste ministériel confié à un membre du JIP si Mme Takaichi est investie comme cheffe du gouvernement, mais elle devrait toutefois en sélectionner un parmi ses conseillers spéciaux, a indiqué la chaîne TV Asahi.
Le Yomiuri Shimbun a précisé au contraire que M. Yoshimura s’interrogeait encore sur ce sujet.
Les responsables du PLD et du JIP n’ont pas pu être joints immédiatement pour commenter ces informations à l’AFP.
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♦ La Colombie accuse Washington d’avoir violé son espace maritime et tué un pêcheur
19 octobre 2025 à 06h00
Le président colombien Gustavo Petro a affirmé samedi que les États-Unis avaient violé l’espace maritime de son pays et tué un pêcheur au cours de leur déploiement militaire dans les Caraïbes présenté comme une opération contre les narcotrafiquants.
Washington a notamment mobilisé sept navires et des avions de combat furtifs dans ce qu’il qualifie de lutte contre le trafic de drogue dans la mer des Caraïbes, et y a mené depuis début septembre au moins six frappes qui ont fait au moins 27 morts.
« Des fonctionnaires du gouvernement américain ont commis un assassinat et violé la souveraineté de nos eaux territoriales », a fustigé le président de gauche sur X.
« Le pêcheur Alejandro Carranza n’avait aucun lien avec le trafic de drogue et son activité quotidienne était la pêche », a assuré M. Petro, en référence à la victime.
« Le bateau colombien était à la dérive et avait activé le signal de panne en raison d’un moteur hors service. Nous attendons les explications du gouvernement des États-Unis », a ajouté le dirigeant colombien.
Alejandro Carranza est supposément mort lors de l’une des attaques américaines de la mi-septembre alors qu’il pêchait dans les eaux des Caraïbes colombiennes, selon le témoignage d’une proche partagée par le président sur X.
« Alejandro Carranza est un pêcheur, nous avons grandi dans des familles de pêcheurs (…) ce n’est pas juste qu’ils l’aient bombardé de cette façon. C’est une personne innocente qui partait gagner son pain quotidien », a déclaré Audenis Manjarres, lisant un message dans une vidéo de la télévision publique RTVC Noticias.
Elle a affirmé avoir reconnu l’embarcation qui apparaît dans des vidéos de l’attaque du 15 septembre diffusées par des médias internationaux.
Les pêcheurs ont cessé de sortir en mer de peur d’être bombardés, a affirmé la jeune femme originaire de la ville côtière de Santa Marta.
Bogota dénonce ce déploiement américain dans les Caraïbes, qui cible tout particulièrement le Venezuela dont Donald Trump accuse le président, Nicolas Maduro, d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis.
Les autorités vénézuéliennes démentent vigoureusement toute implication dans le trafic de drogue et estiment que Washington cherche à imposer un changement de régime à Caracas et à s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.
La légalité des frappes contre des suspects ni interceptés ni interrogés, dans des eaux étrangères ou internationales, fait également débat aux Etats-Unis.
Le président colombien avait demandé en septembre à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU qu’une « procédure pénale » soit lancée contre son homologue américain Donald Trump en réponse à ces frappes militaires meurtrières.
– Narco sous-marin –
Plus tôt samedi, Gustavo Petro avait annoncé qu’un autre citoyen colombien de 34 ans, ayant survécu à une frappe américaine en octobre contre un sous-marin accusé par les Etats-Unis de transporter de la drogue en mer des Caraïbes, était rentré au pays.
« Nous avons accueilli le Colombien arrêté dans le narco sous-marin, nous sommes heureux qu’il soit en vie et il sera jugé conformément aux lois », a dit le dirigeant colombien.
« Il est arrivé avec des traumatismes crâniens, sous sédatifs, sous médicaments, avec un respirateur artificiel », a précisé le ministre de l’Intérieur, Armando Benedetti.
Donald Trump avait indiqué plus tôt samedi que quatre « narcoterroristes » étaient à bord du sous-marin et que deux avaient été tués, expliquant que les deux survivants devaient être renvoyés dans leur pays d’origine, la Colombie et l’Equateur.
Selon les services du renseignement américain, le submersible « était principalement rempli de fentanyl et d’autres drogues illégales », a poursuivi le président américain.
Washington n’a pas révélé le point de départ du sous-marin ciblé.
Des semi-submersibles construits dans des chantiers navals clandestins dans la jungle sont depuis des années utilisés pour transporter des stupéfiants depuis l’Amérique du Sud, en particulier la Colombie.
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♦ Présidentielle en Bolivie: duel à droite dans un pays en crise
19 octobre 2025 à 02h50
Les Boliviens élisent dimanche leur prochain président entre deux candidats de droite, dans un pays miné par une profonde crise économique qui a eu raison de vingt ans de gouvernements socialistes.
Ancien chef d’Etat par intérim (2001-2002) et figure de la droite bolivienne, Jorge « Tuto » Quiroga, 65 ans, affronte Rodrigo Paz, 58 ans, sénateur de centre droit, issu d’une influente dynastie politique.
Le vainqueur succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d’un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique qu’ait connu le pays en 40 ans.
« La situation est terrible… Tout est cher, l’argent ne suffit plus », se plaint Felicidad Flores, une vendeuse ambulante de 67 ans, en descendant d’une cabine du téléphérique de La Paz, symbole de l’époque où le boom du gaz faisait pleuvoir les dollars.
La chute des exportations de gaz -due au manque d’investissements- a tari les réserves en dollars et rendu intenable la couteuse politique de subventions des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d’essence et de diesel s’aggrave et les prix s’envolent.
L’inflation annuelle dépasse désormais 23% et les longues files de véhicules attendant un hypothétique réapprovisionnement des stations-service sont devenues banales dans ce pays presque deux fois plus grand que la France, mais avec 11,3 millions d’habitants.
« Il n’y a pas beaucoup d’espoir, on attend de voir s’il y aura des solutions ou non », note avec résignation Javier Quispe, 40 ans, au volant de son camion immobilisé dans une longue file pour faire le plein, à la Paz, la capitale administrative perchée à 3.600 mètres d’altitude.
« La patience des Boliviens s’épuise », observe Daniela Osorio du German Institute of Global and Area Studies (GIGA). « Si le vainqueur ne prend pas de mesures en faveur des plus vulnérables, cela pourrait déboucher sur un soulèvement social », prévient-elle, en rappelant que les décisions économiques à venir « auront un coût social élevé ».
– « facteur de déstabilisation » –
Les deux candidats prônent des politiques similaires, fondées sur une forte réduction des dépenses publiques -notamment des subventions aux carburants- et une plus grande ouverture au secteur privé.
Jorge Quiroga plaide pour une ouverture totale aux marchés internationaux et le recours à de nouveaux crédits, tandis que Rodrigo Paz défend un « capitalisme pour tous » fondé sur la décentralisation et la rigueur budgétaire avant tout nouvel endettement.
Rodrigo Paz disposera du groupe parlementaire le plus important, suivi de près par celui de Jorge Quiroga. Cependant, « aucun des deux n’aura de majorité (…), ils devront donc chercher des accords », observe la sociologue bolivienne Maria Teresa Zegada.
La chute du Mouvement vers le Socialisme (MAS), le parti de l’ancien président Evo Morales (2006-2019) a profondément marqué la campagne: son candidat n’a obtenu que 3,1% des voix au premier tour.
Visé par un mandat d’arrêt pour une affaire de traite de mineure qu’il conteste, Evo Morales n’a pas pu se présenter, la justice ayant limité à deux les mandats présidentiels.
Longtemps symbole d’émancipation pour les populations indigènes, Evo Morales a finalement encouragé le vote nul. Les bulletins invalides ont atteint 19,8% des suffrages, un record depuis 2002.
Réfugié dans son bastion cocalero du Chapare, dans le centre du pays, il demeure protégé par ses partisans.
« Même affaibli, Morales reste un facteur de déstabilisation potentielle », avertit Daniela Osorio.
Selon un dernier sondage Ipsos-Ciesmori diffusé dimanche, Jorge Quiroga recueille 44,9% des intentions de vote contre 36,5% pour Rodrigo Paz.
Une avance fragile, alors que Rodrigo Paz avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour malgré des enquêtes qui le reléguaient entre la troisième et la cinquième place.
Près de huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche, lors d’un vote obligatoire.
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♦ Netanyahu avertit que la guerre à Gaza ne prendra fin qu’avec le désarmement du Hamas
19 octobre 2025 à 01h27
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti samedi que la guerre dans la bande de Gaza ne prendrait fin définitivement qu’avec le désarmement du Hamas et la démilitarisation du territoire palestinien, prévue par la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu.
Son bureau a annoncé plus tard qu’Israël avait récupéré « les corps de deux otages », remis par le Hamas via la Croix-Rouge. Les dépouilles doivent être transférés dans un centre d’analyse médicale pour être identifiées.
Israël avait plus tôt conditionné la réouverture du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Egypte, crucial pour l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté, à la remise de tous les otages décédés.
Ce point de passage, dont l’ouverture est réclamée par la communauté humanitaire, restera fermé « jusqu’à nouvel ordre », a précisé le bureau du Premier ministre israélien.
Cette fermeture « bloque l’entrée des équipements spécialisés nécessaires » pour rechercher les corps sous les décombres et « entraînera des retards importants dans la récupération et la remise des dépouilles », a réagi le Hamas dans un communiqué.
Le mouvement islamiste palestinien a libéré lundi les 20 derniers otages vivants mais n’a restitué depuis que 12 dépouilles sur les 28 qu’il retenait. L’armée israélienne a, en échange, remis les corps de 15 Palestiniens.
La seconde phase de l’accord de cessez-le-feu inclut « le désarmement du Hamas, ou plus précisément la démilitarisation de la bande de Gaza, et avant cela, la confiscation des armes du Hamas », a déclaré M. Netanyahu sur la chaîne télévisée Channel 14.
« Lorsque cela aura été accompli avec succès – j’espère de manière simple, mais sinon, à la dure, – alors la guerre prendra fin », a-t-il ajouté, alors que le Hamas a rejeté jusque-là tout désarmement.
– « Tâche énorme » –
Le département d’Etat américain a indiqué samedi disposer d’« informations crédibles » selon lesquelles le mouvement islamiste palestinien Hamas préparait une attaque imminente contre des civils à Gaza, ce qui serait une « violation du cessez-le-feu », souligne-t-il.
« Si le Hamas réalise cette attaque, des mesures seront prises pour protéger la population de Gaza et préserver l’intégrité du cessez-le-feu », ajoute-t-il, sans détailler ces mesures.
Le président Trump a déjà menacé le Hamas de représailles après l’exécution de civils cette semaine.
Premier haut responsable de l’ONU à se rendre dans la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu le 10 octobre, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu samedi dans la ville de Gaza, où il a relevé la tâche « énorme » qui attend la communauté humanitaire pour fournir les services de base et la nourriture.
« J’étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c’est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un paysage de désolation », a-t-il dit à l’AFP dans le quartier de Cheikh Radouane.
Une grande partie du territoire palestinien a été détruite durant l’offensive israélienne lancée en représailles à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
L’armée israélienne contrôle tous les accès à la bande de Gaza. L’accord de cessez-le-feu basé sur le plan de Donald Trump prévoit l’afflux d’aide humanitaire pour la population civile qui manque de tout.
« Nous avons maintenant un plan massif de 60 jours pour intensifier l’approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l’hiver, remettre des centaines de milliers d’enfants à l’école », a dit M. Fletcher.
