Dans une déclaration solennelle depuis le palais présidentiel, le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, a proclamé mercredi soir la libération de Khartoum, affirmant que la capitale était désormais sous contrôle de ses forces.
Cette annonce fait suite à la reprise de l’aéroport international de Khartoum, un site hautement stratégique qui était occupé depuis le début du conflit par les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti.
« Khartoum est libérée, c’est terminé », a déclaré le dirigeant de facto du pays dans un discours diffusé à la télévision publique, marquant une nouvelle phase dans ce conflit sanglant qui déchire le Soudan depuis plusieurs mois.
La reprise de Khartoum par l’armée soudanaise marque un tournant majeur dans le conflit qui déchire le pays depuis deux ans. Cette avancée militaire fait suite à une offensive lancée en septembre par les troupes du général Abdel Fattah al-Burhan, et s’est accélérée ces derniers jours avec une série de victoires stratégiques contre les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti.
Les paramilitaires de la RSF ont enchaîné les revers militaires, perdant des positions clés à Khartoum, dont le palais présidentiel, la Banque du Soudan, le siège des services de renseignement et le musée national. Autant de symboles du pouvoir lourdement endommagés par deux années de guerre.
Cette reconquête de la capitale pourrait redéfinir les équilibres sur le terrain et annonce une nouvelle phase du conflit, alors que le Soudan reste plongé dans une crise humanitaire, politique et sécuritaire profonde.