Alors que la Russie a mené une attaque aérienne d’une ampleur inédite contre l’Ukraine, Donald Trump annonce l’arrivée de plusieurs dirigeants européens à Washington pour discuter d’un renforcement coordonné des sanctions contre Moscou.
Une rencontre annoncée
Le président américain a confirmé que certains dirigeants européens feraient le déplacement « lundi ou mardi », sans préciser de noms. Selon lui, ces entretiens doivent ouvrir la voie à une « deuxième phase » de sanctions, allant au-delà des mesures déjà prises contre la Russie depuis le début de la guerre.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a détaillé la stratégie : il s’agirait non seulement de durcir les sanctions directes, mais aussi d’imposer des droits de douane secondaires aux pays qui continuent d’acheter du pétrole russe. « Si les États-Unis et l’Union européenne agissent ensemble, l’économie russe s’effondrera complètement », a-t-il affirmé.
Une guerre d’usure
Cette annonce intervient après une attaque massive sur l’Ukraine : 805 drones et 17 missiles tirés en une seule nuit, causant la mort d’au moins six personnes et détruisant une partie d’un bâtiment gouvernemental. Kiev parle d’une offensive « sans précédent » et exhorte ses alliés à ne pas se contenter de déclarations de solidarité.
Dans un message publié sur X, Volodymyr Zelensky a insisté : « Les pertes de la Russie doivent être ressenties. Ce sont des sanctions, des droits de douane élevés, des restrictions commerciales pas seulement des condoléances. »
Pression sur Moscou, pression sur l’Europe
La stratégie de Trump repose sur un double pari : asphyxier l’économie russe tout en maintenant la résistance ukrainienne. Mais l’issue dépendra largement de la capacité des Européens à suivre Washington dans ce durcissement. Car si les États-Unis poussent à une rupture totale, certains partenaires européens restent prudents face aux conséquences économiques et énergétiques.
La rencontre annoncée pourrait donc être décisive : soit elle débouche sur un front transatlantique renforcé, soit elle révèle les divergences persistantes entre alliés.
Dans cette « course contre le temps » évoquée à Washington, l’armée ukrainienne et l’économie russe avancent sur deux fronts parallèles. Reste à savoir si l’un s’effondrera avant l’autre.
Paul Lamier Grandes Lignes