Dans sa première déclaration publique depuis le cessez-le-feu entré en vigueur mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué ce jeudi 26 juin ce qu’il qualifie de « victoire » de l’Iran dans le conflit qui l’a opposé à Israël pendant douze jours. Dans un message publié par les médias d’État, il affirme que la République islamique a non seulement résisté, mais a également infligé une « gifle cinglante » aux États-Unis.
« Je tiens à féliciter la grande nation iranienne, d’abord pour sa victoire sur le régime sioniste », a-t-il déclaré dans un communiqué relayé par l’agence IRNA. Une déclaration rare, marquant la fin d’un silence officiel depuis la trêve annoncée en début de semaine.
Washington visé par des propos virulents
Khamenei s’en est également pris directement aux États-Unis, accusés d’avoir été « convaincus que leur inaction mènerait à la chute d’Israël », avant d’intervenir militairement pour éviter l’effondrement de leur allié. Pour lui, cette intervention n’a rien apporté à Washington. « Ils n’ont rien gagné de cette guerre », a-t-il tranché, ajoutant que l’Iran, en représailles, avait « infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique ».
Le guide suprême a également proféré de nouvelles menaces à l’encontre des forces américaines stationnées dans la région. « La République islamique a accès à d’importantes bases américaines au Moyen-Orient et peut agir contre elles dès qu’elle le juge nécessaire », a-t-il averti, précisant qu’en cas de nouvelle attaque, « le coût pour l’ennemi sera assurément élevé ».
Aucun compromis possible, selon Téhéran
Enfin, l’ayatollah Khamenei a rejeté toute idée de concession à l’égard de Washington. « Le président américain a déclaré que l’Iran devait se rendre. Se rendre ! Il ne s’agit plus d’enrichissement ou de programme nucléaire, mais de reddition », a-t-il martelé lors d’un discours télévisé. Une ligne dure qui reflète le climat de défiance absolue entre les deux pays, malgré les appels renouvelés à la désescalade sur la scène internationale.