Malgré les appels à la rupture venus de Kinshasa et d’une partie de la classe politique française, le Paris Saint-Germain a officialisé ce 16 avril 2025 la prolongation de son partenariat avec la marque « Visit Rwanda », jusqu’en 2028. Une décision qui balaie d’un revers les tensions croissantes autour de ce deal, au cœur d’un bras de fer géopolitique entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo.
Dans son communiqué, le club parisien évoque un accord qui « renforce la visibilité internationale du Rwanda et confirme son rôle central en matière de développement de la jeunesse, de créativité et d’opportunités économiques ». Une rhétorique marketing bien rodée, qui ignore les critiques virulentes venues notamment de la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba, ainsi que de députés français comme Clémence Guetté, Aurélien Taché, Thomas Portes et Carlos Martens Bilongo, qui ont interpellé le club début avril.
Depuis 2019, Kigali s’invite sur les maillots et panneaux LED du Parc des Princes. Une stratégie d’influence payante, mais qui suscite des remous éthiques, alors que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23 dans l’Est de la RDC, une région ravagée par les conflits. Pour les autorités congolaises, ce partenariat s’inscrit dans une logique de blanchiment d’image par le sport, « au prix du sang des Congolais ».
Le PSG, lui, maintient le cap. Business is business.