– Neuf morts à Gaza selon les secours –
Sur le terrain, les secours s’activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats, alors que le Hamas cherche les dépouilles d’otages qu’il doit encore remettre à Israël.
Samedi, les autorités israéliennes ont annoncé avoir identifié la dépouille remise la veille par le Hamas. Il s’agit d’Eliyahu Margalit, un septuagénaire tué le 7-Octobre.
Selon la Défense civile du territoire, neuf Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens contre un bus de déplacés à Gaza-ville. L’armée israélienne a indiqué que ses soldats avaient tiré sur un véhicule « suspect ».
L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.
L’offensive israélienne a fait 68.116 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.
Selon le ministre de la Santé à Gaza, sous le contrôle du Hamas, plus de 400 corps ont été retrouvés dans les décombres depuis le 10 octobre. Les autorités locales estiment qu’environ 10.000 corps y sont toujours ensevelis.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Décès de Sofia Corradi, créatrice du programme Erasmus, à 91 ans
18 octobre 2025 à 22h29
L’Italienne Sofia Corradi, créatrice du programme européen Erasmus qui a permis à des millions de jeunes d’étudier dans d’autres pays d’Europe, est décédée à Rome à l’âge de 91 ans, ont rapporté les médias italiens samedi.
Sa famille, qui a annoncé son décès selon les médias, a décrit l’universitaire comme une femme « d’une grande énergie et d’une grande générosité intellectuelle et émotionnelle ».
Professeure de pédagogie à l’université Rome 3, Mme Corradi – surnommée « Mamma Erasmus » – a obtenu pendant ses études une prestigieuse bourse Fulbright américaine qui l’a conduite à l’université Columbia de New York, où elle a obtenu une maîtrise en droit.
Son diplôme américain n’ayant pas été reconnu par le système éducatif italien à son retour, elle a proposé un programme d’échange, qu’elle a finalement lancé dans l’Union européenne en 1987.
Quelque 16 millions d’étudiants ont participé au programme depuis lors, selon le site internet d’Erasmus.
Le programme, géré par l’UE, promeut une coopération plus étroite entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur à travers l’Europe.
Sofia Corradi a raconté en 2018 que l’idée du programme, née pendant la guerre froide, était sa « mission pacifiste personnelle ».
L’universitaire née et morte à Rome a mené des recherches sur le droit à l’éducation pour la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, l’Académie de droit international de La Haye et la London School of Economics (LSE).
Pour le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, qui lui attribue « la naissance de la Génération Europe », elle « a inspiré la vie de millions de jeunes qui ont voyagé, étudié et embrassé différentes cultures ».
« Elle avait rêvé d’une jeunesse européenne qui se rencontre et s’enrichit de ses différences. Des millions d’étudiants lui doivent un morceau de vie et un horizon », a réagi le président français Emmanuel Macron sur X.
« Des générations de jeunes Européens lui disent merci », a renchéri le ministre délégué français aux Affaires européennes, Benjamin Haddad.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Bosnie: le chef déchu de l’entité serbe remplacé par une présidente par intérim
18 octobre 2025 à 21h16
Après quasiment deux décennies aux manettes de l’entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik a été remplacé samedi par une présidente par intérim, Ana Trisic Babic, une proche de ce puissant dirigeant, déchu pour avoir défié un envoyé spécial chargé de veiller au respect de l’accord de paix.
L’élection de Mme Trisic Babic à la présidence de la Republika Srpska (RS) formalise le retrait, initialement fermement refusé, de celui qui a dirigé l’entité serbe sans discontinuer depuis février 2006, en occupant divers postes politiques les plus importants.
Mme Trisic Babic, 58 ans, ancienne vice-ministre des Affaires étrangères de la Bosnie, a été élue par un vote au Parlement de la RS à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe. Elle était depuis une quinzaine d’années conseillère de Milorad Dodik.
« Par cette décision, le mandat du président actuel de la RS prend fin », selon le document adopté par les députés de la majorité, dont ceux de la formation de M. Dodik (SNSD).
Condamné en février à une peine d’un an de prison, accompagnée d’une mesure de sureté lui interdisant d’exercer pendant six ans la fonction de président de la RS – un verdict confirmé en appel -, M. Dodik a été formellement déchu début août de son mandat par la Commission électorale du pays.
Il a été reconnu coupable par un tribunal de Sarajevo du non-respect des décisions du haut représentant international, Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton (Etats-Unis) qui avait mis fin à la guerre de Bosnie, dont le 30e anniversaire sera marqué en novembre.
La Commission électorale a convoqué une élection anticipée pour le 23 novembre pour élire un président qui dirigera l’entité jusqu’aux élections générales prévues en octobre 2026.
Le dirigeant serbe bosnien, qui soigne ses relations avec le président russe Vladimir Poutine et est visé depuis 2017 par des sanctions américaines pour sa politique séparatiste, a dénoncé un procès visant à l’« éliminer de la scène politique ».
– « Capitulation » –
Son verdict, qu’il avait initialement rejeté, avaient provoqué la plus grave crise politique dans le pays depuis la fin de la guerre (1992-1995).
Dans un premier temps, en riposte à la condamnation, Milorad Dodik avait fait interdire, par un vote au Parlement de la RS, à la police et à la justice centrale du pays divisé d’exercer dans l’entité serbe. Ce qui lui avait valu une enquête pour « attaque contre l’ordre constitutionnel ».
Samedi, le Parlement de la RS a également annulé cette interdiction, ainsi que plusieurs autres lois controversées, adoptées depuis un an.
Lors des débats, plusieurs députés de l’opposition ont parlé de « capitulation » de M. Dodik, qui a converti la condamnation à la prison en jours-amende d’environ 19.000 euros.
Il avait annoncé la tenue le 25 octobre d’un référendum sur les décisions du Haut représentant et de la justice à son encontre, auquel il a finalement renoncé.
Il assurait aussi que la tenue de l’élection présidentielle anticipée serait empêchée, avant de changer d’avis et d’annoncer la participation de sa formation au scrutin.
Selon une source diplomatique occidentale à Sarajevo, ayant requis l’anonymat, ce changement de cap coïncide avec une implication plus ferme de la diplomatie américaine.
Début septembre, la membre serbe de la présidence collégiale de Bosnie, Zeljka Cvijanovic – proche de M. Dodik et elle-même visée par des sanctions américaines – a effectué un voyage à Washington.
Peu de détails ont fusé sur son déplacement, mais plusieurs médias bosniens ont affirmé qu’elle y était allée pour « faire passer le message à son patron ».
« La RS veut montrer qu’elle est un partenaire crédible. Quand on nous respecte, nous répondons avec le respect », a déclaré Mme Cvijanovic vendredi, dans une déclaration à peine voilée sur un accord passé avec Washington.
Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé la suppression de la liste de personnes sanctionnées de plusieurs collaborateurs proches de Milorad Dodik.
Dans une interview accordée samedi au quotidien Glas Srpske, Milorad Dodik, qui reste président de son parti, a assuré que ces concessions ne signifiaient pas son retrait politique.
« Ma fin politique interviendra au moment où le peuple le dira, et non l’inquisition de Sarajevo. Pour l’instant, le peuple n’a pas dit ça. (…) Les fonctions formelles sont importantes, mais elles ne sont pas les plus importantes », a-t-il déclaré.
« Nous avons toujours un seul objectif – la Republika Srpska indépendante », a-t-il ajouté.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Netanyahu annonce qu’il briguera un nouveau mandat de Premier ministre lors des prochaines élections
18 octobre 2025 à 21h13
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé samedi soir qu’il briguerait un nouveau mandat lors des prochaines élections.
Invité sur le plateau de Channel 14, et à la question « Envisagez-vous de vous présenter aux élections pour devenir Premier ministre lors des prochaines élections? », M. Netanyahu a répondu par l’affirmative.
A la question: « Gagnerez-vous si vous vous présentez », il a également répond « oui ».
Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, M. Netanyahu détient le record du plus grand nombre d’années passées à la tête du gouvernement israélien (plus de 18 années au total, avec des interruptions, depuis 1996).
Lors des dernières élections législatives en 2022, le bloc de droite que menait M. Netanyahu, déchu du pouvoir en juin 2021 après 12 ans de règne continu, était arrivé en tête des législatives.
Dans le détail, son parti avait obtenu 32 sièges à la Knesset. Ses alliés d’alors avaient eux décroché 18 sièges pour les ultra-orthodoxes et 14 pour l’alliance « Sionisme religieux », un record pour l’extrême-droite.
Le mandat actuel de M. Netanyahu a été marqué par des manifestations monstres contre un projet de réforme judiciaire.
Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent menée par le Hamas depuis Gaza, des familles ont par ailleurs vivement critiqué sa gestion de la question des otages enlevés par le mouvement islamiste palestinien.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Fin de vie : le débat devra être « tranché avant l’élection présidentielle », selon la porte-parole du gouvernement
18 octobre 2025 à 21h04
Les débats parlementaires sur la « fin de vie », perturbés par la crise politique, devront être tranchés « avant l’élection présidentielle de 2027 », a déclaré samedi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dans un entretien au Parisien.
Deux propositions de loi sont concernées. Une première plus consensuelle sur les soins palliatifs, et une autre, nettement plus sensible, sur la création d’une aide à mourir. Les deux textes ont été adoptés fin mai à l’Assemblée nationale en première lecture.
Mais la date de leur examen au Sénat n’est toujours pas entérinée.
« Nous proposerons au Sénat l’inscription des deux textes, sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir, à l’issue de l’examen du budget », a assuré Maud Bregeon. « Ce débat devra être tranché avant la présidentielle de 2027 ».
Le Sénat avait initialement prévu deux semaines d’examen de ces textes à partir du 7 octobre, mais la chute du gouvernement de François Bayrou avait causé un premier report.
Une discussion à partir du 20 octobre avait ensuite été envisagée, mais là encore, cette date n’a pu être tenue en raison de la démission de Sébastien Lecornu, finalement renommé Premier ministre quelques jours plus tard.
Des reports qui laissent craindre l’impossibilité d’aboutir à un vote final avant la prochaine présidentielle. Deux lectures seront en effet nécessaires dans chaque chambre avant son aboutissement – et le Sénat, qui penche à droite et a émis certaines réserves, pourrait vouloir modifier le texte sur l’aide à mourir.
« Nous sommes dans l’enlisement », a dénoncé samedi sur France Inter le député apparenté MoDem Olivier Falorni, à l’origine des propositions de loi sur la fin de vie.
Selon l’élu centriste, « le groupe LR (au Sénat, ndlr) majoritaire fait tout pour que ce débat n’ait pas lieu ». Il faut donc soit que le gouvernement, qui dispose de semaines réservées, inscrive « dans l’ordre du jour du Sénat ces deux textes importants », soit « recourir au référendum ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Des pourparlers entre Afghanistan et Pakistan ont commencé au Qatar, selon Kaboul
18 octobre 2025 à 201h46
Après la rupture de leur trêve, des responsables afghans et pakistanais ont entamé selon Kaboul leurs pourparlers samedi au Qatar pour tenter de ramener durablement le calme à leur frontière, après une confrontation ayant fait des dizaines de morts.
Le porte-parole du gouvernement afghan, Zabihullah Mujahid, a écrit sur X que le leader taliban Al-Haj Mullah Mohammad Hassan Akhund, dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre de Malaisie Anwar Ibrahim, lui avait indiqué « que les pourparlers étaient en cours ».
