Pour le Premier ministre, ne rien faire revenait à compromettre l’avenir même de son pays. Il pointe aussi l’accélération de la production de missiles balistiques par la République islamique, qualifiée d’ennemi ouvert d’Israël depuis des décennies.
Une doctrine ancienne remise au goût du jour
L’intervention s’inscrit dans la continuité de la ligne dure portée depuis les années 80, dite « doctrine Begin ». Celle-ci impose à Israël d’intervenir militairement pour empêcher tout acteur régional d’accéder à l’arme nucléaire. Ce principe avait déjà été appliqué en Irak en 1981, puis en Syrie en 2007.
Mais les stratèges israéliens savent que la situation est toute autre avec l’Iran. Depuis longtemps, Téhéran a dispersé ses infrastructures nucléaires et les a enterrées profondément pour limiter les effets d’une attaque aérienne.
Réaction attendue de Téhéran
Dès les premières heures suivant l’offensive, l’Iran a commencé à répliquer. Des centaines de drones ont été envoyés en direction du territoire israélien, et d’autres salves de missiles pourraient suivre. Le conflit est engagé sur un fil tendu.
Mobilisation intérieure
Dans les grandes villes, la population a été appelée à rester près des abris. Le trafic aérien à l’aéroport Ben Gourion a été suspendu. Des stocks d’eau, de nourriture et de médicaments ont été constitués dans l’urgence, sous les yeux d’une population visiblement nerveuse.
Les hôpitaux sont passés en état d’alerte. Les autorités n’excluent pas que cette situation dure plusieurs jours, voire plus.
Washington sur la touche, pour l’instant
Les États-Unis, pourtant présents militairement en Israël, n’ont pas directement participé à la défense du territoire lors de cette première vague de représailles. Une posture prudente, alors que des discussions étaient en cours entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire. La position de Donald Trump reste floue.
Reste aussi l’inconnue des groupes pro-iraniens actifs en Irak, en Syrie et au Liban, dont l’implication directe pourrait élargir l’ampleur du conflit.
Opérations de l’ombre
Cette attaque n’a rien d’improvisé. Le Mossad a mené, en amont, plusieurs opérations pour saboter les capacités de riposte de Téhéran. Des drones piégés auraient été introduits sur place par des agents infiltrés. Ils auraient été activés en parallèle des raids, ciblant des bases de lancement et systèmes de défense.
En parallèle, les ambassades israéliennes à l’étranger ont vu leur niveau de sécurité renforcé, les autorités craignant des actes ciblés en retour.