C’est une tradition séculaire : à chaque décès d’un pape, son anneau est détruit. Une coutume à la fois symbolique et sécuritaire.
Après douze années de pontificat, le pape François est décédé ce lundi 21 avril, plongeant des millions de fidèles dans le deuil. Tandis que son cercueil est exposé à la basilique Saint-Pierre, les croyants affluent pour un dernier hommage.
Symbole fort de sa fonction, l’anneau du pape aussi appelé « anneau du pêcheur », en référence à Saint-Pierre ne lui survivra pas. Ce bijou, remis au pape lors de son élection, incarne son autorité spirituelle et administrative.
Historiquement, l’anneau servait de sceau officiel du Vatican. Sa destruction à la mort du souverain pontife visait donc à empêcher toute falsification de documents officiels. « C’était une mesure essentielle pour garantir l’intégrité des communications papales », rappelle David Collins, spécialiste du catholicisme à l’Université de Georgetown.
Aujourd’hui, avec l’évolution des procédures de sécurité, le geste reste hautement symbolique. L’anneau du pape François ne sera pas réduit en miettes, mais entaillé d’un profond coup de ciseau, marquant officiellement la fin de son autorité.

C’est le cardinal Kevin Farrell, actuel camerlingue du Vatican, qui accomplira ce rituel solennel, en présence du Collège des cardinaux, avant l’ouverture du conclave chargé d’élire le prochain pape.
Un nouveau pontife, un nouvel anneau. Ainsi se poursuit la tradition millénaire.