M. Anwar a également parlé par téléphone au Premier ministre du Pakistan Shehbaz Sharif et a offert aux deux parties les bons offices de la Malaisie pour régler leur différend.
Le ministère des Affaires étrangères pakistanais a indiqué que les pourparlers à Doha visaient à « mettre fin au terrorisme transfrontalier émanant de l’Afghanistan, et à restaurer la paix et la stabilité le long de la frontière » entre les deux pays.
Le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif et le chef des services spéciaux Asim Malik font partie de la délégation, selon la télévision publique pakistanaise.
La délégation afghane est menée par le ministre de la Défense Mohammad Yaqoob, a indiqué son ministère sur X.
Le Qatar n’a pas fait de commentaire sur son rôle, mais la diplomatie pakistanaise a remercié Doha pour « ses efforts de médiation ».
« Nous redisons que l’Afghanistan croit en une solution pacifique et en la sécurité régionale, mais tout est arrivé du fait de l’agression du Pakistan », a accusé de son côté le gouvernement taliban avant que ne débutent les discussions.
Kaboul a accusé vendredi soir son voisin d’avoir rompu la trêve après des frappes ayant tué au moins dix civils, dont deux enfants et trois joueurs de cricket, dans la province de Paktika (est). Des sources de sécurité pakistanaises ont confirmé des « frappes aériennes de précision sur le sol afghan », visant une organisation armée.
Le gouvernement taliban « se réserve le droit de répondre », a assuré son porte-parole, Zabihullah Mujahid, « mais par respect pour l’équipe de négociateurs », les forces afghanes doivent « s’abstenir de toutes nouvelles actions ».
A l’annonce du cessez-le-feu mercredi à 13H00 GMT, Islamabad avait affirmé qu’il devait durer 48 heures, mais l’Afghanistan avait estimé qu’il serait en vigueur jusqu’à sa violation par la partie adverse.
– « Reprendre le contrôle » –
La trêve a tenu deux jours, après des affrontements ayant débordé jusqu’à Kaboul, théâtre d’explosions, et ayant fait des dizaines de morts.
Depuis les raids pakistanais de vendredi soir, le calme est revenu à la frontière, d’après des correspondants de l’AFP dans la région.
Samedi, des centaines de personnes ont participé aux funérailles des civils tués dans le district d’Urgun à Paktika, selon un journaliste de l’AFP sur place.
« Il y a aujourd’hui une atmosphère de peur et de panique », a témoigné auprès de l’AFP Anwar Bidar, un travailleur indépendant d’Urgun. « J’espère un cessez-le-feu temporaire dans les jours à venir, mais l’expérience nous a montré que le Pakistan attaque régulièrement les régions frontalières et continuera de le faire ».
L’escalade militaire s’inscrit dans des tensions bilatérales récurrentes, alimentées par des questions migratoires et sécuritaires.
Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse inlassablement son voisin afghan « d’abriter » des groupes « terroristes », en tête desquels les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.
Kaboul doit « reprendre le contrôle » sur les combattants qui utilisent son sol « pour perpétrer des attaques odieuses au Pakistan », a redit samedi le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, Syed Asim Munir.
« Nous n’avons jamais amené, ni soutenu, le TTP ici », a de son côté affirmé le vice-ministre afghan de l’Intérieur, Mohammed Nabi Omari, lors d’une cérémonie publique à Khost, autre région frontalière.
La confrontation a débuté la semaine dernière après des explosions dans la capitale afghane que les autorités talibanes avaient imputées au voisin pakistanais. En représailles, elles avaient déclenché à la frontière une offensive, à laquelle Islamabad avait promis une « réponse musclée ».
La semaine dernière, les premières déflagrations à Kaboul avaient eu lieu au moment où débutait une visite inédite du chef de la diplomatie talibane en Inde, l’ennemi historique du Pakistan.
L’Iran, pays voisin des belligérants, a dit sa volonté de « contribuer à apaiser les tensions », soulignant que leur « persistance (…) compromettrait la stabilité de toute la région », lors d’un appel entre les chefs de la diplomatie iranienne et afghane.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Pour se redresser, Kering vend sa beauté à L’Oréal, selon le Wall Street Journal
18 octobre 2025 à 18h34
Le groupe de luxe français Kering, malmené depuis des années, est en passe de vendre sa division beauté valorisée à 4 milliards de dollars au numéro un mondial des cosmétiques, son compatriote L’Oréal, selon le Wall Street Journal.
Contacté par l’AFP, Kering n’a pas souhaité faire de commentaire et l’Oréal n’a pas encore répondu.
« L’accord pourrait être annoncé dès la semaine prochaine, sous réserve que les négociations n’échouent pas de manière inattendue ou qu’un autre acquéreur ne se présente pas », précise le quotidien financier américain.
L’Oréal, numéro un mondial des cosmétiques, et Kering, propriétaire des marques Gucci, Saint Laurent, Balenciaga ou encore Bottega Veneta, doivent présenter leur chiffre d’affaires du troisième trimestre respectivement mardi et mercredi.
Cette annonce survient un mois seulement après l’entrée en fonction du nouveau directeur général de Kering, Luca de Meo, 58 ans, chargé de redresser le groupe malmené depuis plusieurs années par les difficultés de sa marque phare Gucci.
« La situation actuelle (…) renforce notre détermination à agir sans délai », avait déclaré Luca de Meo le jour de sa nomination le 9 septembre. « Cela exigera des choix clairs et forts », avait-il prévenu. « Nous devrons continuer à nous désendetter et, là où cela s’impose, rationaliser, réorganiser et repositionner certaines de nos marques ».
La vente de la division beauté, créée seulement en 2023 avec notamment l’acquisition de la marque de parfums Creed pour 3,5 milliards d’euros, est un acte fort pour le nouveau directeur général, qui a fait toute sa carrière dans l’industrie automobile et qui était depuis cinq ans à la tête du constructeur français Renault qu’il a contribué à redresser.
Kering Beauté devait accélérer la croissance des marques Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Pomellato et Qeelin dans le secteur des cosmétiques. La licence des parfums et cosmétiques Yves Saint Laurent est détenue depuis plusieurs années par L’Oréal et pour « très, très, très longtemps », avait déclaré à l’AFP en février 2023, le directeur général du groupe Nicolas Hieronimus.
– Réduire l’endettement –
Celle de la marque Gucci est détenue par l’américain Coty et devrait arriver à échéance dans les années à venir. « Nous soupçonnons que toutes les options sont envisagées, car à l’exception de Creed, qui est très rentable, les autres actifs (comme les parfums Bottega Veneta, Balenciaga, et d’autres) représentent pour l’instant des éléments marginaux », écrivaient la analystes de la banque HSBC dans une note mi-septembre.
Kering pourrait décider « de prolonger sa collaboration avec Coty, ou de choisir un partenaire plus dynamique pour sa marque phare, Gucci », ajoutaient-ils.
La vente totale de la division beauté pourrait aider Kering à réduire son endettement qui s’élevait en juillet à 9,5 milliards d’euros.
Le groupe qui, plombé par sa marque Gucci et dans un contexte de ralentissement mondial du marché du luxe, ne parvient pas à remonter la pente, a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros.
L’Oréal a de son côté publié à la même période un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 1,6% à 22,47 milliards et une baisse de son bénéfice net de 7,8% à 3,37 milliards d’euros, pénalisé par la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises annoncée dans le budget 2025. Les ventes semestrielles de sa division luxe ont progressé de 1% à plus de 7,65 milliards d’euros.
Le groupe de cosmétique a également été cité en septembre dans le testament de Giorgio Armani qui a demandé à ses héritiers de céder à moyen terme son empire à un géant comme LVMH, L’Oréal ou EssilorLuxottica.
L’Oréal, qui possède la licence Armani pour les parfums et cosmétiques depuis 1988, a indiqué pour sa part à l’AFP étudier « avec grande considération cette perspective qui s’inscrit dans le cadre de notre longue histoire commune ».
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Réforme des retraites: Le Pen demande à Lecornu de modifier le budget de la Sécu avant le début des débats
18 octobre 2025 à 1h734
Marine Le Pen a demandé samedi au gouvernement d’inscrire la suspension de la réforme des retraites dans le budget de la Sécu avant son examen, pour « assurer (sa) crédibilité », alors que des oppositions craignent de voir la mesure évacuée in fine par des règles constitutionnelles.
Dans un message sur X, la patronne du groupe RN à l’Assemblée a demandé au Premier ministre Sébastien Lecornu « une lettre rectificative » sur son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) « pour garantir la viabilité juridique d’une suspension de la réforme des retraites », avant l’examen en commission à l’Assemblée le 23 octobre.
La cheffe de file du RN craint notamment un passage en force du gouvernement par un recours aux ordonnances, sans les éventuelles modifications des parlementaires, selon son entourage.
A ce stade, la suspension de la réforme doit passer par un amendement gouvernemental. S’il était adopté, il faudrait encore que le PLFSS dans son intégralité soit approuvé au Parlement, avant le 50e jour d’examen.
Si ce délai expirait sans que le Parlement ne se soit prononcé, le gouvernement pourrait théoriquement faire passer le projet de loi par ordonnances, hypothèse sans précédent sous la Ve République, et qui risque de l’exposer à une motion de censure spontanée.
Plusieurs parlementaires d’oppositions, et des sources au sein de l’exécutif, estiment que dans cette hypothèse, c’est le projet de loi initial qui serait alors retranscrit dans les ordonnances, amputé donc d’un éventuel amendement de suspension de la réforme des retraites.
A l’instar de Marine Le Pen, le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon a relayé samedi un message sur X du constitutionnaliste Benjamin Morel en ce sens.
Ce dernier estime que le gouvernement devrait modifier son texte initial, pour sécuriser la suspension annoncée de la réforme des retraites en cas de recours aux ordonnances.
Il note toutefois auprès de l’AFP qu’« on n’a pas de recul » sur cette question. « On ne sait même pas si un juge est compétent » quant à l’application des ordonnances.
Autre hypothèse selon lui, même si le gouvernement retranscrit dans les ordonnances une version amendée du texte, celle retenue, en cas d’enlisement des débats à l’Assemblée, pourrait être issue du Sénat, majoritairement hostile à une suspension de la réforme des retraites.
« Pourquoi voudriez-vous qu’on utilise des ordonnances ? », a répondu samedi Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, dans un entretien au Parisien. « On refuse cette fuite en avant qui consiste à intégrer, avant même que le débat ait commencé, l’échec de la discussion parlementaire. On ira au vote », a-t-elle assuré.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ L’Iran dit ne plus être tenu par les « restrictions » liées à son programme nucléaire
18 octobre 2025 à 08h53
L’Iran a affirmé samedi ne plus être tenu par les « restrictions » liées à son programme nucléaire, tout en réitérant son engagement pour la diplomatie, le jour de l’expiration d’un accord international conclu il y a dix ans.
Cet accord, signé en 2015 par l’Iran, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, visait à encadrer les activités nucléaires de la République islamique en échange de la levée des sanctions de l’ONU qui pesaient fortement sur son économie.
Sa date d’expiration avait été fixée au 18 octobre 2025, soit dix ans exactement après l’entérinement du texte par l’ONU, via la résolution 2231.
Malgré ses démentis, l’Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël, son ennemi juré, de développer secrètement l’arme atomique.
Désormais, « toutes les dispositions (de l’accord), y compris les restrictions prévues pour le programme nucléaire iranien et les mécanismes connexes, sont considérées terminées », a écrit la diplomatie iranienne dans un communiqué publié à l’occasion de l’expiration du pacte.
