Le Hamas a annoncé vendredi soir qu’il acceptait en principe de libérer l’ensemble des otages israéliens, vivants comme décédés, dans le cadre du plan de paix en 20 points présenté par Donald Trump. Une réponse qui marque un tournant, mais qui s’accompagne de conditions et de réserves importantes.
Une ouverture encadrée
Dans une déclaration transmise à Reuters, le mouvement islamiste affirme « apprécier les efforts arabes, islamiques et internationaux, ainsi que ceux du président américain Donald Trump » pour mettre fin à la guerre de Gaza. Le texte confirme son « approbation pour la libération de tous les prisonniers de l’occupation vivants et dépouilles conformément à la formule d’échange proposée », tout en posant des « conditions de terrain nécessaires » à cette mise en œuvre.
Les zones d’ombre
Le Hamas ne se prononce toutefois pas sur l’exigence clé du plan : son désarmement. Cette condition, présentée par Israël et les États-Unis comme incontournable, a déjà été rejetée à maintes reprises par le mouvement. Dans sa réponse, le Hamas préfère mettre en avant sa « disponibilité à entrer immédiatement dans des négociations par l’intermédiaire de médiateurs » afin de discuter des détails.
Gouvernance et transition
Autre point notable, le mouvement réaffirme son accord pour transférer l’administration de Gaza à un organisme composé de personnalités technocratiques et indépendantes, soutenu par un consensus palestinien et un appui régional. Une proposition qui répond partiellement aux attentes de Washington, mais laisse planer de nombreuses incertitudes sur la faisabilité du plan.
Le projet américain prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, un retrait progressif de l’armée israélienne et la mise en place d’un gouvernement de transition sous supervision internationale. Mais la réticence du Hamas à évoquer son désarmement, et la détermination d’Israël à l’exiger, laissent présager des négociations ardues.
En acceptant de discuter, le Hamas cherche à se repositionner sur l’échiquier diplomatique, tandis que Donald Trump joue sa crédibilité de médiateur international. Reste à savoir si cette ouverture annoncée sera un premier pas vers la fin d’une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes civiles.
Paul Lamier Grandes Lignes












