Benjamin Netanyahu a exhorté, lundi 8 septembre, les habitants de Gaza-Ville à quitter immédiatement la zone. Une déclaration qui intervient alors que l’armée israélienne intensifie ses frappes aériennes et se prépare à lancer une nouvelle phase de son offensive terrestre.
« Tout cela n’est qu’un prélude »
Dans une vidéo diffusée en ligne, le Premier ministre israélien a affirmé que 50 immeubles qualifiés de « tours terroristes » avaient été détruits en 48 heures. « Ce n’est que le début de l’intensification des opérations terrestres », a-t-il insisté, précisant que les forces israéliennes « s’organisent et se rassemblent pour entrer dans la ville de Gaza ».
Ces déclarations marquent une nouvelle étape dans le conflit : une volonté assumée de porter la bataille au cœur de l’enclave, malgré les appels à la retenue venus de la communauté internationale.
L’alerte des Nations unies
Le même jour à Genève, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a tiré la sonnette d’alarme. Dans son discours d’ouverture du Conseil des droits de l’homme, il a dénoncé « la rhétorique génocidaire » de plusieurs responsables israéliens et appelé à des « mesures décisives » pour prévenir un basculement vers un génocide.
Il a décrit la bande de Gaza comme « un cimetière », où la famine, les destructions et le siège imposé par Israël menacent la survie de millions de civils.
Entre stratégie militaire et fracture diplomatique
Alors que Tel-Aviv présente cette offensive comme une nécessité sécuritaire, les critiques internationales s’intensifient, opposant deux récits irréconciliables : celui d’une opération visant à éradiquer le Hamas et celui d’un engrenage qui pourrait mener à une catastrophe humanitaire encore plus grave.
La communauté internationale se retrouve face à une double urgence : contenir une escalade militaire d’ampleur et répondre aux accusations d’un langage qui déshumanise la population palestinienne.
La question centrale reste entière : jusqu’où Israël est-il prêt à aller dans son offensive sur Gaza, et à quel prix pour les civils ?