L’accord plafonnait l’enrichissement d’uranium par l’Iran à 3,67% et prévoyait une stricte supervision de ses activités nucléaires par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), gendarme onusien du nucléaire.
– Retrait américain –
En 2018, les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont dénoncé ce pacte et rétabli leurs sanctions contre l’Iran, qui respectait alors ses engagements selon l’AIEA.
En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec les dispositions prévues par l’accord.
Selon l’AIEA, l’Iran est ainsi le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60%), proche du seuil technique de 90% nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.
Téhéran a en outre suspendu en juillet toute coopération avec l’AIEA après une guerre de 12 jours en juin déclenchée par des bombardements israéliens sans précédent contre notamment les installations nucléaires en Iran.
Les Etats-Unis ont également mené des frappes contre certaines installations en Iran durant cette guerre. En représailles, l’Iran a lancé des missiles et des drones contre Israël.
Le conflit a mis fin à une série de pourparlers indirects menés depuis avril entre les Etats-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire iranien.
A l’initiative de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, l’ONU a rétabli fin septembre ses sanctions contre l’Iran, levées il y a dix ans, rendant de facto caduc l’accord sur le nucléaire.
L’expiration formelle du pacte rend les sanctions « nulles et non avenues », a estimé le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi dans une lettre adressée samedi à l’ONU.
– « Actions irresponsables » –
Les trois pays européens reprochent notamment à l’Iran son manque de coopération avec l’AIEA et demandent une reprise des négociations avec les Etats-Unis.
« Les efforts de l’Iran pour relancer les échanges (avec l’AIEA) ayant abouti à l’accord du Caire ont également été sabotés par les actions irresponsables des trois pays européens », souligne la diplomatie iranienne.
Elle fait référence à l’accord conclu en septembre entre l’Iran et l’AIEA, pour définir la reprise de leur coopération.
« L’Iran exprime fermement son engagement en faveur de la diplomatie », a-t-elle poursuivi.
Pour Ali Vaez, directeur du projet Iran du Centre de recherche International Crisis Group, c’est « une bonne chose que (l’accord) soit mort. Les deux parties peuvent enfin passer à autre chose et proposer de nouvelles idées ».
Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les pays occidentaux.
L’Iran se défend de chercher à acquérir la bombe atomique mais insiste sur son droit à disposer du nucléaire à des fins civiles, notamment pour produire de l’électricité.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Un ex-élu républicain condamné pour corruption voit sa peine commuée par Trump
18 octobre 2025 à 05h37
L’ex-élu républicain au Congrès américain George Santos est sorti de prison vendredi, a fait savoir son avocat à l’AFP, quelques heures après que sa peine pour délits financiers a été commuée par Donald Trump.
Dans une publication sur son réseau Truth Social, le président américain écrit que George Santos « a passé de longues périodes à l’isolement et (que) selon tous les témoignages il a été traité de façon épouvantable. C’est pourquoi je viens de signer une commutation de peine libérant George Santos de prison IMMEDIATEMENT. Bonne chance George, je vous souhaite une belle vie! ».
« George Santos était en quelque sorte un “voyou”, mais il y a beaucoup de voyous dans notre pays qui ne sont pas contraints de purger sept ans de prison », a encore déclaré le président américain.
Accusé de s’être servi illégalement des identités et données financières personnelles de donateurs à sa campagne pour leur subtiliser des fonds, l’ancien député de 37 ans avait plaidé coupable et été condamné au mois d’avril. Il avait commencé à purger sa peine en juillet.
Il a quitté l’établissement pénitentiaire du New Jersey où il était incarcéré et est « en route pour chez lui », a déclaré vendredi soir à l’AFP son avocat Joseph Murray.
Avant d’être rattrapé par la justice, George Santos était devenu célèbre quand le New York Times avait révélé une série de mensonges dans son CV et ses messages de campagne, peu après son élection à la Chambre des représentants en 2022 comme élu de l’Etat de New York.
Plus tard, un rapport de la commission d’éthique de la Chambre l’accusait d’avoir « gravement discrédité » l’institution en détournant l’argent de donateurs pour des achats de luxe, des dépenses dans un casino, des traitements cosmétiques ou des payements en ligne.
En décembre 2023, des élus républicains et démocrates avaient voté pour le destituer et l’évincer de la Chambre.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Pékin favorable à de nouvelles négociations commerciales avec Washington « dès que possible »
18 octobre 2025 à 03h44
La Chine est favorable à de nouvelles négociations commerciales avec les Etats-Unis « dès que possible », les deux pays cherchant à éviter une nouvelle escalade des droits de douanes, a indiqué samedi l’agence étatique Chine Nouvelle.
L’annonce de Pékin suit une visioconférence entre le principal négociateur commercial chinois, le Vice-premier ministre chinois He Lifeng, et le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, qui a donné lieu à des échanges « francs, approfondis et constructifs », a précisé l’agence.
Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales sont remontées d’un cran depuis une semaine, après l’annonce par Pékin d’un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a de son côté indiqué vendredi qu’il allait rencontrer He Lifeng, en charge du commerce, la semaine prochaine pour préparer de nouvelles négociations.
Le gouvernement américain semble jouer la carte de la désescalade, Donald Trump s’étant déclaré à nouveau prêt à rencontrer prochainement son homologue chinois Xi Jinping.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Des millions d’Américains attendus pour défiler contre Trump
18 octobre 2025 à 02h53
Des millions de personnes doivent défiler samedi de New York à San Francisco contre la politique jugée autoritaire de Donald Trump, lors d’une journée de mobilisation d’ores et déjà diabolisée par la droite, qui fustige un mouvement « de haine contre l’Amérique ».
« Le président pense que son pouvoir est absolu. Mais en Amérique, nous n’avons pas de rois et nous ne céderons pas face au chaos, à la corruption et à la cruauté », affiche comme mot d’ordre le mouvement « No Kings » (« Pas de Rois ») à l’appel de ces manifestations.
Plus de 2.700 rassemblements sont prévus dans la journée, dans les grandes villes américaines comme dans des bourgades d’Etats républicains… ainsi qu’à proximité de la résidence Mar-a-Lago du président en Floride, où il passe le week-end.
Les organisateurs disent s’attendre à plusieurs millions de participants.
Mi-juin, une première journée de mobilisation organisée par le même collectif qui regroupe quelque 300 associations avait rassemblé des millions de personnes de tout âge, la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche.
Le même jour, Donald Trump avait fêté son 79e anniversaire avec une parade militaire en grande pompe dans les rues de la capitale américaine.
– « Terroriste » –
Lui qui avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une « très grande force » a sobrement commenté cette semaine sur Fox News: « ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi. »
Plusieurs figures de son parti ont elles dénoncé avec virulence les manifestations à venir, allant jusqu’à les apparenter à du terrorisme.
Parlant d’une « mobilisation haineuse contre l’Amérique », le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a lancé: « je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas », en référence à cette mouvance politique récemment classée comme « organisation terroriste » par le président.
L’élu du Minnesota Tom Emmer a lui accusé les démocrates d’avoir cédé à « l’aile terroriste de leur parti ».
« Ce mouvement va jouer un rôle déterminant pour l’avenir de l’Amérique donc je comprends qu’ils soient nerveux », a répliqué vendredi Glenn Ivey auprès de l’AFP, élu démocrate du Maryland, ajoutant qu’il y participerait.
Face aux « abus de pouvoir de Donald Trump et de ses alliés », « nous ne nous laisserons pas réduire au silence », avait auparavant assuré une dirigeante de l’importante organisation de défense des droits civiques et des libertés publiques ACLU, Deirdre Schifeling, co-organisant cette mobilisation.
– « Non violente » –
L’appel à manifester a notamment été relayé par la star d’Hollywood Robert De Niro, qui a appelé dans une vidéo ses concitoyens à se soulever « de manière non violente » contre le « roi Donald Trump ».
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain, empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et menaçant ses opposants de représailles judiciaires.
Usant d’une rhétorique de plus en plus belliqueuse, le républicain a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour selon lui lutter contre l’immigration illégale et la criminalité et a récemment exhorté les généraux américains à se mobiliser contre l’« ennemi de l’intérieur ».
Des rassemblements se tiendront samedi dans les villes où il a envoyé la Garde nationale comme à Washington ou Chicago ou dans celles où il envisage de le faire, comme à Boston et La Nouvelle-Orléans.
La précédente journée de mobilisation avait notamment rassemblé des célébrités, comme l’acteur Mark Ruffalo et l’humoriste Jimmy Kimmel – dont le talk-show a ensuite été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump.
Des mobilisations sont également prévues au Canada, comme à Toronto, Vancouver et Ottawa.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Funérailles à hauts risques dans l’ouest du Kenya pour l’opposant historique Odinga
18 octobre 2025 à 02h50
Après deux journées d’une ferveur aussi intense que mortelle à Nairobi où cinq de ses partisans ont péri, la dépouille de Raila Odinga est arrivée samedi dans une ambiance électrique dans l’ouest du Kenya, d’où l’opposant historique était originaire, faisant craindre de nouveaux débordements.
Des milliers de ses partisans ont pris d’assaut le stade Jomo Kenyatta de Kisumu, grande ville de l’Ouest kényan, sur les bords du lac Victoria, où un hélicoptère a déposé le cercueil vers 8H45 (5H45 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Malgré un dispositif sécuritaire conséquent, une porte de l’enceinte sportive a été forcée, permettant à de nombreuses personnes, pour la plupart de jeunes hommes, de s’engouffrer dans les lieux, où la dépouille de Raila Odinga est exposée.
Des milliers de spectateurs sont amassés autour des grilles entourant le terrain, et plusieurs se sont évanouis, a constaté l’AFPTV.
« Je n’ai pas peur », a lancé à l’AFP un jeune homme de 20 ans se présentant comme « Don Pelido », coincé contre les grilles. « Sans “Baba” (qui veut dire »père« , le surnom donné affectueusement à Raila Odinga, NDLR), nous sommes morts. Nous n’avons nulle part où aller », a-t-il encore commenté.
Des dizaines d’autres fidèles de l’opposant, ont grimpé sur un château d’eau avoisinant, où ils attendent dans une position précaire la suite des évènements.
Raila Odinga est mort mercredi en Inde, à l’âge de 80 ans, d’une probable crise cardiaque. Son cercueil est arrivé jeudi au Kenya, et donne depuis lors beaucoup de fil à retordre aux autorités.
Ses fidèles ont d’abord bloqué plusieurs heures le principal aéroport de la capitale, où son cercueil venait d’arriver, car ils avaient pénétré dans des zones interdites.
Puis ils ont paralysé la circulation sur la plus grande artère de Nairobi, remplissant ensuite en un temps record le stade de Kasarani, le principal de la ville, où le corps de Raila Odinga devait être exposé une première fois au public.
– « Mauvais rêve » –
Les forces de sécurité, dépassées, ont alors tiré à de multiples reprises, provoquant la fuite de dizaines de milliers de personnes de l’enceinte sportive en quelques minutes à peine, dans un chaos absolu.
L’AFPTV a filmé une foule prise totalement au dépourvu, couchée au sol puis courant dans tous les sens, alors que des dizaines de coups de feu se faisaient entendre. Trois personnes sont mortes, selon VOCAL Africa, une organisation de défense des droits humains.
Vendredi, les funérailles d’Etat accordées à M. Odinga avaient démarré plus calmement dans le plus petit stade de Nyayo, le président William Ruto s’affichant aux côtés de la famille du défunt.
