Une enquête relancée par des documents découverts en 2015
C’est dans le cadre d’une procédure distincte, il y a près de dix ans, que des éléments ont été mis au jour, conduisant à une nouvelle affaire judiciaire visant Pascaline Bongo. À l’époque, des documents découverts lors d’une perquisition ont éveillé les soupçons d’un possible système de corruption impliquant la fille aînée d’Omar Bongo Ondimba.
Les enquêteurs se penchent désormais sur une structure installée à Hong Kong. Selon eux, cette entité aurait reçu d’importantes sommes de la part d’une société chinoise, avant de redistribuer les fonds vers différents comptes, notamment aux États-Unis, appartenant à Pascaline Bongo, à ses proches ou à d’autres sociétés. En tout, entre 10 et 11 millions de dollars auraient été transférés.
Une mise en cause contestée
Inculpée en janvier, Pascaline Bongo rejette les accusations. Son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, dénonce un dossier « bancal » et parle d’acharnement. Elle conteste des faits mal définis, sans dates précises, ni contours clairs.
Un ancien avocat de l’État gabonais également mis en cause
L’instruction ne s’arrête pas à Pascaline Bongo. Un ancien avocat représentant l’État gabonais à l’époque où elle dirigeait le cabinet présidentiel, puis agissait comme « haut représentant » de son frère Ali Bongo, est lui aussi inculpé. Il est poursuivi pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger. Contacté, il n’a pas souhaité réagir.
Ce dossier s’ajoute à un autre. Pascaline Bongo était poursuivie dans l’instruction française liée aux « biens mal acquis ». Relaxée en 2024, elle avait été accusée de corruption passive d’agent public étranger dans les années 2010 au Gabon. Mais le parquet national financier a fait appel.