Scandale Epstein : le Wall Street Journal vise Trump, la riposte est immédiate

Donald Trump a réagi avec virulence aux révélations de nos frères du Wall Street Journal affirmant qu’un livre d’or signé par le président américain aurait été retrouvé lors du 50ᵉ anniversaire de Jeffrey Epstein en 2003. Le quotidien affirme avoir vu ce livre, qui contient un croquis de femme nue accompagné d’un mot salace et de la signature de Trump.

L’ancien financier Jeffrey Epstein, accusé d’avoir dirigé un vaste réseau de prostitution impliquant des mineures, avait été arrêté par le FBI en 2019 avant de se suicider en prison en attendant son procès. Depuis, le nom de Donald Trump revient régulièrement dans les discussions sur les liens entre Epstein et les élites américaines.

Image Not Found — De gauche à droite, le promoteur immobilier américain Donald Trump et sa petite amie (et future épouse), l’ancien mannequin Melania Knauss, le financier (et futur délinquant sexuel condamné) Jeffrey Epstein et la mondaine britannique Ghislaine Maxwell posent ensemble au club Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, le 12 février 2000.

Trump contre-attaque

Jeudi, Trump a exigé du ministère de la Justice la publication de tous les documents liés à l’affaire Epstein. « Compte tenu de la publicité ridicule faite à Jeffrey Epstein, j’ai demandé à la ministre de la Justice Pam Bondi de produire tous les témoignages pertinents du Grand Jury, sous réserve de l’approbation de la Cour », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.

Pamela Bondi, actuelle procureure générale, a indiqué que ses services étaient « prêts à saisir le tribunal pour lever les scellés ». Cependant, Trump a tenté de relativiser l’affaire en qualifiant l’engouement autour d’Epstein de « fascination incompréhensible ».

Licenciement controversé au ministère de la Justice

Dans la foulée, le ministère de la Justice a annoncé le départ de Maurene Comey, fille de l’ancien directeur du FBI James Comey, qui avait travaillé sur le dossier Epstein. Dans une note adressée à ses collègues, la procureure fédérale a dénoncé « la peur comme outil d’un tyran ». Aucune raison précise n’a été avancée pour son licenciement.

Pas de procureur spécial

Interrogée sur la possibilité de nommer un procureur spécial pour enquêter sur l’affaire Epstein, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que Trump n’en voyait pas la nécessité. « Le président ne recommande pas la nomination d’un procureur spécial », a-t-elle tranché.

Paul Lamier Grandes Lignes