Mais après le passage des officiels, des milliers de personnes ont voulu se recueillir en même temps devant la dépouille de la figure politique kényane.
L’AFP a vu certaines tribunes se lever comme un seul homme, forçant des spectateurs à se jeter en bas de gradins, tandis que d’autres étaient piétinés.
Quelque 163 personnes ont été traitées sur place, dont 34 ont été transportées dans différents centres de soins, selon Médecins sans frontières. L’ONG a également fait état de « deux vies perdues dans la bousculade ».
Raila Odinga a joué un rôle central dans l’avènement de la démocratie au Kenya. Détenu pendant huit ans sous le régime autocratique de Daniel arap Moi (1978-2002), il a notamment mis tout son poids dans la Constitution de 2010.
Candidat malheureux à cinq présidentielles, dont celle de 2022, il est surtout révéré par son groupe ethnique, les Luos, l’un des plus importants du Kenya.
« Je dois voir (son corps), et c’est comme ça que j’accepterais ce qui s’est passé, a commenté Maureen Owesi, 39 ans, venue au stade de Kisumu en espérant éviter des débordements comme ceux survenus à Nairobi. Ces derniers jours, je n’ai pas dormi. (…) C’est encore un mauvais rêve. »
Raila Odinga doit être inhumé dimanche.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ La paralysie budgétaire menace la gestion de l’arsenal nucléaire américain, selon les républicains
18 octobre 2025 à 01h46
Un jury populaire new-yorkais a reconnu vendredi la banque française BNP Paribas complice d’exactions au Soudan, en ayant organisé des transactions commerciales dont les recettes ont financé l’armée et les milices du régime d’Omar el-Béchir.
Les jurés ont décidé que l’établissement était responsable pour les pertes et souffrances de chacun des trois plaignants de ce procès civil et leur ont attribué des dommages et intérêts de 20,75 millions de dollars au total.
Il s’agit de trois ressortissants soudanais, deux hommes et une femme sans relation familiale, désormais citoyens américains.
Ils ont raconté avoir été emprisonnés, torturés, battus, brûlés avec des cigarettes, lacérés au couteau par des soldats soudanais et des miliciens Janjawid – déployés et équipés par Khartoum – tandis que leurs biens ont été volés ou détruits.
Le jury composé de huit personnes a octroyé 7,3 millions de dollars à Entesar Osman Kasher, 41 ans, incarcérée, violée à de multiples reprises et dont des proches ont été tués sous ses yeux, selon son témoignage.
Abulgasim Suleman Adballa, né en 1976, agriculteur et éleveur avant de fuir son pays d’origine, et Turjuman Ramadan Turjuman, né en 1959, juge puis avocat des droits humains, doivent recevoir respectivement 6,7 et 6,75 millions.
La banque française, active au Soudan de la fin des années 1990 à 2009, a notamment fourni des lettres de crédit dans le cadre de contrats commerciaux (import-export).
Lors du procès, qui a duré plus d’un mois, BNP Paribas a fait valoir que sa responsabilité n’avait pas été démontrée et que le régime d’Omar el-Béchir aurait commis les mêmes exactions sans elle.
– Présage –
« Ce verdict n’est que le début pour BNP Paribas. C’est un présage de poursuites similaires pour défendre les droits de victimes qui sont maltraitées par des terroristes ou par des gouvernements voyous », a déclaré à l’AFP Michael Hausfeld, l’un des principaux avocats des plaignants, juste après le verdict.
Ces trois cas avaient été choisis par le juge parmi un dossier regroupant des milliers de plaintes de réfugiés soudanais aux Etats-Unis. BNP Paribas risque donc encore des dizaines de procès.
Dans une déclaration envoyée à l’AFP, un porte-parole de la banque s’est dit « fermement convaincu » que la décision du jury « ne doit pas trouver à s’appliquer au-delà des cas présents ».
Selon M. Hausfeld, c’est une décision « historique » car elle « rend responsable au civil le financier d’un gouvernement génocidaire » et elle pourra servir « de référence » pour des cas similaires survenus ailleurs.
« Ce verdict est une victoire pour la justice et pour l’octroi des responsabilités », a réagi Bobby DiCello, avocat principal des plaignants, cité dans un communiqué. « Le jury a reconnu que les institutions financières ne peuvent fermer les yeux sur les conséquences de leurs actions ».
« BNP Paribas considère que cette décision est manifestement erronée et dispose d’arguments très solides afin d’interjeter appel », selon son porte-parole.
Ce jugement, a-t-il ajouté, « fait abstraction d’éléments de preuve essentiels qu’il n’a pas été permis à la banque de présenter lors du procès et repose sur une mauvaise interprétation du droit suisse ».
Elément atypique du procès: il a été jugé en vertu des lois suisses car le Soudan était rattaché à une filiale située à Genève.
Les membres du jury semblent avoir accordé un intérêt particulier à l’accord conclu en 2014 avec la justice pénale américaine pour éviter un procès, interrompant leurs délibérations vendredi matin pour demander une relecture des quatorze pages de la « reconnaissance des faits » par BNP Paribas.
La banque a admis avoir réalisé des opérations en dollars avec le Soudan, l’Iran et Cuba – trois pays sous embargo américain – entre 2002 et 2012, mais aussi avoir notamment dissimulé que certaines transactions étaient réalisées en fait pour le Soudan.
Elle a dû payer 8,9 milliards de dollars, soit bien davantage que d’autres banques européennes ayant reconnu n’avoir pas respecté l’embargo américain.
D’après des témoignages et documents présentés au procès, l’établissement a été la « seule banque » du Soudan pendant plusieurs années et a contribué à des transactions de plus de 80 milliards de dollars entre 2002 et 2009.
Selon les Nations unies, entre 2002 à 2008, la guerre a fait 300.000 morts au Darfour (ouest du Soudan) et près de 2,5 millions de déplacés.
Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant trois décennies, a été destitué en 2019 et est recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
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♦ La paralysie budgétaire menace la gestion de l’arsenal nucléaire américain, selon les républicains
17 octobre 2025 à 19h40
Sous l’effet de la paralysie budgétaire qui s’étire aux Etats-Unis, sans qu’une issue ne se dessine, la plupart du personnel qui gère l’arsenal nucléaire américain est sur le point d’être mis au chômage technique sans solde, a averti un élu républicain vendredi.
« Nous avons été informés hier soir que l’Administration pour la sécurité (nucléaire) nationale (NNSA), qui gère notre stock d’armement nucléaire, est sur le point d’épuiser les fonds de secours qu’elle utilisait. Elle va devoir renvoyer 80% de ses employés », a affirmé l’élu républicain qui préside la commission parlementaire des forces armées, Mike Rogers, au cours d’une conférence de presse.
« Ce ne sont pas des employés que vous voulez voir rentrer chez eux. Ils s’occupent d’un atout stratégique très important pour nous. Il faut qu’ils soient au travail et qu’ils soient payés », a-t-il insisté.
Les services de Mike Rogers ont plus tard précisé que les employés seraient mis au chômage technique sans solde, et non renvoyés définitivement.
La paralysie budgétaire de l’Etat fédéral a débuté le 1er octobre et va se poursuivre la semaine prochaine, après qu’un dixième vote du Sénat jeudi n’a pas approuvé le texte budgétaire présenté par la majorité républicaine.
Les Etats-Unis disposent de plus de 5.000 têtes nucléaires, selon l’organisation spécialiste des questions de sécurité Bulletin of the Atomic Scientists.
La NNSA a pour mission de concevoir, fabriquer, entretenir et sécuriser les armes nucléaires. Elle emploie moins de 2.000 fonctionnaires fédéraux et mobilise quelque 60.000 sous-traitants.
Interrogé sur les conséquences du « shutdown » sur la NNSA, le ministre de l’Energie Chris Wright avait déclaré jeudi à USA Today qu’« à partir de la semaine prochaine, nous allons devoir nous passer des services de dizaines de milliers (…) de travailleurs essentiels à notre sécurité nationale ». Selon des témoignages anonymes d’employés rapportés par le quotidien américain, le recours au chômage technique pourrait y débuter dès ce vendredi.
– Licenciements suspendus –
Selon les estimations du cercle de réflexion Bipartisan Policy Center, plus de 700.000 fonctionnaires fédéraux sont déjà au chômage technique sans rémunération. Près de 700.000 autres continuent eux de travailler sans être payés non plus jusqu’à la fin du blocage.
En revanche, Donald Trump s’est engagé à ce que les plus de 1,3 million de militaires américains soient rémunérés normalement.
Au Congrès, les républicains proposent de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus.
Or, en raison des règles en vigueur au Sénat, même si les républicains y sont majoritaires, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget.
Donald Trump rejette toute négociation sur les questions de santé sans « réouverture » préalable de l’Etat fédéral.
Le président républicain voudrait même profiter du « shutdown » pour sabrer encore dans l’administration fédérale.
Le puissant directeur du Bureau du budget de la Maison Blanche, Russell Vought, a évoqué mercredi la perspective de plus de 10.000 licenciements.
« Nous voulons être aussi tranchants que nous le pouvons dans l’extinction de la bureaucratie », a-t-il martelé.
Mais le même jour, une juge fédérale a ordonné la suspension des licenciements de fonctionnaires fédéraux prévus pendant la paralysie budgétaire, en considérant que les procédures légales de réduction d’effectifs n’étaient pas respectées et que les responsables de l’administration Trump avaient outrepassé leurs pouvoirs.
Le plus long épisode de paralysie budgétaire a duré 35 jours entre 2018 et 2019, sous la première présidence de Donald Trump.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Trump confirme qu’il rencontrera Xi bientôt en Corée du Sud
17 octobre 2025 à 15h47
Donald Trump a confirmé qu’il allait rencontrer le président chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans « deux semaines environ », en marge du sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC), dans une interview à Fox News qui sera diffusée dimanche.
« Nous allons nous rencontrer dans deux semaines environ (…) en Corée du Sud, avec le président Xi » en parallèle de l’APEC, a-t-il dit, selon des extraits de l’interview accordée à l’émission Fox Sunday Morning Futures.
Le président américain doit arriver en Corée du Sud le 29 octobre pour une visite de deux jours, et le sommet se tiendra jusqu’au 1er novembre.
Donald Trump avait menacé d’annuler la rencontre la semaine dernière, mais son ministre des Finances a déclaré mercredi s’attendre à ce qu’elle ait lieu.
Ce déplacement survient en pleines tensions commerciales entre Pékin et Washington, en particulier sur les droits de douane.
Une trêve, fragile, a été négociée mais le président américain a menacé d’imposer des taxes supplémentaires de 100% sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, mécontent du renforcement chinois des contrôles sur les exportations de terres rares.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Nicolas Sarkozy restera administrateur de Lagardère et Accor pendant son incarcération
17 octobre 2025 à 16h11
Nicolas Sarkozy restera administrateur de Lagardère et Accor pendant son incarcération, a-t-on appris auprès des deux groupes vendredi, confirmant une information de BFM Business.
L’ancien président de la République, incarcéré à compter du 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, était présent jeudi au conseil d’administration de Lagardère et en restera membre, a confirmé le groupe à l’AFP.
Le groupe, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, est bâti sur deux branches principales: l’édition (Hachette Livre notamment) et son activité de commerce dans les gares et les aéroports (Relay, Aelia Duty Free…). Il détient aussi plusieurs médias (JDD, Europe 1, Elle International) ainsi que des salles de concert et de sport.
