Les relations entre Paris et Tel-Aviv connaissent une nouvelle escalade. La vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Sharren Haskel, a affirmé vendredi 5 septembre que la fermeture du consulat de France à Jérusalem était « sur la table » du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Cette déclaration intervient alors que la France s’apprête à reconnaître officiellement l’État de Palestine, un geste que le gouvernement israélien considère comme hostile. « On l’avait fait avec la Norvège, avec l’Irlande et on peut penser le faire avec d’autres », a rappelé la vice-ministre, citant les précédentes mesures de rétorsion prises contre les pays européens ayant franchi ce pas diplomatique.
La fermeture du consulat constituerait un signal fort envoyé à Paris, mais aussi un précédent lourd de conséquences pour la diplomatie française au Proche-Orient. Installé à Jérusalem depuis plus d’un siècle, le consulat général de France joue un rôle particulier : il assure les relations de la France avec les Palestiniens et représente un symbole de l’attachement historique de Paris à la solution à deux États.
Cette menace illustre la crispation croissante entre Israël et ses partenaires européens sur la question palestinienne. Alors que Paris envisage un geste diplomatique majeur, Tel-Aviv affiche sa détermination à répondre par des mesures fermes.
Paul Lamier Grandes Lignes