Lecture 04 min. Publié le 12 octobre 2025 à 15h01
À Charm el-Cheikh, l’Égypte accueille ce lundi un sommet inédit pour tenter de consolider la paix à Gaza.
Co-présidé par Abdel Fattah al-Sissi et Donald Trump, l’événement rassemblera plus de vingt dirigeants mondiaux ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un contexte de cessez-le-feu fragile et d’espoirs prudents.
Un sommet pour “ouvrir une nouvelle page”
Selon la présidence égyptienne, cette rencontre vise à “mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et ouvrir une nouvelle page de stabilité régionale”.
Deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, l’objectif est d’ancrer politiquement la trêve et de lancer un processus durable de reconstruction et de dialogue.
Autour de la table, plusieurs figures majeures du monde arabe et occidental : le roi Abdallah II de Jordanie, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, ou encore la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, représentera l’Union européenne.
Une initiative portée par Washington et Le Caire
Ce sommet vient renforcer le plan de paix initié par Donald Trump, présenté fin septembre, qui prévoit un cessez-le-feu complet, la libération des otages, le retrait progressif des troupes israéliennes et la mise en place d’une autorité internationale de transition à Gaza.
Emmanuel Macron a confirmé sa présence afin de “soutenir la mise en œuvre du plan américain” et de “échanger avec ses partenaires sur les prochaines étapes”, selon l’Élysée.
Le Hamas absent, Israël silencieux
Le Hamas, de son côté, ne participera pas à la signature officielle de l’accord, préférant agir par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens et qataris.
Quant au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il n’a pas encore confirmé sa présence, un silence interprété comme le signe des tensions persistantes au sein de son gouvernement.
Libérations prévues
Le jour du sommet, 48 otages ou dépouilles d’otages encore détenus à Gaza doivent être remis à Israël. En échange, Tel-Aviv libérera 250 prisonniers palestiniens dont plusieurs condamnés pour des attaques meurtrières ainsi que 1 700 personnes arrêtées depuis le début du conflit.
La guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque du Hamas sans précédent sur le sol israélien, a fait plus de 67 000 morts à Gaza selon les chiffres des autorités locales, et plongé la région dans l’un des pires cycles de violence de ces dernières décennies.
Adonis Kanga Grandes Lignes (AFP)