Contacté par l’AFP, le groupe hôtelier Accor a confirmé « qu’il était membre du conseil d’administration », sans plus de commentaire.
Accor présentera ses résultats trimestriels aux membres de son CA jeudi 23 octobre.
Ses membres devront valider les comptes, comme le rappelle BFM Business, qui précise que Nicolas Sarkozy confiera son pouvoir au PDG du groupe, Sébastien Bazin.
Également administrateur chez LOV Group, Nicolas Sarkozy « continuera à siéger », a indiqué à l’AFP la communication de la société.
Le groupe, créé en 2008 par l’entrepreneur français Stéphane Courbit, est notamment présent dans la production audiovisuelle (Banijay), les paris sportifs en ligne (Betclic), l’hôtellerie et la gastronomie de luxe (Les Airelles, Ladurée).
La peine de M. Sarkozy comprend une inéligibilité et une interdiction de tout emploi public pendant cinq ans, mais pas d’interdiction de gérer une entreprise privée.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’État coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l’a condamné à cinq ans de prison ferme.
Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l’« exceptionnelle gravité des faits », commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Côte d’Ivoire: 3 ans de prison ferme pour 26 personnes après des manifestations interdites (avocats)
17 octobre 2025 à 16h50
Vingt-six personnes ont été condamnées jeudi à 36 mois de prison ferme en Côte d’Ivoire, notamment pour « troubles à l’ordre public », accusées d’avoir participé à des manifestations interdites, a appris l’AFP vendredi auprès de deux avocats, dont l’un est membre du principal parti d’opposition.
Le climat politique est tendu dans le pays, à huit jours de l’élection présidentielle: les candidatures de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, leaders des deux principaux partis d’opposition, ont été rejetées par le Conseil constitutionnel et toute manifestation contestant les décisions de cet organe est interdite.
Des manifestants ont toutefois bravé cette interdiction, à Abidjan et dans quelques localités à l’intérieur du pays, notamment pour contester la candidature du président Alassane Ouattara à un quatrième mandat.
Selon le procureur, Oumar Braman Koné, environ 700 personnes ont été arrêtées.
Jeudi, 32 personnes ont été jugées à Abidjan et à Dabou, à 50km à l’ouest de la capitale économique, selon une de leurs avocates, Me Roselyne Serikpa et un avocat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, première force d’opposition), Me Jean-Chrysostome Blessy.
Elles sont accusées d’avoir participé à des marches interdites samedi.
Parmi elles, 26 personnes ont été condamnées à 3 ans de prison ferme, deux autres à la même peine mais avec sursis et quatre ont été relaxées, ont-ils dit, notamment pour « troubles à l’ordre public » a précisé Me Serikpa.
« Pour la plupart, elles se sont retrouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Elles étaient en train de se rendre sur leur lieu de travail, l’une faisait son jogging, l’une allait à une messe », a assuré Me Serikpa à l’AFP.
La semaine prochaine, 105 autres doivent être jugées à Abidjan, a-t-elle dit.
Le procureur Koné a affirmé jeudi que l’exploitation de téléphones portables de certaines personnes interpellées avait révélé « des déclarations graves » appelant à saccager commerces, commissariats ou encore préfectures, assimilables selon lui à des « actes de terrorisme ».
Lors des manifestations, la police a indiqué qu’un homme avait été tué par balle par des « individus non identifiés », à Bonoua (sud) tandis que l’opposition avance un bilan de deux à trois morts dans le pays.
Amnesty International a appelé les autorités à arrêter de « réprimer » les manifestations.
Vendredi, dans un communiqué, le ministre de la Justice Sansan Kambilé a répondu que l’exercice du droit de manifester peut « faire l’objet de restrictions (…) dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre public », notamment.
Le ministre ajoute que les manifestations qui ont eu lieu depuis samedi « revêtent un caractère subversif » et sont « marquées par une violence incompatible avec les exigences de la loi ».
Quatre candidats d’opposition sont qualifiés pour affronter Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011: l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI; deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui, son ex-épouse Simone Ehivet Gbagbo et l’ex-ministre Ahoua Don Mello; et enfin Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Zelensky dit avoir rencontré le fabricant américain de systèmes antiaériens Patriot et de missiles Tomahawk
17 octobre 2025 à 08h26
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué vendredi avoir rencontré à Washington des représentants américains de l’industrie de la défense, dont le fabricant des systèmes antiaériens Patriot et de missiles Tomahawk que Kiev réclame pour se défendre contre les frappes russes.
Cette rencontre intervient avant une entrevue prévue vendredi à la Maison Blanche entre M. Zelensky et son homologue américain Donald Trump que le président ukrainien cherche à convaincre à livrer des Tomahawk.
La veille, Donald Trump s’est longuement entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, qui a averti qu’une livraison de missiles Tomahawk « nuirait considérablement » à la relation russo-américaine ainsi qu’aux perspectives de règlement du conflit.
Après cet appel, initié par le Kremlin, M. Trump a déclaré que les Etats-Unis ne pouvaient pas « appauvrir » leurs propres réserves de Tomahawk.
Or selon un haut responsable ukrainien, les fabricants d’armes américains avaient « besoin d’un signal politique » pour commencer leurs livraisons à Kiev.
Volodymyr Zelensky a indiqué avoir notamment rencontré des représentants du groupe Raytheon, qui produit les Patriot et les Tomahawk.
« Nous avons discuté de la capacité de production de Raytheon, des voies possibles de coopération pour renforcer la défense antiaérienne de l’Ukraine et ses capacités longue portée, ainsi que la perspective d’une production conjointe ukraino-américaine », a détaillé M. Zelensky sur X.
Ces missiles permettraient à l’armée ukrainienne de frapper plus en profondeur en Russie, au moment où Moscou, avec l’arrivée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Dans un autre message posté sur X, le président ukrainien a indiqué avoir également rencontré des représentants du groupe Lockheed Martin.
« J’ai exposé les besoins spécifiques de l’Ukraine en systèmes de défense aérienne et leurs missiles compatibles, ainsi qu’en avions F-16 », a-t-il ajouté.
Des coupures de courant ont été instaurées jeudi dans toute l’Ukraine pour le deuxième jour consécutif en raison des dégâts causés par des frappes russes sur les infrastructures du pays, selon l’opérateur du réseau.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Grèce: deux morts dans un nouveau naufrage de migrants en mer Egée
17 octobre 2025 à 08h23
Deux femmes ont été retrouvées mortes sur une côte rocheuse de l’île grecque de Chios, en mer Égée, où une embarcation de fortune transportant 29 migrants s’est échouée vendredi, a-t-on appris auprès des garde-côtes grecs.
« Lors d’une opération de secours de migrants (dont l’embarcation s’est échouée sur la côte rocheuse), deux femmes ont été découvertes sans vie et 10 personnes, dont trois blessées grièvement, ont été transférées à l’hôpital de Chios », a précisé à l’AFP un responsable du bureau de presse des garde-côtes.
Au total, 27 personnes ont été secourues, selon la même source, qui n’a pas précisé leur nationalité.
Proche des côtes occidentales de la Turquie, Chios comme d’autres îles grecques telles que Lesbos sont l’une des principales portes d’entrée des migrants en quête d’asile dans l’Union européenne.
Ces traversées périlleuses sont souvent fatales: le naufrage à Chios est le second en 10 jours en mer Égée.
Le 7 octobre, quatre corps avaient été repêchés par les garde-côtes au large de Lesbos après le naufrage de leur embarcation gonflable transportant au total 38 migrants.
En outre, une opération de sauvetage par les garde-côtes a eu lieu vendredi matin au large de la Crète (sud), au cours de laquelle 23 migrants ont été transférés sains et saufs à La Canée, en Crète, selon les garde-côtes.
La Grèce a connu durant l’été une forte augmentation des arrivées de migrants en Crète, en provenance principalement de Libye.
Le gouvernement conservateur grec, qui ne cesse de durcir sa politique migratoire, a décidé début juillet de suspendre pour trois mois les demandes d’asile de personnes arrivant des pays d’Afrique du Nord.
Cette mesure a été dénoncée par de nombreuses organisations internationales, dont le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et le Conseil de l’Europe.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Un séisme de magnitude 6,1 frappe le sud des Philippines
17 octobre 2025 à 02h13
Un séisme de magnitude 6,1 a frappé le sud des Philippines vendredi, a indiqué l’Institut d’études géologiques américain (USGS), une semaine après deux autres puissants tremblements de terre dans l’archipel d’Asie du Sud-Est.
Aucun dommage matériel ni victime n’ont été rapportés dans l’immédiat, selon les secours.
La secousse s’est produite à une profondeur de 69 kilomètres, à 100 mètres de la municipalité de Dapa, dans la province de Surigao del Norte (sud).
« Nous avons ressenti une forte secousse, mais ça a été très court », a témoigné Ralph Cadalena, sauveteur, auprès de l’AFP.
Ce séisme survient une semaine après puissants deux tremblements de terre, de magnitude 7,4 et 6,7, dans l’est de l’île de Mindanao. Au moins huit personnes sont mortes.
Un important séisme de magnitude 6,9 avait déjà frappé l’île philippine de Cebu fin septembre, tuant 75 personnes et détruisant quelque 72.000 logements.
Les Philippines connaissent une activité sismique fréquente en raison de leur position sur la Ceinture de feu du Pacifique.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Les grandes banques américaines ne sont plus tenues de jauger le risque climatique
17 octobre 2025 à 02h40
Les grandes banques américaines ne sont plus tenues de porter une attention particulière aux risques liés au changement climatique qui pèsent sur leur activité, ont annoncé jeudi les agences de régulation des Etats-Unis, dont la Fed.
« Bon débarras », a commenté en deux mots un des responsables de la banque centrale des Etats-Unis, le gouverneur Christopher Waller, dans un communiqué.
M. Waller est l’une des personnes pressenties pour prendre la tête de l’institution quand le mandat de Jerome Powell s’achèvera, au printemps prochain.
Il doit pour cela être désigné par le président américain Donald Trump, climatosceptique assumé.
En octobre 2023, une série de recommandations avaient été publiées pour que les banques se penchent sur les risques climatiques qui peuvent faire vaciller leur activité. La multiplication, par exemple, des incendies, inondations ou ouragans dévastateurs représentent un coût assurantiel élevé.
Ces recommandations avaient été adressées aux banques ayant plus de 100 milliards de dollars d’actifs.
– « Courte vue » –
Les agences de régulation américaines « estiment que les principes de gestion des risques financiers liés au climat ne sont pas nécessaires, car les normes de sécurité et de robustesse existantes imposent à toutes les institutions supervisées de mettre en place une gestion des risques efficace, adaptée à leur taille, à leur complexité et à leurs activités », selon leur communiqué commun.
« En outre, toutes les institutions supervisées sont tenues d’examiner et de traiter de manière appropriée tous les risques financiers importants et doivent être résilientes face à toute une série de risques, y compris les risques émergents », est-il ajouté.
Dans le détail, au conseil des gouverneurs de la Fed, cinq membres ont voté pour le retrait des recommandations, une s’est abstenue (la gouverneure Lisa Cook) et un a voté contre.
Il s’agit de Michael Barr, l’ancien vice-président de la Fed chargé de la régulation bancaire qui avait porté ce changement, et avait annoncé sa démission de ce poste quelques jours avant le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Il est resté gouverneur.
