En marge des funérailles du pape François à Rome, Volodymyr Zelensky et Donald Trump se sont brièvement rencontrés samedi 26 avril. Une entrevue express, dans un contexte où Washington accentue la pression pour obtenir un cessez-le-feu rapide entre l’Ukraine et la Russie.
Un dialogue sous haute tension
Alors que Donald Trump affirme que Moscou et Kiev sont “très proches d’un accord”, la méfiance règne côté ukrainien. Le président américain pousse pour un règlement rapide, mais Kiev redoute d’être forcé d’accepter des concessions majeures, notamment sur la Crimée.
Trump a multiplié les signaux : lors d’une interview au magazine Time, il a insisté sur le fait que “la Russie gardera la Crimée” un point inacceptable pour Zelensky, qui a rappelé que “tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”.
Des discussions parallèles et une pression directe
Pendant que l’émissaire américain Steve Witkoff négocie avec le Kremlin, Trump critique ouvertement Zelensky, l’accusant d’entraver la paix. Dans ce climat tendu, le président ukrainien, dépendant du soutien militaire américain, se trouve dans une position délicate.
La rencontre de Rome a permis d’acter la tenue d’une deuxième entrevue entre Trump et Zelensky. Mais pour l’heure, Kiev se méfie : accepter un accord dicté par Washington reviendrait peut-être à entériner des pertes territoriales face à Moscou.
Sur le terrain, les bombardements russes se poursuivent. Mercredi encore, une série de frappes massives a touché Kiev, faisant au moins 12 morts. Un rappel brutal que, malgré les négociations en coulisses, la guerre reste une réalité sanglante pour les Ukrainiens.