Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa quatrième année, Dmitri Medvedev, fidèle parmi les fidèles de Vladimir Poutine, agite de nouveau la menace nucléaire.
L’ancien président russe, aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a déclaré jeudi 17 juillet que Moscou devrait envisager de “lancer des frappes préventives” contre l’Occident, qu’il accuse de mener une guerre totale contre la Russie. Ces propos ont été rapportés par l’agence publique TASS, dans un climat de tension toujours plus exacerbé entre la Russie et les puissances occidentales.
Selon Medvedev, l’Occident aurait trahi l’esprit des accords de Potsdam, signés à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et persisterait dans une politique d’hostilité envers Moscou. « Nous devons agir en conséquence. Répondre pleinement », a-t-il déclaré, laissant planer l’idée d’un passage à l’acte militaire.
Un discours radical, fidèle à la ligne dure du Kremlin
Connu pour ses provocations, Medvedev n’en est pas à sa première sortie incendiaire. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, il s’est régulièrement exprimé pour menacer Kiev et ses alliés occidentaux, n’hésitant pas à évoquer l’usage de l’arme nucléaire. En juillet 2023, il affirmait qu’une reconquête de territoires par l’armée ukrainienne pourrait justifier une frappe nucléaire préventive de la Russie.
Jeudi, il a également réagi à l’“ultimatum de 50 jours” lancé par Donald Trump pour mettre fin à la guerre, le qualifiant de « posture théâtrale ». Un mois plus tôt, il avertissait que seule une Troisième Guerre mondiale ferait réagir les États-Unis, espérant que « Trump comprenne cela ».
Si le Kremlin continue officiellement de nier toute volonté d’escalade, ces nouvelles déclarations illustrent la radicalisation du discours russe. Medvedev, désormais en retrait du pouvoir exécutif mais toujours omniprésent dans les médias d’État, s’impose comme le porte-voix du courant le plus belliciste du régime, parfois plus agressif encore que Vladimir Poutine lui-même.
Malgré plusieurs tentatives diplomatiques, les négociations entre Moscou et Kiev sont au point mort. Donald Trump, revenu à la Maison-Blanche en janvier 2025, avait affiché sa volonté de négocier avec la Russie, mais aucun accord tangible n’a émergé.