Dans un communiqué séparé, M. Barr a regretté une décision « de courte vue qui rendra le système financier plus risqué alors même que les risques financiers liés au climat augmentent ».
Sa remplaçante, Michelle Bowman, avait fait part de ses fortes réserves.
« Ces directives ont eu pour effet de semer la confusion quant aux attentes des autorités de surveillance et d’augmenter les coûts et les charges liés à la conformité, sans améliorer de manière proportionnelle la sécurité et la robustesse des institutions financières ni la stabilité financière des États-Unis », a-t-elle soutenu dans son propre communiqué.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ Trump annonce des mesures pour faire baisser le coût faramineux des FIV
17 octobre 2025 à 00h55
Donald Trump a annoncé jeudi des mesures pour faire baisser les coûts très élevés des fécondations in vitro (FIV) aux Etats-Unis, une de ses promesses de campagne destinée à relancer la natalité en berne du pays mais qui divise ses soutiens conservateurs.
« Nous voulons faciliter la tâche à tous les couples qui souhaitent avoir des enfants », a assuré le républicain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche dédiée à cette technique de reproduction assistée.
Le coût d’une FIV dans le pays peut s’élever aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliers de dollars et est rarement pris en charge par les assurances santé, ce qui en limite l’accès.
Les Etats-Unis vont désormais proposer aux Américains d’acheter à des prix réduits des traitements utilisés dans les FIV, a annoncé en fanfare le président, promettant que les prix allaient « baisser considérablement ».
Des traitements hormonaux du laboratoire EMD Serono pourront ainsi être achetés sur un site internet nommé en l’honneur du président républicain, avec des remises variant selon les revenus fiscaux des acheteurs.
En échange, le laboratoire qui s’est également engagé à investir sur le sol américain bénéficiera d’une exemption de droits de douane.
Selon l’administration Trump, cette mesure permettrait une économie de jusqu’à 2.200 dollars par cycle de FIV, les traitements comptant pour environ 20% du coût total de la procédure.
Par ailleurs, le gouvernement américain va inciter les entreprises à proposer à leurs employés une forme d’assurance-maladie spécifique aux soins de fertilité, sur le modèle de celles déjà proposées pour les soins dentaires ou de vision, a poursuivi Donald Trump.
Tout changement en ce sens dépendra néanmoins du bon vouloir des entreprises. « C’est peu probable que cela ait un impact immédiat sur les patients », relève auprès de l’AFP TJ Farnsworth, président de la Fertility Providers Alliance, une association représentant de nombreuses cliniques de fertilité, tout en se disant enthousiaste par ce « début de discussion remarquable ».
Un engouement loin d’être partagée par la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qui a elle fustigé dans un communiqué une « nouvelle promesse non tenue », pointant l’absence d’obligation et l’effet néfaste des coupes budgétaires décidées par le républicain et qui priveront des Américains de couverture santé.
Lors de la campagne présidentielle de 2024, Donald Trump s’était autoproclamé comme le « père de la fécondation in vitro » et avait promis de faciliter l’accès à cette technique de reproduction assistée.
Une promesse qui avait divisé sa base, une partie des conservateurs s’opposant farouchement à cette pratique qui s’apparente selon eux à l’avortement, les embryons créés n’étant pas tous utilisés, tandis qu’une autre salue une politique pro-nataliste.
L’enjeu est sociétal et politique, les Etats-Unis faisant face à une crise de la fécondité comme d’autres pays développés.
Grandes Lignes n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche.
♦ BNP Paribas accusé à New York d’être complice des violences au Soudan sous Béchir
16 octobre 2025 à 22h45
Le jury d’un tribunal civil fédéral de New York va décider si le groupe bancaire français BNP Paribas a contribué à des exactions au Soudan, en facilitant des échanges commerciaux dont les recettes auraient financé l’armée et les milices du régime d’Omar el-Béchir.
Le procès, commencé le 9 septembre devant huit jurés, a été intenté par trois Soudanais – deux hommes et une femme sans relation familiale, désormais citoyens américains.
Ils ont raconté avoir été emprisonnés, torturés, battus, brûlés avec des cigarettes, lacérés au couteau, par des soldats soudanais et des miliciens Janjawid – déployée et équipée par Khartoum – tandis que leurs biens étaient volés ou détruits.
« Je n’ai plus aucune famille », a raconté Entesar Osman Kasher, 41 ans, narrant la mort sous ses yeux d’une partie de ses proches et comment, incarcérée, elle a été violée plusieurs fois par jour par des hommes différents.
Abulgasim Suleman Adballa, né en 1976, était agriculteur et éleveur et Turjuman Ramadan Turjuman, né en 1959, était juge puis avocat des droits humains avant sa fuite.
« Il n’y a tout simplement aucun rapport entre le comportement de la banque et ce qui est arrivé aux trois plaignants », avait affirmé Dani James, une avocate de BNP Paribas, en ouverture du procès.
Les plaidoiries finales se sont déroulées jeudi matin en présence des plaignants, suivies par les instructions du juge Alvin Hellerstein avant le début des délibérations du jury.
« Cette affaire très importante a révélé le secret qu’une banque internationale, BNP Paribas, a secouru, protégé, alimenté et soutenu illégalement l’économie d’un dictateur », a lancé jeudi David DiCello, un avocat des plaignants.
Elle a « soutenu un nettoyage ethnique et anéanti l’existence » des plaignants, a-t-il poursuivi. BNP Paribas n’est pas l’unique cause de cette situation, mais « c’est l’une des raisons ».
La banque française, active au Soudan de la fin des années 1990 à 2009, a fourni des lettres de crédit dans le cadre de contrats commerciaux (import-export). En cas de défaut de l’acheteur – ce qui n’est jamais arrivé, d’après elle -, le vendeur était sûr d’avoir son argent.
– Pétrodollars –
Les plaignants considèrent qu’en permettant au régime soudanais de commercer et, donc, d’engranger des milliards de dollars de devises étrangères, la banque a contribué à la violence du régime contre une partie de sa population.
Mais, pour la défense, les plaignants n’ont pas prouvé sa responsabilité.
Barry Berke, un avocat du groupe français, a affirmé jeudi que les plaignants auraient subi les mêmes souffrances si BNP Paribas n’avait pas été au Soudan, qui aurait vendu son pétrole sans la banque. Même sans pétrole ni BNP Paribas, le régime aurait violé les droits humains, a soutenu l’avocat.
Détaillant, chronologies à l’appui, les conflits internes depuis l’indépendance du Soudan en 1956 jusqu’à aujourd’hui, M. Berke a souligné que les opérations incriminées étaient autorisées en Europe et que des instances internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) collaboraient avec le pays.
Philippe Maillard, actuel directeur des opérations du groupe mais responsable mondial des activités dites Energy, Commodities, Export & Project (ECEP) entre 2006 et 2010, a affirmé au procès que la banque n’avait jamais prêté au Soudan.
Selon lui, les transactions portaient sur des produits agricoles, des matières premières, du pétrole, mais pas d’armes, car BNP Paribas avait dans son code éthique une « interdiction couvrant la totalité des pays ».
Le volume total de marchandises garanties par l’ECEP pour le Soudan représente six milliards de dollars, sur toute sa période d’activité.
Selon les Nations unies, entre 2002 à 2008, la guerre a fait 300.000 morts au Darfour (ouest du Soudan) et près de 2,5 millions de déplacés.
Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant trois décennies, a été destitué en 2019 et est recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Elément atypique du procès: il est jugé en vertu des lois suisses car le Soudan était rattaché à l’ECEP de Genève.
Mais, a écrit l’ambassadeur de Suisse aux Etats-Unis au juge Hellerstein le 2 septembre, les transactions incriminées « étaient légales en Suisse » à l’époque.
Par conséquent, ce procès « remet en question la souveraineté de la Suisse », a-t-il reproché, citant d’autres éléments du dossier « contraires » à la législation suisse sur la responsabilité et l’indemnisation des victimes.
BNP Paribas a reconnu en 2014 devant la justice américaine avoir réalisé des opérations en dollars avec le Soudan, l’Iran et Cuba – trois pays sous embargo américain – entre 2002 et 2012. Elle a dû payer 6,6 milliards de dollars.
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♦ Inculpation d’un ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump, devenu un de ses détracteurs
Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, est devenu jeudi la troisième personnalité ciblée par le président américain à être inculpée depuis son retour à la Maison Blanche.
John Bolton, 76 ans, a été inculpé par un jury du Maryland, près de Washington, de 18 chefs d’accusation de divulgation ou de rétention de documents relevant de la défense nationale, selon l’acte d’accusation.
« C’est un sale type, c’est dommage. Mais c’est comme ça », a réagi le président républicain, interrogé sur cette inculpation par des journalistes à la Maison Blanche.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels.
L’inculpation de John Bolton suit celle de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James.
Elle avait été précédée en août par une perquisition du FBI au domicile de John Bolton et à son bureau.
Cette perquisition était motivée par des soupçons de violation de la loi sur l’espionnage, notamment « la rétention et la divulgation d’informations classifiées ou relevant de la défense nationale », selon des documents judiciaires publiés en septembre.
Il est question dans ces documents en grande partie caviardés du piratage de la messagerie électronique personnelle de John Bolton par « une entité étrangère ».
– « Représailles politiques » –
En juin 2020, John Bolton avait publié un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qu’il décrivait comme « inapte » à diriger les Etats-Unis.
La Maison Blanche avait tenté en vain de bloquer en justice la publication de ce livre, invoquant notamment des impératifs de sécurité nationale.
En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey, Letitia James et une autre de ses bêtes noires, le sénateur démocrate Adam Schiff, n’aient toujours pas été inculpés.
Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle pour engager ces poursuites, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.
C’est cette dernière qui a personnellement lancé les poursuites ayant conduit à l’inculpation de James Comey le 25 septembre, puis de Letitia James le 9 octobre.
L’ancien directeur du FBI a plaidé non coupable d’entrave à une commission d’enquête parlementaire et fausses déclarations au Congrès en septembre 2020. Son avocat a annoncé qu’il introduirait des recours en annulation des poursuites, faisant valoir qu’elles étaient motivées par une volonté de vengeance.
Letitia James, accusée de déclaration mensongère dans une demande de prêt immobilier, a dénoncé des « représailles politiques » de la part de Donald Trump, qu’elle avait fait condamner à une amende de près d’un demi-milliard de dollars en février 2024.
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♦ Remise au président sénégalais d’un Livre blanc sur le massacre de tirailleurs par l’armée française
Un Livre blanc sur le massacre de Thiaroye, près de Dakar, où des tirailleurs africains qui réclamaient leurs soldes ont été massacrés par l’armée coloniale française en 1944, l’un des derniers dossiers mémoriels douloureux entre la France et le Sénégal, a été remis jeudi au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
« La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui ne célèbre pas un souvenir, elle consacre un acte de vérité », a lancé le chef de l’Etat sénégalais au cours de cette cérémonie de remise du Livre blanc rédigé par un comité de chercheurs, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko et de membres du gouvernement sénégalais.
« Le Livre blanc constitue une étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique », a estimé le chef de l’Etat. « C’est un récit par nous et pour nous même, fondé sur des faits tangibles, puisé dans les archives que nous détenons ici et en France », a-t-il poursuivi.
Au matin du 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, des troupes coloniales et des gendarmes français avaient tiré, sur ordre d’officiers de l’armée française, sur des tirailleurs rapatriés des combats en Europe, pas seulement sénégalais mais aussi issus de Côte d’Ivoire, Haute-Volta (devenu le Burkina Faso), Guinée notamment et qui réclamaient le paiement d’arriérés de solde.
