Le président chinois a entamé une tournée stratégique en Asie du Sud-Est par une visite au Vietnam, avant de poursuivre en Malaisie et au Cambodge. Ce déplacement intervient à un moment où les incertitudes liées aux tensions commerciales avec les États-Unis alimentent les inquiétudes dans la région.
À Hanoï, le chef de l’État chinois a multiplié les messages d’ouverture, plaidant pour un multilatéralisme économique renforcé et une stabilisation des chaînes d’approvisionnement mondiales. Le protectionnisme, a-t-il martelé, ne mènera à rien de constructif. Il s’est ainsi positionné en partenaire fiable et constant, contrastant avec les récentes politiques commerciales fluctuantes venues d’Occident.
La visite coïncide avec le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. Les échanges entre les dirigeants vietnamiens et chinois ont mis l’accent sur leur proximité idéologique et historique, tout en soulignant les opportunités qu’offre un nouvel ordre mondial en construction.
Près de 40 accords bilatéraux devraient être signés durant cette tournée, notamment dans les secteurs des infrastructures et du transport ferroviaire, avec un projet phare de modernisation du réseau vietnamien pour un investissement estimé à plusieurs milliards d’euros.
Le Vietnam poursuit une ligne diplomatique dite “du bambou”, cherchant à équilibrer ses relations avec les grandes puissances, sans jamais rompre avec l’une ou l’autre. Alors que les rivalités géopolitiques s’intensifient, cette posture de flexibilité affirmée lui permet de sécuriser ses intérêts économiques tout en évitant de basculer dans un camp.
Pendant ce temps, d’autres acteurs internationaux, comme la France, multiplient eux aussi les visites et les initiatives économiques à Hanoï, témoignant de l’attractivité croissante du Vietnam au sein de la région.