Le traumatisme lié à cette tuerie et son souvenir sont toujours vifs au Sénégal et sur le continent africain.
De nombreuses zones d’ombre subsistent sur ses circonstances, le nombre des tirailleurs tués, leur identité, le lieu de leur inhumation.
Les autorités françaises de l’époque avaient admis la mort de 35 personnes. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes bien plus élevé, jusqu’à 400.
Pendant des fouilles archéologiques sans précédent ordonnées par l’Etat sénégalais et effectuées depuis début mai, des archéologues ont découvert des squelettes humains avec des balles dans le corps dans le cimetière de Thiaroye, avait appris l’AFP début juin de source proche du dossier.
Jeudi, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé avoir validé la « poursuite des fouilles archéologiques sur tous les sites susceptibles d’abriter des fosses communes ». « La vérité historique ne se décrète pas, elle se découvre excavation après excavation, jusqu’à la dernière pierre soulevée », a-t-il martelé.
Le corps français des « Tirailleurs sénégalais » – créé sous le Second Empire (1852-1870) et dissous dans les années 1960 – rassemblait des militaires des anciennes colonies françaises d’Afrique, notamment des Sénégalais, des Soudanais (actuels Maliens), des Voltaïques (aujourd’hui Burkinabè), des Ivoiriens.
Le terme de « tirailleur sénégalais » a fini par désigner l’ensemble des soldats d’Afrique qui se battaient sous le drapeau français. Ils ont participé aux deux Guerres mondiales et aux guerres de décolonisation.
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♦ Coupures d’électricité dans toute l’Ukraine après des frappes russes
Des coupures de courant ont été instaurées dans toute l’Ukraine pour le deuxième jour consécutif en raison des dégâts causés par des frappes russes sur les infrastructures du pays, a annoncé jeudi soir l’opérateur du réseau.
« En raison de la situation difficile sur le système énergétique, des coupures d’électricité d’urgence ont été mises en place dans toutes les régions d’Ukraine », a indiqué Ukrenergo sur Telegram.
Des mesures de limitation de la consommation d’électricité pour les clients industriels avaient déjà été mises en place toute la journée dans tout le pays, a indiqué Ukrenegro, précisant que ces mesures seraient de nouveau en vigueur vendredi.
Une localité de la région de Kharkiv (nord-est) était notamment plongée dans le noir, ont constaté des journalistes de l’AFP. A la caisse à peine visible d’un petit supermarché, les clients payaient leurs achats grâce à un générateur.
La Russie a récemment intensifié ses frappes sur le réseau énergétique ukrainien à l’approche de l’hiver.
Le ministère russe de la Défense a déclaré jeudi avoir mené « une frappe massive à l’aide d’armes de précision de longue portée lancées depuis la terre, les airs et la mer, notamment des missiles balistiques hypersoniques Kinzhal et des drones ».
Il a affirmé que ces frappes visaient des infrastructures gazières « qui soutiennent les opérations du complexe militaro-industriel ukrainien ».
La compagnie gazière ukrainienne Naftogaz a par ailleurs indiqué que plus de la moitié de ses capacités de production avaient été détruites, les frappes russes du 3 octobre dernier ayant probablement constitué « l’attaque la plus massive de l’histoire sur les infrastructures gazières ».
Ces infrastructures sont attaquées à un moment où la consommation de gaz est amenée à progresser à l’approche de l’hiver.
Cette consommation a déjà augmenté « de plus de 20% » entre lundi et jeudi, a souligné Natalia Boïko, qui siège au conseil de surveillance de Naftogaz, au cours d’un forum économique à Kiev.
Le patron de la compagnie, Serguiï Koretsky, a quant à lui fait état de l’interruption forcée d’« un certain nombre d’installations essentielles ».
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a envoyé 320 drones, dont 283 ont été abattus, et tiré 37 missiles, dont cinq ont été interceptés, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Cette attaque a notamment visé les régions de Kharkiv (nord-est) et de Poltava (centre-est), où l’opérateur privé DTEK a indiqué qu’un site de production de gaz avait été arrêté.
Mercredi soir, Ukrenergo avait annoncé avoir dû procéder à des coupures de courant dans la totalité de l’Ukraine, à l’exception de la région de Donetsk (est), où se concentrent les combats.
De telles coupures avaient déjà eu lieu la semaine dernière, affectant notamment pendant plusieurs heures une partie de la capitale Kiev.
L’Ukraine vise de son côté régulièrement le secteur pétrolier en Russie, avec notamment des attaques de drones sur des raffineries, une stratégie qui a provoqué une hausse des prix du carburant dans ce pays depuis l’été.
Jeudi quelque 84.000 habitants de la partie de la région ukrainienne de Kherson (est) occupée par les forces russes étaient encore privés d’électricité, en raison de récents bombardements, ont dit les autorités russes.
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♦ Trump et Poutine se parlent avant la venue de Zelensky à Washington
Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont entamé jeudi une « longue » conversation téléphonique, selon le président américain, qui recevra vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Je suis actuellement en conversation avec le président Poutine. La conversation est en cours, elle est longue et j’en rendrai compte, tout comme le président Poutine, à la fin », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Cet entretien se déroule à la veille d’une visite à la Maison Blanche du président ukrainien, qui vient demander à son homologue des missiles de croisière Tomahawk.
Donald Trump avait indiqué auparavant qu’il entendait échanger avec le président russe avant de prendre une décision à ce sujet.
Ces missiles américains permettraient à l’Ukraine de frapper loin à l’intérieur du territoire russe, et Moscou a d’ores et déjà averti qu’une livraison de ces armements à Kiev constituerait une « escalade » à ses yeux.
Au moment où la Russie multiplie les frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine, le Tomahawk sera le « sujet principal » de la rencontre avec Donald Trump vendredi, a dit jeudi à l’AFP un haut responsable ukrainien.
Il a aussi évoqué les systèmes de défense antiaérienne Patriot, alors que les Ukrainiens craignent d’affronter l’hiver sans lumière ni chauffage.
Le président américain laisse jusqu’ici planer le doute sur ses intentions.
L’Ukraine « veut passer à l’attaque, je vais prendre une décision à ce sujet », a-t-il déclaré mercredi.
Dimanche, il a estimé que l’utilisation de Tomahawk par l’Ukraine serait « une nouvelle étape agressive. »
– Frappes massives –
Vladimir Poutine a lui averti que la livraison de ces missiles constituerait « une nouvelle escalade » et affecterait les relations entre Washington et Moscou.
L’Ukraine est visée depuis une dizaine de jours par davantage d’attaques russes.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Russie a tiré une série de 320 drones et 37 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a souligné que 283 drones et cinq missiles avaient été abattus.
Pour faire face à ces frappes massives, les Ukrainiens veulent renforcer l’efficacité de leurs défenses antiaériennes.
La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky permettra peut-être d’en savoir plus sur l’état d’esprit actuel du changeant président américain.
Il avait récemment estimé, à la surprise générale, que l’Ukraine pouvait remporter le conflit, en saluant la résistance opposée depuis l’invasion russe de février 2022.
Mais certains observateurs estiment que ces louanges pourraient signaler une volonté de désengagement du président américain, tenté de laisser le conflit suivre son cours.
Donald Trump avait reçu Vladimir Poutine en Alaska en août 2015, pour un sommet qui n’avait débouché sur aucune avancée concrète.
Le dirigeant républicain, qui se flatte d’avoir toujours eu une excellente relation avec le président russe, a quelque peu changé de ton récemment en se disant « très déçu » par con homologue.
Il n’a toutefois pas exercé de pression significative sur la Russie depuis son retour au pouvoir.
Vladimir Poutine « ne veut tout simplement pas mettre fin à cette guerre », a lancé Donald Trump mardi.
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♦ Trump menace « d’aller tuer » les membres du Hamas
Donald Trump a menacé jeudi « d’aller tuer » les membres du Hamas s’ils « n’arrêtaient pas de tuer des gens » à Gaza, après avoir dit mardi que les exécutions sommaires menées par le mouvement islamiste palestinien ne le « dérangeaient pas ».
« Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, ce qui n’était pas prévu dans l’accord, nous n’aurons pas d’autre choix que d’aller les tuer », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Il n’a donné aucun autre détail, alors que cette formulation semble suggérer une intervention américaine directe sur le terrain.
Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de « collaborateurs » présumés en pleine rue à Gaza-ville.
Interrogé à ce sujet le même jour, Donald Trump avait déclaré: « Ils ont tué un certain nombre de membres de gangs et cela ne m’a pas beaucoup dérangé, pour être franc avec vous ».
Il avait déclaré mardi que les Etats-Unis étaient prêts à « désarmer » le mouvement islamiste palestinien par la force, avant de préciser par la suite qu’il ne serait « pas nécessaire (d’engager des) soldats américains » pour cela.
Mercredi, Brad Cooper, le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, avait déjà appelé le Hamas « à cesser de tirer sur les civils palestiniens ».
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi après deux ans de guerre avec Israël déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, des journalistes de l’AFP ont vu des membres des forces de sécurité du mouvement islamiste déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.
Elles ont exécuté huit « collaborateurs » présumés d’Israël en pleine rue à Gaza-ville, selon une vidéo diffusée mardi par le Hamas que l’AFP n’a pas pu authentifier.
Après plusieurs jours d’échauffourées, des témoins avaient signalé mardi à l’AFP d’« intenses » combats dans l’est de Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya, opposant selon eux une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël.
La « Force dissuasive », organe récemment créé au sein de l’appareil sécuritaire du Hamas, « mène une opération » pour « neutraliser des personnes recherchées », avait indiqué à l’AFP une source de sécurité palestinienne à Gaza.
Donald Trump avait déjà été interrogé dimanche sur les opérations menées par le Hamas et avait déclaré: « Ils veulent mettre fin aux problèmes. Ils ont été transparents à ce sujet. Et nous leur avons donné notre accord pour une certaine période de temps. »
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♦ Yémen : les rebelles houthis annoncent que leur chef militaire a été tué
Le chef militaire des rebelles houthis a été tué au Yémen dans une attaque israélienne, a annoncé jeudi le groupe soutenu par l’Iran, menaçant de représailles.
Le général Mohammed al-Ghamari a été tué dans le « valeureux combat contre Israël », selon un communiqué du mouvement, en lutte contre Israël notamment en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le communiqué indique que le chef militaire a été tué en même temps que d’autres « compagnons » ainsi que son fils de 13 ans, sans préciser la date.
Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé jeudi sur X que Mohammed al-Ghamari avait « succombé à ses blessures » causées par une frappe israélienne qui avait tué le Premier ministre houthi et une dizaine d’autres responsables en août.
« Le combat avec l’ennemi israélien n’est pas terminé », il « recevra une punition dissuasive pour les crimes qu’il a commis », ont promis les rebelles dans leur communiqué.
Les Houthis ciblent Israël depuis le début de la guerre à Gaza, disant soutenir ainsi les Palestiniens. Ils mènent régulièrement des attaques aux missiles ou drones sur le territoire israélien, en grande partie interceptés.
En riposte, l’armée de l’air israélienne a bombardé plusieurs cibles des Houthis à Sanaa, ainsi que dans le nord et l’ouest du pays, où les rebelles contrôlent de vastes régions.
Les Houthis ont récemment dit demeurer en « alerte » après l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, affirmant suivre de près sa mise en oeuvre avant d’envisager de suspendre leurs opérations.